L’entretien donné par Yvan Benedetti au médiat italien « 2 Di Picche » (2 de Pique) le 14 novembre dans lequel il brosse un tableau de la situation mondiale et européenne, des répercussions, et surtout des opportunités, pour les mouvements authentiquement nationalistes et tous les défenseurs de la civilisation contre les tyrannies mondialistes, libérales et anti-chrétiennes.
2 Di Picche : Après une courte pause avant de reprendre la publication d’entretiens avec les mouvements radicaux européens, aujourd’hui, nous nous rendons en France avec un entretien long et instructif avec Yvan Benedetti, membre du mouvement Les Nationalistes.
Monsieur Benedetti, vous êtes une figure assez célèbre dans le monde de la droite radicale française et européenne. Pourriez-vous tout d’abord nous présenter votre mouvement politique, Les Nationalistes ?
Yvan Benedetti : Oui, en ce qui me concerne, je mène le combat en première ligne depuis plus de 40 ans, et je dirige actuellement le mouvement Les Nationalistes, qui s’inscrit dans la continuité de différents mouvements, dans le courant de la doctrine nationaliste française, qui prend racine dans la période d’après-guerre jusqu’à aujourd’hui. C’est en particulier un mouvement placé sous la figure tutélaire de Pierre Sidos, qui établissait un lien entre le nationalisme d’avant-guerre et les fascismes historiques de cette époque, et celui de l’après-guerre. Les Nationalistes existent à la suite de l’interdiction et de la dissolution du mouvement fondé par Pierre Sidos en 1958, l’Œuvre Française. La doctrine traditionnelle du mouvement est celle du nationalisme classique, qui tourne autour de la défense de la famille traditionnelle composée d’un père et d’une mère ; la famille étant l’unité fondamentale de toute société durable ; le travail permettant de construire une famille et à l’homme de s’accomplir ; et au sein de cette communauté plus large, ce qui sert le mieux le bien commun, qui est une famille de familles – je parle de la nation, de la patrie. Le nationalisme est une doctrine qui combat toute forme d’idéologie ; c’est-à-dire que le nationalisme est enraciné dans le réel, le nationalisme, c’est ce qui est!
Ces lois naturelles qui soutiennent toute politique légitime sont à l’opposé des idéologies, qui sont des constructions intellectuelles humaines.
2DP : Je crois qu’un héros de la Vendée – Charette – a dit un jour : « Les jacobins ont la patrie dans la tête, nous avons la patrie sous les pieds, c’est notre terre. »
YB : Oui, cela incarne toutes ces réalités qui sont les nôtres, des réalités viscérales, enracinées dans le respect des lois du ciel, des lois du sang et des lois du sol.
2DP : Pourriez-vous également nous parler davantage de la dissolution du mouvement “Œuvre Française” ? Cette « méthode française » pour dissoudre les mouvements politiques d’extrême droite est plutôt, comment dire, intéressante, en un certain sens.
YB : Oui, c’est un cas unique, car auparavant il était assez compliqué pour le pouvoir de dissoudre les organisations politiques, non pas pour des raisons juridiques, mais politiques. Le système, la structure du pouvoir, le gouvernement, avec ses ministres de l’Intérieur qui se succèdent et poursuivent tous une activité de répression continue envers les membres de la droite radicale et nationaliste, avait besoin, avant de pouvoir effectuer un acte important comme une dissolution, d’une action significative, d’une campagne de presse, il fallait préparer l’opinion publique pour mettre en œuvre une politique clairement liberticide. Aujourd’hui, avec un simple décret, ils interdisent ces mouvements, et le font dans l’indifférence générale. La dissolution de l’Œuvre Française est survenue juste après un événement tragique auquel nous étions totalement étrangers. Je fais référence à la mort d’un militant antifasciste, Clément Méric, qui s’était rendu à une vente privée de vêtements identitaires, suivie d’une bagarre. [NDLR : voir 25 juillet 2013 : Dissolution de l’Œuvre Française ]
Le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls, a proposé des mesures pour s’attaquer à ce qu’il appelait la « matrice ». La « matrice » du nationalisme français. Il a utilisé cet événement pour tenter d’effacer un mouvement historique qui avait formé des générations de militants nationalistes.
