Alors que les français sont obligés de se masquer, le gouverneur de la Banque de France n’a pas cette pudeur et avance à découvert pour demander au législateur de s’attaquer aux plans d’épargne-logement des français[1].
Environ 8 milliards d’euros. C’est le surcoût des plans d’épargne-logement (PEL). Dit autrement, ce sont autant de ressources qui pourraient financer l’économie. Nul doute que ce chiffre risque de faire parler alors que les finances publiques sont au plus mal et que les parlementaires débattent du budget pour 2021.
Concrètement, le taux moyen des PEL s’élève, actuellement à 3,13% en pondérant le taux d’intérêt par l’encours qui s’élève à 284,3 milliards d’euros à août 2020, selon le dernier rapport de la Banque de France remis au ministre de l’Économie et aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale. Au passage, c’est plus que pour le Livret A (274 milliards d’euros, selon la Banque de France).
Au sujet du livret A, rappelons que son taux de rendement auparavant égal à 0,75% (depuis le 1er août 2015) est passé à 0,5% le 1er février 2020. Un taux qui frôle le ridicule et pourtant, ces braqueurs d’épargne souhaiteraient que le PEL devienne encore moins rentable que le livret A…
Le taux appliqué aux nouveaux PEL souscrits depuis 2016 est de 1%. Selon la formule de la Banque de France, il devrait même être de 0,3%. Si la rémunération de l’ensemble des PEL était fixée à 1%, ce sont quelque 6 milliards d’euros ((3,13%-1%) * 284,3) qui pourraient être injectés dans l’économie française. Et même 8 milliards d’euros ((3,13%-0,3%) * 284,3) dans le cas où l’on appliquerait le taux de 0,3% que la Banque de France juge souhaitable.
Depuis 1997 et sur tout le territoire de l’Union Européenne, la Banque de France est sous la tutelle de la Banque Centrale Européenne. Le Code Monétaire et Financier définit les statuts de la Banque de France.
Dans l’exercice des missions qu’elle accomplit à raison de sa participation au Système européen de banques centrales, la Banque de France, en la personne de son gouverneur ou de ses sous-gouverneurs ne peut ni solliciter ni accepter d’instructions du Gouvernement ou de toute personne.[2]
La Banque de France a particulièrement dans le viseur les PEL souscrits avant 2011, année où la révision annuelle de la rémunération des plans a été introduite. On en compte 3,7 millions (pour un encours total de 115,5 milliards d’euros) qui affichent une rémunération moyenne de 4,44% (en pondérant par l’encours). Autant de plans qui n’ont pas été concernés par la réforme de 2011. Si leur taux moyen était de 1%, comme celui appliqué depuis 2016, le gain pour l’économie serait de 4 milliards d’euros ((4,44%-1%) *115,5), selon la Banque de France.
Le superviseur financier se dit « préoccupé » par le coût du stock de PEL aux taux particulièrement élevés, qui « accroît le coût des ressources disponibles pour le financement de l’économie par les établissements bancaires ». « Ces droits acquis pèsent sur le financement de l’économie française », déplore le gouverneur de la banque centrale François Villeroy de Galhau.
A titre informatif et purement gratuit, sachez que cet individu qui en veut à l’argent des français fut le directeur de cabinet du prédateur sexuel Dominique Strauss-Kahn de 1997 à 1999, et directeur général de l’extorsion organisée des travailleurs (appelée communément « impôts ») de 2000 à 2004.
Le produit de financement le plus prisé des Français au début du siècle serait donc devenu une menace pour l’économie française. Cela est d’autant plus inquiétant que plus de 5 milliards d’euros de flux ont été collectés (nets) sur le PEL au premier semestre 2020, selon la Banque de France. C’est quasiment autant que pour l’année 2019 (6,3 milliards d’euros).
Une menace pour l’économie rien que ça ? La menace, n’est-ce pas plutôt le coût des parasites sociaux du tiers monde et de l’immigration évalué à 84 milliards d’euros selon le rapport Posokhow ; ou bien les intérêts de la dette illégitime qui plafonnent en 2019 à 38,8 milliards avec les frais bancaire ; ou encore les milliards que cachent les grandes entreprises dans les paradis fiscaux. Voilà de vraies sources d’économies ! Je propose aussi d’économiser sur les salaires de certains fonctionnaires, faux travailleurs mais vrais commissaires politique à la solde du pouvoir.
Ce qui semble confirmer l’idée que le PEL est devenu, au fil du temps, un placement à part entière, particulièrement bien rémunéré, et non plus un produit de financement, comme à l’origine. De quoi lancer une nouvelle réforme des règles de rémunération ? « Pour que les banques puissent abaisser le coût de financement de l’économie, il faudrait que le coût de leurs ressources baisse », répond la Banque de France qui rappelle que « seul le législateur peut s’emparer du sujet ».
Nul doute que les pourris payés par nos impôts n’auront aucun mal à « s’emparer du sujet » comme ils s’emparent de l’argent des français.
Oscar Walter
[1] https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/pel-la-banque-de-france-denonce-un-surcout-de-8-milliards-d-euros-pour-l-economie-francaise-76e48f39e9ead5ca8961d6799a0fca6f
[2] https://www.banque-france.fr/sites/default/files/media/2016/11/22/statuts-banque-de-france.pdf