Jean-Marie Le Pen est décédé ce jour, 7 janvier 2025. Il était né le 20 juin 1928 à la Trinité sur Mer dans le Morbihan, fils de Jean Le Pen, patron pêcheur, et d’Anne-Marie Hervé, fille de paysans. Le mot « pen » signifie en breton : « chef ». Jean-Marie Le Pen a été pupille de la nation après le décès de son père, mort pour la France en 1942.
Jean-Marie Le Pen était diplômé d’études supérieures de Sciences politiques et licencié en Droit. Il s’est investi dans le militantisme de droite nationale d’après-guerre à l’occasion de sa vie étudiante. Il a été Président des étudiants en Droit de Paris puis, par la suite, Président d’honneur de la « Corpo ». Son mémoire pour le diplôme d’études supérieures de Sciences politiques, rédigé en 1971, s’intitule « Le courant anarchiste en France depuis 1945 ».
Dirigeant étudiant et dirigeant sportif, il a été le plus jeune vice-président du Comité Pierre de Coubertin. Il a exercé les métiers de marin-pêcheur, mineur de fond, métreur d’appartements…
En janvier 1953, il prend l’initiative d’organiser une colonne de secours d’étudiants volontaires pour porter assistance aux populations sinistrées lors d’inondations aux Pays-Bas. Il reçoit pour cette initiative l’appui de Vincent Auriol, Président de la République. Il sert comme officier dans le 1er Bataillon étranger parachutiste en Indochine (sous-lieutenant). A la fin de son séjour, il est affecté à Caravelle, l’organe du corps expéditionnaire français (1955).
Présenté à Pierre Poujade par Roger Delpey, le Président des Anciens d’Indochine, il devient fin 1955 le délégué général de l’Union de Défense de la Jeunesse Française, puis est élu le 2 janvier 1956, député de Paris. A vingt-sept ans, il est le plus jeune député de l’Assemblée nationale. Il en quitte néanmoins les bancs et se porte volontaire pour rejoindre le 1er REP en Algérie.
Il participe au débarquement de vive force de l’opération franco-britannique de Suez. Décoré de la Croix de la valeur militaire, en 1957 il fonde le Front National des Combattants (FNC) et organise une caravane d’été « Algérie française » autour du littoral français en août. L’année suivante, il est réélu député du quartier Latin à Paris Ve et s’apparente au groupe parlementaire du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP) présidé par Antoine Pinay. Il est à cette époque rapporteur du budget de la Guerre à l’Assemblée Nationale et de la Défense au Sénat de la communauté.
En 1958, le Front National des Combattants ayant été dissous par le gouvernement, il fonde le Front National Combattant lui-même dissous après les barricades d’Alger en 1960. Il fonde le Front National pour l’Algérie Française qui sera dissous aussi en 1961 lors du putsch des Généraux.
Battu aux législatives en 1962, Jean-Marie Le Pen crée une entreprise d’édition phonographique, la SERP (Société d’étude et de relations publiques), spécialisée dans l’édition de chants, de discours historiques et documents sonores, qu’il dirige pendant 30 ans.
Jean-Marie Le Pen devient le Secrétaire Général du Comité T.V. et directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancourt en 1965. En 1972, il participe de la fondation du Front National avec des anciens d’Ordre Nouveau et en assure la présidence.
En 1976, il a hérité de ses amis Lambert. En novembre, l’immeuble qu’il habite avec sa famille est détruit par un attentat à la bombe.
De son premier mariage avec Pierrette Lalanne dont il divorce en 1985, il a eu trois filles (Marie-Caroline, Yann, Marine) qui lui ont donné neuf petits-enfants. Jean-Marie Le Pen se remarie le 31 mai 1991 avec Jeanne-Marie Paschos dite Jany, fille d’un marchand de tableaux grec et d’une mère d’origine néerlandaise et bretonne.
Les débuts du Front National ont été difficiles : il n’obtient que 0,7 % des suffrages lors de l’élection présidentielle de 1974 et en 1981, il n’est pas en mesure de réunir les cinq cents signatures nécessaires pour pouvoir se présenter.
