Henri IV (1589-1610) a été un des plus grands rois de France. Il a rétabli l’unité nationale à un moment de décomposition avancée, entre guerre civile permanente et invasions étrangères.
Il a été obligé, prince protestant, de se convertir au catholicisme (1593), car ses sujets catholiques auraient refusé obstinément de lui obéir. Il a rétabli l’autorité de l’État, avec de grands ministres comme Sully, punissant les rebelles obstinés et rétablissant les finances, par des faillites partielles et des hausses, maîtrisées, d’impôts. De ce fait, il n’a pas été populaire de son vivant, mais l’est devenu post-mortem par son assassinat, et par un style de gouvernement direct, avec un vrai sens de la communication avec la France profonde.
Ce dernier a fait défaut à ses successeurs royaux comme républicains. Il a possédé une intelligence remarquable, un bon sens tactique et un grand courage sur le champ de bataille, chargeant en première ligne.
Tout ceci est certes connu, mais se relit volontiers. Petitfils a aussi rappelé le projet de synthèse religieuse entre modérés protestants et catholiques, vers 1590, avec un gallicanisme ressemblant à l’anglicanisme ; Henri IV y a renoncé, faute de partisans.
A lire : Jean-Chritian PETITTFILS, Henri IV, Perrin, 2021, 845 pages, 29€