Daniel Conversano reçoit Hervé Ryssen pour parler de son dernier livre « Le coup de la loi » et de son expérience face à la répression, dans son émission Vive l’Europe.
Source : Vive l’Europe
« … Le soir, avec trois autres lascars, on a été regroupés pour prendre la direction de la prison de Fleury-Mérogis. Il y avait là un Arabe avec une musculature vraiment impressionnante, peut-être vingt-cinq ans, et avec une tête à faire ; une vraie tronche de criminel ! Je ne me souviens plus de son prénom, mais c’est en face de ce gars que je me suis retrouvé dans le fougon cellulaire. J’étais assis dans ma petite cabine métallique de cinquante centimètres carrés, et lui dans la sienne. On a commencé parler à travers l’épais grillage, sans pouvoir distinguer nos visages.
Lui, il retournait en cabane… une fois ! Il en était sorti quelques mois auparavant . Tout ça parce qu’une fille l’avait accusé de l’avoir tapée dans la rue, alors que ce n’était pas vrai…
Le livre d’Hervé Ryssen est disponible sur Arts Enracinés
http://www.aredam.net/vie-brisee.html
La lecture complète des déboires de Daniel Milan rappelle les mêmes procédures employées contre les révisionnistes français dans la décennie 90
Je viens de lire le récit de votre cauchemar, j’en reste stupide, on se meut ici dans ce qu’il y a de plus de tragique: ne pas être responsable d’une situation qui vous emporte et vous anéantit.
Nous ne sommes pas au niveau d’Oedipe, mais on s’en rapproche un peu tout de même, Oedipe a fini par se crever les yeux. Peut-être l’avez-vous déjà lue, mais si vous ne l’avez pas lue, vous ne trouverez sans doute pas une consolation dans cette oeuvre, elle vous aidera cependant à rationaliser, universaliser, et partant relativiser cette maudite expérience: Oedipe à Colonne de Sophocle. La tragédie est le genre le plus noble qui existe (surtout la tragédie grecque du Ve siècle, avant notre ère, celle des trois tragiques auxquels on peut rajouter Homère, car elle est encore mâle, aristocratique, innocente et naturelle; les tragédies de Corneille et Racine sont grandioses et capiteuses, mais elles manquent un peu d’authenticité et fleurent un peu trop la virtuosité rhétorique procédant d’une excellence scolaire, réelle à cette époque, des collègues jésuites, pour Corneille du moins, mais il en était de même pour Racine à Port-Royal), car elle décrit vraiment notre condition humaine et nous apprend à l’appréhender avec raison, à la supporter et à l’aimer même. Je crois que l’inspiration première de la philosophie de Nietzsche gît ici d’ailleurs, Nietzsche qui a d’abord écrit sur la tragédie, on l’oublie souvent.
J’ ai acheté des livres à Hervé Ryssen. Je dors avec souvent un T-Shirt avec un tranfert d’Hervé Ryssen, j’ai été présent à la sortie de ses audiences à la 17ème, mais entendreson soutien à Zemmour ou le cerveau d’amibe de Conversano, ce n’est pas possible pour moi.
Il me semble quand même que la propagande, elle marche surtout sur ceux qui ne brillent pas par leur intelligence. Malheureusement, il semble qu’ils soient fort nombreux. Il y a aussi ceux qui font semblant de croire pour faire carrière. Ils ne sont pas dupes, mais ils savent bien que pour faire carrière, il faut toujours être du bon coté du manche.
Désolé, mais je comprends mal…
Je pensais que le sujet était ici le combat exemplaire d’Hervé Ryssen.
Comparer les jérémiades de ce pitoyable Daniel Milan – dont la serait est « brisée » après à peine 6 mois de prison ? – et l’attitude courageuse d’Hervé Ryssen, c’est faire toute le différence entre la qualité première des Militants pour nos valeurs – le courage ! – et ce qui caractérise ceux qui n’ont rien à voir avec eux.
Redouter à ce point la prison ? Quel exemple pour nos jeunes militants !
Pour y avoir passé, en plusieurs étapes, à peu prés dix ans de ma vie, et être prêt à y finir mes jours s’il le fallait, j’affirme que c’est le lieu de passage que doit s’apprêter à affronter tout militant authentique. Lénine l’a écrit : « La prison est le séminaire de toute révolution ! »
Destructrice la prison ? Après ma dernière incarcération, pour une durée de quatre ans et un mois, j’ai continué les études commencées en cellule… passé des examens en Faculté de Lettres… entamé une carrière de journaliste à « Minute »… me suis marié… cinq enfants… En quoi la prison a-t-elle « détruit » ma vie ?
Comme le démontre la réaction courageuse d’Hervé Ryssen, l’incarcération est l’occasion d’illustrer l’aphorisme de Nietzsche : « A l’école de guerre de la vie, ce qui ne me tue pas me rend plus fort ».
La prison « brise » les faibles et affirme le courage des plus forts.
Et je ne vois vraiment pas pourquoi l’on devrait citer les faibles en exemple !
Zut ! Encore une faute de frappe – c’est ma spécialité ! – il faut lire « dont la vie serait brisée »… Mille excuses.
Je ne découvre que maintenant par hasard, le commentaire du président de l’Adimad, qui semble ne pas m’apprécier beaucoup, mais c’est son droit.
Je ne me compare pas à Hervé Ryssen, ni à qui que ce soit. Eh oui, même 6 mois de prison, peut briser un homme, cela dépend des conditions et il y a aussi tout le reste. Et pourtant, je suis loin d’être une » petite nature ». Enfin, tout aussi pitoyable que je puisse être, je pense avoir encore le droit de me plaindre.