ENFIN UNE BONNE nouvelle : ce dimanche 12 décembre, la Nouvelle-Calédonie a dit une nouvelle fois non à l’indépendance (à 96,49 %) lors du troisième référendum consécutif d’autodétermination organisé dans ce magnifique territoire français du Pacifique Sud riche en minerais, ce qui devrait logiquement permettre de conserver durablement cette terre stratégiquement très précieuse, même s’il faut rester prudent quand on connaît les traîtres professionnels à la patrie qui nous dirigent depuis des décennies. Nous reviendrons bien sûr sur cet événement très important dans notre prochaine édition. Mais dans cet éditorial nous allons évoquer notre nouvelle condamnation judiciaire par la justice de la République pour délit de presse.
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » écrivait déjà Jean de La Fontaine dans la célèbre fable Les Animaux malades de la peste. Les choses n’ont manifestement pas changé depuis le XVIIe siècle, bien au contraire. Le vendredi 10 décembre, votre serviteur a en effet été condamné par la XVIIe chambre du tribunal judiciaire de Paris présidée par David Mayel pour contestation de crime contre l’humanité à 8000 euros d’amende (avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement, car il s’agit de 100 jours-amende à 80 euros) pour avoir déclaré dans une vidéo du 3 octobre 2020 (laquelle a été définitivement supprimée, ainsi que la chaîne, par YouTube, le 18 décembre 2020, vive la censure !) très exactement ceci : « On ment souvent par omission en disant finalement que c’était la lutte contre les juifs, alors que le gouvernement français du maréchal Pétain s’est toujours opposé à ce qu’il y ait la moindre persécution ou atteinte quelconque aux juifs français ». Il s’agissait d’une brève déclaration orale faite à propos de la rafle du Vel d’Hiv et qui était une simple incise dans un raisonnement plus général sur les distinctions juridiques entre nationaux et étrangers puisque cette vidéo mensuelle réalisée avec mon intervieweur habituel, Florian Rouanet, abordait, comme chaque fois, de nombreux sujets d’actualité, à commencer par la récente et scandaleuse incarcération de l’essayiste Hervé Ryssen le 18 septembre 2020 à Fleury-Mérogis.
OR, LE TRIBUNAL m’a reconnu coupable de négationnisme en ces termes : « Affirmer la conviction que les juifs français ont été sauvés par le maréchal Pétain contient à la fois la négation de la participation de ce dernier à la politique d’extermination des juifs menée par le régime nazi (en affirmant la bienveillance dont auraient bénéficié les juifs français sous l’impulsion du chef de l’Etat français) et de la mort des personnes qui ont succombé à ces exactions (ceux-ci n’ayant jamais fait l’objet “d’une atteinte quelconque”) ».
La loi nous interdit de jeter le discrédit sur le jugement et les attendus d’un tribunal. Nous nous abstiendrons donc de tout commentaire, sauf pour dire que les législations mémorielles, comme la loi Gayssot du 13 juillet 1990, conduisent les magistrats, dont ce n’est pourtant ni la fonction ni la spécialité, ni la compétence, à dire l’histoire, à se transformer en garants des vérités officielles et en censeurs des penseurs non conformistes, minoritaires ou dissidents et à condamner, y compris avec des peines de prison ferme (en cas de non-paiement de l’amende ou de paiement en dehors ou au-delà des délais de cent jours) des points de vue, des versions, des interprétations de l’histoire qui ne sont pas conformes à la vulgate. Or, il est évident qu’il n’y a pas d’unanimité historiographique sur cette question controversée. Le consensus entre historiens n’existe pas.
