L’armistice franco-allemand du 18 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes qui n’avait pas été vaincue, est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et même de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».
Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences.
Mieux abrité que Gibraltar, le port de Mers el-Kébir possède une des rades les plus belles et les plus sûres de l’Algérie. Les clauses de l’armistice ont été scrupuleusement observées, et dans le délai qui avait été fixé. Sur nos bâtiments, les culasses des pièces ont été démontées ; il en a été de même dans les batteries de côtes et de D.C.A. Dans les hangars d’aviation, les mesures de démobilisation ont été prises ; on a vidé les réservoirs de leur essence, démonté les canons des chasseurs et les mitrailleuses de tous les appareils ; les munitions ont été rassemblées et mises en dépôt.
L’agression britannique
Le 27 juin 1940, Churchill, en dépit des assurances données par le gouvernement Français, décide, dans le plus grand secret, de mettre « hors d’état de nuire » la marine française. Cette opération aura pour nom Catapult.
Vers 7 heures du matin, un torpilleur anglais, le Foxhound, se présente devant Mers El-Kébir. Un premier message annonce qu’il a à son bord un officier britannique, chargé d’apporter au commandant en chef de la flotte de l’Atlantique une communication de la plus haute importance. Mais une véritable force navale l’accompagne : le Hood, bâtiment de 42000 tonnes, le plus grand cuirassé du monde, armé de pièces de 380 ; le Vaillant, la Résolution, armés également de pièces de 380 ; l’Ark-Royal, le plus rapide des porte-avions anglais, tous escortés de bâtiments légers et de torpilleurs.
Un officier d’état-major français est envoyé par l’amiral Gensoul à la rencontre de l’officier britannique, le commandant Holland. Celui-ci est porteur d’un document qu’on peut résumer ainsi :
« La flotte de l’Atlantique est invitée à rallier la flotte britannique, ou à défaut, un port de l’Amérique, avec équipages réduits. En cas de refus de cette offre, elle devra se saborder, sinon, par ordre du gouvernement de Sa Majesté, la flotte britannique usera de la force. »
L’amiral Gensoul réaffirma au parlementaire britannique que les craintes de voir les bâtiments français tomber aux mains des Allemands et des Italiens étaient injustifiées : « La marine française n’a pas l’habitude de manquer à sa parole ! », s’exclama-t-il.
Plus tard, il affirmera qu’il ne pouvait accepter « un ultimatum se terminant par : « ou vous coulez vos bateaux ou je vous coule. C’est exactement : la bourse ou la vie… quelquefois, on donne sa bourse pour sauver sa vie. Dans la Marine, nous n’avons pas cette habitude-là »
Dès 14h, heure approximative de l’expiration de l’ultimatum, les avions de l’Ark Royal volant sur l’eau déposent des mines magnétiques, à l’entrée du port et de la rade de Mers El-Kébir. L’escadre française est pratiquement bloquée.
A 16h56, la flotte anglaise commence le feu. Abritée derrière l’éperon rocheux du fort de Mers El-Kébir, elle tire à cadence accélérée sur nos bâtiments qui cherchent à sortir de la rade. Les consignes s’exécutent partout avec ordre, à Oran comme à Kébir. Après 12 ou 15 minutes de « tir au gîte », les batteries côtières du Santon et de Canastel répondent au feu des Anglais ; le Strasbourg sort des passes. Le bilan s’établit ainsi : le croiseur Bretagne, atteint, explose, coule en sept minutes et disparaît sous l’eau : 150 hommes seulement sur 1300 fuient la mort, soit à la nage, soit en chaloupes. Le croiseur Dunkerque, n’ayant pu prendre la mer, à cause d’une avarie à son gouvernail, reçoit un obus qui tue 150 marins, plus de 100 mécaniciens et chauffeurs, 2 ingénieurs… Le bâtiment est hors de combat. Le croiseur Provence, touché, peut par ses propres moyens, aller s’échouer sur la côte de Kébir : il y a 4 morts. Le contre-torpilleur Mogador X61, incendié par l’arrière, s’échoue et compte 14 morts. Le Rigaut de Genouilli est atteint, seul le Commandant Teste, non cuirassé, amarré à la jetée en construction, est intact. Le Strasbourg fonce vers la haute mer, part vers Alger, puis Toulon.
Et partout ces mêmes visions apocalyptiques ; parmi les carcasses d’acier éventrées, calcinées, retentissaient les cris déchirants de centaines et de centaines de marins agonisants, mutilés, brûlés ou suffoquant au milieu d’une fumée âcre et d’un mazout noirâtre qui étouffent leurs dernières plaintes.
Le drame n’est pas terminé pour autant. La haine ancestrale de nos « alliés » allait se concrétiser ce 6 juillet 1940. A 6h30, par trois fois en vagues successives, des avions britanniques survolent la rade, à basse altitude, déposent des mines magnétiques entre le Dunkerque et la passe, prennent le navire comme cible. Torpilles et bombes atteignent le bâtiment qui s’enfonce et échoue sur le fond, en donnant de la bande. Les trois chalutiers ou remorqueurs, coopérant à l’évacuation des morts du 3 juillet, sont coulés à leur tour. La D.C.A côtière, les batteries du Santon, Bel Horizon et Lamoune, les mitrailleuses installées sur la côte, au stade de la Marsa et à l’usine électrique répondent. Le drame, c’est que cette attaque fera encore 205 tués et 250 blessés atteints gravement.
Au total, la marine française déplore plus de 1927 morts ou disparus et plusieurs centaines de blessés dont la plupart gravement brûlés. Deux avions anglais sont abattus.
