À la suite de l’armistice du 22 juin 1940, la France métropolitaine est divisée en deux zones, la zone occupée, et la zone dite « libre ». L’ensemble du territoire est sous l’autorité du gouvernement de Vichy dirigé par le maréchal Pétain qui met en œuvre la Révolution Nationale et une politique de collaboration avec le vainqueur, l’Allemagne, puissance dominante du moment en Europe.
Le 14 août 1941, un décret signé par Pétain enjoint à tous les fonctionnaires de lui prêter serment de fidélité. Une cérémonie officielle a lieu pour la police le 20 janvier 1942, au cours de laquelle 3 000 délégués de la garde de Paris, de la Police nationale et de la préfecture de police se réunissent dans la grande salle du Palais de Chaillot, sous la présidence de Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur.
Après que la Musique des gardiens de la paix a joué la Marseillaise, le serment est prêté en ces termes :
« Je jure fidélité à la personne du chef de l’État en tout ce qu’il commande dans l’intérêt du service, de l’ordre public et pour le bien de la patrie ».
Ce à quoi répondent tous les policiers présents en levant le bras et en disant :
« Je le jure ».
On croît rêver : une police sans franc-macs!