« L’armée de l’Air est fortement investie, d’abord en Afrique, notamment à Djibouti, au Tchad et au Niger d’où nos avions décollent pour survoler le Sahel, la République centrafricaine ou le Nigeria, comme en ce moment »
a déclaré mardi matin François Hollande, laissant entendre que la France allait devoir affronter un nouvel ennemi, en l’occurrence le Groupe sunnite pour la prédication et la lutte (Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’Awati Wal-Jihad, dit Boko Haram) actif dans plusieurs pays de l’Ouest Africain.
Les propos du président de leur République ont rapidement été démentis par le ministère de la Défense :
« Nos forces aériennes effectuent des missions de reconnaissance, mais à aucun moment au-dessus du Nigeria. Notre soutien se limite aux pays voisins tels que le Tchad ou le Cameroun »
ont précisé les services de Jean-Yves Le Drian peu après, soulignant la nouvelle gaffe de François Hollande, une bévue qui pourrait avoir de graves conséquences pour les militaires déployés sur zone.
Les services de François Hollande ont alors corrigé l’erreur du matin affirmant qu’il n’y avait « pas de survol de l’espace aérien du Nigeria par l’aviation française, mais que la France coopère à la lutte contre Boko Haram au sein de la cellule de renseignement internationale basée à N’Djamena ».
François Hollande, malgré des coupes budgétaires incessantes imposées à l’armée, a multiplié les projections de soldats depuis son arrivée au pouvoir dans l’espoir d’obtenir, avec le sang des militaires français, une petite légitimité internationale. Lancées de manière désordonnées et incohérentes, ces missions n’ont jusqu’ici qu’abouti à des échecs : la situation n’a été réglée ni en République centrafricaine, ni au Mali et au Sahel, où désormais les groupes islamistes et criminels de toute nature sont devenus très actifs. En Afghanistan, les militaires français ont été contraints à repartir sans réel succès sur le terrain.