Certes, pour des raisons politiquement correctes, la version de ces événements donnée par l’Américain Robert Paxton domine depuis quelques décennies dans les media audiovisuels et à l’université. Mais même aujourd’hui elle n’est pas exclusive, comme en témoignent les études et écrits du rabbin et historien israélien Alain Michel, peu suspect d’antisémitisme et d’antisionisme, repris par le journaliste et essayiste Eric Zemmour. Et jusqu’à Paxton la version selon laquelle le gouvernement du maréchal Pétain avait protégé et sauvé la plupart des juifs français (environ 90 à 95 % d’entre eux) était largement dominante, et même communément admise, de Robert et Raymond Aron à Henri Amouroux en passant par l’israélite Annie Kriegel qui était allée jusqu’à écrire que le gouvernement de Vichy avait même probablement fait davantage pour la protection des juifs français que pour la défense des intérêts de la France !
On voit donc que les discours, les points de vue et les éléments de langage ont bien changé en l’espace de quelques décennies. Et, à notre avis, beaucoup plus pour des raisons politiques, idéologiques et stratégiques (de volonté de culpabilisation des Français et de domination du lobby judéo-sioniste) que du fait de progrès historiographiques objectifs, sereins et indiscutables.
MAIS CE n’est peut-être pas ce qui est le plus frappant dans le jugement du 10 décembre. Le plus étonnant, c’est que la même juridiction (la XVIIe chambre correctionnelle, celle de la presse) m’a condamné lourdement (bien que le Parquet eût requis une peine bien plus sévère encore : six mois d’emprisonnement ferme !) alors qu’Eric Zemmour a, lui, été totalement relaxé, blanchi, le 4 février dernier, il y a donc quelques mois seulement, pour avoir tenu des propos en tous points similaires. Le 21 octobre 2019, dans l’émission Face à l’info sur CNews, celui qui est désormais candidat à la présidentielle débattait avec Bernard-Henri Lévy de la guerre en Syrie. L’échange entre les deux coreligionnaires déviait sur l’implication des Etats-Unis dans les conflits internationaux, jusqu’à mentionner la Seconde Guerre mondiale. « Un jour, dans une autre émission, vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français. C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme », déclarait alors BHL qui critique Zemmour dans les débats puis se réconcilie avec lui dans les restaurants casher ou à la synagogue, à l’instar de ces députés qui s’injurient dans les travées de l’Assemblée nationale, puis se tapent sur l’épaule à la buvette. Et Eric Zemmour de lui rétorquer lors du duel : « C’est encore une fois le réel, je suis désolé. ».
Pour ces propos, Zemmour comparaissait donc le 9 décembre devant la XVIIe pour « contestation de crime contre l’humanité ». Lors de l’audience, le polémiste contestait cette accusation de “négationnisme”, tout en réitérant son propos, selon lequel « 90 % des juifs français ont été sauvés par le maréchal Pétain ». Le parquet de Paris avait requis 10 000 euros d’amende, mais, lors du jugement, rendu le 4 février 2021, le tribunal avait relaxé Zemmour, jugeant, ce qui est incroyable et pour le coup ne constitue en rien une considération juridique, que ces propos avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la Syrie ». Pour les magistrats de la XVIIe, Zemmour avait bien contesté un crime contre l’humanité en jugeant le maréchal Pétain protecteur des juifs français, mais le tribunal, plein d’aménité, avait totalement relaxé le sépharade au motif qu’il n’avait pas eu le temps de réfléchir, qu’il s’agissait d’un débat portant sur un autre sujet, qu’il s’agissait de propos prononcés « à brûle-pourpoint ».
Celle-là, il fallait oser la sortir ! Alors que Zemmour est rompu à l’exercice des débats télévisés, qu’il maîtrise parfaitement la rhétorique, qu’il s’est exprimé de nombreuses fois sur le sujet, y compris par écrit, de manière pensée et réfléchie, dans son livre Le suicide français, c’est vraiment se moquer du monde.
