Électricien en Pologne occupée durant les années 1970, Lech Walesa participa à une grève pour protester contre une brutale hausse des prix de la nourriture ; elle fut réprimée brutalement par les forces soviétiques, assassinant plusieurs dizaines d’ouvriers. Cet épisode fut déterminant pour Lech Walesa, dont le destin fut dès lors intimement lié à celui de la Pologne et de l’Europe. Incarcéré après ces événements, il reprit la lutte à sa libération en demandant l’érection d’un monument à la mémoire de ses camarades.
En 1980, il lance une grève victorieuse pour les ouvriers du chantier Lénine à Dantzig. Le mouvement s’étend ensuite à l’ensemble de la Pologne : de cette grève générale naît le syndicat Solidarité (Solidarnosc) ; Lech Walesa devient une icône mondiale. Interlocuteur du régime communiste, et alors qu’il a réussi à maintenir cet immense mouvement dans le calme, son arrestation en 1981 provoque l’indignation. Il demeure un défenseur des droits des travailleurs, et, au-delà, des Polonais face au régime communiste. Très attaché à la doctrine de l’Église, son action a sans doute été décisive pour obtenir la fin en douceur du régime communiste. Il devint en 1990 le premier président de la Pologne libre.
Retiré aujourd’hui de la vie politique, il demeure un esprit libre et engagé. Pour son action, il a obtenu en 1983 le prix Nobel de la Paix, ce qui rend sa parole aujourd’hui d’autant plus importante.
« Je comprends pourquoi la Pologne et l’Europe ont peur de leurs arrivées [des ‘migrants’]. Ils viennent de pays où des gens sont décapités. Nous sommes inquiets qu’il puisse nous arriver pareil.
Nous, en Pologne, avons de petites habitations, de bas salaires et de maigres pensions. Regardant les réfugiés à la télévision, j’ai remarqué qu’ils avaient l’air mieux portant que nous. Ils sont bien nourris, bien habillés et peut-être même plus riches que nous ne sommes.
Je les comprends. Nous aussi, les Polonais, avons été des migrants et des réfugiés pendant le communisme. Mais quand nous l’étions, nous respections les cultures et lois locales. Ces immigrés sont différents. Même la seconde ou la troisième génération – regardez en France par exemple –, qui ont une bonne éducation et de l’argent, se retournent contre leur pays d’accueil »,
a-t-il déclaré dans un entretien au Jérusalem Post.
« Le régime communiste m’a offert de quitter la Pologne et de devenir un réfugié. J’ai refusé. Je suis resté pour combattre pour ce en quoi je croyais. Il est vrai qu’une partie de ces nouveaux réfugiés et immigrés fuient parce qu’ils ont peur pour leur vie. Mais beaucoup émigrent surtout pour obtenir un meilleur niveau et une meilleure qualité de vie.
C’est un problème. Si l’Europe ouvre ses portes, des millions s’y répandront et, tout en vivant parmi nous, ils commenceront à exercer leurs propres coutumes, y compris les décapitations.
Malheureusement, l’Europe n’est toujours pas unifiée et chaque pays dans l’UE a ses propres intérêts et son propre calendrier. Je propose que les dirigeants européens agissent ensemble pour régler ce problème. Mon conseil est que nous – particulièrement les nations riches comme l’Allemagne – les aidions financièrement pour créer de l’emploi, par exemple, dans leurs pays d’origine »,
a ajouté le héros de la lutte anticommuniste.
Il faut aussi savoir que nous aidons déjà l’Afrique depuis des années afin qu’ils développent leur patrie,mais où est parti l’argent,sur des comptes suisses?
Loin de moi cette idée…