L’avocat nationaliste allemand Manfred Roeder s’est éteint des suites d’une longue maladie à Neukirchen, en Hesse, le 30 juillet dernier. Il était âgé de 85 ans. Il fut l’un des plus ardents combattants contre l’occupation et pour la renaissance de l’Allemagne durant la seconde moitié du XXe siècle.
Né à Berlin le 6 février 1929, ce fils d’un Obersturmführer de la SA participa, à l’âge de 16 ans, à la défense de Berlin contre l’invasion rouge. Toute sa vie est marquée par cet engagement pour la défense de son pays et de sa race, transcendés par les principes nationalistes. Après un passage à l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU, Christlich Demokratische Union Deutschlands), il fréquenta différents groupes nationalistes radicaux.
Il dirigea et fonda plusieurs groupes – Groupe de combat Roeder (Kampfgruppe Roeder), l’Initiative citoyenne contre l’anarchie morale et politique (Bürgerinitiative gegen moralische und politische Anarchie) transformée ensuite en Initiative des citoyens allemands (Deutsche Bürgerinitiative), Groupes d’action allemand (Deutschen Aktionsgruppen) –, organisant des campagnes contre le métissage, contre l’immigration, pour la défense des anciens combattants, mais aussi des attaques contre des lieux de déchéance et des symboles du pouvoir ou de l’invasion ce qui lui valut, en 1980, d’être inscrit sur la liste des « terroristes ».
Il était entré dans la clandestinité en 1978 alors que le Système prétendait l’interner pour « sédition ». Il profita de ces années pour nouer de nombreux contacts dans le monde, au Brésil, en Amérique du Nord, en Iran. Arrêté, il fut condamné à treize années de prison.
Il reprit le combat à sa libération, s’intéressant au sort de la minorité allemande à Kœnigsberg (soviétisé en Kaliningrad), continuant son combat pour l’Allemagne, pour l’histoire, parfois de manière virulente, ce qui provoqua de nouvelles condamnations : les persécutions ne s’arrêtèrent : outrage, résistance à interpellation, incitation à la haine, sédition : il passa au total douze années en prison et a été l’objet de 52 perquisitions.
Dès ces années, il dénonçait le métissage, l’invasion, la corruption et la malfaisance du régime, s’intéressant aux problèmes de la paysannerie, et préparant la révolution pour délivrer son pays. En 1997, Manfred Roeder fut candidat pour le Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD, Nationaldemokratische Partei Deutschlands).
Journaliste, nationaliste révolutionnaire, il fut également avocat, assurant par intermittence la défense de celui qui était le plus vieux prisonnier politique du monde, Rudolf Hess, qui finira assassiné par les Britanniques dans sa cellule en 1987. Il fut le premier, en 1974, à organiser une manifestation publique pour réclamer la libération du chef national-socialiste.
Manfred Roeder est célèbre pour avoir signé la préface du Mensonge d’Auschwitz de Thies Christophersen et permis l’édition de ce qui fut l’un des premiers ouvrages révisionnistes, qui a été vendu à plus de 100 000 exemplaires.
Manfred Roeder était marié et père de six enfants. Il resta fidèle jusqu’à son dernier souffle à son but : « réveiller la jeunesse européenne de sa léthargie imposée depuis 1945 ».