« Encore un siècle de journalisme et tous les mots pueront » (Friedrich Nietzsche, Fragments posthumes, 1882)
« Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. » (Emmanuel Macron, 4 Janvier 2022)
En mai 1968 il n’ y a que deux chaînes de télévision en France. Un contrôle gaulliste de la télévision existe et l’aphorisme des opposants était : « Fermez la télé ouvrez les yeux ». Aujourd’hui il y a des centaines de chaînes mais c’est la même information qui circule, le contrôle médiatique est de fait devenu total. L’expérience montre qu’un mensonge mille fois répété acquiert peu à peu l’autorité du vrai, qu’on traduit par : calomniez, calomniez… il en restera toujours quelque chose.
L’information est sous le contrôle de l’oligarchie politico-financière. Un exemple, Zelensky s’exprime à l’Assemblée nationale en France, à la Chambre des communes, devant la Chambre des représentants et le Sénat US, au Bundestag, devant le Parlement israélien, à la Chambre des députés (Italie) etc, mais aucun représentant russe ne viendra présenter le point de vue russe. Ce contrôle est total car les chaînes russes comme Sputnik et Russia Today ont été fermées en Europe, sans que jamais un exemple précis de désinformation (fake news) ne soit donné.
USA : Rappels historiques illustratifs
Le livre « All the Countries the Americans Have Ever Invaded : Making Friends and Influencing People? » par Christopher Kelly et Stuart Laycock, Amberley Publishing 2015, détaille les pays envahis, bombardés ou ayant subi une intervention venant des USA. Tous seront concernés, seuls Andorre, Bhoutan et Liechtenstein ont été épargnés.
Les amérindiens passeront d’une population évaluée à 12-15 millions à l’arrivée de Christophe Colomb à moins de cent mille au moment du massacre de Wounded Knee à la fin du XIXème siècle. La conquête de l’Amérique du Nord ne fut qu’une succession de traités violés et du génocide de peuples dont la culture n’était pas marchande. Rappelons ce message du chef indien Sitting Bull : « Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas…«
Un ensemble d’évènements importants, certains peu connus, vont se produire aux USA, au début du 19ème siècle, au moment où la presse écrite, qui se développe, devient un outil pour influencer les masses, en prévision de leur participation à la première guerre mondiale (WWI).
La création d’une banque privée, la FED, indépendante de l’exécutif en 1913. Elle a le monopole et le contrôle du crédit et de la création de la monnaie. La plupart des présidents américains s’étaient opposés à ce système de banque centrale. Mais en 1910, six financiers influents de Wall Street se rencontrèrent en secret sur l’île de Jekyll pour en dresser les plans. Le Système de Réserve Fédérale est ainsi né d’un complot. Le Complot de Jekyll Island, voir par exemple le livre d’Antony C. Sutton, « Le Complot de la Réserve Fédérale » Editions Nouvelle Terre, 1995. Le président Woodrow Wilson signera le décret de création de la FED, le 23 décembre 1913, au moment où représentants et sénateurs sont plutôt préoccupés par les fêtes de Noël. Charles A. Lindbergh, Représentant et père de l’aviateur Charles Lindbergh, qui s’opposera à l’entrée des États-Unis dans la 1ère guerre mondiale (WWI), fut un fervent opposant à la création de la FED. Il déclara à la Chambre, le 12 Février 1917 : « Le système financier est devenu la Banque centrale américaine (Federal Reserve Board). Cette banque centrale gère un système financier au moyen d’un groupe de purs profiteurs. Ce système est privé et son seul objectif consiste à réaliser les profits les plus énormes possibles en utilisant l’argent des autres… Lorsque le président signe cet acte, il légalise le gouvernement invisible par le pouvoir monétaire… cet Acte représente le pire crime de tous les temps commis au nom de la loi par l’intermédiaire d’un projet de loi. C’est une conspiration violant la Constitution et les lois des États-Unis*…associant à cette conspiration des banquiers européens (banque d’Angleterre) et d’autres territoires étrangers… », (Charles A, Lindbergh Congressional record – House, 12/2/1917, p.3129).
* Dans la constitution des États-Unis d’Amérique, du 17 septembre 1787, Article 1er Section 8, il est écrit : « Le Congrès aura le pouvoir : De battre monnaie, d’en déterminer la valeur et celle de la monnaie étrangère… »
La création de l’impôt sur le revenu en 1913 qui permettra le remboursement des «bons du trésor » émis par la FED, les Liberty Bonds, soit des milliards de $ nécessaires pour l’entrée en guerre contre l’Allemagne en 1917, combattre « les Huns », et faire ainsi des USA la première puissance industrielle et militaire mondiale. la propagande va fonctionner à plein régime, avec des acteurs du cinéma muet comme l’anglais Charlie Chaplin qui ameutera les foules dans de nombreuses réunions publiques.
L’achat des lignes éditoriales dans la grande presse US en 1915 par l’empire financier J.P. Morgan. Il achètera 25 parmi les plus importants quotidiens américains et placera ses propres éditeurs afin de contrôler la presse écrite. Ce « contrat » qui est toujours d’actualité, a pour but de supprimer des colonnes éditoriales tout ce qui n’est pas conforme aux intérêts dont ils sont les serviteurs. Le congressiste Oscar Calloway fera une déclaration à la chambre le 9 février 1917 (U.S. Congressional Record February 9, 1917, page 2947) voir ce lien Internet, donnant une centaine de références.
Cette ligne politique sera ensuite structurée par le groupe J.P. Morgan et ses collègues Warburg et Rockefeller. Cette organisation est aujourd’hui connue sous le nom de : Council of Foreign Relations (CFR).
En 1917 la commission CREEL est créée par le Président Woodrow Wilson pour faire accepter l’entrée en guerre et poursuivre les opposants. Une propagande massive permettra de convaincre une population américaine majoritairement pacifique et plutôt pro-germanique.
Edward Bernays (1891-1995) sera très actif dans cette activité de propagande. Il est le double neveu de Sigmund Freud qu’il admire. C’est un publicitaire, le père de l’Agence de Relations Publiques que l’on appelle la COM aujourd’hui, et du Double Speak du livre « 1984 » d’Orwell. Ce sera la naissance des Spin Doctors et des Psy-Ops. Son livre Propaganda, est en version libre sur Internet on lit p. 26 : « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses (comprendre la masse des sans-dent) joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. » Cette idée d’un « gouvernement invisible, tout à la fois souhaitable, possible et nécessaire » restera omniprésente dans les idées de Bernays. Elle est au fondement même de sa conception des relations publiques. Gustave le Bon, dans son livre : « La psychologie des foules » (1895) n’avait fait qu’un constat. Edward Bernays met en pratique ce que l’on peut faire avec ce constat. Ainsi, le vainqueur ne se contente plus d’écrire l’Histoire passée mais il la fabrique. Par les opérations de Psy-Ops : « La minorité a découvert qu’elle pouvait influencer la majorité dans le sens de ses intérêts. Il est désormais possible de modeler l’opinion des masses ».
Bernays a compris que dans un monde globalisé ce n’est plus notre intelligence rationnelle qui nous guide dans nos choix mais notre intelligence émotive façonnée par les hommes « d’en haut » souvent des psychopathes obéissant aux intérêts de leurs commanditaires. 25 siècles après Protagoras il écrit un traité de sophistique, actualisé à notre époque :
- p. 140 La propagande offre au politicien habile et sincère (?) un instrument de choix pour modeler et façonner la volonté du peuple.
- p.160 À supposer d’ailleurs qu’il existe une propagande fausse ou malhonnête (?), ce ne serait pas un motif suffisant pour rejeter en bloc toutes les méthodes de la propagande.
- p.191 Considérée sous l’angle de l’éthique, la propagande entretient avec l’enseignement le même rapport qu’avec l’entreprise ou avec la politique. Elle peut, c’est vrai, être dévoyée, utilisée pour flatter la réputation d’une institution et lui conférer dans l’opinion une valeur artificielle. Rien ne permet de garantir (?) qu’elle ne sera pas abusivement employée.