2DP : Donc, nous avons l’impression que les systèmes politiques en Europe en général, mais en France en particulier, sont, comment dire, sur la défensive, que le système cherche à se protéger. En tout cas, on voit clairement une grande instabilité politique en France, dans la structure du pouvoir, dans le gouvernement. Nous avons vu, je crois, cinq premiers ministres en douze mois et un système politique plutôt bloqué et paralysé. Comment voyez-vous la situation politique en France en général ?
YB : Le système actuel, qui représente l’oligarchie mondiale à travers ce cheval de Troie du mondialisme qu’est l’Union Européenne, est en pleine décomposition et souffre d’une maladie chronique. On peut sentir cette odeur de décomposition du système, et la crise est profonde, multiforme et totale. Il y a une crise politique, avec ces premiers ministres et gouvernements successifs, la majorité actuelle qui n’existe que parce qu’elle a peur d’une victoire du Rassemblement National aux prochaines élections législatives. C’est un gouvernement de la peur. C’est une majorité de lâches. Et il y a aussi une crise financière, puisque la France n’a jamais été aussi endettée, avec 3,400 milliards d’euros de dette. Il y a une terrible crise migratoire, avec cette invasion qui dure depuis les années ‘60, depuis la fin de la guerre d’Algérie. C’est comme un robinet toujours ouvert. Et puis il y a une profonde crise morale. Et les événements actuels témoignent de cette crise politique, de cette crise générale du système en décomposition.
Ces derniers jours, nous avons vu un ancien président de la République incarcéré et en prison, ce qui est absolument absurde si l’on réfléchit à la situation, car, après tout, il représentait la France.
Pour donner une idée, deux policiers dorment dans la cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy. Deux policiers qui assurent sa sécurité en prison.
Il y a aussi eu, au Louvre, le vol des joyaux de la couronne. Il a fallu un peu plus de cinq minutes, une échelle et une scie circulaire pour voler des bijoux inestimables, d’une valeur historique énorme, sans que personne n’en soit tenu responsable, ni l’actuel ministre de l’intérieur Nuñez, qui était le Préfet de Paris et donc responsable de la sécurité du Louvre, ni même l’ancien ministre Castaner qui, lors des manifestations des Gilets Jaunes, utilisait largement la force brute contre des protestations légitimes. Mais vous savez, en France, il y a cette formule qui dit : « le responsable n’est pas le coupable ».
Autre chose effrayante : le procès de la femme qui a tué la petite Lola Daviet, une fillette de 12 ans qui a été torturée, séquestrée et violée par une femme algérienne à qui il avait été ordonné de quitter le territoire français. Pourtant, elle se trouvait dans les rues de Paris, où elle pratiquait de la sorcellerie algérienne sur cette pauvre enfant, lui gravant des symboles sur les orteils.
Vous savez, ce cas résume les défauts du système : l’immigration, puisque cette femme algérienne n’a pas été expulsée ; l’homosexualité, puisqu’elle a violé une fillette de 12 ans ; la pédophilie.
Donc : immigration, homosexualité, pédophilie – on voit que ce cas résume tout l’état de ce système, qui est en déclin, comme je le disais.
2DP : Je suis également assez frappé par le fait que, malgré tous ces problèmes internes, la France, avec son président Emmanuel Macron, est très actif sur la scène internationale. Par exemple, nous nous trouvons dans une situation de grande hostilité envers la Russie. Nous savons que l’Union Européenne, et donc la France, donne presque 100 milliards d’euros par an à l’Ukraine, en soutenant l’Ukraine par des aides militaires et financières pour soutenir la guerre contre la Russie. Comment voyez-vous aussi ces choix internationaux d’Emmanuel Macron et de la France en général ?
YB : Macron est le pur produit de l’oligarchie mondiale. Il a été formé à la Banque Rothschild, une célèbre banque internationale. Il est d’autant plus actif en politique étrangère qu’au niveau national, il développe un échec complet et définitif. Sa popularité s’est effondrée. Actuellement, elle se situe entre 15 et 20 %. Personne ici en France ne le soutient plus. Même sa propre majorité l’a rejeté, étant l’objet de fortes critiques de la part de deux anciens premiers ministres issus de son propre camp. Philippe, qui demande désormais sa démission, et Attal, très critique envers l’homme qui lui a permis de s’affirmer politiquement.
