Le nouveau récipiendaire du prix Nobel d’économie (qui lui a été décerné le 10 octobre), a affirmé dans une entrevue que « celui qui avait le mieux compris les ressorts de la politique budgétaire à l’époque, c’était en un sens Adolf Hitler ». Pour lui donner raison, c’est l’occasion de se replonger dans les analyses que Jeune Nation a déjà publié sur le sujet :
- Comment Hitler a résorbé le chômage…
- Comment Hitler a assis son pouvoir et lancé une révolution économique et sociale- Par Léon Degrelle : Partie I, Partie II et Partie III
Ben Bernanke a été président de la FED de 2006 à 2014, il est de la même ethnie que son prédécesseur, Alan Greenspan et que de celle qui lui a succédé, Janet Yellen.
Il vient de se voir décerner, avec deux autres chercheurs, le prix Nobel d’économie pour 2022. Ses analyses, explique le comité, ont renforcé notre capacité à la fois de faire face aux paniques bancaires (queues devant les distributeurs de billets) et d’éviter les sauvetages ruineux d’institution financière. Les recherches de M. Bernanke ont montré comment les paniques bancaires avaient prolongé la Grande Dépression dans les années 1930. Durant son mandat à la tête de la FED de 2006 à 2014, il a eu l’occasion de mettre en œuvre ses conceptions lors de la crise financière de 2008 en optant pour une intervention vigoureuse, coupant les taux d’intérêt et soutenant certaines des plus grandes banques américaines : autant de mesures qui n’allaient pas de soi au plan politique.
Interrogé sur le fait de savoir pourquoi le New Deal de Roosevelt n’avait pas fonctionné (contrairement à ce qui se passait en Allemagne, rappelons que FDR et AH sont arrivés au pouvoir exactement au même moment et qu’ils se sont tout de suite attelés en priorité à tenter de sortir leurs pays respectifs de la Grande dépression), il répondait – et c’est là que la petite précision du début sur son ethnie prend toute sa saveur :
«Il aurait sans doute pu baisser les impôts, mais les impôts n’étaient pas aussi élevés que maintenant. En général, les gens retiennent de cette période l’histoire du «Hoover Dam» et la création du WPA (Work Projects Administration), ils conservent la vision d’une vague gigantesque de grands travaux, ils n’ont pas complètement tort, le problème, c’est que par rapport à l’ampleur du problème, cette vague était finalement assez timorée. Dès les années cinquante, les économistes avaient mis en exergue le fait que les mesures fiscales étaient en réalité très en dessous de ce qu’il aurait fallu pour surmonter la Grande dépression.
Paradoxalement – et je vous prierais ne pas mal l’interpréter – celui qui avait le mieux compris les ressorts de la politique budgétaire à l’époque, c’était en un sens Adolf Hitler.
Le réarmement de l’Allemagne dans les années 30 était d’une ampleur telle — il avait bien sûr ses idées derrière la tête — que joint au programme de construction d’autoroutes, l’Allemagne a pu se sortir du marasme économique plus vite que les autres pays, c’est ce qui laisse penser que si les États-Unis avaient eu une politique budgétaire plus entreprenante, ils seraient eux aussi sortis plus rapidement de la crise. Comme on sait, il a fallu attendre la Seconde Guerre mondiale et les énormes dépenses publiques qu’elle a imposé pour sortir de la crise de 29».
Déjà Keynes dans sa Théorie Générale, faisait remarquer que «Le concept de production globale, qui est tout l’objet de ce livre, est beaucoup plus facile à mettre en œuvre dans le cadre d’un état totalitaire que dans le cadre d’une économie de libre concurrence et de laisser-faire».
Ou pour dire les choses autrement, pour que le concept de revenu national corresponde à une réalité, il faut premièrement qu’il existe une nation. Autrement, le revenu national n’est rien d’autre qu’un agrégat comptable sans consistance, tout comme la Grande Ourse dans le ciel ne correspond à aucune entité astronomique : il n’y a ni ourse ni casserole derrière cette constellation. Bref, le politique est indispensable à la réussite du plan de relance.
C’est important de le comprendre, parce qu’en général, on n’attribue la réussite économique du Reich qu’à Hjajlmar Schacht, or, ce dernier avait déjà été directeur de la Reichsbank à partir de 1924 et s’il démissionne en mars 1929, ce n’est sûrement pas parce qu’il réussit à sortir l’Allemagne de sa très profonde crise économique (qui dure en fait depuis la fin de la Première Guerre, notamment en raison du poids des réparations financières).
C’est bien la combinaison du cadre politique créé par Hitler joint à l’habileté technique de Schacht qui a conduit au succès. De plus, le facteur clé de la réussite du plan aura été son ampleur, à la mesure des ambitions d’Hitler concernant son pays. Mais, contrairement à ce qu’affirme Ben Bernanke, de 1933 à 1936, il n’y avait pas de programme d’armement à l’échelle industrielle en Allemagne, c’était interdit par le Traité de Versailles, et le régime n’était pas encore de taille à le défier, or, en 1936, il n’y avait plus de chômeur dans le pays alors qu’il y en avait six millions trois ans plus tôt.
Il est faux de dire que le progrès économique, l’amélioration du niveau de vie de la population, étaient des effets secondaires du plan de réarmement et qu’ils ne constituaient pas par eux-mêmes l’objectif premier de la politique économique d’Hitler : c’est oublier un peu vite qu’Hitler avait eu faim à Vienne alors que Roosevelt avait toujours fait partie de l’élite aisée du pays.
Merci pour cet article. En bons chercheurs que vous êtes, vous ne manquerez pas de lire le livre de H. Turner qui vient ENFIN de sortir des oubliettes et qui vient d’être traduit en français par didi18edition.com : « L’accession au pouvoir de Hitler financée par l’argent juif : mythe ou réalité ? ». Ce livre fait voler en éclat une fosi pour toute le mythe, créé de toute pièce par l’affabulateur Sutton, d’un Hitler placé au pouvoir par les Rothschild.
Merci pour la recension de ce livre que je vais me procurer. Cela permet de crever un mythe fort crus dans beaucoup de cercles nationaux voir nationalistes.
En France et en Europe, la crise est aujourd’hui surtout MoMo-nétaire, plus que monétaire
Effectivement, ce qui a restauré l’économie de l’Allemagne en cinq ans, ce n’est pas l’armement, mais un immense programme d’investissement civil: agriculture, logements, routes et autoroutes, automobiles, motocyclettes, stations balnéaires, natalité, hôpitaux, usines de toutes sortes, de quoi occuper six millions de chômeurs.