Noam Chomsky présente ce manuel classique de l’industrie des relations publiques comme un véritable petite guide pratique pour manipuler l’opinion en démocratie. « Il expose cyniquement et sans détour les grands principes de la manipulation mentale de masse ou de ce que Bernays appelait la « Fabrique du consentement ». Comment imposer une nouvelle marque de lessive ? Comment faire élire un président ? Dans la logique des « démocraties de marché », ces questions se confondent ».
Bernays assume pleinement le même constat que Disraeli : « La démocratie moderne implique une nouvelle forme de gouvernement invisible : la propagande. Loin d’en faire la critique, l’auteur se propose d’en perfectionner et d’en systématiser les techniques à partir des acquis de la psychanalyse. On apprend ainsi que la propagande politique au XXème siècle n’est pas née dans les régimes totalitaires mais au cœur même de la démocratie libérale américaine. »
Naissance de l’oligarchie anglo-saxonne : « Un Peuple à la Destinée manifeste »
La Déclaration Balfour (Arthur James Balfour) du 2 novembre 1917. Cette lettre ouverte n’a pour les Anglais d’autre intérêt que de rassurer les juifs américains, plus portés à soutenir les Puissances centrales qu’une alliance où figure la Russie au passé antisémite. Elle légitimera trente ans plus tard la création de l’État d’Israël.
Adressée au baron de Rothschild, la lettre a été en fait rédigée en étroite concertation avec ce dernier, plusieurs lectures avant la signature du document final. Rothschild préside l’antenne anglaise du mouvement sioniste, promoteur de l’installation des juifs en Palestine.
En 1919, Balfour affirma que les aspirations sionistes étaient : « D’une bien plus grande importance que les désirs et préjugés des 700.000 Arabes qui habitent actuellement cette terre antique« , oubliant ainsi une des promesses faite deux années auparavant aux populations locales.
La propagande de Bernays sera, de fait, toujours employée pour des intérêts mercantiles ou politiques. Après la guerre, les soldats US rentrent du front et la consommation du tabac, inclus dans leur paquetage, diminue. Il travaillera alors pour les Cigarettiers qui souhaitent que les femmes fument. Il inventera le slogan phallique : « La Cigarette Torche de la Liberté » et utilisera l’argument d’autorité. On verra, sur d’immenses affiches publicitaires, des docteurs, en blouses blanches et stéthoscopes autour du cou, déclarer : Les docteurs préfèrent les Camels, les Lucky Strike etc. On sait déjà que la cigarette cause le cancer et elle est strictement interdite chez les Bernays.
L’United Fruit Company US au Guatemala a l’intention de favoriser la monoculture de la banane. Edward Bernays participera à la mise en condition de la population américaine pour l’organisation d’un coup d’État en 1954 afin de se débarrasser du président : Jacobo Gunzman, régulièrement élu et qui sera accusé de sympathie marxiste. De là viendra l’expression de République Bananière.
L’Histoire contemporaine
En octobre 1962, suite à la crise des missiles nucléaires à Cuba, un compromis sera trouvé entre les USA de John F. Kennedy et l’URSS de Nikita Khrouchtchev. Les USA démantèleront leurs missiles en Italie et Turquie, l’URSS faisant de même à Cuba.
En 1990, après l’effondrement de l’URSS, le secrétaire d’État américain, James Baker, assurera Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait « pas d’un pouce vers l’est ». Des participants anglais et allemands ainsi que l’ancien ministre des Affaires Étrangères de Mitterrand Roland Dumas qui ont participé à ces négociations, confirmeront ces promesses. Le directeur de la CIA, Robert Gates, déclarera ensuite à Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas après le retrait des forces soviétiques d’Europe orientale (l’ancien pacte de Varsovie).
Un document officiel de 1991, classé ‘secret’ a récemment été déclassifié. Il révèle un accord écrit sur le non élargissement de l’OTAN vers l’Est. Les USA s’engageaient à ne pas élargir l’OTAN. En contrepartie, les Russes donnaient leur accord pour la réunification de l’Allemagne. Les Russes ont tenu parole, les Américains non !
Stephen Walt écrira que l’hubris est tel aux États-Unis qu’ils n’ont même pas été capables de comprendre que la déclaration de l’OTAN en 2008, selon laquelle l’Ukraine et la Géorgie finiraient par rejoindre l’alliance, serait perçue en Russie comme une menace pour sa sécurité.
Que demandait la Russie pour l’Ukraine
L’application des accords de Minsk et notamment la fédéralisation de l’Ukraine, laquelle permettrait de concilier les intérêts des deux parties en présence, l’octroi effectif à l’Ukraine de l’autonomie qui avait été promise garantirait les droits de la majorité russophone dans le Donbass tout en préservant l’intégrité territoriale ukrainienne, comme le demandait le gouvernement de Kiev. Un accord international garantissant la non-adhésion de l’Ukraine à l’OTAN devait mettre un coup d’arrêt à la politique d’encerclement orchestrée par Washington depuis la chute de l’URSS et offrirait à la Russie de véritables garanties de sécurité.
Quel crédit accorder aux actes, déclarations ou promesses américaines : Aucun
Plus de 300 traités qui ont été signés entre le gouvernement des États-Unis et les tribus indiennes, aucun n’a été respecté. Un sommet dans le mensonge et la manipulation.
Plus récemment, le 10 octobre 1990, Nayira, quinze ans, soit disant infirmière et excellente comédienne, s’exprime devant les représentants des Comités des Droits de l’Homme des deux chambres du Congrès américain. Elle raconte en pleurs qu’elle a été témoin de scènes effroyables. Des soldats irakiens ont arraché des prématurés où ils reposaient, se sont emparés des incubateurs et ont précipité sur le sol ces bébés qui ont agonisé dans le froid. Les sénateurs et représentants sont saisis par l’émotion. Nayira est en fait la fille de l’ambassadeur du Koweït aux États-Unis. Il fallait faire accepter à l’opinion publique américaine la 1ère guerre du Golfe qui débutera le 15 janvier 1991. La résolution de guerre proposée par Bush père sera adoptée de justesse par le Sénat. G. W. Bush, Président des USA et anciennement responsable de la CIA, était bien sûr au courant de ce montage. La société de relations publiques américaine Hill & Knowlton qui avait organisé ce scénario était dirigée par son ancien chef de cabinet. Bush ne sera, lui aussi, jamais inquiété par la justice.
Peu après les attentats du 11 septembre à New York, les confessions du général américain Wesley Clark préciseront les opérations de contrôle du Moyen-Orient par les USA : Les interventions en Irak, Syrie, Iran etc.
Un embargo drastique de produits de première nécessité, y compris des médicaments, sera imposé à l’Irak à la suite de la première guerre du Golfe du 15 janvier 1991. La déclaration de Madeleine Albright à la télévision justifiera le résultat de cet embargo : la mort de personnes âgées et de 500 000 enfants irakiens. Les personne dénuées d’empathie sont fréquentes dans un monde politique où il y a beaucoup de psychopathes.
Comparez les présentations médiatiques faites en continu des évènements tragiques à Mariupol, Bouchka etc. en Ukraine, avec celles absentes concernant, non pas des centaines, mais les millions de morts irakiens, palestiniens, syriens, afghans, libyens, yéménites etc. Ces derniers sont des victimes se trouvant du mauvais côté du discours USA – OTAN, des dégâts collatéraux, suite à des frappes chirurgicales.
Le 5 février 2003 la 2ème guerre du golfe est en préparation. Colin Powell, choisi par l’administration Bush fils car il était alors l’homme le plus respecté aux USA, mentira devant le monde entier en brandissant sa fiole d’anthrax à l’ONU. Il aurait pu devenir un héros mais il fera une longue allocution sur les armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak. Choisissant la guerre voulue par les néoconservateurs américains, ses arguments serviront à justifier l’invasion du pays. Il ne sera jamais inquiété par la justice pour ce mensonge qui causera plus d’un million de morts.
