« Lorsqu’ils touchent à l’un d’entre nous, ils touchent à nous tous ! »
Communiqué de presse de Me Bonneau (relayé par le C.L.A.N.) à propos de l’agression antifa dont il a fait l’objet récemment. Nous assurons Me Bonneau de notre sympathie, notre soutien et plus si nécessaire.
Les petits nervis du régime et leurs sales besognes
Le dimanche 9 avril 2023, alors que je me trouvais, en compagnie d’un viel ami, bien paisiblement installé en terrasse d’un café, en plein centre-ville de Toulouse, j’ai été agressé par un « antifasciste » courageusement accompagné, évidemment, d’une dizaine de ses camarades. Je n’ai heureusement pas été blessé.
L’impunité totale dont bénéficient ces groupes de nervis démontre simplement qu’ils ne sont que les auxiliaires zélés du système politique qui dirige notre société pourrissante. Loin de combattre le gouvernement, loin de servir une quelconque révolution, ils décrédibilisent par leur défense ridicule de tout ce qui peut être laid, sale ou stérile les révoltes populaires auxquelles ils se greffent, pour le plus grand profit de ceux qui les manipulent.
Cela ne fait que me conforter dans mon engagement, professionnel tout autant que politique, et me confirme qu’effectivement, défendre les militants nationalistes chaque fois que cela est possible est toujours plus nécessaire. Que les roquets de garde du régime politique en place s’en prennent à moi vient encore le démontrer s’il en était besoin.
Face à cette attaque, je tiens à remercier mes amis et camarades pour leur soutien et à leur rappeler que nous devons garder le calme des vieilles troupes, jusqu’à ce qu’enfin, un jour, le retour de nos Nations balaye ces scories toxiques du capitalisme apatride.
Je vous invite donc toujours et de plus fort à rejoindre les Nationalistes et à soutenir l’action du CLAN.
Nous sommes tous les maillons d’une même chaîne, serrons les rangs, ne lâchons rien et rendez-vous à la victoire !
Me Pierre-Marie Bonneau
Courage a vous
Bonjour Maître , je suis de tout coeur avec vous et de vos convictions patriotique et nationale ..mais ces hyènes de la macronie le paieront tôt ou tard ..et le plutôt en sera le mieux ..!
La généalogie du wokisme (de Trotski à la post-école de Francfort)
Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? 1917 est l’année où Marcel Duchamp dans une galerie d’art de New-York lance l’ « art dit contemporain » qui affiche d’emblée ses ambitions (être dominant) et ses méthodes (manipuler le langage), c’est sa « fameuse » exclamation : « Tu es pissotière et je te baptise fontaine », c’est aussi le début de la révolution « dite » russe grâce au financement de Jacob Schiff (1847-1920) qui misait essentiellement sur Léon Bronstein (Trotski), dont les thèses de « révolution permanente » (exportation du socialisme dans tous les pays) étaient en adéquation pour l’émergence future d’un gouvernement mondial, Alexandre Douguine explique que cette doctrine était national-bolchevik de gauche (avec Kamenev, Zinoviev) mais qu’elle fut contrée par le national bolchevik de droite de Staline (Un socialisme dans un seul pays), Staline le fit assassiner à Mexico le 20 août 1940 par un agent infiltré du GPU, Ramon Mercader, d’un coup de pic à glace. (Bolchevik-Instinct…) En 1918, une tentative de révolution bolchevique éclate en Allemagne, plus connue sous le nom de spartakisme — en référence à Spartacus, gladiateur d’origine Thrace qui avec des esclaves gaulois est à l’origine de la Troisième guerre servile, le plus important soulèvement d’esclaves contre la République romaine, entre 73 et 71 av. J.-C—. Le spartakisme « allemand » fut un échec retentissant qui démontrera la fausseté de la thèse marxiste selon laquelle, la révolution triompherait dans un pays fortement industrialisé, ses chefs Rosa Luxembourg (1871-1919) et Karl Liebknecht (1871-1919 furent exécutés.
