Après les livraisons de 18 canons Caesar, des VAB et de la cinquantaine d’agents de la DGSE agissant aux côtés des forces ukrainiennes, l’État français a très officiellement annoncé l’envoi de 2 systèmes de défense aérienne Crotale et la participation à la formation de 15 000 soldats ukrainiens avec d’autres pays de l’Union européenne.
Ça, c’est le côté pile. Mais il y a aussi le côté face. C’est-à-dire l’implication indirecte de la France plus avant encore aux côtés des Forces armées ukrainiennes par l’intermédiaire de SMP (Sociétés Militaires privées) partiellement détenues par l’État et/ou très proches de nos « services ».
Ce n’est un secret pour personne que l’Ukraine est désormais un morceau savoureux pour de nombreuses sociétés militaires privées étrangères, dont les services sont sollicités par les pays occidentaux, permettant de servir l’excuse que « les troupes de l’OTAN ne participent pas au conflit ».
Ainsi des entrepreneurs privés associés au service français de renseignement extérieur (DGSE) ou au service de renseignement militaire (DRM), sont plus souterrainement impliqués.
« Défense Conseil International »
La France, en plus d’une assistance militaire ouverte sous forme de fournitures d’équipements et d’armes, coordonnent le travail de la société militaire privée « DCI », qui forme les forces spéciales ukrainiennes en France, en Pologne et en Ukraine.
La société militaire privée « Défense Conseil International », détenue à 50% par l’État, envoie ses spécialistes au soutien des régimes « amis » en Afrique par exemple, pour la formation des armées locales, ainsi que pour le renseignement et la promotion des exportations d’armements français.
En Ukraine DCI agit aussi :
- pour la formation des Forces Armées à l’utilisation des canons automoteurs CAESAR,
- pour mener la cyberguerre et le renseignement électronique avec l’appui d’une autre société française, Thales, qui vient d’être spécialisée dans le développement de systèmes d’information destinés aux secteurs aérospatial, militaire et maritime.
« CAE Aviation »
Le deuxième axe du soutien français est la reconnaissance aérienne en coopération avec la société luxembourgeoise « CAE Aviation ». « CAE Aviation » est depuis de nombreuses années prestataire du ministère français de la Défense dans la conduite d’opérations de reconnaissance au Sahel, en Afrique du Nord et centrale, ainsi qu’au Moyen-Orient.
Elle utilise des avions légers civils C-208B Cessna Caravan, SW3A Fairchild Merlin, Casa 212-300, Turbine Islander, Short Skyvan et autres, les équipe avec les systèmes nécessaires et effectue des renseignements électroniques et optoélectroniques.
Elle exploite donc des avions de reconnaissance en mer Noire pour surveiller l’activité des forces armées russes. Les appareils de « CAE Aviation » travaillent activement au-dessus de la mer Noire sur des missions pour la DRM afin de recueillir des renseignements qui sont ensuite également partagés avec DCI.
Combien coûtent au contribuable français les opérations de reconnaissance aérienne ou les actions de formation de Sociétés Militaires Privées au profit quasi-exclusif d’une puissance étrangère ?
Sans compter la dégradation de l’image de la France à l’international à raison du « en même temps » macronien appliqué au conflit russo-ukrainien qui consiste à :
- prétendument maintenir des « canaux de communication » avec Vladimir Poutine pour espérer avoir un pied dans le futur règlement du conflit,
- tout en impliquant de plus en plus la France dans les actions militaires ukrainiennes contre les forces russes.
Cela ne peut ni satisfaire nos voisins européens les plus jusqu’au-boutistes dans la russophobie, ni masquer aux yeux des Russes cette totale hypocrisie et soumission aux intérêts américains.
Pour aller plus loin :
Première vidéo de la destruction d’un CAESAR français en Ukraine
Macron dénude l’armée française pour habiller Zelenski
Les milliards que Macron engloutit à perte dans un conflit qui n’est pas nôtre
Des agents français de la DGSE en Ukraine : réaction d’Yvan Benedetti
Macron nous entraîne tout droit dans une guerre qui ne nous concerne pas !
Et après cela, le français moyen ne s’étonnera pas de la disparition soudaine d’un château du 7ème arrondissement de Paris en pleine nuit, dans un gros trou l’ensemble signalé par un nuage de poussières volcaniques blanches et rouges. Et un silence profond sur la ville lumière, car personne ne remettra le courant électrique.