Jacques Rueff, le Maréchal Pétain l’a épargné, mais lui n’a pas épargné l’Allemagne.
La loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs va le contraindre à démissionner de son poste de second sous-gouverneur de la Banque de France, mais, un décret de Pétain l’autorise néanmoins à rester dans les cadres de l’Inspection des finances:
il est vrai que Jacques Rueff avait épousé Christiane Vignat, filleule du Maréchal Pétain.
Bel exemple de Juif de France non remis à l’Allemagne et non déporté, pourtant, quand le 21 décembre 1945, sera créée à Bruxelles la Commission des Réparations Interalliée et qu’il sera nommé à sa tête, il sera sans pitié pour l’Allemagne.
Sous l’appellation trompeuse de Commission des Réparations, il s’agissait ni plus ni moins que d’appliquer le plan génocidaire de Morgenthau de désindustrialisation de l’Allemagne: le 26 mars 1946, la commission présentait le «plan pour les réparations et l’ajustement du niveau économique de l’Allemagne d’après-guerre» qui définissait l’étendue, l’échelle et le type d’ouvrages industriels qui allaient être retirés d’Allemagne au titre des réparations ou simplement démantelées.
Le mot-clé du plan n’est pas «réparation» mais «ajustement du niveau économique», il est évident que si les Alliés avaient vraiment cherché des réparations, ils n’auraient pas cherché à détruire le tissu industriel de l’Allemagne, mais qu’ils l’auraient au contraire aidé à repartir pour en récolter les fruits, mais le vrai but de la commission, c’était l’application du plan Morgenthau.
Rueff, à la tête de la commission, s’est attelé à sa mission comme un possédé. Jusqu’au bout, c’est-à-dire jusque vers la fin des années quarante, il s’opposera fermement à toute tentative de mettre un terme aux démantèlements. Il allongeait sans cesse la liste des usines à démonter, veillant à ce que les appétits de la France visant l’industrie allemande soient amplement assouvis.
Une astuce pour pouvoir allonger sans fin cette liste, c’était de se mettre d’accord avec Paris, Londres et Bruxelles pour sous-estimer en permanence la valeur de l’outillage et des biens volés ou simplement détruits. Commentant cette surexploitation, l’historien Américain F. Roy Willis déclarait à juste titre que les Allemands ne pouvaient rien faire d’autre que de regarder impuissants les forces d’occupation plonger à pleines mains dans leur patrimoine comme bon leur semblait.
La mise en œuvre du démantèlement en Allemagne de l’Ouest obéissait de manière évidente à la logique du plan d’extermination de Morgenthau. Selon des statistiques officieuses, 186 usines ont été complètement ou partiellement démantelées dans la zone américaine, 496 dans la zone britannique et 170 dans la zone d’occupation française. Encore ne s’agit-il là que des chiffres minimaux, d’autres sources, comme le Dr. Herbert Grabert et G. W. Harmssen, avancent des chiffres beaucoup plus élevés: 388 usines pour les USA, 510 pour la France et 842 pour l’Angleterre, en réalité, aucune zone ne tenait à jour une liste complète des machines et des installations démantelées.
Même encore en 1949, 268 usines étaient – pour tout ou partie – déménagées. En zone française, 10 usines étaient démantelées et emportées en France en 1946, 9 en 1947, 40 en 1948 et 51 en 1949. Dans cette zone à la date du 1er janvier 1948, c’est près de 43 000 machines valorisées à 192 millions de Reichsmarks qui étaient retirées. Les Français procédaient en outre à une véritable déforestation du sud de l’Allemagne, le nombre d’arbres de la Forêt Noire étant diminué de moitié, quant aux grumes elles étaient principalement vendues à la Suisse (Le père de Jacques Rueff était d’ailleurs Suisse).
Ce qui rapproche Rueff d’Attali, outre le fait qu’il travaille systématiquement pour sa communauté et contre les nations, c’est qu’il a eu une carrière exceptionnellement longue dans la haute fonction publique, faisant office de conseiller du prince de Poincaré à de Gaulle.
En 1920, il est déjà inspecteur des finances, puis, en 1926, il est chargé de mission auprès de Poincaré (redevenu Président du Conseil et ministre des Finances et qui va lancer la monnaie qui porte son nom: le franc Poincaré – en fait une dévaluation de 4/5 du franc germinal par rapport à l’or).
Dans les années 1930, il fait partie du Davos de l’époque en participant au colloque Walter Lippmann, regroupant des économistes libéraux qui s’inquiètent de la montée du nationalisme en Europe et dans le monde, on connaît bien leur chanson en faveur du commerce mondial et de la destruction des économies nationales: Walter Lippmann, le nom déjà dit tout, il est l’auteur de l’expression «fabrique du consentement».
Rueff, à cette époque, c’est-à-dire, sous le Front populaire, devient Directeur du mouvement général des Fonds, c’est-à-dire, Directeur du Trésor Public.
En 1945, donc, il est préside la commission des réparations, et en 1948, il adhère à la Société du Mont-Pèlerin, en faveur de l’économie de marché, de la société ouverte et de la liberté d’expression, c’est donc encore un maillon vers Davos.