Macron, cependant, est très actif à l’étranger. Il était en Moldavie avant les élections pour soutenir le gouvernement qui promeut l’intégration de la Moldavie dans l’Union Européenne. [NDLR : voir Yvan Benedetti de retour de Moldavie ]
Il est en première ligne pour organiser le soutien et fournir une aide financière au gouvernement mafieux de Kiev. Nous n’avons plus d’argent ici, nous n’avons plus les ressources nécessaires pour faire tourner les écoles, les hôpitaux, pour recruter les agents de police nécessaires afin de faire face à l’insécurité croissante, mais il y a une dépense effrénée pour soutenir ses semblables, qui lui ressemblent dans leur morale décadente ou leur usage de substances stupéfiantes – je parle de Zelensky – ce sont deux doubles, deux frères jumeaux, représentants de cette oligarchie, avec la morale propre aux clans qui composent l’État profond, une morale décadente, détachée des réalités nationales, détachée des intérêts des peuples respectifs.
2DP : En ce qui concerne la scène internationale, vous et votre mouvement étiez à Saint-Pétersbourg en septembre pour un forum international anti-mondialiste. Pourriez-vous nous parler de cette expérience et du déroulement de la conférence ? Celle-ci a été précédée d’une manifestation, une procession religieuse en l’honneur de Saint Alexandre Nevski. Pourriez-vous également nous parler de cette procession ? Comment avez-vous perçu le peuple russe à cette occasion ?
YB : Ce fut une occasion très utile pour rencontrer de nombreux camarades, venus de différentes parties du monde ; certains sont des camarades de longue date, mais d’autres nous n’avions pas encore eu l’honneur de connaître. L’originalité de ce forum résidait dans la présence de représentants de divers mouvements, y compris d’Argentine, d’Amérique du Sud ou d’Afrique du Sud, avec un mouvement de résistance boer. [ NDLR : voir Rencontre internationale des mouvements nationalistes à Saint-Pétersbourg ]
C’était donc très utile de ce point de vue. Il est important de comprendre qu’il existe de nombreux types de nationalismes car, comme je l’ai dit au début de notre entretien, le nationalisme repose sur le réel et sur les circonstances spécifiques de chaque peuple, selon l’histoire propre à chacun. En Russie, le nationalisme est unique et fortement marqué par la défense de l’orthodoxie. Une procession religieuse a eu lieu car en Russie, le nationalisme est un thème étroitement lié à la défense du christianisme. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la Russie est traversée par trois courants, trois influences importantes. Il y a l’influence libérale, très forte au début de l’accès au pouvoir du président Poutine, puisqu’il appartenait à cette école de pensée, suivant les traces de son maître à Saint-Pétersbourg – je parle d’Anatolij Sobchak et de toute l’équipe réunie autour de Boris Eltsine. Donc, un courant libéral très puissant qui a dévasté la Russie après l’effondrement de l’Union Soviétique, à travers les oligarques qui se sont partagé les richesses de l’Union Soviétique. Le deuxième courant qui traverse la société russe est le courant communiste et néo-communiste, très fort, surtout dans les régions frontalières de l’ex-Union soviétique et dans les provinces, les campagnes plus reculées, plus éloignées de la capitale Moscou ou de la capitale historique, Saint-Pétersbourg.
Et puis il y a une troisième ligne de force, le patriotisme et c’est le nationalisme. Maintenant, évidemment, le président Poutine était membre du Parti Communiste de l’Union Soviétique. Il était membre du KGB, donc issu de ce monde communiste, mais aujourd’hui il existe un mouvement nationaliste très fort, et c’est cette troisième force, prévalente, qui traverse la Russie aujourd’hui. Et on peut voir que, comme chef militaire, Poutine agit en patriote.
