Le 18 mars 1962, Charles de Gaulle se parjure une nouvelle fois et annonce à la télévision le cessez-le-feu et la fin des opérations militaires françaises en Algérie, résultant de la signature des accords d’Évian.
En réponse à cette déclaration, le 20 mars, le général Salan, chef de l’OAS, appelle les combattants de son organisation à « harceler toutes les positions ennemies dans les grandes villes d’Algérie » et ceux des forces armées, musulmans et européens à le rejoindre. Son objectif est de contrer la mise en œuvre des accords, en provoquant le soulèvement commun des Européens et musulmans d’Algérie et des unités de l’armée française qui rejettent la sécession de l’Algérie par rapport à la métropole. À Alger, l’OAS se barricade dans le quartier de Bab El Oued et en interdit l’entrée à l’armée française.
Le 23 mars, des éléments de l’organisation abattent six appelés du contingent en Algérie du 360e CIT de Beni Messous et en blessent une dizaine ; appelés en intervention, ils ont été pris en embuscade dans un camion militaire, place Desaix. Dans la journée, Bab El Oued est encerclé par l’armée française et les combats qui s’engagent contre l’OAS font 15 morts et 77 blessés parmi les forces de l’ordre, et 20 morts et 60 blessés environ parmi les insurgés. Un blocus est mis en place par l’armée autour du quartier et celui-ci est fouillé maison par maison. Pour tenter de rompre ce blocus, l’OAS lance un appel à la grève générale et organise une manifestation appelant la population européenne d’Alger à se rendre à Bab El Oued. Le trajet principal passe devant la Grande Poste, à l’entrée de la rue d’Isly.
Le maintien de l’ordre était assuré par l’armée qui avait reçu de Paris la consigne de ne pas céder à l’émeute. Le barrage à l’entrée de la rue d’Isly était tenu par 45 tirailleurs du 4e RT du colonel Goubard. Les tirailleurs sont des soldats et, équipés comme tels, ne sont pas formés et adaptés aux missions de maintien de l’ordre. Leur précédente affectation était à Berrouaghia près de Médéa. Cette consigne est traduite par le commandement de la Xe région militaire aux soldats dirigeant le barrage de la rue d’Isly par : « Si les manifestants insistent, ouvrez le feu » mais nul n’a voulu confirmer cet ordre par écrit. Selon d’autres sources, ces ordres n’auraient pas été transmis.
Malgré une interdiction de la manifestation par le préfet de police Vitalis Cros, plusieurs milliers de manifestants se rassemblent, dont des femmes et de jeunes adolescents. Une partie des manifestants forcent le premier barrage tenu par les tirailleurs en petit nombre. Peu après, des coups de feu d’origine inconnue éclatent — peut-être une provocation — et les militaires répliquent en mitraillant la foule. On s’époumone « Halte au feu » mais les rafales durent plus d’un quart d’heure. Selon certains témoignages, le servant du fusil mitrailleur du 4e R.T.A. aurait longuement « arrosé » les manifestants. Les circonstances exactes de la fusillade et de son origine n’ont jamais été éclaircies.
Le bilan officiel est de 46 morts et 150 blessés, bien que de nombreux blessés meurent à l’hôpital Mustapha, où la morgue est débordée. Aucune liste définitive des victimes n’a jamais été établie. L’association des victimes du 26 mars publie une liste de 62 morts civils ; 7 militaires (dont 2 gendarmes) sont tués. Toutefois en 2003, dans sa contre-enquête Bastien-Thiry : Jusqu’au bout de l’Algérie française, Jean-Pax Méfret avance le nombre de 80 morts et 200 blessés au cours de ce qu’il nomme « le massacre du 26 mars ».
Parmi les « militaires » qui répliquèrent à la provocation en mitraillant la foule , beaucoup étaient algériens d’origine . De Gaulle est honoré depuis des dizaines d’années parce qu’il a trahi la France . Il y a des centaines de rues , de places et Peut-être un aéroport qui portent son nom , ce n’est pas par hasard.
Quelques secondes de film du massacre existent encore sur Internet , on y entend le fameux » cessez le feu » .
Comment voulez-vous que ceux qui ont connu cet enfer résultant de la trahison gaulliste puissent supporter la croix de lorraine, effigie de la forfaiture Gaulliste ?
Et c’est là qu’on dépasse les bornes de la stupidité : plusieurs anciens d’Algérie ayant rejoint Paris ce 26 mars pour participer à la « Marche patriotique » se sont heurtés à un drapeau à croix de lorraine en tête de cortège !
Ils ont exigé qu’on le retire et devant le refus des organisateurs, sont retournés chez eux sans manifester, après avoir parcouru des centaines de kilomètres pour rien.
Argument des organisateurs : « les années ont passé, il faut oublier » …
Alors, comme ça, on choisit une date anniversaire de la trahison gaulliste, le 26 mars… mais on demande aux participants d’oublier ?
Comme on disait à Bab el Oued : « plus con… tu meurs »
Si la bonne volonté des généraux en retraite organisateurs de la journée ne fait aucun doute, la question qui se pose est celle de leur quotient intellectuel.
Le parjure de Colombey avait au moins raison sur un point : « la vieillesse est un naufrage ».