Précisons à ce stade qu’il n’est pas question d’être contre l’économie monétaire de marché, la science économique donne des outils, on peut s’en servir pour les nations ou pour une économie apatride, Hitler, par exemple, a très bien utilisé la monnaie et le libéralisme à l’intérieur de l’Allemagne, pour redresser, avec quel succès, l’économie de son pays. Hitler était en outre pour le commerce entre les nations, chaque nation devant apporter au monde le meilleur d’elle-même.
En 1958, Rueff rejoint de Gaulle, pas de problème à passer du Front populaire à de Gaulle – il n’y en avait d’ailleurs pas eu pour passer de Poincaré au FP – et il aide Pinay à lancer son plan d’assainissement des finances publiques et à créer le nouveau franc.
En 1960, il rédige avec Louis Armand un plan en faveur de l’Europe et de l’ouverture des frontières intitulé: Rapport du Comité pour la suppression des obstacles à l’expansion économique, c’est-à-dire, pour la suppression des frontières et donc des nations, de Gaulle ne pouvait pas ne pas avoir compris, toujours son même double jeu avec la France qu’il avait eu avec l’Algérie.
Par son épouse, Christiane Vignat, le château de Déomas acquis par Claire Cyprien-Fabre (épouse de George Vignat), la mère de Christiane, va tomber dans l’escarcelle du ménage Rueff. Belle réussite pour un Ahasvérus.
Rueff décède en 1978, mais en 1974, un autre Jacques – Attali – publiait son premier livre, « analyse économique de la vie politique », un livre surtout intéressant, on le sait aujourd’hui, par ce qu’il annonçait : la naissance dans la vie politique française d’un nouveau Rueff, conseiller économico-politique.
Je vous signale que dans le premier livre d’Attali, qui n’a, à vrai dire, que peu d’intérêt, il y a quatre pages de moi, publiées sous son nom, donc, et sans mon accord. Il était en effet maître de conférences à l’Ecole polytechnique et j’etais son élève. Il a repris intégralement le texte d’un exposé d’un de mes camarades sur le théorème d’Arrow et du mien sur son corollaire, le théorème d’Harsanyi. Plagiat, donc.
Vous manquez énormément sur Radio Courtoise, vous ne laissiez pas en placer une à vos invités, mais ça passait parce que vous étiez beaucoup plus vif et éclairant qu’eux.
Maintenant, on a Paoli à la place, quand elle a fini une phrase, on ne se rappelle plus du début, et de toute façon, il n’y a rien au milieu …
Ou aussi, cette Evelyne Joslain, elle non plus ne laisse pas parler ses invités, mais c’est pour réciter un chapelet de banalités.
Oui, certes mais la vieille droite catho trad que vous représentez monopolise les postes à responsabilité(par copinage comme les j…s?) comment ne pas en parler…
Et entre nous:
Depuis qu’elle existe représente t elle?
Quel est son bilan ?
En fait vous méritez 4 pages pas plus…
Vous êtes collectivement un repoussoir pour les classes moyenne et populaire…
Vous les Maurassiens entre le discours par devant et la manière de l’incarner au quotidien globalement vous vous moquez du monde:
On y pense JM Lepen et on y vote Sarkozy…
On se plaint des immigrés et on fait venir un maçon Portugais au noir,une nounou Congolaise et une femme de ménage Marocaine (car les Français patati et patata…).
On parle de connerie à n’en plus finir lors de vos repas :
Les mystères bibliques (c’est très juifs entre nous).
Les corporations et le Maréchal Pétain( comparer les corporations de l’ancien régime aux mesures de l’Etat Français c’est à se tordre de rire).
On juge la classe populaire blanche comme d’une masse de demeurés.
On critique les ruraux qui eux contrairement à vous ont encore « le bon sens paysans »
Quand on voit les études de vos enfants, les professions exercés et vos lieux de résidence vous êtes des caricatures parfaites pour nos opposants.
Vous nous rendrez service si massivement vous partiez parasiter ailleurs.
Avec mon plus profond mépris Mr de quelque chose… J’ai claqué la porte de votre communauté et j’en suis très heureux ce fut comme une libération…
Votre réponse à ce triste sire est extrêmement pertinente et je la fais mienne. J’y ajouterai les points suivants:
Lesquen se plaint d’avoir été plagié. Certes, ce n’est pas très élégant mais qu’attendre d’un descendant de soukiers. De plus la plupart des écrivains prolixe ont recours à des « nègres »….ce que vœu avez été dans ce cas et cela prouve que vos idées étaient compatibles avec les siennes et ça, c’est plus grave que car cela en dit long sur votre état d’esprit fondamental. Admis à polytechnique et à l’Ena, vous êtes un cadre supérieur du système et rien d’autre. Avec votre figure de gendre de bonnes familles, vous êtes au mieu un Lequesnoy dans « La vie est un long fleuve tranquille ».
De plus quand vous étiez au conseil municipal de Versailles, ville de libéraux pourris à l’aise dans les pantoufles du roi soleil vous avez torpillé le FNchaque fois que c’était possible.
Vous n’êtes qu’un girondin machiavélique.
Poincaré, Blum, de Gaulle: Rueff, c’est l’arc républicain!
Je préfère l’écriture raie-publique car depuis 250 ans la gueuse sent la m…e .
Bien d’accord avec vous. Il faudra faire porter aux prostituées un costume de Marianne adapté à leur état pour ce motif:elles ont la raie publique aussi.