Abel Hermant est né à Paris, 3 février 1862.
Licencié ès lettres, il est reçu premier au concours d’entrée à l’École normale supérieure en 1880, établissement qu’il quitte un an plus tard pour se consacrer à la littérature.
Son premier ouvrage publié est un volume de vers, Les Mépris (1883). Après plusieurs romans de jeunesse, il s’oriente vers une analyse ironique des mœurs de la Belle Époque et connaît en son temps le succès. Il se bat en duel contre le duc de Sagan, qui s’estime offensé par sa pièce La Meute.
Il se marie à Georgette Charpentier (1872-1945), en 1888. Georgette Charpentier se trouve dans le tableau de Renoir Madame Georges Charpentier et ses enfants (Metropolitan Museum of Art).
Auteur mondain prolifique, il est élu à l’Académie française le 30 juin 1927 au fauteuil de René Boylesve. Par ailleurs, il tient une chronique de bon langage dans Le Temps, puis dans Le Figaro sous le pseudonyme de Lancelot (en référence à Claude Lancelot, auteur de la Grammaire de Port-Royal). Sa chronique fait autorité, elle est marquée par le purisme le plus absolu. Ses articles sur le sujet ont été ensuite réunis en volumes.
Soutien de l’État français et du Maréchal Pétain, il est condamné le 15 décembre 1945 pour faits de collaboration et exclu de l’Académie. Contrairement à ceux de Philippe Pétain et de Charles Maurras, son fauteuil, comme celui d’Abel Bonnard, est pourvu de son vivant.
Gracié et libéré en 1948, il explique son soutient au Maréchal Pétain dans Le Treizième Cahier : rêveries et souvenirs d’un philosophe proscrit (1949).
Il décède le 28 septembre 1950 à Chantilly où il est inhumé.