Ce samedi 23 mars, notre traditionnel « Cassoulet Nationaliste » s’est tenu en région toulousaine pour une nouvelle édition. Une fois encore, la convivialité, l’esprit de camaraderie et une bonne dose de gastronomie locale furent au rendez-vous afin de rassembler dans les meilleures conditions un grand nombre de militants et de sympathisants. Cette année, la dégustation de ce plat si cher aux Toulousains a pris place dans un contexte particulier puisque la crise des Gilets Jaunes fut au cœur des débats.
Dans un premier temps, Roberto Fiorini, syndicaliste et secrétaire général de Terre et Peuple, a présenté un état des lieux de la France, clair et sans concession : tous les indicateurs socio-économiques, démographiques, écologiques, politiques et culturels actuels ne permettent pas d’envisager sereinement l’avenir de notre pays et explique l’origine de la crise des Gilets Jaunes. La dette nationale et les taxes sont de plus en plus écrasantes, le taux de natalité au plus bas, l’immigration et le chômage de plus en plus galopants, sans compter les lourdes conséquences de la malbouffe et des pesticides sur l’environnement et la santé des Français. Enfin, comment oublier la manipulation systématique des salaires et du pouvoir d’achats orchestrée par les banques et les habituels lobbies internationaux, gavant les plus riches au détriment des plus modestes ? « Après impôt, les 500 Français les plus riches gagnent en moyenne 1 670 fois plus que la moyenne des plus pauvres », souligne notre intervenant. Tout est dit. Le peuple n’est plus seulement tondu, mais saigné à mort.
Notre intervenant démontre en outre que les revendications portées par ce mouvement ne sont pas seulement l’apanage de la gauche. « À celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien », rappelle-t-il en citant Jean Jaurès. Lorsque le peuple est totalement dépossédé, il n’y a qu’une seule chose que le pouvoir ne peut plus lui ôter : l’amour de son pays. Que cela plaise ou non à la bonne conscience gauchisante de France !
De fait, quelles solutions adopter face à une situation aussi alarmante ? Roberto Fiorini insiste sur l’importance d’être plus présent sur des combats considérés comme étant habituellement attribués à l’extrême-gauche. L’écologie et le localisme sont des champs de bataille que nous devons investir davantage, afin de dénoncer les méfaits de l’ultra-libéralisme détruisant notre pays. Pour illustrer son propos, il a évoqué à plusieurs reprises Louis Auguste Blanqui. Ce révolutionnaire, que l’on surnomma « l’Enfermé » pour avoir passé 37 années de sa vie en prison à cause de ses opinions politiques, donne à réfléchir sur l’attitude à adopter face à ceux qui nous gouvernent aujourd’hui.
C’est en mentionnant une figure politique bien opposée à Auguste Blanqui qu’Yvan Benedetti a ensuite pris la parole, citant Maurice Barrès. « Il est des lieux où souffle l’esprit », dit-il afin de décrire le monumental mausolée de la Vallée de Los Caidos (proche de Madrid en Espagne) où une délégation nationaliste s’est rendue en novembre afin de rendre hommage à Franco ainsi qu’à José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange Espagnole. Notre orateur rappelle que c’est là que nous étions lorsqu’a éclaté la première manifestation des Gilets Jaunes. Durant la Marche à la Couronne menant au mausolée, alors que nous cheminions de nuit, nous avions l’obligation de porter un gilet jaune… Signe avant-coureur ou simple coïncidence ?
Yvan Benedetti a insisté sur le fait que non, les Nationalistes n’ont pas tenté de s’immiscer dans le mouvement des Gilets Jaunes en s’appropriant les revendications du peuple. « Nous sommes nationalistes, donc nous sommes le peuple. », rappelle-t-il. Et il défend cette sainte colère qui a saisi les Français et que les défenseurs de l’oligarchie régnante tentent de salir en activant le vieux « réflexe de Pavlov » provoqué par la simple mention de militants « d’extrême droite » dans les rangs de manifestants. Il y a des nationalistes parmi les Gilets Jaunes ? Ce mouvement doit forcément être raciste, antisémite et révisionniste ! Classique technique de manipulation politico-médiatique afin de balayer toute revendication populaire…
Enfin, notre intervenant a évoqué l’avenir de ce mouvement. Quel futur peut-on envisager pour les Gilets Jaunes ? Difficile d’en discerner un avec optimisme, tant qu’il restera « apolitique » et ne se dotera pas d’une colonne vertébrale doctrinale et militante. La question se pose aussi pour tous les partis dits « d’ultra-droite ». Face à ce système corrompu, il ne sert à rien de se rassembler sous une seule bannière. « Notre division fait notre force », souligne Yvan Benedetti. .Nous ne devons pas fusionner les uns avec les autres, mais travailler de concert en accomplissant chacun nos objectifs spécifiques, « comme les cinq doigts d’une main ».
En définitive, cette soirée conviviale et riche en enseignements s’est conclue avec l’annonce de nos évènements à venir en France (Forum de l’Europe et traditionnel défilé d’hommage à Jeanne d’Arc à Paris les 11 et 12 mai prochains), et à l’étranger auprès de nos camarades européens (à Sofia et Stockholm). Napoléon disait que la victoire appartient à celui qui sait dormir sur le champ de bataille. Alors restons en alerte et tâchons d’être au rendez-vous de l’histoire qui vient !