Poutine est le centre de gravité de ces trois forces. Il est le représentant de ces trois courants : libéral, communiste et nationaliste. Avec la guerre et les sanctions, les jugements des tribunaux internationaux, les nombreuses sanctions, commencées après l’annexion de la Crimée il y a dix ans, le mouvement libéral a été contraint de reculer et est fortement affaibli. Nous en sommes maintenant au 19e paquet de sanctions de l’Union Européenne. Et cette semaine, on a aussi remarqué que le gouvernement fédéral américain, dirigé par le président Trump, a imposé des sanctions contre les deux principales compagnies pétrolières. Donc le mouvement libéral s’affaiblit. Le mouvement communiste, bien qu’il connaisse une légère renaissance avec cette guerre, présentée par le président Poutine comme une guerre patriotique, en la reliant à la Grande Guerre Patriotique de la Seconde Guerre mondiale, s’efface également avec le temps, car les jeunes générations s’en détachent de plus en plus et par contre le sentiment patriotique lui progresse dans un pays en guerre.
Et c’est cela qui est intéressant. Je crois que nous devons développer des liens importants avec ces jeunes car ce sont eux qui construiront l’avenir de la Russie.
Même si nous, en tant que nationalistes français, sommes assez critiques de l’eurasisme et de certaines théories de Douguine, nous pensons à la Russie comme à une terre frontière de l’Europe, une forteresse, une citadelle qui défend l’Europe contre toutes ces masses asiatiques nées dans l’ignorance du christianisme et qui, au cours de l’histoire, ont représenté une menace pour notre civilisation chrétienne et notre civilisation historique, qui constitue l’Europe. Nous voulons donc une Russie enracinée en Europe, une Russie – bien qu’elle ait un aigle bicéphale qui regarde à la fois vers l’est et vers l’ouest – avec une tête ferme, un regard tourné résolument vers l’ouest.
2DP : En tout cas, juste pour souligner ce point, vous, en tant que nationaliste, n’avez pas perçu de contradiction en allant en Russie, étant donné son passé communiste et, comme vous l’avez dit, la présence encore vivante d’un certain mouvement communiste ou néo-communiste ? Comment les nationalistes européens, en regardant la Russie, devraient-ils considérer son héritage communiste au sens large ?
YB : Nous, en tant que nationalistes français, héritiers du mouvement Jeune Nation, sommes les héritiers de la lutte anticommuniste, qui a été très, très importante, surtout après l’invasion de la Hongrie, dont nous avons commémoré l’anniversaire en octobre.
Je pense que si le XXe siècle est né à Sarajevo, le XXIe siècle est né à Maïdan. À l’époque, nous n’avions pas compris les conséquences significatives qui allaient bouleverser le monde à la suite de cette révolution colorée. Car la guerre en Ukraine, commencée en 2022, a en réalité débuté il y a dix ans. Et donc je pense que ce qu’il est important de comprendre, c’est que nous ne pouvons plus raisonner, nous ne pouvons plus penser avec les schémas de pensée que beaucoup de nos camarades en France et à l’étranger ont encore, mais qui appartiennent au XXe siècle, qui résonnent encore de l’opposition entre un modèle communiste et un modèle anticommuniste. Tout cela s’efface car, d’un côté, nous avons un Occident décadent qui veut détruire la famille, qui veut détruire la religion et qui veut détruire nos frontières. De l’autre côté, il y a des pays qui veulent rester souverains, qui veulent rester maîtres de leur destin et qui veulent vivre selon les traditions de leurs ancêtres, qui refusent de sacrifier la famille, qui refusent de sacrifier leurs frontières, leur histoire et leur forme de spiritualité. C’est cela, le combat aujourd’hui.
Donc, nous ne menons pas une bataille de repli contre une menace communiste supposée.
Pour nous qui sommes en Occident, ce ne sont pas le président Poutine et la Russie qui nous menacent. Nous sommes sous l’influence d’une politique de dissolution et de destruction de notre nation qui nous vient de Bruxelles, de l’Union Européenne qui est le cheval de Troie du globalisme et qui devient le centre de gravité de l’État profond qui se réorganise à Bruxelles et en Europe, car il est frappé chez lui par ce phénomène appelé Trump, qui, bien que critiquable sur certains aspects, agit dans ce domaine comme un désorganisateur de l’État profond, qui, depuis New York, le soupçonne.