Antonio Gramsci (1891-1937) en tirera toutes les conséquences, dans son ouvrage Guerre de mouvement et guerre de position , il fera la distinction entre l’Etat et la société civile qui doit permettre en dernière instance de déterminer la stratégie adaptée à une situation donnée.
Cette idée sera reprise par l’École de Francfort [W. Reich (1897-1957), H. Marcuse (1898-1979), T. Adorno (1903-1969)] qui développera sa stratégie, opérant selon le tryptique : subversion, inversion, perversion (SIP) pendant que les WASPS faisaient du sport…, en s’emparant des chaires d’universités du monde unipolaire, par l’infiltration de leurs agents d’influence de l’Etat et de la société civile, précédemment définis par Gramsci, cette façon de faire préparera mai 68, qui démarra pour une histoire de fesses (le droit d’aller dans les chambres des filles dans les campus), c’est à partir de cette époque que sera semer l’ivraie de la révolution arc-en-ciel aboutissant au fruit pourri du wokisme, stade final de décomposition et de putréfaction du monde unipolaire, qui déconstruit tous les standards du patriarcat, en culpabilisant le mâle hétérosexuel blanc, pour que celui-ci fasse repentance et accepte de se faire rééduquer selon les critères du Festivus/festivus, c’est-à-dire le post-monde où Dieu se nomme Egalité et Satan Discrimination…Guy Debord (1931-1994),avait raison quand il écrivit (La société du spectacle, dont la théorie est fondée sur la « séparation » comme mode exclusif des relations humaines, que ce qui se présente dans le grotesque du post-libéral est : « L’égalité des possibilités se transforme en égalité de la contemplation des possibilités », la béatitude temporelle c’est le face à face avec son spectacle qui nie sa réalité, car il pense être le réel,. C’est le Coup du Grand-Duc (Andersen, Les habits neufs de l’empereur), ou Belise (Les femmes savantes de Molière), ou l’érotomane se mettant à piloter le Dragoon, formidable machine à asphalter, tellement énorme qu’il faut détruire tous les villages pour qu’elle puisse avancer, dernier roman de Giono (1895-1970) qu’il n’a pu achever.
(Suite)
1) La matière (puissance) du wokisme à venir
L’émergence d’une « classe moyenne » aux lendemains des accords de Bretton-Woods (22 juillet 1944) et ceux de Yalta de 1945, laisse le parti communiste français désemparé pour les lendemains qui déchantent , suite à l’entretien entre Maurice Thorez (1900-1964), secrétaire général du P.C.F et de Joseph Staline (1878-1953) le 18 novembre 1947, mais ce que Thorez ignorait ou feignait d’ignorer était l’accord signé entre De Gaulle et Staline le 29 juin 1945 qui prévoyait un soutien logistique et financier, par l’intermédiaire du PCF afin que ce dernier prenne le pouvoir dès la « libération » de la France, il faut savoir qu’en 1946, conformément aux accords signés entre De Gaulle et Staline, 102.481 prisonniers Russes ont été livrés aux soviets par la France et De Gaulle, avec l’appui des communistes français. Ils ont tous été exécutés dès leur arrivée à Odessa ou morts dans les « goulags » de Sibérie.
Point de Grand soir, pour les cocos, en réponse Thorez décrètera la Bataille du charbon (1944-1948), les communistes font se retrousser les manches et s’embourgeoiser…, ce sera la politique du « fils unique » sur lequel reposeront tous les espoirs de ses parents pour qu’il devienne « quelqu’un » …
C’est le point de départ des Trente Glorieuses qui se termineront en 1974 avec l’élection de Valéry Giscard d’Estaing démarrant le cycle des Cinquante piteuses grâce à l’application de son programme : la société libérale avancée (qui visait la destruction de la classe moyenne, celle des prolos embourgeoisés) où les thèses des économistes F. Hayek et M. Friedman seront progressivement mises à l’honneur jusqu’au désastre actuel. (Voir le chapitre VIII).