En revanche la première percée électorale intervient lors des municipales de 1983. Et en 1984, sa liste obtient près de 11 % des voix aux élections européennes, permettant au mouvement de sortir d’une longue période de marginalité. Il est à la tête d’une liste de 11 parlementaires Français auxquels s’adjoignent des élus de divers pays européens. Réélu à chaque élection dans cette Assemblée, il est néanmoins privé de son siège de parlementaire le 10 avril 2003, par une décision de la Cour de Justice des Communautés européennes, à la suite d’une condamnation, (affaire de Mantes-la-Jolie) et d’un décret du Conseil d’État français du 31 mars mettant fin à son mandat d’eurodéputé.
En 1986, il est élu au Conseil Régional d’Île-de-France dont il démissionne étant député national et député européen. En effet Jean-Marie Le Pen revient aussi à l’Assemblée nationale avec trente-quatre autres députés FN en 1986, grâce au scrutin proportionnel. Il est battu aux législatives de 1988 mais il avait obtenu néanmoins cette année-là 14 % des voix à l’élection présidentielle.
En novembre 1990 Jean-Marie Le Pen se rend en Irak pendant la guerre pour négocier directement avec Saddam Hussein le rapatriement de 55 français qu’il ramène en France.
En 1992 et 1998, il est élu au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Il améliore encore son résultat au premier tour de la présidentielle de 1995 avec 15 %. Mais l’ambition de son délégué général, Bruno Mégret, qui crée une rivalité grandissante et la possible inéligibilité de Jean-Marie Le Pen aboutissent à la scission du FN, à la fin de 1998. Il perd la moitié de ses cadres et des milliers d’adhérents. Le FN chute à 6% aux élections européennes de 1999 (Megret 3%), avant que Jean-Marie Le Pen ne crée la surprise au premier tour de l’élection présidentielle en 2002. Avec l’hystérie médiatico-politique entre les deux tours, il est battu, le 5 mai, par le président sortant, avec 17,79 % des suffrages contre 82,21 %.
En février 2004, sa candidature pour l’élection régionale des 21 et 28 mars en PACA est rejetée par le préfet de Région, sous prétexte d’absence de domiciliation ou d’attache fiscale dans la région. Mais en Juin 2004, il est réélu au Parlement Européen.
Il n’obtient plus que 10,58 % au premier tour de l’élection présidentielle de mai 2007. Il sera réélu Conseiller Régional de Paca en 2010.
En janvier 2011, il passe la main à sa fille, Marine Le Pen, qui prend la présidence du FN lors du XIVe congrès du parti, tandis qu’il devient président d’honneur du mouvement. Mais Jean-Marie Le Pen ne goûte guère la stratégie de « dédiabolisation » du Front National choisie par sa fille et finit par s’opposer frontalement à celle-ci en 2015. Qualifiant une nouvelle fois les chambres à gaz de « détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale », il est désavoué par sa fille qui obtient sa suspension du parti et envisage la suppression de la présidence d’honneur du Front National. Après l’annulation de ces deux décisions par la justice, il est exclu définitivement du FN au mois d’août 2015. Cependant la justice le rétablit dans sa fonction de président d’honneur du FN en novembre 2016, ce titre ne nécessitant pas d’être membre du parti.
En mars 2018, après la suppression de la présidence d’honneur et alors que parait le premier tome de ses mémoires, Marine Le Pen change le nom du parti qui devient le Rassemblement National. Son mandat de député européen prend fin en 2019.
Le Menhir a donc rejoint les oies sauvages ce jour.
Mémoire éternelle pour Jean-Marie, et condoléances à sa famille et ses proches.
Citations :
– « La France dont nous avons hérité, c’est celle de Sainte-Clotilde et de Sainte Geneviève, de Saint-Bernard et Saint-Benoît, la France de Jeanne d’Arc, celle de Saint-Louis, la France des cathédrales et des hauts lieux qui nous approchent du ciel, le Mont-Saint-Michel, le Mont Sainte-Odile, le Puy, Lourdes, Sainte Anne d’Auray, Marceilles en Limoux ou Citeaux. Que dire de notre langue qui perdure, de la chanson de Roland qui a mille ans, et a été illustrée dans tous les genres, que ce soit en prose ou poésie, roman ou philosophie, histoire ou théâtre, homélies religieuses, éloquences politiques et autres plaidoiries judiciaires. En l’honneur des millions d’écrivains français célèbres, laissez-moi vous dire le plus ancien poème de notre langue, écrit par Charles d’Orléans qui fut fait prisonnier à Azincourt par les Anglais et le resta 25 ans, et aussi parce qu’il est d’actualité météorologique: Le temps a laissé son manteau de vent…. etc…
La France a été, selon le vers de Bellay, la mère des arts, des armes et des lois, mais aussi des sciences, des grandes découvertes maritimes et terrestres, des pionniers dans tous les domaines. Comment oublier aussi ceux, innombrables, qui ont illustré l’architecture, la peinture, la musique, la sculpture ou la chanson française ? Comment oublier les paysages éternels de notre géographie et d’abord, la beauté, l’harmonie, la richesse de notre pré carré, son climat, ses montagnes et ses mers et tout ce qui en fit au cours des siècles un trésor incitant les prédateurs à nous envahir et qu’il a fallu défendre avec nos bras et nos armes.
