Jeudi 19 août 2021, Kaboul, énorme attentat des Talibans à l’aéroport, au moins 180 morts dont 13 marines US, seulement, nombre des victimes ne sont pas tombées dans l’explosion de la bombe elle-même, mais du fait des tirs de riposte affolés des marines dans la foule (Cf annexe 4). Le rapprochement avec Oradour-Sur-Glane s’impose, là aussi la fusillade a été précédée d’une formidable explosion, la théorie ne fait plus guère de doute, et pour obtenir le résultat qu’on a sous les yeux, il en fallait quand même un peu plus que la caisse de grenade de Marguerite Rouffanche.
La question qui demeure, c’est d’où provenaient les explosifs: de la Das Reich ou du maquis de Guingouin (du nom de son chef, Georges Guingouin).
Dans la vidéo ci-dessous, de Paris Match s’il vous plaît, pas de Vincent Reynouard, le dernier survivant allemand présent à Oradour affirme que la compagnie n’avait pas d’explosif.
Cette affirmation est crédible pour deux raisons:
- – Dans toutes les armées du monde, les explosifs sont gérés par le génie parce qu’il faut une unité spécialisée pour stocker, transporter et mettre en œuvre les explosifs.
- – Il serait très dangereux pour une unité combattante comme celle présente à Oradour d’emporter avec elle des explosifs, en cas de combat, exposés au feu de l’ennemi, ces explosifs représenteraient un danger immédiat pour leurs propriétaires.Et des ennemis dans le secteur d’Oradour, contrairement à ce qu’on essaie de nous dire, il y en avait énormément, notamment un maquis particulièrement virulent, le maquis Guingouin, basé au nord-ouest d’Oradour, à Châteauneuf, au lieu-dit «La Croix Chevaux» (Cf. annexe 1), et qui opérait dans un rayon de trente à quarante kilomètres autour de Limoges, voici une carte sommaire retraçant schématiquement son activité :
La spécialité de ce maquis semble avoir été le vol d’explosif (Cf. annexe 1), deux tonnes d’explosifs environ qui, dans cette région particulièrement humide, devaient bien être mis à l’abri quelque part: pourquoi pas à Oradour, entre la base du maquis à Châteauneuf et Limoges, là où on pouvait en avoir besoin.
Une action au moins de ce maquis ne concerne pas le vol d’explosif et elle nous intéresse particulièrement: c’est la libération du camp de détention des prisonniers politiques de Pétain à Saint-Paul d’Eyjeaux, à 15 km environ au sud-est de Limoges (Cf. annexe 2),.
La date de cette libération est également capitale, le 11 juin 1944, soit le lendemain de la tragédie d’Oradour (Cf. annexe 2).
Or, regardons bien la carte, pour aller de Châteauneuf en haut à gauche de la carte, à Saint-Paul-d’Eyjeaux en bas à droite, il est assez logique de passer par Oradour-Sur-Glane, surtout que, si Oradour était bien une sorte d’arsenal de la résistance, les résistants du maquis Guingouin pouvaient avoir besoin de s’y refourbir en munitions et en armes avant de se lancer à l’assaut du camp.
Il est donc parfaitement possible que la résistance se trouvait bien à Oradour, conformément aux renseignements qu’avaient les Allemands, peut-être pas le 10, mais le 9 juin. Les Allemands qui recherchaient l’un des leurs, pris par la résistance locale, n’étaient donc pas si mal renseignés que ça.
À tout le moins, la libération d’un camp à proximité d’Oradour, le lendemain d’Oradour, fait voler en éclat l’idée que les Allemands pouvaient se promener l’arme à la bretelle dans le secteur.
Dans ce scénario du maquis Guingouin, le déclenchement de l’explosion reste un mystère. Nos a priori nous poussent à montrer du doigt les communistes qui n’ont aucun respect des lieux de culte et qui ont déjà fait sauter des églises (comme Sainte-Nédélia à Sofia), pourtant, même en admettant que les Allemands soient cent pour cent responsables d’Oradour- matériellement et moralement – la destruction de toutes les autres villes et villages de France par immigration de remplacement, métissage, délocalisation économique est, quant à elle, le fait des vainqueurs d’alors, dont les descendants tiennent plus que jamais aujourd’hui encore les rênes.
Ils ne pourront toutefois pas empêcher que petit à petit, le sens du symbole d’Oradour ne change, ce ne sera plus celui de la barbarie nazie, le souvenir d’une bande de psychopathes qui se défoulent parce qu’ils avaient ça dans l’ADN de leur idéologie, mais, comme pour Pompéi, le symbole d’un monde disparu, celui dans lequel des Français et des Allemands de type européen se battaient – à ceci près qu’à Pompéi, la disparition d’un monde n’est pas due à la nature, mais à des hommes.
À noter que ce camp de Saint-Paul a – lui aussi – été le théâtre d’une tragédie après-guerre, de nombreux prisonniers allemands y trouvant la mort de malnutrition, il y a là-bas un cimetière allemand, seulement, évidemment, jamais aucun homme politique ne s’y rend (Cf. annexe 3). Affamer des prisonniers, des prisonniers que nous n’avons même pas été capables de faire nous-mêmes, mais qui nous ont été remis par les Américains, d’ailleurs en violation des conventions internationales interdisant de remettre les prisonniers à un pays tiers. Cette période est décidément la plus honteuse de notre histoire, la plus honteuse, mais pas la plus noire, la plus noire, c’est maintenant.
ANNEXES
ANNEXE 1 : extrait de la note Wikipédia sur le maquis de Guingouin d’où est tiré le schéma présenté dans le corps de l’article.
