C’est le 17 avril 1975 que Phnom Penh tombe aux mains des maquisards du Front uni national du Kampuchéa (FUNK). L’entrée de l’armée révolutionnaire de libération dans la capitale du Cambodge fut acclamée par des dizaines de milliers d’intellectuels, de journalistes, de politiciens et de philosophes occidentaux qui se réjouissaient de la chute du gouvernement Lon Nol !
Dès cet instant, le Cambodge bascule dans les ténèbres d’un enfer pensé, analysé, planifié et exécuté par l’Angkar – organisation socialo marxiste – dominée par les Khmers rouges.

Reconnus et soutenus par l’Internationale socialiste, armés par Moscou et Pékin, les « maîtres » du Kampuchéa démocratique vont transformer et contrôler la société cambodgienne, saper la mémoire collective et couper la population de son Histoire. Ce processus a conduit à évacuer toutes les villes, à créer un collectivisme absolu et à éradiquer toute trace du passé séculaire (monastères bouddhistes, école, livres et journaux).
« Cette répression ne visait pas des groupes raciaux ou des minorités ethniques spécifiques, mais des couches sociales et tous les opposants politiques, réels ou supposés. Le démographe Marek Sliwinski a démontré scientifiquement que c’est un quart de la population (7,2 millions d’habitants en 1974) qui a été exterminée et presque 42 % de ceux qui vivaient ou étaient réfugiés à Phnom Penh avant le 17 avril 1975.
Ces assassinats politiques en masse relevaient d’une volonté délibérée de terreur et d’extermination de la part des Khmers rouges, cherchant à se maintenir au pouvoir par la violence et l’effroi afin d’établir dans la réalité leurs rêves utopiques. À l’exception des Vietnamiens, qui eurent la chance d’être avant tout chassés massivement du pays, la population visée par les sbires de Pol Pot étaient en priorité celle des 17 avril ou Peuple nouveau.
Au Cambodge, le Peuple nouveau constituait environ la moitié de la population du pays. Il n’avait strictement plus aucun droit, pas même le droit de vote, sinon celui de travailler sans la moindre récompense et pour une nourriture de plus en plus dérisoire. A posteriori, la seule raison pour laquelle tous les 17 avril n’ont pas été exterminés était qu’ils constituaient une immense réserve de main-d’œuvre gratuite indispensable à la révolution qui voulait tripler la production rizicole, puisqu’elle interdisait l’achat et l’utilisation de machines fabriquées à l’étranger. »
(In « Le petit livre rouge de Pol Pot » de Henri Locard).
Saloth Sâr (Bâng Thom dans le parti) connu sous le nom de guerre de Pol Pot et sa clique de fidèles entre les fidèles : Nuon Chea, Ieng Sary et sa femme Ieng Thirith, Khieu Samphân, Ta Mok, Hu Nim, Mme Son Sen et Duch, mettent en place l’ANGKAR LOEU, arme psychologique suprême des terroristes qui tiennent tout un peuple dans un état d’épouvante et de soumission absolue. Cette utopie marxiste était basée sur des slogans appliqués dans toute leur brutalité, partout, et tout le temps.
On se rappellera ici le culte de l’Être suprême (fêté le 8 juin), culte déiste organisé par Robespierre durant la Révolution française en mai 1794 ; mais il faut également se souvenir de la première Terreur en août et septembre 1792 et de la deuxième Terreur de septembre 1793 à juillet 1794, entraînant des centaines de milliers de victimes au nom d’une idéologie mortifère.
Il est curieux de constater que ce « détail » de l’Histoire, au XXe siècle, en Asie, n’a suscité depuis que peu de débats ou de manifestations, au même titre que les exterminations d’Arméniens et autres Assyro-chaldéens qui débutèrent le 24 avril 1915 ou encore les millions de victimes du goulags en URSS et du Laogaï en Chine.
In memoriam.
Bibliographie :
- Pol Pot de Louis Dreyfus ;
- petit livre rouge de Pol Pot, d’Henri Locard ;
- La digue des veuves, de Denise Affonço ;
- Revenue de l’enfer, de Claire Ly ;
- Cambodge année zéro, de François Ponchaud ;
- Le portail, de François Bizot.
Un titre efface l’autre à 12 heures d’intervalle.
Hier soir, c’était « la prédation capitaliste »
Ce matin, c’est « la barbarie Khmer rouge ».
Or, la « prédation capitaliste », c’est le cœur du marxisme.
Hitler n’était pas contre l’argent, contre la richesse, contre la propriété privée, contre les inégalités, il ne croyait pas du tout à la valeur travail, n’était pas pour la dictature d’une classe sur les autres, fusse celle du prolétariat, ne pensait pas qu’un ouvrier allemand devait être plus solidaire d’un ouvrier russe que d’un capitaliste allemand, il est l’auteur du premier plan keynésien réussi de l’histoire, c’est-à-dire de la relance d’une économie avec « de l’argent qui n’existe pas » comme disent les incultes en économie (comme si le « vrai » argent existait).
Il faut vraiment éradiquer tout gauchisme rouge ou vert du nationalisme, cela traduit généralement une absence total de niveau en économie et peut faire peur à juste titre.
Le « capitalisme » n’est pas un jeu à somme nulle, on ne prend pas de la richesse à autrui, on crée de la richesse, les Blancs, par exemple, n’ont rien volé du tout à l’Afrique, il n’y avait rien à voler en Afrique, il y avait des ressources à exploiter qui ne l’étaient pas, c’est tout.
Une question pour finir: est-ce que le féodalisme, la monarchie ou même le communisme sont moins « prédateur » que le capitalisme, c’est-à-dire, dans l’esprit de ceux qui parlent de prédation capitaliste, plus exempt d’inégalité et de guerre? Des exemple dans l’histoire?
Par contre, une chose est sûre, partout où il y a du « capitalisme » (mot idiot utilisé à titre de première approximation) il y a du développement économique, il y a toujours des pauvres, mais ces pauvres ont souvent un niveau de vie meilleur que les riches des autres systèmes.
–> Ne pas être contre l’argent, ou alors, qu’on ne vienne pas se plaindre qu’il soit aux mains de « la petite communauté ».
N oublions pas les articles dithyrambiques du journaliste vedette du journal « Le Monde » Jean Lacouture qui n’en pouvait plus de fêter la « délivrance » de Phnom Penh par les kmers rouges. On connait la suite .