À la sortie de Jérusalem dite « Porte de Jaffa », existait autrefois une petite agglomération du nom de Mamilla, qui a été détruite il n’y a pas si longtemps par des promoteurs immobiliers. A la place, on trouve aujourd’hui un monstrueux « village » accueillant les très grosse fortunes, contigu au luxueux hôtel Hilton. Un peu plus loin, s’étendent le vieux cimetière de Mamilla où repose la noblesse arabe, et le réservoir d’eau de Mamilla que Ponce Pilate avait fait aménager. Au cours de travaux de génie civil, les ouvriers sont tombés sur une caverne funéraire abritant des centaines de crânes et d’os. Cette caverne était ornée d’une croix et d’une inscription : « Dieu seul sait leurs noms ». La Revue d’archéologie biblique éditée par le Juif américain Herschel Shanks a publié une longue narration de cette découverte que l’on doit à l’archéologue israélien Ronny Reich.
C’est en 614 après Jésus-Christ, année la plus effroyable de l’histoire de la Palestine avant le XXe siècle, que les défunts ont été amenés pour y dormir du sommeil du juste. Dans son ouvrage intitulé Historical Geography of Palestine, l’universitaire écossais, Adam Smith, écrit qu’encore aujourd’hui, l’effroyable dévastation de 614 est visible sur le terrain. Les blessures n’ont jamais pu se refermer.
En 614, la Palestine faisait partie de l’Empire byzantin, qui avait succédé à l’Empire romain. C’était une terre prospère, à prédominance chrétienne, où l’agriculture était bien développée, les eaux canalisées et les terrasses soigneusement aménagées. Les pèlerins affluaient en masse vers les Lieux saints, et les édifices construits par Constantin, le Saint-Sépulcre et l’Ascension au mont des Oliviers figuraient parmi les merveilles du monde construites par l’homme. Huit monastères égayaient les étendues sauvages de Judée. On y collectionnait des manuscrits précieux et l’on y priait. Les Pères de l’Église, Saint Jérôme de Bethléem et Origène de Césarée, vivaient encore dans les mémoires.
En plein milieu vivait aussi une petite communauté juive, fort riche, qui s’était installée principalement à Tibériade et sur les rives du Lac. Ses docteurs venaient juste d’achever leur version du Talmud qui codifiait leur foi, le judaïsme rabbinique. Pour autant, chaque fois qu’ils avaient besoin de directives, ils s’en remettaient à la communauté juive dominante de la Babylone perse.
En 614, les Juifs de Palestine se sont alliés à leurs coreligionnaires babyloniens pour prêter main forte aux Perses dans leur conquête de la Terre sainte. A la suite de la victoire perse, les Juifs ont perpétré un holocauste massif des Gentils de Palestine. Ils ont incendié les églises et les monastères, tué les moines et les prêtres, et brûlé les Livres. La charmante basilique des Poissons et des Pains de Tabgha, l’Ascension sur le Mont des Oliviers, Saint Étienne, en face de la Porte de Damas, et Hagia Sion sur la colline du même nom ne sont que quelques exemples parmi les plus notables de l’éradication des édifices religieux De fait, très peu d’églises ont survécu à l’attaque. Laure de Saint Sabas, site extraordinaire niché dans la vallée sans fond du Wadi an-Nar, n’a dû son salut qu’à sa situation reculée et aux rochers escarpés qui l’environnent. L’église de la Nativité a survécu par miracle: lorsque les Juifs ont ordonné sa destruction, les Perses ont regimbé. Ils avaient cru voir dans la mosaïque représentant les rois mages au-dessus du linteau le portrait de quelque roi perse.
Mais le pire de ces crimes n’est pas cette dévastation. Lorsque Jérusalem s’est rendue aux Perses, des milliers d’habitants chrétiens se sont retrouvés prisonniers de guerre et ont été menés, tels un troupeau conduit à l’abattoir, tout près du réservoir de Mamilla. L’archéologue israélien Ronny Reich écrit : « Ils ont probablement été vendus au plus offrant. [Selon certaines sources,] les captifs chrétiens du réservoir de Mamilla ont été achetés par des Juifs et mis à mort sur le champ ». Témoin oculaire, Strategius de Saint-Sabas, nous donne un compte rendu plus précis : « Les Juifs ont payé une grasse rançon aux soldats perses pour s’emparer des Chrétiens et les ont massacrés avec délectation au réservoir de Mamilla qui débordait de sang ». Rien qu’à Jérusalem, les Juifs ont massacré 60 000 chrétiens palestiniens. A l’époque, la Terre ne comptait probablement que quelque 50 millions d’habitants, soit 100 fois moins qu’aujourd’hui. Quelques jours plus tard, ayant compris l’ampleur du massacre, les soldats perses ont empêché les Juifs de poursuivre leurs exactions.
Il faut rendre justice à l’archéologue israélien Ronny Reich dans la mesure où il n’a pas cherché à imputer les massacres aux Perses, comme cela se fait couramment aujourd’hui. Il admet que « l’Empire perse ne reposait pas sur des principes religieux et était effectivement enclin à la tolérance religieuse ». Il est évident que ce brave homme aurait quelques difficultés à publier des articles dans le New York Times. Pourtant, Deborah Sonntag, correspondante de ce journal en Israël, n’hésiterait pas à décrire ce massacre comme « un acte de représailles des Juifs souffrant sous la férule des Chrétiens».
L’holocauste des Palestiniens chrétiens de 614 a fait l’objet d’une volumineuse documentation. Il est décrit dans des ouvrages anciens comme les trois volumes de l’Histoire des Croisades de Runciman, par exemple. Quant aux guides modernes et aux livres d’Histoire, la censure est passée par là. C’est bien dommage car si on ne sait pas ce qu’il en est, il est impossible de comprendre les dispositions du traité conclu en 638 entre les habitants de Jérusalem et le calife Omar ibn Khattab. Dans le Sulh al Quds, nom sous lequel on connaît ce traité de capitulation, le patriarche Sofronius exige, et le puissant dirigeant arabe accepte, de soustraire la population de Jérusalem à la férocité des Juifs.
Source : Israël Shamir | Le Réservoir De Mamilla (israelshamir.net)
614 – 2024 même combat.
614, le massacre ne pouvait pas provenir des musulmans, il n’y avait pas d’Islam à l’époque, ça vaut la peine d’être re-re-précisé.
Et à part les Chrétiens, il y avait qui dans ce secteur, en Judée, autour de ce réservoir aménagé par Ponce Pilate pour se laver les mains? Hein? Il y avait qui?
Éclairante explication ! Les juifs talmudistes qui s’allient aux juifs de babilone ! Mais ces 2 écoles étaient les faux juifs de la synagogue de Satan ! Jesus avait été envoyé pour les recadrer! Ce sont les mêmes qui ont pris le pouvoir mondial de nos jours avec les faux juifs khazzars qui ont adopté la religion prostituée de moise vers cette même époque ! Par la puissance d’Allah , à lui le pouvoir… que Issa ibnou Meriem revienne et que les satanistes aillent brûler en enfer avec l’aide des justes et des croyants ! Amin
Mais il semble que cela échappe à Ph. de Villiers, à Damien Rieu, à madame Marion Auque, etc.. et à ceux de la mouvance identitaire!
https://www.egaliteetreconciliation.fr/En-2004-Alain-Soral-prevoyait-l-evolution-que-subit-Philippe-de-Villiers-en-2024-74807.html