Pendant la 2ème guerre d’Irak, Rumsfeld, à ceux qui s’étonnaient de ne jamais voir de déclaration du département d’État concernant le nombre de civils tués en Irak répondait : « Nous ne faisons pas le décompte des pertes civiles, uniquement des pertes militaires US« . Le nombre des morts irakiens donné pendant longtemps dans la presse mainstream sera de l’ordre de quelques dizaines de milliers, les ONG parlaient de 1 à 2 millions. Prenant un nombre de 40.000 morts, il est encore très supérieur aux nombre total de quelques milliers de morts ukrainiens, ceci sans prendre en compte le fait que l’Ukraine est deux fois plus peuplée que l’Irak. Le NYT publiera en Février 2009, soit six ans après le début de la 2ème guerre du Golfe, un chiffre plus proche de la réalité. Ce « prestigieux journal » ne le fera pas de façon directe mais à l’occasion d’un article plus neutre (Suite à une distraction ou une gaffe de son équipe éditoriale chargée du contrôle), qui donnera le nombre de veuves de guerre irakiennes, soit 740.000, c.a.d. 740.000 morts masculins. Si on ajoute a ces 740.000 hommes tués, donnés indirectement par le NYT, les épouses mortes, les couples morts (il y a de nombreux orphelins) et les familles entièrement décimées on dépassera de beaucoup le million de morts, conséquence des deux guerres atlantistes menées contre ce pays. A ma connaissance personne n’a signalé ce fait.
Ce dernier exemple est caractéristique du mépris que la presse US a pour la vérité. L’Iran n’a jamais déclenché de guerre depuis 200 ans, mais depuis plus de 30 ans on le présente, dans les médias occidentaux, comme un État belliciste. On a répété sans arrêt pendant dix ans : « l’Iran veut rayer Israël de la carte ». Dans une interview à Al Jazeera, reprise par le New York Times, Dan Meridor, ministre israélien du Renseignement et de l’Énergie atomique (non pas 1er ministre comme indiqué dans la vidéo d’Al Jazeera) a admis en avril 2012, que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’avait jamais prononcé la phrase « Israël doit être rayé de la carte ».
Cela n’empêchera pas le NYT, WP, Le Figaro, Le Monde et la quasi totalité des journaux occidentaux de répéter, pendant des années, que l’Iran veut rayer Israël de la carte. Avec un record pour le NYT qui à peine quelques jours après la publication de cette vidéo dans son journal, recommençait à publier, sous la plume de ses journalistes phares, des articles avec la même intox sans tenir compte de la déclaration de Dan Meridor. La vidéo initiale du NYT du 13 avril 2012 n’est plus disponible, car le compte YouTube associé a été clôturé. Elle est toutefois toujours visible, plus courte, dans un article de l’hebdomadaire Le Point.
Quel crédit accorder à l’OTAN et aux dirigeants européens ?
On se rappellera des charniers de Timisoara, voir le périodique Jeune Nation. En décembre 1989, à la veille du réveillon de Noël, les Médias parleront de 4.000 morts affreusement mutilés. Il s’agissait de justifier l’élimination de Ceausescu. Ce n’est que plus tard que l’on apprendra que les corps provenaient de morgues ou déterrés de cimetières proches.
Les médias répètent en boucle que l’invasion de l’Ukraine est « le plus grave acte de guerre en Europe depuis 1945 ». Ils ont déjà oublié le bombardement de la Serbie en 1999 et la création du Kosovo. On peut voir cette courte vidéo ou Joe Biden, alors vice Président déclarait : « C’est moi qui ai proposé de bombarder Belgrade, … de détruire tous les ponts sur le Danube… ». En termes d’engagement militaire, ce pilonnage totalement illégal de la Serbie en 1999 dépasse l’intervention russe en Ukraine. Pour limiter les pertes américaines, l’OTAN s’en prendra délibérément à la population et toute l’infrastructure civile de la Serbie sera détruite. Des armes à uranium appauvri seront utilisées et il y aura des milliers de morts. Ces destructions massives ont conduit à un accord de cessez-le feu, puis à une résolution de l’ONU (N° 1244) votée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité qui reconnaissait, au départ, la souveraineté de la Serbie sur le Kosovo. Cela aboutira en fait, après création de la KFOR, une force multi-nationale sous le contrôle de l’OTAN et mandatée par l’ONU, à la création de la République indépendante du Kosovo. Washington répète constamment que l’OTAN n’est qu’une alliance purement défensive. Pourtant c’est une alliance militaire agressive qui bombardera la Serbie de 1999, puis la Libye, deux pays qui n’avaient jamais agressé un pays membre de l’OTAN. Lorsque le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, appelle la Chine à « condamner la guerre en Ukraine et à ne pas soutenir la Russie ». Celle ci répliquera : Nous n’avons pas besoin de sermons sur la justice venant des profanateurs du droit international, rappelant que le 7 mai 1999, à la suite des bombardements de l’OTAN, l’ambassade de Chine à Belgrade avait été endommagée, causant la mort de trois personnes et faisant plus de 20 blessés.
Les promesse faites à Poutine concernant l’Ukraine, discours du secrétaire général de l’OTAN, M. Woerner, à Bruxelles le 17 mai 1990 : « Le fait que nous soyons prêts à ne pas placer une armée de l’OTAN en dehors du territoire allemand donne à l’Union soviétique une solide garantie de sécurité ». Où sont-elles, ces garanties ? « C’était il y a 15 ans, avant la série des révolutions de couleurs et le coup d’État de la place Maidan à Kiev en 2014.
Quelques informations concernant deux personnages importants, Ursula von der Leyen et Volodymyr Zelensky, rarement données dans la presse mainstream
Ursula von der Leyen
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne annoncera le 27 février l’interdiction des médias russes, Russia Today (RT) et Sputnik : « Ils ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre Union. J’ai parfois regardé RT et CNN et il ne fait aucun doute que CNN est infiniment plus critiquable que RT concernant la désinformation.
Non, RT et Sputnik ont été interdits car ils risquaient de conduire à des comparaisons peu flatteuses pour l’information fournie par nos grandes chaînes, propriétés de quelques familles du milieu ultra-libéral et cosmopolite. Certainement, lorsque Ursula précise que ces médias « ne pourront plus diffuser leurs mensonges … pour semer la division dans notre Union » elle garantit une unité médiatique totale qui n’était encore que relative au moment des dernières guerres criminelles d’Irak, de Libye, de Syrie etc. Ursula ne donne comme exemple que : « l’attitude positive russe de 95 % de la population favorable à un rattachement de la Crimée à la Russie ». On rappellera à ce sujet que un point essentiel de la doctrine Wilson lors du Congrès de Versailles en 1919 : « Le libre droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ne sera appliqué que pour les colonies allemandes, peu nombreuses, et qui seront généreusement distribuées aux vainqueurs.
Si on consulte sa page Wikipédia, on apprend que l’opposition allemande a publié un rapport d’enquête accablant sur sa responsabilité dans un scandale au ministère allemand de la défense qu’elle dirigeait avant de partir pour Bruxelles. Pendant ces années où Ursula a dirigé le ministère allemand de la Défense, celui-ci a accumulé les problèmes de gestion, les dizaines de millions d’euros dilapidés sans contrôle pour payer des consultants, conseillers et autres sous-traitants privés. « Il y en a pour près de 100 millions« , affirme l’hebdomadaire Focus en se basant sur un rapport d’enquête qui vient d’être rendu public et qui s’avère « dévastateur » pour l’ex-ministre.
Pire encore, rappelle Politico, Ursula von der Leyen a semblé tenter de faire obstruction à l’enquête parlementaire, quand on s’est rendu compte que ses deux téléphones portables professionnels saisis pour les besoins de l’enquête avaient été consciencieusement expurgés de tout message avant d’être livrés à la commission.
D’autre part, le site internet anti-plagiat VroniPlag Wiki déclare avoir trouvé des « passages avec du plagiat » dans 27 pages de sa thèse de doctorat. Par la suite, la presse rendra public qu’elle prétendait avoir fréquenté l’université Stanford en tant « qu’auditrice invitée », alors que ce poste n’existe pas.
