L’affaire était censée salir Donald Trump. Et pourtant, il semble fort probable que le président américain puisse tourner la situation à son avantage. En effet, un « lanceur d’alerte » a avertit les services de renseignements américains que Trump avait demandé à Zelenski (alors fraichement élu président de l’Ukraine), au cours d’une conversation téléphonique datée du 25 juillet de mener une enquête concernant Joe Biden, potentiel candidat démocrate à la présidentielle de 2020. Très vite, la machine politico-médiatique s’emballe, Trump se retrouvant accusé d’avoir poussé un chef d’Etat étranger à s’ingérer dans la politique intérieure des Etats-Unis. Ses opposants démocrates s’engouffrèrent dans la brèche et exigèrent sa destitution. La procédure fut lancée le mardi 24 septembre.
Trump n’avait pas besoin de ça, surtout à un an des élections présidentielles. Pourtant, la situation est loin d’être désespérée. D’ailleurs, la Maison Blanche n’a eu aucun problème à dévoiler au public le transcript de la conversation téléphonique incriminée. Ainsi, on y apprend que Trump a effectivement demandé une enquête sur ses adversaires politiques, en premier lieu Joe Biden. Les méthodes sont critiquables, nous en convenons. Néanmoins, le contenu de la conversation met à mal l’accusation de pression sur le président ukrainien. En effet, Zelenski a accepté « avec joie » de mener les enquêtes demandées par Trump.
Ironie de l’histoire, l’affaire révèle que Joe Biden, à l’époque où il était chargé de l’Ukraine au sein de l’administration Obama, avait exercé des pressions sur le président ukrainien de l’époque, Petro Porochenko, pour démettre de ses fonctions le procureur général d’Ukraine Viktor Chokine. Celui-ci enquêtait sur la compagnie gazière Bourisma (la plus importante du pays), soupçonnée de blanchiment d’argent. Il se trouve que Hunter Biden, qui n’est nul autre que le fils de Joe, était membre du conseil d’administration de cette compagnie depuis 2014, percevant à ce titre 50 000 dollars par an ! Pour faire céder Porochenko, Joe Biden menaçait de faire geler l’aide américaine à l’Ukraine.
En attaquant Trump, les démocrates ont involontairement saboté la candidature de Biden. La corruption en Ukraine est endémique, et la révolution de Maïdan n’a rien arrangé à cela, au contraire. L’administration d’Obama avait volée au secours de l’Ukraine, se posant en championne de la démocratie et de la lutte anti-corruption. Il est désormais évident qu’en réalité, les démocrates n’ont fait que placer leurs pions afin de mettre la main sur les ressources naturelles du pays.
Cette affaire embarrassante est un boomerang qui revient dans la face des démocrates. De plus, la procédure de destitution a de toute façon peu de chances d’aboutir. En effet, même si la Chambre des représentants, majoritairement démocrate, vote en faveur de l’impeachment, le Sénat, dominé par les républicains, s’y opposera. Les démocrates en sont conscients, mais le but est en réalité d’affaiblir Trump qui semble bien partit pour se faire réélire en 2020. De quoi les pousser à tenter des manœuvres désespérées.
Les médias du système n’ont pourtant pas hésité à hurler avec les loups et à pointer du doigt un terrible scandale dont Trump ne se relèverait pas. Mais avec la révélation des affaires douteuses de Joe et Hunter Biden en Ukraine, les démocrates pourraient bien être les grands perdants de ce bras de fer.
L’hebdomadaire russe Expert en tire d’ailleurs la meilleure des conclusions : « Si les démocrates et leurs partisans n’avaient pas organisé ce scandale autour de la « pression sur Zelensky », Trump aurait dû l’inventer lui-même. Désormais, l’électeur américain a de quoi se faire une opinion sur les démocrates ».
L’Ukraine et les Ukrainiens dans tout ça ? Ils sont les grands oubliés ! Leurs gouvernements ne sont plus que les jouets, victimes consentantes, des factions mondialistes ; et les Ukrainiens se retrouvent ballottés au gré des intérêts des puissances ayant jeté leur dévolu sur leur pays.
T.T.