Ce qui est paradoxal pour cette période (le gaullisme) réside dans le fait que la 2ème théorie politique (socialisme) applique la 3ème théorie politique (fascisme) qui est justement la collaboration des classes…d’où le cirque des syndicats, le pouvoir avance de deux pas, les braillards descendent dans la rue, le pouvoir recule d’un pas, les braillards justifient leurs rôles, mais le pouvoir a avancé d’un pas, ces mêmes agitateurs étant complices de ce système, quand par exemple, ils se turent lorsque la loi dite Pompidou-Rostchild fut promulguée le 3 janvier 1973…
A ce sujet, un film de Claude Faraldo en 1973 Themroc, montre la dégénérescence de la classe ouvrière pervertie par la société de consommation analysée par Herbet Marcuse dans son ouvrage L’homme unidimensionnel où le sujet en est réduit à une seule dimension : produire et consommer.
En 1968, le fils unique a grandi et il veut devenir quelqu’un, il se rebellera contre les Vieux staliniens, les nationaux-bolcheviks de droite, leurs pères ayant failli… et succombera aux sirènes du gauchisme (qui est selon Lénine, (La maladie infantile du communisme), les nationaux-bolcheviks de gôche, ce quelqu’un s’immolera au pied des idoles de la modernité, les nouveaux Molochs de la non pensée, à savoir : Daniel Cohn-Bendit, Alain Krivine, Alain Geismar, André père et Raphaël Glucksmann fils, Paul Bruckner et Alain Finkielkraut & Cie, il deviendra effectivement quelqu’un : un piéton de la Mer Rouge, mais de synthèse !
Voilà le terreau, la matière du wokisme du monde unipolaire (hormis la Hongrie de Victor Orban, , la Serbie) qui n’ayant plus de garde-fous, de morale depuis Vatican II se cherchait désespérément une âme pour accomplir ce qu’il croyait être sa destinée, cette âme il la trouvera dans le ressentiment, ayant grâce à ses « amis » cités plus haut, abolit les Transcendantaux, le Beau, le Bien, le Vrai, qui mènent à Dieu, ce quelqu’un fera le chemin inverse, il adorera désormais le laid, le mal, le faux menant à Satan…, il est le Démon assis, un copié-collé de la toile de Mikhaïl Vroubel, (1856-1910), et s’il n’avait pas son masque de carnaval, son rire gras, on ne pourrait deviner qu’il est un démon désespérément triste, éteint, exprimant un ressenti profond, Oscar Wilde (1854-1900) a admirablement écrit Le portrait de Dorian Gray ; qui aujourd’hui aura assez de talent pour écrire celui du wokiste ?
Dans le poème John Milton (1608-1674), cité par Max Scheler, Satan confesse le principe de son être :
Farewell remorse : all good to me is lost :
Evil be thou my good.
(Remords, adieu : tout bien, pour moi, est perdu :
Mal, sois mon bien.)
Mais toujours « le Ciel rayonne dans son âme », et il est contraint « loucher vers le Ciel, ce qui attise le feu infernal dans son cœur » :
…………………….. the more i see
Pleasures about me, so much more I feel
Torment within me, as from the hateful siege
Of contraries : all good to me becomes
Bane, and in Heav’n much worse would be my state.
(Plus je vois de jouissances à l’entour, plus je sens
De tourment en moi-même, comme du détestable siège
Des contraires ; tout bien devient pour moi
Souffrance, et au Ciel mon état serait pire.)
(sUITE°
2) La forme (acte) du wokisme
Max Scheler (1874-1928), dans L’Homme du ressentiment nous donne la définition de la loi de la détente, ou loi de ressentiment (p.70), qui est une oscillation entre le désir et l’impuissance procurée par l’attribution d’une valeur fictive à un certain objet, gagne en fécondité, sitôt qu’on l’applique aux états d’âme à base de ressentiment.