Ursula von der Leyen, doit se mordre les doigts d’avoir confié au New York Times, en avril 2021, qu’elle correspondait par SMS avec Albert Bourla, le directeur général de Pfizer, alors que les Vingt-Sept négociaient l’achat de vaccins contre le Covid-19 avec le laboratoire américain. Vous pouvez voir ici la complicité d’Ursula avec Albert Bourla. Voir en plus détaillé André Bercoff sur Sud Radio. Média part s’interrogera : les messages ont-ils été supprimés par les intéressés ?
Ursula Von Der Leyen, un moment VRP pour des labos pharmaceutiques, se retrouve dans le trafic d’armes. La présidente de la Commission et le chef de la diplomatie, Josep Borrell, ont lancé pour 450 millions d’euros d’achat d’armes à destination de l’Ukraine, en utilisant avec un cynisme froid la ligne budgétaire « Facilité européenne pour la paix ».
Enfin, Renate Weber, juriste et ancienne député européenne de Roumanie a déclaré le 15 mars : « La guerre a chassé le Covid, plus personne ne s’occupe des dépenses effectuées durant la pandémie. Il y avait pourtant de fortes accusations envers le chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen ? c’était un scandale mondial de vouloir divulguer ses conversations sur WhatsApp avec le chef de Pfizer. Est-ce que quelqu’un en parle encore ? »
Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky
On parle beaucoup de lui dans la presse. Depuis le 4 mars le comité de rédaction du « Prestigieux » New York Times présente dans sa version en ligne un article dont le titre est « Je Veux la Paix. La Résistance Héroïque de Zelensky Est un Exemple pour le Monde ». Ce 18 mars le même article est encore en ligne (la répétition). La presse américaine NYT, WaPo, Walt Street Journal décrit d’ailleurs Poutine comme un Hitler incarné et l’OTAN le défenseur du monde libre.
Mais sur sa page Wikipédia, les Pandora Papers dévoilent un tout autre personnage. Il possède de nombreuses affaires dans beaucoup d’anciens pays soviétiques et ses sociétés de production sont gérées via des sociétés offshore implantées à Chypre dont certaines lui versent des dividendes (au montant resté inconnu). Selon le site d’investigation Slidstvo, il a omis de déclarer en 2017 qu’il possédait une villa valant près de quatre millions d’euros à Forte dei Marmi, une commune de Toscane très prisée des oligarques russes. Ces révélations mettent à mal l’image de transparence affichée par le président ukrainien.
En février 2021 il fermera les trois chaînes de télévision de l’opposition pour des raisons de « sécurité nationale ». Elles ont disparu cette nuit-là. En mai 2021, l’homme politique d’opposition Viktor Medvedchuk, pro-russe, a été assigné à résidence pour trahison.
Les relations de Zelensky avec le gouvernement israélien sont très solides. Ainsi malgré la violence israélienne à Gaza en mai 2021 et le massacre de nombreux enfants, il déclarera que c’est Israël qui avait connu une tragédie. Dans cette vidéo de la Corporation Turque de Radio et Télévision (TRT), Zelensky présente Israel comme une victime.
D’autres personnes sont beaucoup plus critiques. Ilan Pappé, auteur de « The Ethnic Cleansing of Palestine », est professeur à l’université d’Exeter. Il était auparavant maître de conférences en sciences politiques à l’université d’Haïfa. Il note que le gouvernement ukrainien est pro-israélien de manière inquiétante. L’une des premiers décisions du président Volodymyr Zelensky en janvier 2020 a été de retirer l’Ukraine du Comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, un tribunal international qui veille à ce que la persécution des palestiniens ne soit pas niée ou oubliée.
De nombreuses associations internationales pour les droits de l’Homme, y compris des associations israéliennes, Yesh Din, B’Tselem, Human Rights Watch et Amnesty International dénoncent un « système d’apartheid » en Israël. Le rapporteur de l’Onu qualifie également l’occupation israélienne des territoires palestiniens d’apartheid. Présentant son rapport final au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu à Genève, cet expert indépendant a estimé que : « l’occupation israélienne, à présent dans sa 55e année, et dont on est loin de voir la fin, est devenue de plus en plus ancrée et répressive« . Dans Haaretz, un parallèle est fait entre l’occupation israélienne, depuis 50 ans, de la Palestine et l’intervention Russe en Ukraine. Concernant la Palestine les médias et le monde politique occidental détournent prudemment le regard, pour l’Ukraine, c’est un déferlement d’invectives, de mensonges et de manipulations venant des mêmes personnes, jusqu’à un appel public pour l’assassinat du Président Poutine.
Guerre Russie-Ukraine, opérations psy-ops, fake-news et baguette magique
La maternité de Mariupol
Le président ukrainien a accusé la Russie d’être responsable d’une frappe aérienne, la qualifiant d’atrocité, et a de nouveau appelé la communauté internationale à fermer le ciel de l’Ukraine. « Mariupol. Un coup direct des troupes russes sur une maternité. Des gens sous les décombres, des enfants sous les décombres, c’est une atrocité. Combien de temps le monde sera-t-il complice de l’ignorance de la terreur ? Fermez immédiatement le ciel de l’Ukraine ! Arrêtez les meurtres immédiatement ! Vous avez le pouvoir, mais vous semblez perdre votre humanité« , a écrit M. Zelensky sur Twitter. Le point de vue russe est très différent : L’attaque aérienne russe contre la maternité de Mariupol était en réalité une mise en scène. On peut se demander si on ne nous refait pas le coup des bébés koweïtiens sortis des incubateurs en 2000, ou des jeunes filles belges violées ou des mains coupées des enfants par les allemands pendant la grande guerre (WWI). Aucun enfant ayant perdu une main n’a été trouvé après la guerre. Si les allemands n’ont pas coupé de mains, par contre il existe des crimes et atrocités commis par les concessionnaires du caoutchouc montrant des noirs amputés d’une main lors de la récolte d’hévéa dans le Congo Belge pendant les années 1900
Le théâtre d’art dramatique de Mariupol où 1000 personnes s’étaient réfugiées a été bombardé
Les autorités ukrainiennes ont affirmé que la Russie avait détruit, mercredi, le Théâtre dramatique de Mariupol, dans lequel s’étaient réfugiées plus d’un millier de personnes, dont de nombreux enfants. Pourtant, dans le journal Le Monde vous pourrez lire : L’abri anti-bombes du théâtre, où « un millier de personnes » avaient trouvé refuge, n’a pas été détruit par les bombardements selon deux députés ukrainiens, qui ajoutent que la majorité des personnes qui y étaient réfugiées vont bien. Il est souvent difficile de s’y retrouver dans toutes ces informations où la parole de Zelensky est d’or et celle venant des russes, absente dans les grands Médias.
Dans le journal « Point de vue Suisse », Jacques Baud s’exprime. Il a travaillé pour le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) et a été détaché pendant cinq ans auprès de l’OTAN pour lutter contre la prolifération des armes légères. Il a géré des projets en Ukraine après 2014. Parlant russe il a ainsi eu accès à des documents que peu de gens en Occident consultent. Il précise que l’intervention russe n’est certainement pas dirigée contre la population ukrainienne. Cela a été dit et redit par Poutine, mais on le voit aussi dans les faits. La Russie fournit toujours du gaz à l’Ukraine. Les Russes n’ont pas arrêté leur approvisionnement en énergie. Ils n’ont pas coupé Internet. Ils n’ont pas détruit les centrales électriques ni l’approvisionnement en eau. Bien sûr, il y a certaines zones où l’on se bat. Mais on constate une approche très différente de celle des Américains, par exemple en ex-Yougoslavie, en Irak ou même en Libye. Lorsque les pays occidentaux ont attaqué ces derniers, ils ont d’abord détruit l’approvisionnement en électricité et en eau ainsi que toutes les infrastructures. Le ministère russe de la Défense indique plus de victimes parmi les militaires russes que parmi les civils du côté ukrainien. En comparant avec l’Irak ou la Libye, c’est exactement l’inverse dans la conduite de ces guerres occidentales. Une déclaration l’a particulièrement révolté, celle du ministre français de l’économie qui cherche à détruire celle de la Russie dans le but de faire souffrir la population russe.