Je ne sais rien de plus beau que la carte hydrographique de la France, cette merveilleuse répartition des fleuves, de leurs affluents, des rivières côtières, des écoutes s’il pleut, des sources ombragées. La France nous dispense l’un des trésors les plus rares de la nature, l’eau. Rarissimes sont chez nous, les espaces désertiques. Le roi du Maroc Mohamed V eut un jour pour elle un beau compliment : « votre pays est un grand jardin ». Ses racines chrétiennes l’ont mis à l’abri des pires tentations, celles du matérialisme, et lui ont sans cesse rappelé le devoir de solidarité nationale et de charité humaine, de dévouement et de don de soi. Son aspiration à la liberté l’a poussé parfois à des épisodes révolutionnaires, mais il a presque toujours su se tenir à l’écart des excès de l’hubris, la fatale démesure.
Comment oublier notre peuple de paysans, de pêcheurs, de chasseurs, de marins, de bâtisseurs, d’écrivains, d’artistes, de savants, de soldats et de clercs, s’élevant par le travail et l’épargne, de la base de la pyramide sociale, par capillarité jusqu’aux places que méritent leur compétence et leur dévouement. » (Déclaration de Jean-Marie Le Pen, président du Front national et candidat à l’élection présidentielle à Paris le 15 avril 2007)
– « Homme de foi, je crois avec passion que le déclin n’est pas inéluctable et qu’il y a pour la France un avenir de grandeur et d’espoir, si chacun de nous accepte d’accomplir son devoir de citoyen avec courage et honnêteté » (Jean-Marie Le Pen)
Bibliographie :
- Le courant anarchiste en France depuis 1945 (DES Sc.pol., université de Paris, 1971)
- Les Français d’abord (Carrère Lafon, 1984)
- La France est de retour (Carrère-Lafon, 1985)
- L’Espoir (Albatros, 1989)
- J’ai vu juste (éditions nationales, 1998)
- Lettres françaises ouvertes (Objectif France, 1999)
- Mémoires, Fils de la nation (Muller, 2018)
- Mémoires, Tribun du peuple (Muller, 2019)
Jean-Marie Le Pen aura survécu à tout, la guerre, l’attentat, les bagarres, les perquisitions, les procès, la diabolisation, les trahisons, les scissions, l’exclusion de son parti, la fin du Front National, la vieillesse, mais pas sa mise en Ephad!
Adieu l’artiste !
Adieu menhir… pic.twitter.com/yJAYsY9iYT— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) January 7, 2025
Non Pen signifie pointe, bout,
« Pen ear bed »le bout, la pointe de la terre.
« Pen ar straed » le bout, la fin de la rue.
« Torreben » casse lui la tete.
Le mot tete c est penn c est une faute d ecriture pen c est du breton moderne.
Je dirais plutot que jean marie lepen ce serais plutot jean marie le rocher… le menhir c est la pierre longue ou la pierre dresse…en somme celui qui est devant … je prefere cette traduction.
Ce n’est pas le roi, c’est un grand Français. Il a préparé le terrain à celui qui reviendra. Il a ramassé le drapeau abandonné et piétiné par les traîtres et les lâches. Les employés de banque. Ce drapeau n’est pas celui de la République, mais de la France éternelle, royale et CATHOLIQUE. Si Le PEN ne remettait pas en cause la République, il a dû finir par comprendre que celle ci était anti française.
Le Pen, la tête en Breton, le Chef, si grand d’ailleurs qu’il effacera tous ces misérables usurpateurs de nos les Républiques anti françaises dans les coeurs et des mémoires des Français mais aussi de ceux qui dans le Monde aime la fille aînée de l’Eglise. Alors qu’il n’aura jamais présidé aux destinées de la France, puisque le pouvoir est confisqué par les copains et les coquins, on se souviendra de lui autant que de De Gaulle et Pétain, sans doute moins que le Corse Napoléon Ier mais peut-être davantage que du III.