C’est un schéma de perversion et de renversement des transcendantaux, et c’est ici que Scheler critiquait la Généalogie de la morale de Friedrich Nietzche (1844-1900), selon son traducteur Jean Lacoste, pour lui Nietzche convertissait l’impuissance en bonté, l’obéissance en soumission, la lâcheté en vertu. Aussi, affirme-t-il, au paragraphe 10 de cette première Dissertation de la Généalogie de la morale ou Nietzche met en scène une opposition historique des deux morales — La « morale des esclaves » et la « morale aristocratique », en introduisant la notion nouvelle de ressentiment : un terme emprunté tel quel au français, faute de traduction immédiatement acceptable. Selon une suggestion de Scheler lui-même, le nom de « Groll », la « colère rentrée », renverrait à ce Ressentiment traduit imparfaitement —. Chez Nietzche la charité serait la « fine fleur du ressentiment » …Cependant cette approche critique est respectueuse, car Scheler écrit : « l’explication nietzschéenne de la genèse de la morale chrétienne est d’une telle profondeur qu’il ne suffit pas, quand on la juge fausse de la réfuter ; il faut encore montrer comment Nietzche y est parvenu, mais comment il a réussi à lui donner un tel aspect de vraisemblance. »
La réfutation de Scheler (p.109-110-111) :
Nietzche méconnait l’essence de la morale chrétienne et notamment la troisième vertu théologale, la charité qu’il mesure au ressentiment, erreur non pas historique mais proprement philosophique.
Pour Nietzche, les valeurs chrétiennes seraient des valeurs de décadence (au sens biologique du terme). Et, c’est ainsi, sans plus que Nietzche les juge. Scheler répliquant : « Or, aux yeux du chrétien, la vie, même la vie humaine, qui est la plus haute des vies, n’est nullement le bien suprême ; elle n’est un bien — et ceci s’applique également à la société ou à l’histoire — que dans la mesure où elle est le théâtre offert aux manifestations du Royaume de Dieu. »
Cet amour chrétien, cette charité va à l’encontre du wokisme, Max Scheler dans Nature et formes de la sympathie développe : « dans les cas où nous sympathisons sans aimer, celui qui est l’objet de notre pitié éprouve le plus souvent un sentiment d’orgueil blessé, de honte d’humiliation ».
Cette pitié qui est l’un des trois piliers (Les « 3 » P : pudeur, pitié, piété) De la Justification du Bien de Vladimir Soloviev, que nous avons traité dans le chapitre I, fait partie de la distinction fondamentale du bien et du mal, qui implique déjà l’idée du bien sans aucune limite, contenant en lui-même une norme absolue de vie et d’activité.
Cet amour chrétien dégagé de la gangue du ressentiment est rétabli dans le cœur de l’homme constitue le noyau irradiant du catholicisme, Nietzche semble-t-il (selon Scheler) le confondrait et cela « semblerait » être son erreur avec l’humanitarisme qui est l’amour abstrait des hommes, et sa vision juridique (Le nominalisme étant passé par là…)
Quel est cet humanitarisme ? Scheler en p. 121 nous affranchit : « Cet humanitarisme moderne est, avant tout, et à tous égards, une notion polémique et protestante (au sens littéral du mot). Il proteste contre l’amour de Dieu et, par-là, contre cette unité, contre cette harmonie chrétienne des trois amours, de Dieu, de soi et du prochain, qu’exprime le « commandement suprême » de l’Evangile. Ce n’est plus sur le « divin » dans l’homme, mais sur l’homme en tant qu’homme, c’est-à-dire sur un être reconnaissable aux caractéristiques extérieures de l’espèce humaine, sur le possesseur d’une « face humaine », que l’amour prétend désormais se porter ».