Babi Yar
En février 2022, les médias accuseront les Russes d’avoir détruit le mémorial de Babi Yar. Zelensky reprendra cette accusation à l’occasion de ses interventions auprès de différents parlement européens. Or, d’après Le MondeJuif.info, le site est intact, Le président ukrainien Zelensky a menti : le Mémorial juif de Babi Yar n’a pas été détruit par les Russes.
Deux sujets rarement abordés
Ukraine, laboratoires biologiques de recherche subventionnés par une agence US
Dans ce qui peut apparaître une gaffe, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland témoignera au Sénat que l’Ukraine possède des « installations de recherche biologique« . Le sénateur Marco Rubio lui demandera alors si l’Ukraine possède des armes biologiques ou chimiques. Elle répondra craindre que la Russie ne les obtienne, mais elle ajoutera vite qu’elle est sûre à 100% que s’il y a une attaque biologique, cela viendra de la Russie.
Pour essayer de faire oublier « la gaffe » de Victoria Nuland, les démentis se sont multipliés. Le porte-parole du Pentagone a déclaré que « les accusations russes sont absurdes et risibles », le porte-parole du Département d’État a dit que « la Russie invente de faux prétextes dans sa tentative de justifier ses propres horribles actions en Ukraine », et la secrétaire de presse de la Maison Blanche a rejeté les « affirmations fallacieuses » des Russes.
Les activités du Pentagone dans les biolabs ukrainiens ont été financées par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA). La DTRA a alloué 80 millions de dollars à la recherche biologique en Ukraine au 30 juillet 2020, selon les informations obtenues auprès du Federal Contractor Registration américain. La société américaine Black & Veatch Special Projects Corp. a été chargée du programme.
Mme Tulsi Gabbard, ancienne représentante des États-Unis, a présenté des preuves de l’existence de laboratoires biologiques liés au Pentagone en Ukraine. Elle a publié une vidéo appelant l’administration Biden à travailler avec la Russie pour établir un cessez-le-feu en Ukraine afin que les dangereux agents pathogènes détenus par les laboratoires de recherche biologique financés par les États-Unis dans le pays puissent être détruits. Or, selon les données publiées par les États-Unis eux-mêmes, ils disposent de 26 laboratoires biologiques et d’autres installations connexes en Ukraine.
Malgré les preuves indéniables de l’existence de laboratoires biologiques liés au Pentagone en Ukraine, le sénateur Mitt Romney l’a qualifiée de « traîtresse ». Une question se pose : Biden a prévenu que l’OTAN interviendrait si la Russie employait des armes chimiques. Le prétexte cherché, monté et financé, par les américains étant déjà là, une opération sous faux drapeau est donc possible comme elle a eu lieu plusieurs fois en Syrie.
Trafic humain en Ukraine, Scandale Biotexcom, GPA et abandon de mère porteuse.
Cette vidéo de La Manif pour tous alerte sur un scandale : Elle atteste hélas de l’ampleur de ce trafic humain international. Elle témoigne de la marchandisation d’enfants, emmenés loin de leur mère dès les instants de leur naissance pour être livrés à des inconnus. Dans l’urgence de toucher le prix de ces enfants, ces trafiquants ne réalisent même plus la monstruosité de ce qu’ils diffusent ! Sur des plateaux TV, les commanditaires sont reçus avec empathie quand des femmes, exploitées comme mères porteuses parce que très pauvres, dont personne ne questionne les conditions de (sur)vie, sont retenues à Kiev, sous les bombardements, pour assurer la livraison du bébé commandé et attendu. Biotexcom, agence de GPA ukrainienne réalise une campagne publicitaire scandaleuse attestant de l’ampleur de ce trafic international de bébés. On voit ainsi, alors que la guerre s’installe en Ukraine, des couples australiens, français, allemands etc. qui s’épanchent dans la presse sur leur inquiétude à pouvoir récupérer leur enfant né par GPA. On réalise une fois de plus les problèmes éthiques insondables de cette pratique.
La mère porteuse doit transmettre le nouveau-né à ses parents après l’accouchement. Elle n’a pas le droit de contester cela devant le tribunal. Ces mères porteuses ukrainiennes sont séquestrées à Kiev et à Kharkiv, séparées de leur famille, maintenues de force dans les hôpitaux en attendant d’accoucher, sans la possibilité de fuir.
Ce commerce est lucratif, si dans certains pays vous ne pouvez devenir une mère porteuse que pour des motifs altruistes et donc gratuitement. En Ukraine, il y a une cinquantaine de cliniques spécialisées. Il faut compter en moyenne entre 40.000 et 60.000 euros pour une GPA, dont 15.000 – soit 50 fois le salaire mensuel ukrainien moyen – seront versés à la mère porteuse.
Les professionnels évoquent une fourchette de 3.000 à 3.500 contrats signés chaque année pour des parents en mal d’enfant. Il existe différents programmes de GPA : “Soin” : 36 000 €, “Victoire” : 39 000 €, “Succès” : 40 000 € et Garantie” : 50 000 €. Il est précisé qu’une sélection rigoureuse est faite des candidates concernant le rôle de mère porteuse. Les prix variant suivant que vous utilisez vos ovules ou les ovules d’une donneuse. Il y a des frais supplémentaires pour l’accouchement par césarienne, grossesse multiple, maintien de la grossesse. Vous rencontrerez un médecin, laisserez un échantillon de sperme. La sélection du sexe par DPI (Diagnostic Préimplantatoire) est possible. Les prix varient beaucoup suivant les cliniques et les pays : États-Unis, :110 000 € – 160 000 €. Grèce : 75 000 € – 85 000 €. Canada : 100 000 € – 110 000 €. Ukraine : 50 000 € – 60 000 €. Russie : 60 000 € – 80 000 €. Géorgie : 50 000 € – 60 000 €.
Une autre vidéo montre à quel point cette « maternité de substitution » est contraire à la plus élémentaire humanité. Plus d’une centaine de nouveau-nés attendaient leurs commanditaires, bloqués par la fermeture des frontières liée au confinement Covid.
La situation démographique de l’Ukraine est désastreuse. L’Ukraine n’a plus d’enfants sinon pour l’exportation. Commanditaires et intermédiaires profitent du dénuement des femmes ukrainiennes pour les dépouiller même de ce qu’elles ont de plus intime et précieux, la maternité. Ces enfants bloqués dans un hôtel de Kiev nous obligent à regarder en face la réalité : la maternité de substitution signifie la production d’enfants comme des marchandises pour satisfaire le désir d’adultes fortunés. Elle implique l’exploitation de femmes pauvres. Cruelle et destructrice pour les enfants et les mères, cette pratique doit être éradiquée.
Officiellement, seuls les couples hétérosexuels mariés et reconnus comme infertiles peuvent en bénéficier. Mais l’absence d’une loi exhaustive laisse en réalité la porte ouverte à tous ou presque, tandis que les mères porteuses peuvent se retrouver victimes d’abus.
Très souvent, des Ukrainiennes ont dû mal à obtenir l’argent promis. La majorité des femmes, payées au noir, cachent leurs activités à leur entourage et des « intermédiaires malhonnêtes » en profitent pour les « manipuler » et s’accaparer une partie de la rémunération ou de la compensation prévue en cas de complications médicales. Certains parents biologiques sont aussi victimes d’escroqueries financières, voire découvrent que leurs enfants n’ont pas de lien génétique avec eux, « C’est le chaos total ». Dans ce flou légal, les forces de l’ordre soupçonnent certaines cliniques d’utiliser la GPA pour couvrir la vente d’enfants. En avril, la police a ainsi annoncé avoir démantelé à Kiev un groupe criminel ayant vendu environ 150 bébés. L’Ukraine devient un magasin de bébés en ligne.