Georges Guingouin — Wikipédia (wikipedia.org)
Georges Guingouin baptise ses premiers groupes armés de Châteauneuf, les «Francs-tireurs et partisans» et crée «la Brigade de marche limousine» structurée en compagnies et bataillons à une époque où les groupes de Francs-tireurs et partisans (FTP) n’existent pas encore. À la fois chef et soldat, il va diriger personnellement de nombreuses actions de sabotage contre les moyens de transports et d’usines stratégiques pour l’occupant. Ses relations avec le Parti deviennent tendues. Par la suite, il intègre physiquement les Francs-tireurs et partisans. Le 25 janvier 1943, il organise un vol d’explosifs de nuit, dans la poudrière de la mine de la Société WOLFRAM exploitant de la Wolframite (minerai detungstène) située à proximité de Saint-Léonard-de-Noblat en dérobant quarante-sept caisses de dynamite, soit 1 772 kg, avec l’aide de camarades de son organisation. Malgré des gardes renforcées, deux autres raids auront lieu à la mine de Puy-les-Vignes, les 15 et 17 mars 1944 pour se procurer du matériel complémentaire, cordons de mèches lentes, détonateurs, «crayons» retardateurs de mise à feu, , etc..
Les autorités occupantes s’inquiéteront de ces audacieux coups de main, lourds de menaces pour elles, et une compagnie de la Wehrmacht viendra cantonner à la mine pour en assurer la protection. Mais les vols d’explosifs continuent dans la région de Cussac avec, le 17 mai 1943, 45 kg de Cheddite chez un carrier et, à Bersac, le 30 septembre 1943, trente kg de dynamite. L’exemple entraîne l’émulation et joue un rôle important dans la guerre des partisans contre l’occupant.
La Croix Chevaux, camp secret des Partisans
Surnommé «Lo Grand» (Le Grand, lo se prononce lou en occitan) par les paysans, sa taille étant inhabituelle pour l’époque, Georges Guingouin organise ses premiers groupes de maquisards. Dans la forêt de Châteauneuf , au lieu-dit «La Croix Chevaux», les partisans ont établi leur campement et des abris pour y vivre. Cette forêt s’étend sur quatorze kilomètres. Sa largeur varie de quatre à dix kilomètres. Il est difficile de s’y orienter. Tout y est pour se cacher, de nombreuses sources vives, des fourrés inextricables. Ce camp est rigoureusement secret. Jamais une liaison n’y arrive. Les contacts ont lieu ailleurs pour le recrutement. En général, ce sont des gars de la région que l’on connaît. De ce fait aucun mouchard ne pourra s’infiltrer. Par mesure de prudence, au cours de l’été 1943, le camp essaimera sur d’autres versants de la forêt. En septembre, trois camps voisins seront créés, au lieu-dit «Les Trois Hêtres», afin de s’épauler en cas d’attaque.
ANNEXE 2 : Vidéo de France 3 du 11 juin 2019 dans laquelle on trouve à la 20e seconde l’information selon laquelle le camp de détention de Saint-Paul-d’Eyjeaux a été libéré par les maquisards.
La vidéo ne précise pas la date de la libération ni le maquis à l’origine de cette libération.
Interrogée sur le sujet, la mairie de Saint-Paul-d’Eyjeaux à répondu en donnant les précisions demandées par un mail du 25 août 2021: «Le camp est libéré le 11 juin 1944 par le maquis de Guinguoin.»
Du coup, on comprend la date de diffusion de FR3, un 11 juin, c’était pour célébrer la libération du camp, mais on ne voit pas pourquoi ils ne l’ont pas précisé dans la vidéo: erreur de montage, volonté d’empêcher un rapprochement avec la date d’Oradour, peut-être aussi que l’information a été donnée par le présentateur en lancement de la vidéo ou que tout simplement, cette précision ne paraissait pas importante dans une vidéo essentiellement destinée à prouver la responsabilité de l’État français et des Français dans la déportation des Juifs, et non pas à dédouaner, si peu que ce soit, la Das Reich à Oradour-Sur-Glane.
ANNEXE 3 : site de la mairie de Saint-Paul au sujet des prisonniers de guerre Allemands, site aimablement signalé par la mairie de Saint-Paul, qu’elle en soit ici remerciée, c’est également la mairie qui a indiqué quel maquis a libéré Saint-Paul et à quelle date.
Attention, vu la sensibilité du sujet, précisons bien qu’elle ne saurait par contre en rien être associée à cet article, voici d’ailleurs le début de sa réponse à nos questions : «Pour répondre à vos questions, à défaut de savoir qui vous êtes et pourquoi vous nous posez des questions plutôt déjà bien documentées.»
Histoire – Mairie de Saint-Paul
ANNEXE 4 : article du Daily Mail le 30 août 2021 faisant état de témoignage selon lesquels des soldats Occidentaux, pris de panique suite à l’explosion, auraient ouvert le feu sur la foule et fait de nombreuses victimes:
Witnesses who survived bombing claim western troops panicked in the moment and opened fire on crowds | US military ‘blames BRITAIN for making Kabul suicide attack death toll worse’ | Daily Mail Online
Oural, Oural, Oradour …
https://www.youtube.com/watch?v=y_XuxhzdC-w
Les communiste de l’Oural à Oradour
Et ça chante Ma France
https://www.youtube.com/watch?v=XAbbzXe8NwM
Comment passer de la case bleue en haut à gauche pour arriver à la case bleue en bas à droite le 11 juin 1944 sans passer par Oradour aux alentours du 10 juin?
C’est la question posée par la carte.
Merci beaucoup pour cet article !!!
Enfin !!!