Max Scheler s’en prend à la deuxième vertu antithélogale maçonnique : le progrès et le règne du quantitatif sur celui du qualitatif, thèmes chers à René Guénon et Julius Evola, il écrit en pressentant les dangers « mécanicistes » : « avec le progrès de la civilisation moderne, les choses de l’homme, les machines de la vie et la nature elle-même que l’homme avait cherché à dominer (…) sont devenues ses tyrans. ». A-t-il aussi entrevu la cybernétique, en p. 191, il écrit : « Les choses sont devenues de plus intelligentes et puissantes, belles et grandes, et l’homme qui les a créés de plus en plus petit et insignifiant, simple rouage de sa propre machine. ». Il rejettera la philosophie utilitariste anglo-saxonne d’Herbert Spencer (1820-1903) :« le progrès industriel n’a de valeur qu’à condition de ne pas porter atteinte d’une façon permanente aux valeurs de la vie. »
Alors, pourquoi les pseudo-progressistes wokistes — le progrès étant défini comme l’évolution de la matière (puissance) allant vers sa forme (acte), un gland à vocation à devenir un chêne — exhibent-ils leurs ressentiments en pratiquant une inversion ostentatoire prenant leurs c*** pour leurs têtes et leurs têtes pour leurs c***, ce qui les fait partir en roue libre du fait qu’ils rejettent la verticalité au profit de la circularité en regardant leurs derrières…
Comment le ressenti du gauchiste et de son avatar, le wokiste va-t-il s’exprimer ?
Mikhaïl Bakhtine (1895-1975) dans L’œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance va nous offrir sur un plateau d’argent la clef pour pénétrer l’âme woke, satanisée…
Ayant non pas les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, mais la tête dans son c**, (la roue) il s’exprimera à travers un militantisme loufoque qui n’a rien à envier aux débilités prononcées par Marcel Duchamp, ses bouffonneries ne sont pas celles des carnavaleux (Notez que je n’ai rien contre les bandes du carnaval de Dunkerque), qui relèvent de l’époque médiévale, qui selon Mikhaïl Bakhtine sont celles d’une « culture de renversement », qui remplaçait (pour un temps accordé) le monde ancien par un monde nouveau :
« A l’opposé de la fête officielle, le carnaval était le triomphe d’une sorte d’affranchissement provisoire de la vérité dominante et du régime existant, d’abolition provisoire de tous les rapports hiérarchiques, privilèges, règles et tabous . C’était l’authentique fête du temps, celle du devenir, des alternances, et des renouveaux. Elle s’opposait à toute perpétuation, à tout parachèvement et terme. Elle portait ses regards en direction d’un avenir inachevé » p.18.
Le peintre flamand Pieter Bruegel l’Ancien (1525-1569) nous fait entrevoir à travers ses toiles qu’une « soupape de dérision », de « bouffonnerie » est nécessaire (ce qui ne signifie pas qu’il faille admettre la subversion) au maintien de l’ordre. Le carnaval (comme celui de Dunkerque, et non pas le charivari des antifa de la Plaine à Marseille) a pour but de montrer qu’un autre monde est toujours possible.
Pour Bakhtine, le rire grotesque est une forme de rire qui procède de l’exagération, de l’outrance et de la raillerie, pour eux, il s’agit d’être irrationnel et de « bouffonner », car la langue carnavalesque est marquée : « par la logique originale des choses « à l’envers » au « contraire » des permutations existantes du haut et du bas [ La roue…] de la face et du derrière, par les formes les plus diverses de parodies et travestissements, rabaissements, profanations, couronnements et détrônements bouffons. La seconde vie, le second monde de la culture populaire s’édifie dans une certaine mesure comme une parodie de la vie ordinaire, comme un monde à l’envers. » (Op.cit., p.19)
Les wokistes sont les rois du monde…à l’envers !
Le point commun du charivari et du wokisme, c’est justement ce renversement — le roi bouffon et le bouffon en roi — d’où une certaine logique du tabula rasa.
L’étape première de la stratégie wokiste est le rabaissement symbolique du corps ; le haut, le visage les fonctions élevées de l’être humain, tandis que le bas, le ventre, les parties génitales évoquent les fonctions triviales :
« Rabaisser, cela veut dire faire communier avec la vie de la partie inférieure du corps, celle du ventre, des organes génitaux, par conséquent avec des actes comme l’accouplement, la conception, la grossesse, l’accouchement, l’absorption de nourriture, la satisfaction des besoins naturels. » (Op. Cit., p. 30.)