La photo des nouveau-nés de GPA dans un abri anti-bombes en pleine guerre d’Ukraine a fait le tour du monde, montrant le revers du marché de la GPA. Fuyant l’occupation du Donbass, de nombreuses femmes … sont devenues mères porteuses pour nourrir leurs enfants. On peut choisir une mère porteuse selon l’âge, la taille, le poids, la couleur des yeux, le visage… Mais elles n’ont plus de nom, elles portent un numéro ! Les agences de la GPA « font passer ces demandes pour vertueuses alors qu’elles ne sont là que pour l’argent ». Ni l’appât du gain, ni une idéologie d’État ni même la souffrance de ne pas avoir d’enfants ne justifient qu’un enfant s’achète comme une chose, que le corps d’une femme soit loué comme un objet. Il ne peut donc exister de GPA éthique.
En Ukraine, la GPA apparaît dans toute sa noirceur. Celle des regards rétrécis d’Occidentaux refusant de voir au-delà de leur désir personnel, l’appât du gain d’une industrie avide. Pas un mot, pas une phrase pour ces « mères porteuses » dont on ne souhaite la survie provisoire que pour qu’elles livrent leur « marchandise » et qui pourront ensuite retourner à leur sort, plus tragique encore que celui de l’indigence financière qui les a poussées à porter un enfant pour d’autres afin de nourrir les leurs.
En France, Des Young Leaders, mondialistes, et OTAN compatibles nous dirigent
De nombreux ministres entourant E. Macron sont soit Young Leaders de la French American Foundation, Young Global Leaders du Forum économique crée en 2004 par Klaus Schwab ou Young Leaders China. Ils sont totalement compatibles avec le mondialisme et l’ultralibéralisme US. On constatera, par exemple, que les trois membres du gouvernement qui venaient souvent nous parler du vaccin anti-COVID19 : Gabriel Attal, Agnès Pannier-Runacher et Olivier Véran sont tous trois Young Leaders. Une mention spéciale pour Emmanuel Macron qui a réussi l’exploit d’appartenir aux trois groupes et d’être ainsi trois fois Young Leader, https://reseauinternational.net/ou-va-le-monde-2/. Cette oligarchie financière a ses marionnettes, des individus formatés et uniquement préoccupés par la réussite financière. L’OTAN est une organisation criminelle dont nous voyons les méfaits aujourd’hui en Ukraine mais qui ont été précédés par des opérations en Irak, Libye etc.
Guerre Russie-Ukraine, l’Holodomor. La diabolisation de la Russie, et Vladimir Poutine : un nouvel Hitler
Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, les néoconservateurs pousseront l’Amérique vers les désastreuses guerres et la destruction du Moyen-Orient. On peut voir la confession du Général américain Wesley Clark concernant les opérations US de contrôle du Moyen Orient. Nous entendrons alors régulièrement le même slogan : Mouammar Kadhafi est un autre Hitler, Mahmoud Ahmadinejad est un autre Hitler, Hugo Chávez est un autre Hitler…Pour une analyse plus fine et correcte des raisons de l’actuelle guerre Ukraine-Russie, il faut évoquer l’histoire des cents dernières années. Dans son discours du 21 février 2022 Vladimir Poutine déclarait :
« Permettez-moi donc de rappeler que l’Ukraine moderne a été entièrement créée par la Russie bolchevique. Le processus a commencé presque immédiatement après la révolution de 1917, et Lénine et ses compagnons d’armes l’ont fait d’une manière très brutale pour la Russie elle-même – par la sécession, en arrachant des parties des territoires historiques de la Russie. Personne, bien sûr, n’a demandé quoi que ce soit aux millions de personnes qui y vivaient.«
Pour comprendre l’existence de groupes nationalistes et leurs résistances au pouvoir soviétique et russe aujourd’hui, il faut revenir aux années 1928. L’industrialisation forcée piétine, il faut des coupables. les chefs de plusieurs mines du Donbass seront accusés de sabotage ou d’incompétence et condamnés à morts et des dizaines d’autres emprisonnés. Lazare Kaganovitch, un admirateur de Staline, passera du contrôle des mines à celui de la collecte du blé dans les villages ukrainiens en 1932. Les paysans sont obligés de céder la majeure partie de leurs récoltes à l’État afin que ce dernier puisse fournir du pain à prix fixe dans l’ensemble des territoires. Ces villages seront ensuite abandonnés à leur propre sort.
La grande famine des années 1932-33, provoqué par Staline pour réaliser le miracle soviétique, est bien décrite dans le film sorti en 2019, L’Ombre de Staline d’Agnieszka Holland. Le journaliste Gareth Jones débarque à Moscou en 1933 pour interviewer Staline. Il n’a pour cela qu’une lettre d’accréditation du 1er Ministre Lloyd George. Il ne le rencontrera jamais mais il veut connaître la réalité de cette famine et ce qui se passe en Ukraine. L’Occident de veut pas savoir, tous les officiels se dérobent, mensonges et propagande sont partout et le Guépéou le surveille. Le directeur du Bureau Russe du New York Times, Walter Duranty, voit le bolchevisme avec sympathie, ce sera d’ailleurs longtemps la position du NYT. Il recevra un prix Pulitzer pour une série de rapports niant la famine en Ukraine. Gareth Jones lui, échappant à la surveillance, sautera dans un train et décrira ce qu’il voit, les corps des paysans morts de faim. Des photos d’Alexander Wienerberger, voyageant en Ukraine à la même époque, montrent de nombreux morts dans les rues de Kiev et de Kharkov. Il s’en suivra alors une campagne de dénigrement et de lâcheté et la corruption de la presse écrite conduira jusqu’à l’oubli de son nom. On observe un comportement radicalement opposé des Médias aujourd’hui pour la même Ukraine.
Le NKVD, l’ancêtre du KGB, avait mis en œuvre la collecte forcée du blé. Il était organisé sur une base territoriale et en Ukraine on y trouvait de nombreux juifs aux échelons supérieurs de commandement. De ce fait, tout s’est un peu mélangé: la haine des communistes, la haine des Russes et la haine des Juifs.
La résistance au pouvoir soviétique et les premiers groupes d’extrême droite datent de cette époque. Ils existent toujours. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont utilisé ces groupes, comme l’Organisation des nationalistes ukrainien (OUN) de Stepan Bandera, et d’autres pour combattre sur les arrières des Soviétiques. Il existe de nombreuses vidéos où la Wehrmacht est accueillie par la population en libérateurs. C’est le cas de la 2e division blindée SS, « Das Reich », qui participera à la libération de Kharkov des Soviétiques en 1943.
Dans l’article du 21 Décembre 2006, Yediot Aharonot « Les Juifs de Staline », Stever Plocker écrit : Nous ne devons pas oublier que quelques uns des plus grands assassins des temps modernes étaient juifs. Tchéka, GPU, NKVD, KGB…ont été responsables d’au moins 20 millions de morts (collectivisations forcées, famines, purges, expulsions, exécutions, goulag…). Genrikh YAGODA (ou LAGODA) est le plus grand meurtrier juif du 20ème siècle, chef du NKVD, obéissant à la collectivisation ordonnée par Staline, est responsable d’au moins 10 millions de morts. En 1934, selon des statistiques publiées, 38,5% des membres les plus importants de l’appareil de sécurité soviétique étaient d’origine juive…Les juifs eux aussi, lorsqu’ils sont fascinés par une idéologie messianique, peuvent devenir des meurtriers, parmi les plus grands de l’époque moderne.
Le Jerusalem Post du 8 janvier 2021 rapporte que l’extrême droite ukrainienne demande à Israël de s’excuser pour les crimes du communisme, cette famine qui a tué des millions d’Ukrainiens dans les années 1930. Dans cet article on lira aussi que soutien des Juifs au communisme a augmenté lorsque les forces loyales au régime tsariste ont perpétré de multiples pogroms contre les Juifs. Cette affirmation trouve sa source dans la presse anglaise où on parle de dizaines de milliers de morts dans des conditions atroces, chiffres repris ensuite par la presse européenne.