2DP : Pour revenir à la conférence de Saint-Pétersbourg, en effet, le thème principal était l’anti-mondialisme, et donc le rejet de l’idéologie du genre, le rejet du libéralisme et de la dissolution de type occidental, ainsi que la défense des valeurs traditionnelles et religieuses. Par la suite, le front a également conduit à la formation d’une ligue entre les mouvements participants. Comment voyez-vous l’avenir de cette ligue, sa nature, son fonctionnement?
YB : Je pense que nous devons nous parler. Les nationalistes sont l’avant-garde de leurs peuples respectifs. Et donc, face aux problèmes communs que nous avons décrits, il est important que nous apprenions à nous connaître, à échanger des idées et à former un front uni, surtout face à la répression que nous subissons. Tous les groupes de résistance, toutes les structures qui s’opposent à cette tyrannie mondiale, à la tyrannie financière, à la tyrannie de l’immoralité, à la tyrannie de la décadence.
Je pense que ce qui est très intéressant, ce que l’on voit à l’œuvre aujourd’hui dans le monde avec des organisations comme celle de Shanghai ou les BRICS, c’est qu’une nouvelle forme de droit international est en train de se former, qui ne défend pas les intérêts des oligarchies de l’État profond mais qui repose sur des principes assez simples mais solides, à savoir que chaque pays est souverain, chaque pays est indépendant. Il est également intéressant de noter que chaque pays, quelle que soit sa taille politique possède le même pouvoir et les mêmes droits au sein de ces organisations. Je pense que nous, qui sommes des organisations sans pouvoir mais au service de nos peuples et du bien commun, devrions adopter les mêmes principes de fonctionnement que ceux en vigueur dans ces nouvelles organisations. Je pense que nous ne devrions pas interférer dans les affaires des autres, mais coopérer, chacun avec le même poids, indépendamment de la force politique des différents mouvements qui composent cette Ligue. Et puis, nous devons nous parler, nous rencontrer pour éviter les conflits qui ont été si dévastateurs et terribles pour notre Europe. Je crois que ce sont des principes applicables à une alliance entre différents mouvements, en Europe comme ailleurs.
2DP : Un message final pour notre public italien, depuis la France ?
YB : Nous ne devons pas nous laisser tromper par les mouvements populistes, qui ne sont, je crois, qu’un plan de secours pour le système.
2DP : Excusez-moi de vous interrompre, mais en effet, en Italie, nous avons une véritable farce à l’italienne, car nous avons un gouvernement de droite qui a remporté les élections en faisant des promesses électorales populistes – très à droite – mais qui gouverne en réalité avec le même agenda que les gouvernements précédents. En fait, Meloni c’est le meilleur allié d’Ursula von der Leyen en Europe. C’est donc vraiment un paradoxe incroyable. C’est pour cela que j’en parle avec vous. Voyez-vous peut-être les mêmes dangers avec le Rassemblement National ?
YB : Il y a la même impression. C’est-à-dire que c’est une façon pour le système de se défendre. Charles Maurras de l’Action Française disait : « le système gouverne mal, mais se défend bien ».
Nous, en tant que mouvement révolutionnaire, voulons une véritable alternative au régime actuel, nous sommes actuellement comme piégés et étouffés. D’un côté, il y a une terrible répression qui nous frappe, un silence médiatique total, mais de l’autre… nous sommes confrontés à la promotion par le système de ces faux mouvements nationalistes, qui sont des mouvements populistes et qui servent en réalité à coopter la colère populaire, cette révolte qui gronde partout, et à la maintenir sous le contrôle du système. Nous l’avons vu avec Meloni en Italie, et nous le verrons avec Marine Le Pen ou son fils politique Bardella. Mais la même chose se produit en Espagne avec le mouvement Vox, ou en Allemagne avec l’AfD. Nous devons être très prudents pour ne pas nous laisser tromper par des mouvements qui ne sont qu’un leurre, un masque du système, un masque pour attirer nos amis, nos camarades et tous ceux qui sont en révolte, et pour les maintenir piégés dans une impasse politique.
2DP : Donc, le message pour nous en Italie est de se méfier des faux nationalistes et des faux souverainistes ?
YB : Oui, c’est un message que nous pouvons adresser à tous les militants en Europe.
Source : 2dipicche.news






























Jeune Nation TV