D’où la tendance des militants de la Gay Pride à exhiber leurs corps, à brailler, à parler fort comme le rappelle un « collage » féministe (qui essaie de tuer sa propre féminité) à rester « queer », signifiant « être étrange », « peu commun » ou « bizarre », terme utilisé pour désigner les membres du lobby LGBT, financé en partie grâce à l’Open society de Soros, comme ses femem : bref des invertis ayant une sexualité ou une identité de genre différentes de l’hétérosexualité (qui n’est plus la norme) ou la cisidentité ; pauvres murs marseillais chialant des larmes d’encre du « génie » de ces créatures immorales en recrachant leurs tags, leurs collages et la pisse des migrants…, les chance-pour la France !
Ce monde inversé, où le c** l’emporte sur le visage est le combat du corps sur l’esprit, au nom d’un nihilisme qui ne fait plus du débat un instrument dialectique, étant lui-même jugé lui-même comme un instrument de domination du monde ancien, adieu les disputes en Sorbonne, dorénavant, c’est la libre subjectivité des personnes qui fait office de tempo, majoritaire, écrit Éric Sadin .
Dans ce monde d’inverti où le bas est roi, il leur importe de masquer le haut qu’ils considèrent dorénavant comme le bas, la fausse pandémie Covid XIX nous rappelant ce côté carnavalesque qui procurait chez les non-vaccinés, un sentiment de condescendance, de pitié et d’une folle envie de rire, cette inversion chez les « peureux » covidistes, n’était-elle pas leur « baptême » l’acte de naissance de leur propre mort ?
« L’élection de ces « rois » pour rire était particulièrement répandue en France où presque chaque festin avait son roi et sa reine. C’était la même logique topographique qui présidait à l’enfilage des vêtements à l’envers, des chausses sur la tête, à l’élection des rois et papes pour rire : il fallait inverser le haut et le bas, précipité tout ce qui était ancien et élevé, tout prêt et achevé, dans les enfers du « bas » matériel et corporel, afin qu’il y subît une nouvelle naissance après la mort. » (M. Bakhtine, op. Cit., p.90)
Quelle était la force du rire dans la caste des « laboratores » ?
« Le temps joue et rit. C’est le garçon joueur d’Héraclite qui détient le pouvoir suprême dans l’univers (« à l’enfant appartient la suprématie »). L’accent est toujours mis sur l’avenir dont le visage utopique se retrouve constamment dans les rites et images du rire populaire qui accompagne la fête. C’est grâce à cela qu’ont pu se développer dans les formes des réjouissances populaires les bourgeons qui plus tard s’épanouiront dans la sensation de l’histoire inhérente à la Renaissance.
En guise de conclusion, nous pouvons dire que le rire, évincé au Moyen Age du culte et de la conception du monde officiels, s’est bâti un nid non officiel, mais presque légal, à l’abri de chacune des fêtes, qui, en plus de son aspect officiel, religieux et étatique, possédait un second aspect populaire, carnavalesque, public et dont les principes organisateurs étaient le rire et le bas matériel et corporel. » (M. Bakhtine, op. Cit., p.90)
Il y a similitude dans l’agir entre le bouffon et le wokiste, concernant le détrônement et la cancel culture, qui vise à déconstruire et à construire simultanément (l’inversion clochemerlesque, p.215) : « La sphère dans laquelle s’effectue cette « nouvelle naissance de l’image » est le principe « matériel et corporel » qui, dans le cas présent prend l’aspect du banquet. Soulignons encore le caractère littéral, la topographie précise du rabaissement : les cloches accrochées en haut dans leur clocher sont descendues en bas sous les mâchoires qui mastiquent. » (Op. Cit., p.215)
Pour Scheler, l’homme du ressentiment cherche à universaliser ses croyances — tout comme celui de notre sujet l’homme du charivari ou le wokiste — : c’est l’universalité et l’esprit grégaire, qui remplace l’objectivité du méditatif, du contemplatif — :
« Ainsi les hommes du ressentiment ont-ils tendance à se grouper entre eux et à substituer à leurs instincts grégaires à ce bien objectif qu’ils ont commencé par nier. » L’homme du ressentiment, p.162.