En fait ces chiffres semblent très exagérés. On lira le livre d’Alexandre Soljenitsyne : « Deux Siècles Ensemble » tome I, Juifs et Russes avant la révolution et tome II, Juifs et Russes pendant la période soviétique, chez Arthème Fayard 2002. Soit plus de 1100 pages et 4.000 références. Dans le tome II, Soljenitsyne, alors prisonnier au Goulag, rapporte p. 361 cet épisode : On voit se constituer parfois un groupe de Juifs prisonniers bien à l’abri, préoccupé d’autre chose que de leur survie – et que font- ils alors ? L’ingénieur Abram Zisman raconte : « Au bagne de Novo-Arkhanguelsk, Nous profitâmes d’un moment creux pour compter combien il y avait eu de pogroms antijuifs du temps de l’État russe (tsarisme). Cette question intéressa les responsables du camp, relativement bienveillants envers nous. Le “chef de camp” était le capitaine Gremine [N. Gerchel, un Juif, fils d’un tailleur de Jlobine]. Il envoya une lettre à Leningrad, aux archives de l’ancien MVD (Ministère de l’Intérieur). Environ huit mois après parvint la réponse : entre 1811 et 1917, il y avait eu 76 pogroms antijuifs sur tout le territoire de la Russie, et le nombre des victimes avait été de près de 3000 » (il n’était pas précisé s’il s’agissait uniquement des morts) ». Aucun des nombreux évènements rapportés dans ce livre n’a été contesté. Mais un black-out s’est installé concernant Soljenitsyne en Occident, et le livre n’a jamais été traduit en anglais. On peut ainsi lire sur le site Web de Fayard : « Cet ouvrage, fort heureusement publié par Fayard en France n’est toujours pas disponible en anglais. S’il fallait une démonstration de son importance et de la violence douce qui lui est opposée par des intérêts bien peu humanistes, on la trouverait dans cette censure. Merci de diffuser largement cette œuvre qui devrait être universelle. Merci aussi à ceux qui en ont les moyens de commander cet ouvrage à Fayard. Pour deux raisons : pour les remercier de l’avoir publié, pour les inciter à en produire de nouveaux tirages ! C’est aussi le prix de la liberté. À l’évidence menacée ».
Le livre de recherche académique de John Doyle Klier (1944-2007), publié en 2011 par Cambridge University Press : « Russians, Jews and the Pogroms of 1881-1882 », met irrévocablement fin au mythe selon lequel les autorités russes ont participé, fomenté ou toléré les pogroms.
Une revue américaine, The Unz Review, (https://www.unz.com/) accessible en ligne, présente dans un article du 7 mars 2022 : « La Pravda américaine, la diabolisation de Vladimir Poutine comme un nouvel Hitler ». L’auteur Ron Unz, fait référence à des livres qui concernant la période de la deuxième guerre mondiale (WWII) ne sont jamais cités par les historiens de cour qui sévissent régulièrement dans les programmes historiques des grandes chaînes TV, et jusqu’à plusieurs fois par jour dans des chaînes historiques comme par exemple, l’Histoire ou Toute l’Histoire : The Origins of The Second World War, 1961, A.J.P. Taylor, Churchill, Hitler, and « The Unnecessary War »: How Britain Lost Its Empire and the West Lost the World, 2008, by Patrick J. Buchanan Paperback, 1939 – The War That Had Many Fathers Paperback – January 13, 2011 by Gerd Schultze-Rhonhof et « Franklin D. Roosevelt, ou comment mon beau-père a été manipulé », Curtiss B. Dall, 2015, SIGEST.
Ron Unz cite le journaliste de la chaîne Fox News qui appelle à la mort de Poutine, jusqu’au sénateur du parti républicain Lindsey Graham qui souhaite son assassinat.
Ron Unz aborde aussi un sujet tabou, l’origine de la Seconde Guerre mondiale (WWII) Elle a commencé lorsque l’Allemagne a attaqué la Pologne en 1939 au sujet de Dantzig, une ville frontalière à 96 % allemande et contrôlée par les Polonais depuis le traité de Versailles. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’Hitler avait en fait fait d’énormes efforts pour éviter la guerre et régler ce différend, passant de nombreux mois en négociations infructueuses et offrant des conditions extrêmement raisonnables. Comme dans le cas de l’Ukraine, il est presque certain que des éléments politiquement influents de l’Occident ont cherché à provoquer cette guerre, utilisant Dantzig comme l’étincelle qui a déclenché le conflit, tout comme le Donbass, où plus de 14.000 morts russophones tués dans l’indifférence générale des Médias occidentaux, a pu être utilisé pour forcer Poutine à commettre une erreur.
Les problèmes économiques de Roosevelt l’avaient conduit à rechercher une guerre étrangère, mais c’est probablement l’écrasante hostilité juive envers l’Allemagne nazie qui l’a orienté dans cette direction particulière. Le rapport confidentiel de l’ambassadeur polonais aux États-Unis, cité par John Wear, fournit une description frappante de la situation politique en Amérique au début de 1939 : « Il y a un sentiment qui prévaut actuellement aux États-Unis, marqué par une haine croissante du fascisme, et surtout du chancelier Hitler et de tout ce qui est lié au national-socialisme. La propagande est principalement entre les mains des Juifs qui contrôlent presque 100% [de la] radio, du cinéma, de la presse quotidienne et périodique. (Nous avons rappelé l’achat en 1915 par l’empire financier J.P. Morgan de 25 parmi les plus importants quotidiens américains). Bien que cette propagande soit extrêmement grossière et présente l’Allemagne de la manière la plus noire possible – on exploite surtout les persécutions religieuses et les camps de concentration – cette propagande est néanmoins extrêmement efficace puisque le public d’ici est complètement ignorant et ne sait rien de la situation en Europe… La plupart des Américains considèrent le chancelier Hitler et le national-socialisme comme le plus grand mal et le plus grand péril qui menace le monde. La situation ici fournit une excellente plate-forme pour les orateurs publics de toutes sortes, pour les émigrants d’Allemagne et de Tchécoslovaquie qui, avec beaucoup de mots et avec les calomnies les plus diverses, incitent le public. Ils font l’éloge de la liberté américaine qu’ils opposent aux États totalitaires ». Le journal de Forrestal rapporte la déclaration très révélatrice de notre ambassadeur à Londres : « Chamberlain, dit-il, a déclaré que l’Amérique et les Juifs avaient forcé l’Angleterre à entrer en guerre. »
Revenant à Poutine, Ron Unz rappelle que la diabolisation féroce du président russe Vladimir Poutine, a suivi la grande hostilité des éléments juifs lorsqu’il a évincé la poignée d’oligarques juifs qui avaient pris le contrôle de la société russe, alors sous la présidence d’un Boris Eltsine diminué, et avaient appauvri fortement la majeure partie de la population.
Il y a, probablement aussi, le fait que le 13 juin 2013, à l’occasion d’une visite au Musée juif et centre de la tolérance de Moscou, dans le cadre du règlement de la dispute russo-étasunienne concernant la «bibliothèque Schneerson», Vladimir Poutine revenait sur la composition et l’idéologie de l’élite au pouvoir dans le premier gouvernement bolchevique. Il rappelait : « 80 à 85 % des membres du 1er gouvernement bolchevique en Russie soviétique étaient juifs. Ces juifs guidés par une fausse idéologie ont arrêté et réprimé les adeptes du judaïsme, du christianisme, de l’islam et d’autres religions. Ils n’ont pas fait de différence. »
Malgré cette histoire mouvementée, l’Ukraine reste pour beaucoup de russes le berceau de leur civilisation. Le protocole de Minsk signé le 5 septembre 2014 par les représentants de l’Ukraine, de la Russie, de la République Populaire de Donetsk (DNR) et de la République Populaire de Lougansk (LNR) était destiné à mettre fin à la guerre en Ukraine orientale. L’accord était centré sur un cessez-le-feu immédiat dans la région du Donbass, et de procéder au retrait du territoire ukrainien des formations armées et du matériel militaire illicites, ainsi que des combattants irréguliers et des mercenaires. Cet accord n’a jamais été respecté par les présidents successifs ukrainiens depuis le début et la région du Donbass vit un enfer depuis 8 ans. Volodymyr Zelensky est l’actuel président de l’Ukraine. Il a été élu lors d’une victoire écrasante en 2019 sur la promesse d’apaiser les tensions avec la Russie et de résoudre la crise dans les républiques séparatistes de l’est de l’Ukraine. Il a fait exactement le contraire et a considérablement exacerbé la crise interne de l’Ukraine tout en provoquant sans relâche la Russie. En suivant aveuglément les directives de Washington, il a aggravé la situation.
