La multinationale Sony a annoncé le retrait de l’un de ses films, The Interview, après un piratage massif de ces données et des menaces d’attentats.
Dans un premier temps, une équipe de pirates informatiques a réussi à s’introduire dans les systèmes du groupe pour en piller massivement les données, y compris des films, des documents financiers, industriels, des données personnelles et confidentielles, etc. Cinq films, certains inédits, ont été diffusés sur le réseau mondial. Les pirates ont également dévoilé les salaires mirobolants des deux principales vedettes du film The Interview, Seth Rogen (également réalisateur) et James Franco : le premier a touché – pour un film que ne sera pas diffusé – 8,4 millions de dollars (l’équivalent de quarante années de salaires de treize ouvriers au SMIC), le second 6,5 millions. Les pirates ont ensuite diffusé les données personnelles de 47 000 personnes en lien avec Sony, des dirigeants aux employés en passant par des acteurs tels que Sylvester Stallone, puis des messages privés compromettants, le scénario du futur James Bond. Et enfin, le 16 décembre, les pirates ont menacé de perpétrer des attentats contre les cinémas qui diffuseraient The Interview.
Ce film, réalisé et produit par les israélites Seth Rogen et Evan Goldberg, écrit par l’auteur juif Dan Sterling, a pour acteurs principaux Seth Rogen, le juif homosexuel James Franco et ses coreligionnaires Lizzy Capplan et Joseph Gordon-Levitt ; il compte également divers acteurs asiatiques ainsi que les rappeurs Eminem et Kanye West, ou encore l’Africaine Nicki Minaj, qui avait fait sensation en utilisant dans ses clips des références au IIIe Reich. Il a pour thème la Corée du Nord et se moque grossièrement de la dictature marxiste.
Les pirates ont obtenu gain de cause : après avoir annulé l’avant-première prévue à New York, Sony a annoncé le retrait total du film qui, officiellement, devrait n’être jamais diffusé. Cette victoire des pirates informatiques constitue une grande première, mais la capitulation de Sony pourrait conduire à d’autres opérations similaires.
« Nous sommes une organisation internationale, qui inclut des célébrités issues des milieux politiques et de plusieurs pays comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Nous ne sommes pas contrôlés par un État. Notre cible n’est pas le film ‘The Interview’, comme le laisse entendre Sony Pictures »
précisait le groupe Gardiens de la Paix (GOP, Guardians of Peace), responsable de l’attaque en dévoilant les données. Toutes les rumeurs ont été répandues, depuis la plausible attaque coordonnée depuis la Corée du Nord, qui avait dénoncé le film The Interview, jusqu’à un piratage organisé par Sony. À la bourse de Tokyo comme de New York, Sony, après une légère baisse après l’annonce du piratage, les cours de Sony sont remontés pour retrouver les plus hauts niveaux.