QU’ON NOUS COMPRENNE BIEN : nous sommes pour la liberté de l’esprit et nous trouverions en soi tout à fait normal et légitime qu’Eric Zemmour, comme tout un chacun, puisse s’exprimer librement et ne soit ni poursuivi ni condamné pour de libres propos relatifs à la Seconde Guerre mondiale, ou d’ailleurs à tout autre sujet. Mais ce qui est invraisemblable et choquant, c’est que lui soit relaxé (tant mieux pour lui, bien sûr) et moi lourdement condamné pour des propos parfaitement similaires. D’autant que j’avais expliqué aux magistrats, lors de l’audience, le 27 octobre dernier, que si j’assumais bien sûr tous mes propos, il s’agissait non pas d’une vidéo consacrée à la rafle du Vel d’Hiv, ni à la Seconde Guerre mondiale mais à différents sujets d’actualité et que mes déclarations, d’ailleurs nullement préméditées et préparées mais purement spontanées, n’étaient qu’une incidente du raisonnement, comme on peut d’ailleurs aisément le vérifier en visionnant la vidéo qui est aujourd’hui sur notre chaîne Odysee (puisque notre compte YouTube a été clôturé, bien malgré nous, il y a un an). Comme Eric Zemmour sera rejugé en appel le 20 janvier 2022 (il a d’ailleurs répété le 26 septembre 2021 que « Vichy a protégé les juifs français et donné les juifs étrangers », dans l’émission le Grand Rendez-Vous d’Europe 1 et CNews), on verra bientôt quelle sera la décision de la cour d’appel de Paris. Ce sera très intéressant à observer et à analyser.
Mais, en attendant, il est difficile de ne pas penser qu’il y a des citoyens plus égaux que d’autres et que, pour traiter librement de certaines questions, disposer d’une réelle liberté de parole, de manœuvre et d’action, il vaut mieux dans notre pays occupé, défiguré et asservi faire partie de certaines minorités ethniques, confessionnelles ou sexuelles. Dans leur République judéo-maçonnique, mieux vaut, semble-t-il, faire partie de l’opposition contrôlée plutôt qu’être un opposant véritable, mieux vaut être invité régulièrement derrière les petits écrans plutôt qu’en être totalement exclu, mieux vaut être un juif berbère maghrébin qu’un Français de souche blanc, catholique et fier de l’être.
[…]Rivarol
Source : Éditorial de Rivarol n°3496 du 01/12/2021
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Le 4 novembre, le directeur de RIVAROL a été condamné par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris à trois mois de prison avec sursis, 4 000 euros d’amende et 11 000 euros de dommages et intérêts pour différents écrits, datant de 2018 et début 2019, dont un éditorial sur la panthéonisation de Simone Veil. La loi interdit de demander des dons pour le paiement des amendes et des dommages et intérêts, mais il est possible de nous aider autrement, de manière tout à fait légale :
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Je passe sur cette première partie de l’éditorial de Mr Jérôme Bourbon, en effet, et cela ne doit pas vous surprendre, si je ne suis pas un brin nationaliste, je suis par contre favorable, au nom de la défense des droits humains, dont l’identité partie, sans être pour autant identitaire ( certains ont fait de ce concept, une arnaque) à l’indépendance des peuples, dont celui des Canaques de la Nouvelle Calédonie. Par contre, et pour les mêmes raisons, je suis totalement en phase avec le contenu de la seconde partie de son éditorial consacrée au deux poids deux mesures judiciaire, entre lui et Monsieur Zemmour. Comme dans bien d’autres domaines, il y a là un gros problème d’égalité humaine. Ce sont ces inégalités de droits et de traitement entre citoyens, et même humains, que je n’ai cessé de dénoncer et de combattre durant toute ma vie. Et ce sont également les raisons pour lesquelles, je suis contre les propos de Mr Zemmour, même si je ne lui conteste pas le droit de les exprimer.
L’HUMAIN SOUVERAIN ?
https://leblogdedanielmilan.wordpress.com/2021/12/12/%f0%9f%94%b4-lhumain-souverain/