Le wokiste est un humanitariste : « Plus la rancune devient proprement recherche de vengeance, plus l’impulsion à se venger tend vers un ensemble d’objets indéterminés, n’ayant de commun qu’un seul aspect et d’autre part, moins cette impulsion trouve à se satisfaire sur un objet unique et à s’y terminer, plus aussi la tendance à se venger conduit au ressentiment. Une rancune persistante et jamais assouvie peut aboutir au dépérissement et à la mort , surtout lorsque le sentiment « d’avoir raison », qui lui est connexe, et qui fait défaut dans l’accès de colère ou de rage, revêt la dignité de la notion de « devoir ». (Max Scheler, Op. Cit., p.36)
Dans la Généalogie de la morale, p. 35, Nietzche écrit : « Le soulèvement des esclaves dans la morale commune lorsque le ressentiment devient lui-même créateur et engendre des valeurs : le ressentiment de ces êtres à qui la réaction véritable, celle de l’action, est interdite, et qui seule une vengeance imaginaire peut indemniser […]la morale des esclaves a toujours et avant tout besoin pour prendre naissance d’un monde hostile et extérieur, elle a physiologiquement parlant besoin d’excitations extérieures pour agir — son action est foncièrement une réaction. »
En p. 37, Nietzche poursuit : « Une excessive susceptibilité est souvent le signe d’un caractère vindicatif. C’est le désir de vengeance qui se cherche des occasions de percer. On s’arrête, en fait, que sur ce qui peut l’assouvir. »
Le wokiste est une victime et deviendra surement un bourreau : « Parce que faire souffrir donnait un très grand plaisir et que celui qui avait subi le dommage ou désagréments obtenait en échange une extraordinaire contre-jouissance : faire souffrir, — véritable fête, et […] d’autant plus d’un prix élevé qu’elle était, davantage en contradiction avec le rang et la situation sociale du créancier. » ((Généalogie de la morale, p.71)
Scheler enfonce le clou sur cet homme de ressentiment, notre wokiste :
« C’est alors que nous constatons que cet esprit du temps est moins marqué par la volonté d’agir positivement sur le cours des choses, de modifier vertueusement nombre de situations, qui par le ressentiment, le besoin impulsif d’en découdre, de chercher coûte que coûte à prendre sa revanche sur les instances du pouvoir, et plus largement sur l’ordre du monde qui brûlent dorénavant […] de se construire leur propre récit des choses, de se faire entendre et de tordre le cou à tous les propos supposés ressortir de l’ordre « officiel ». A cet égard, chacun au nom de son expérience, de celles de ses parents, et grands-parents, de sa classe sociale ou de son groupe d’appartenance […] compte reprendre la main et obtenir réparation. » ((Op. Cit., p.224.)
Dans l’Ere de l’individu tyran, Éric Sadin, nous fait remarquer que notre époque avec l’invasion de la téléphonie mobile et d’internet, le « i » (Je) phone et le « You », (Toi) d’internet ont décuplé depuis les années 2010 les capacités de nuisance du wokiste, car « plus aucun credo transcendant et partagé ne prévaut ayant laissé place au seul déchaînement des ressentiments et à l’affirmation viscérale de la primauté exclusive de son propre camp. »
Pour Nietzche d’ailleurs, la moralité c’est l’instinct de troupeau (les esclaves) chez l’individu, ce qui corrobore le fait que chez le wokiste, l’idée est mauvaise quand elle est qualitative, elle est trouvée juste quand elle est posée par une foule, aspect quantitatif, le wokiste est en fait un esclave, un idiot utile au service du néo-libéralisme du monde unipolaire.
Par contre chez les catholiques, la morale de Thomas d’Aquin est finaliste, parce qu’elle a en vue une fin suprême, et naturaliste, parce qu’elle se repose sur une anthropologie de la nature humaine précise et réaliste. L’Homme doit s’insérer dans l’ordre de l’Univers voulu par Dieu, c’est-à-dire faire ce pour quoi il a été créé : connaître et aimer Dieu.
Ite, missa est…