Pourquoi ? Parce qu’il aura été d’un Courage, d’une honnêteté intellectuelle et d’un charisme si extraordinaire que c’est peut être justement maintenant qu’il va être compris. Des hommes comme cela, notre Nation pourtant aristocratique ne nous en donne que trop rarement au contraire des mougeons qui prolifèrent, ce stupide hybride de mouton et de pigeon qui braille « République » sans rien entendre à ce verbiage débile pour se traîner derrière le « camp républicain » avant de se retrouver en camp de concentration.
En fait c’est lui qui avait raison sur toute la ligne et tous les propos, et ceux qui comptent passer pour des êtres tolérants et justes en l’insultant finissent par dévoiler finalement leurs coupables lâchetés et lumineuses médiocrités.
Parce qu’il a toujours été loyal à la France, fidèle aux Français et brave face aux adversaires et ennemis, nous nous devons de lui être loyal et fidèle. En défendant absolument et totalement sa mémoire c’est la France, les Français que nous défendons.
salutations et respect à un grand homme et un visionnaire, que son espoir sois réalisé si Dieu le veut
Sa mort est touchante même pour ses ennemis. On sent que quelqu’un d’important nous a quittés .
Les réactions politico-mediatiques au décès de JM Le Pen ont été immédiatement axées sur « les chambres à gaz détail de l’histoire » et « durafour crématoire » ainsi que « Le Pen a torturé en Algérie ».
R. Mesnard a définitivement révélé son âme très laide. S. Ravier a été lui magistral dans sa réplique en direct aux « charognards » d’un plateautv, ainsi qu’il les a qualifiés. Ces charognards avaient tous , sauf un , un point en commun. Ce décès peut être l’heure des grandes révélations pour ceux qui n’ont pas encore compris.
Les fêtes au champagne organisées sur la voie publique par l’extrême-gauche pour célébrer ce décès n’ont rassemblé qu’une poignée de personnes, mais ont été également très axées sur le » négationnisme ». La lutte contre le « negationnisme » est la seule mission, la seule raison de l’existence de « l’extrême-gauche », leur lutte contre le « sionisme » est leur plus grand leurre.
Au moins il rejoindra son copain alain delon loin de se monde sans joie, sans gout. Quelque part il doit etre sans regret de quitter notre monde d une laideur epouvantable.
Qu il repose en paix
JEAN-MARIE LE PEN : » LA VIE COMMENCE TOUJOURS DEMAIN « ….
Il y a toujours chez les hommes politiques deux individualités à la fois bien distinctes et cependant corrélées de manière très révélatrice : L’homme public et l’homme privé.
Mais, si révéler aux médias leur vie privée peut être un moyen de séduire l’électorat dont usent largement la plupart des politiciens « bien pensants », ceux qui, tel Jean-Marie Le Pen ont le courage de naviguer à contre-courant se voient au contraire obligés de protéger leur domaine affectif et familial.
D’où il résulte que l’indispensable connaissance de l’homme privé, pourtant révélatrice des impulsions profondes qui régissent l’homme public, échappe à la plupart des observateurs dans le cas de Jean-Marie Le Pen, ce qui est à l’origine d’approximations souvent erronées de la part de nombre de commentateurs, même les mieux intentionnés.
Pour avoir, quant à moi, longuement fréquenté le « Menhir » en privé, au cours de longues soirées en famille, soit à Saint Cloud, soit à son domicile de Rueil-Malmaison, je puis témoigner que son ressort le plus intime était avant tout un optimisme à toute épreuve dont témoignait cette formule, accompagnée de son inaltérable sourire, par laquelle, la nuit venue, il prenait congé de ses proches, particulièrement en période de crise : LA VIE COMMENCE TOUJOURS DEMAIN !
» Quels que soient les coups du sort, je ne me pose qu’une question : y puis-je ou non quelque chose ? » – disait-il encore – Et d’ajouter avec le même sourire : « Si je n’y peux rien, je renvoie cela à la rubrique « profits et pertes » et je passe à l’étape suivante… LA VIE COMMENCE TOUJOURS DEMAIN !
C’était un homme droit, grand militaire avec de multiples décoration , bravo Monsieur, reposé en paix