Les marins anglais ont tué en une semaine plus de marins français que la Flotte allemande pendant toute la seconde guerre mondiale. Nous ne sommes pas loin des 2403 morts du drame de Pearl Harbor, qui décida de l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique, à ceci près que les Japonais étaient leurs ennemis, alors que les Anglais étaient censés être nos alliés. C’est là un crime inqualifiable… impardonnable. Une trahison, mais pas la seule de cette affaire.
La trahison gaulliste
Le 8 juillet, De Gaulle, parlant au micro de la BBC, déclare :
« En vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui fut à Bordeaux avait consenti à livrer nos navires à la discrétion de l’ennemi… J’aime mieux savoir que le « Dunkerque » notre beau, notre cher, notre puissant « Dunkerque » échoué devant Mers El-Kébir, que de le voir un jour, monté par les Allemands, bombarder les ports anglais, ou bien Alger, Casablanca, Dakar. » … et pas le moindre mot de compassion envers les victimes de cette tragédie.
Contrevérité dans la bouche du prétendu « général » français : Alger, Casablanca, Dakar, donc les clés de l’Empire, allaient être utilisées contre les alliés britanniques.
Mers El-Kébir explique en grande partie l’attitude de bon nombre de nos gouvernants de Vichy durant le conflit comme elle explique aussi celle des autorités civiles et militaires d’Algérie en 1942-1943 et d’une population acquise au Maréchal Pétain.
L’Afrique du Nord, malgré son traumatisme, rentrera en guerre en 1942 et sera avec son « armée d’Afrique », l’une des composantes de la victoire alliée. Elle conservera, néanmoins, son hostilité à de Gaulle, devenu président du Comité de la Libération. Il se souviendra toujours de ce sentiment d’inimitié à son égard et, dès 1958, remis au pouvoir par ceux-là mêmes qui l’avaient blâmé, leur fera supporter amèrement le poids de sa rancune… Enième de ses trahisons !
Jose Castano
Source : Le blog de Jose castano
Et ils ont remis ça les « amis » anglais en juin 41 en Syrie puis après le débarquement de 1944, inondant de bombes les villes françaises remplies de civils.
Les champions du monde des enfoirés, talonnés par les Yankees.Une haine chargée de jalousie innée datant depuis la conquête de Guillaume le Conquérant.
Et il y a des français assez naïfs pour continuer à porter aux nues le traître pourri De Gaulle!
Comme quoi avec le lavage de cerveaux on fait avaler n’importe quoi aux gens.
C’est pas possible d’être aussi cons:
s’imaginer que l’honneur et la parole donnée peuvent protéger des bombes.
En fait, ce drame est celui de la faiblesse morale et de l’indécision de la France, incapable de choisir un camp, ou plutôt, ayant même probablement déjà choisi celui des noirs et des arabes.
Ce sont les marins qui ont payé les errements de leur hiérarchie, ils sont morts et ont souffert pour rien, alors qu’il y avait tant à faire: révoltant.
Pour des militaires, il n’y a qu’un honneur, la fidélité aux armes et se battre, quand on est militaire, l’honneur, ce n’est pas d’enlever la culasse des canons et de se faire canonner derrière: il faut choisir son camp et se battre: soit le camp judéo-anglais, soit l’Allemagne.
Quand je pense que des centaines de marins sont morts dans ces conditions, sans pouvoir réagir, soi-disant pour l’honneur de quelques amiraux d’un pays défait, je suis ulcéré.
J’ose préciser, avec tout le mépris que j’ai pour les Anglais et leur alliance très douteuse, que de leur point de vue, il était parfaitement logique de couler la flotte française, c’était une flotte puissante qui pouvait jouer un rôle catastrophique pour eux en Méditerranée, c’est d’ailleurs ce qu’elle aurait dû faire, dans ces conditions, il est logique que les Anglais ne se soient pas fiés « à une parole » quelle bêtise cela aurait été de leur part.
Petite consolation, le Bismarck aura vengé Mers el Kébir en coulant le Hood: 4 survivants Anglais, voilà, il suffit de choisir correctement ses alliés naturels.
Et idem en 14-18, c’est déjà avec l’Allemagne que nous aurions dû nous allier, on a, comme des idiots, raisonné en termes d’équilibre européen, alors qu’il fallait raisonner en terme d’équilibre mondial: voir l’incroyable puissance Anglo-Américaine émerger. Maintenant, on paye.
Il aurait été possible, au lieu de gagner Londres, de gagner l’Afrique du Nord, ou une autre retraite, et de déclarer un gouvernement « libre » pro-alliés. Il n’y eut personne pour le faire, et De Gaulle n’était encore rien. Mais personne n’a-t-il eu l’initiative de désobéir ?, à un échelon supérieur de décision ?
La France de l’armistice (mais occupée au tiers !) se voulait en marge de la guerre. Mers-el-Kebir était un casus belli. Et puis, rien.
En Bretagne, des affiches, une image de femme en capot de deuil avec des listes de noms par colonnes : « Ha n’eus ket bet plas a-walc’h da lakaat holl an anoioù » = « Et on n’a pas eu la place de porter tous les noms. »
L’Angleterre a toujours su ce qu’elle voulait et faisait.
Sa prise en mains par la bourgeoisie judéo-protestante remonte au moins au XVIe siècle.
Le « British Israelite » Churchill en fut un surgeon.
Question subsidiaire : de tous les gens de mer européens, quels sont ceux que tous détestaient unanimement ?