La publication d’une enquête de l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE) et de la banque de données économiques IODS montre que 43 % des actions des sociétés françaises cotées à la Bourse de Paris appartiennent à des investisseurs étrangers. Environ la moitié de ces actionnaires ne sont pas basés en Europe et sont de grands fonds d’investissement.
Cette perte de souveraineté, en très forte augmentation (de 23 % en 1995 à 43 % aujourd’hui), est un phénomène en cours dans toute l’Europe : en 1975, les investisseurs ne possédaient que 10 % des actions dans les bourses européennes, contre 45 % désormais.
Si la part de l’État s’est globalement maintenue (7 %), comme celle des banques et des fonds d’investissement français (5 % et 12 %), celle des investisseurs particuliers s’est effondrée, de 25 % à 10 % en dix-huit ans.