Après 27 jours d’attaques, l’Arabie séoudite a annoncé la fin de son agression contre le Yémen hier. Depuis le 19 mars, les violences ont fait 944 morts et 3 487 blessés dans le pays, dont un nombre important de personnes tuées dans les bombardements déclenchés le 26 mars. Ces derniers jours, l’Arabie séoudite a commis particulièrement des attaques meurtrières contre un quartier résidentiel de Sanaa, qui a peut-être conduit à cette décision. Hier encore, les frappes aériennes ont fait au moins quarante morts, dont de nombreux civils dans la province d’Ibb et à Haradh près de la frontière avec l’Arabie séoudite
Ce n’est pourtant peut-être qu’un répit pour le Yémen : les autorités séoudiennes ont annoncé le lancement d’une nouvelle opération « Restaurer l’espoir » – qui reprend le même nom que la désastreuse opération américaine en Somalie au début des années 1990 ayant participé à la ruine du pays et la montée de l’islamisme. Plusieurs responsables séoudiens ont fait connaître leur volonté de lancer une attaque terrestre contre le Yémen. Ainsi, la Garde nationale séoudienne – 75 000 hommes – a été mobilisée hier et le régime a largement fait la publicité de la mobilisation de cette unité.
L’annonce de la fin de l’agression a été saluée par les États-Unis, où les services de la présidence qu’ils continuaient à « soutenir la reprise d’un processus politique avec l’aide de l’ONU et la facilitation de l’aide humanitaire ».
Quelques heures plus tôt, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian avait annoncé :
« Après beaucoup d’efforts, nous sommes confiants dans le fait de parvenir dans les prochaines heures à un arrêt des attaques militaires au Yémen ».