Victime d’un infarctus, Vadim Turod est décédé hier à l’âge de 65 ans. L’ancien chantre de Nicolas Ceaucescu devenu celui de la Grande Roumanie est mort lundi à Bucarest. À la chute du communisme, régime instauré par l’occupant russe avec la violente participation des Juifs en 1945 et qu’il avait ardemment soutenu, Vadim Tudor avait fondé le Parti de la Grande Roumanie (PRM, Partidul România Mare), parti antilibéral, impérialiste, officiellement très opposé aux influences étrangères détruisant la Roumanie, notamment gitane et juive.
Parti classé à l’extrême droite par les médiats du système, il n’avait jamais dépassé les 10 % jusqu’au début des années 2000 ; il avait atteint son apogée avec 19,5 % aux législatives de 2000. La même année, à l’élection présidentielle, Vadim Tudor avait personnellement recueilli sur son nom 28,3 % des voix au premier tour, se qualifiant pour le second tour où il fut battu avec 33,2 % des suffrages. Depuis, le parti n’a cessé de refluer, à l’exception des élections européennes de 2008, où le PRM avait totalisé 8,6 % des voix, envoyant 3 députés à Bruxelles.
Admiratif du succès de Jean-Marie Le Pen en France, Vadim Tudor, avait fait adhérer les eurodéputés du PRM au groupe Identité, Tradition, Souveraineté (ITS) – le groupe fondé par Bruno Gollnisch et saboté par Marine Le Pen – avant de le quitter quelques mois plus tard.
Très éloigné de la doctrine et de l’éthique nationaliste, Vadim Tudor avait peu à peu conduit son parti sur la voie de la dédiabolisation et surtout dans l’asservissement à l’occupant juif. Après une tentative avortée de rejoindre les libéraux-conservateurs au Parlement européen, il avait suivi les ordres de ses nouveaux maîtres, conditionnant son intégration dans le système.
Il avait organisé pour lui-même et ses soutiens un « pèlerinage » dans le parc d’attractions d’Auschwitz, avait érigé illégalement une statue en hommage à Yitzak Rabin dans la ville de Brasov, et engagé et favorisé plusieurs agents d’Israël dans le PRM – comme Nati Meir, propulsé candidat à la chambre des députés (avec lequel il pose sur la photo ci-dessous) – ou directement une agence de communication juive – Arad Communication.