Au Canada, le mouvement visait à l’origine à protester contre la décision d’obliger, depuis la mi-janvier, les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Mais il s’est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et aussi contre le gouvernement de Justin Trudeau. Les manifestants affirment vouloir poursuivre leur occupation tant que les restrictions sanitaires ne seront pas levées, et agitent des slogans comme : « Les médias sont le virus ».
Ce cortège a donc rallié Ottawa le week-end du 29 janvier, paralysant de nombreux quartiers de la ville et semant une sacrée pagaille. Impossible de les faire bouger. Ni avec les centaines de contraventions ni par le recours collectif actuellement lancé par une poignée d’habitants contre les lourds klaxons qui retentissent dans le cœur de la ville et les feux d’artifice. Depuis huit jours, les rues devant le Parlement et sous les bureaux du Premier ministre Justin Trudeau (qui s’est carapaté prétextant un test positif au covid), à Ottawa, sont occupées par des centaines de camions et de manifestants du désormais célèbre « convoi de la liberté » (Freedom Convoy).
« Ils terrorisent nos résidents, les torturent avec des klaxonnements incessants, les menacent et les empêchent de mener leur vie », a résumé le président de la commission de police de la ville. La situation est devenue « hors de contrôle ».
Face à ce blocage – pacifique – et qui s’installe, le maire d’Ottawa a déclaré « l’état d’urgence » dans la capitale et des renforts policiers sont aussi attendus afin de tente d’empêcher les ravitaillements en matériel et en carburant des protestataires. Mais après Ottawa, les protestations se sont étendues le week-end dernier à d’autres grandes villes canadiennes, à l’image de Toronto, Québec ou Winnipeg.
Et plus loin encore, le « Convoi de la liberté » canadien s’exporte à l’international et donne des idées aux amoureux de la liberté et aux réfractaires aux mesures liberticides des covidistes et enfermistes sur le Vieux Continent. En effet, des camionneurs de toute l’Europe se sont donnés rendez-vous à Bruxelles le 14 février.
Et après le Royaume-Uni, le mouvement arrive en France.
Sur les réseaux sociaux, des internautes s ’organisent et appellent les Français à former un convoi pour gagner Bruxelles. Ils entendent bloquer la capitale européenne pour protester contre les restrictions sanitaires et notamment le passe vaccinal.
Mais, avant Bruxelles ce 14 février, les volontaires sont invités à « monter » sur Paris le week-end du 12 et du 13 février, en partant des différentes régions durant la semaine qui précède.
Affaire à suivre !
Pour aller plus loin :
Surveillance numérique des manifestants, des partisans et des donateurs du Convoi de la liberté
Les convois qui s’organisent au Canada et maintenant ici en Europe donnent de l’espoir à tous ceux qui ont compris l’immense manipulation orchestrée sous prétexte sanitaire. Pour ma part je suis très circonspect.
Je me souviens de la déclaration du président l’an dernier, annonçant qu’il serait peut-être amené à prendre des mesures qui l’empêcheraient de se présenter aux élections. C’est donc probablement le signe que quelque chose était attendu pour le printemps par Macron et ses sponsors.
J’observe aussi que les plus grandes répressions de mouvements populaires sont menées après une période de paix relative, qui donne à ces mouvements l’impression d’une victoire imminente. Un jardinier ne fait pas différemment quand il laisse germer les graines de mauvaises herbes avant de recouvrir la terre d’une bâche qui va les étouffer. Les graines auraient conservé leur pouvoir de germination sous la bâche. Une fois que les plantes ont commencé à pousser, elles sont fragiles, ne résistent pas à l’absence temporaire de lumière, et leur mort ne laisse pas de graines pour la relève.
Je m’attends donc à ce que les opposants aient l’impression d’avoir partie gagnée avant qu’une forte répression ne s’abatte sur eux et sur le peuple dans son ensemble. Le prétexte sera celui des désordres engendrés par les convois de camions. Il est possible qu’une attaque informatique sur la logistique de transport s’y ajoute et désorganise les approvisionnements. L’armée, qui aurait pu être réticente à réprimer les manifestations, sera convaincue de la nécessité de rétablir l’ordre.
Il faut aussi garder à l’esprit que, si les réseaux sociaux et les messageries telles que Telegram permettent aux gens d’organiser des opérations comme celles des convois, les pouvoirs ont accès aux données et en retirent une vue d’ensemble de la mobilisation. Ils peuvent donc calibrer leurs opérations de répression et en observer l’efficacité en temps réel.
Mon avis est que ces convois sont une erreur grossière de la part de la résistance. La narration officielle s’effondre de jour en jour, la parole se libère. Rien ne peut arrêter la vérité quand elle s’étend, sauf un choc qui empêche de penser et ramène aux préoccupations de survie immédiate. Nous sommes en guerre, aucun armistice n’a été annoncé. L’observation des événements survenus depuis deux ans montre la cruauté de la guerre. Elle ne va pas finir en fête joyeuse dans des villes libérées par les camionneurs. Elle va prendre une nouvelle forme, et sera toujours habillée d’une épaisse couverture d’hypocrisie.
Je conseillerais donc aux camarades de rester discrets, de se renforcer en faisant des provisions et en quittant les zones les plus sensibles, de soigner leurs relations mutuelles et de se préparer à des périodes difficiles. La victoire est au bout du chemin pour ceux qui garderont toujours la foi.