Éric Denécé Directeur du Centre français de recherche sur le renseignement note qu’en 30 ans, les Américains ont rétabli la torture, voir Guantánamo et la prison d’abou ghraib en Irak, et surtout ils ont un budget de la défense neuf fois plus important que celui de la Russie.
Yémen vs Arabie Saoudite – Palestine vs Israël
Une chose saute aux yeux quand on lit les comptes rendus des évènements en Ukraine. C’est toujours : Poutine tue des civils, l’armée de Poutine, les avions de Poutine, les soldats de Poutine, l’intervention de Poutine … Pour les guerres des USA en Irak, Libye etc. ou d’Israël en Palestine, où de façon plus générale les guerres des occidentaux ou de leurs alliés, je n’ai jamais vu d’expressions répétées avec insistance comme : les guerres de Bush, de Clinton, d’Obama ou de Sharon, de Netanyahu ou de Bennett. La plupart des lecteurs ne réalisent pas ce formatage des esprits, mais il est bien là. Par cette diabolisation le chef de l’État devient ainsi le bouc émissaire.
Vous ne verrez pas d’indignation universelle de la part de l’Occident concernant le soutien américain au blocus saoudien du Yémen. Une guerre de six ans qui a déjà tué plus de 350 000 personnes à la fin de l’année 2021, la majorité d’entre elles étant des enfants morts de faim. Nous voyons parfois une histoire occasionnelle, mais rien qui ressemble de près ou de loin à l’indignation morale suscitée par l’invasion de l’Ukraine.
Pour les Palestiniens c’est pire, l’occupation de leur territoire depuis la guerre des Six Jours, dure depuis 50 ans. L’exode palestinien de 1947-49 est le résultat d’un nettoyage ethnique planifié de la Palestine en 1948, mis en œuvre par les dirigeants du mouvement sioniste et son 1er ministre David Ben-Gourion. Il a été mis en œuvre par l’expulsion complète de plus de 400 villages arabes, le massacre de Deir Yassin est emblématique, ainsi que les attaques terroristes exécutées principalement par les membres de l’Irgoun et de la Haganah contre la population civile. Il faut lire : « The Ethnic Cleansing of Palestine », Ilan Pappé, 2006, One World Oxford. Les recommandations de la déclaration Balfour concernant les autochtones n’ont jamais été respectées. Les meurtres réguliers de Palestiniens d’ailleurs n’apparaissent plus dans les médias grand public. Pour eux le monde occidental reste sourd et aveugle. Des associations humanitaires comme : Yesh Din, B’Tselem, Human Rights Watch et Amnesty International dénoncent un « système d’apartheid » en Israël. Lorsque Élise Lucet a, exceptionnellement, présenté : « Gaza, une jeunesse estropiée », le 11 octobre 2018, dans l’émission Envoyé Spécial sur France 2, l’Ambassade d’Israël en France a demandé son interdiction car cela pouvait induire de l’antisémitisme dans la population.
Les évènements du Donbass : la cause de l’intervention russe en Ukraine
Peu de documents sont disponibles concernant les évènements qui se sont produits au Donbass depuis la révolution de 2014-15. Une réalisatrice, Anne-Laure Bonnel, a très récemment, en mars 2022, adressé un message vidéo de 20 minutes aux spectateurs de la Maison russe, 20 minutes capitales à écouter où elle relate ce qu’elle a vu et non ce qu’on lui demande de dire. Dans une autre vidéo de 55 min Dombass (2016), elle raconte la vie d’enfer dans le Donbass, province de l’Est, de l’Ukraine bombardée depuis 8 ans par l’Armée Ukrainienne de Kiev parce que sa population parle Russe et refuse d’abandonner sa langue. Cette dernière vidéo, est aujourd’hui impossible à ouvrir. Elle a probablement été supprimée par YouTube. Ce documentaire terrible a été réalisé par une femme, Anne-Laure Bonnel journaliste et reporter de guerre, vous pouvez visionner aussi les quelques rares vidéos non supprimées de Christelle Néant qui travaille depuis 8 ans dans le Donbass et l’Est de l’Ukraine. A.L. Bonnel a été interviewée récemment sur LCI, Cnews et BFMTV. Les journalistes de ces 3 chaînes feignaient apprendre que le gouvernement ukrainien bombardait une partie de sa population. Une population qui était trop attachée à sa langue et à sa culture pour accepter de l’abandonner et qu’il y avait eu, tout de même, 14 000 morts dont ils avaient aussi « oublié » de parler.
Nous sommes en Décembre 2014, on découvre au début de cette vidéo le discours de Petro Porochenko, président ukrainien du pays du 7 juin 2014 au 20 mai 2019. Il parle des ukrainiens de l’Est : « Nous aurons du travail et ils n’en auront pas. Nous aurons des retraites et ils n’en auront pas. Nous aurons des avantages pour les retraités et les enfants et ils n’en auront pas. Nos enfants iront à l’école et en crèche. Leurs enfants resteront dans les sous-sols. Parce qu’ils sont inutiles. Et comme cela, précisément comme cela, nous gagnerons cette guerre. » Je n’avais jamais entendu auparavant ces déclarations du Président Porochenko dans des médias occidentaux. Ces médias sont sous contrôle comme au moment des deux guerres du Golfe, seules les consignes ont changé. On apercevra dans la foule Victoria Nuland fuck the Europe (sic !), qui a servi comme Sous Secrétaire d’État pour les Affaires Politiques et sera la représentante permanente à l’OTAN de 2005 à 2008. Son époux Robert Kagan et l’un des néoconservateurs, fondateurs en 1998 du « Project for the New American Century » (PNAC) ayant pour objet de remodeler le Moyen Orient. On verra aussi les massacres d’Odessa le 2 mai 2014 (à 16 min) où 48 personnes d’ascendance russe qui s’étaient rassemblées devant la Maison des Syndicats, ont été massacrées. Une partie de la foule était furieuse que des russophones se réunissent. La plupart ont été brûlés vifs, des gamins de 16 ans et des pensionnés. Ceux qui sautaient dans le vide pour échapper aux flammes étaient battus à mort avec des barres de fer. Personne n’a été arrêté, les ordres venaient de Kiev. Il existe un témoignage, datant de 2015, d’une habitante du Donbass rapporté dans le film-documentaire d’Anne-Laure Bonnel. Elle rappelle ; « Le monde entier s’est levé pour vous, quand 12 personnes étaient tuées. (Attentat contre Charlie Hebdo) et quand chez nous il y a des milliers de morts, personne ne bouge !«
Bogdan Boutkevitch : dans un extrait de la chaîne de télévision ukrainienne hromadske.tv, financée par les ambassades du Royaume des Pays-Bas, des États-Unis d’Amérique à Kiev et par la George Soros International Renaissance Foundation.
Il donne une explication claire des intentions de Porochenko, vous devez tuer 1. 5 millions de personnes dans le Donbass : « Vous me demandez pourquoi cela arrive. Cela arrive car le Donbass en général n’est pas simplement une région dans une grande condition de crise, il y a une foule de problèmes, le plus grand tous, c’est que il est sévèrement surpeuplé avec des gens inutiles. Croyez-moi, je sais ce que je dis. Si l’on prend par exemple, l’oblast de Donetsk, il y a environ quatre millions d’habitants. Au moins 1,3 millions d’entre eux sont superflus. Nous n’avons pas besoin de comprendre le Donbass, nous avons besoin de comprendre les intérêts nationaux ukrainiens. Le Donbass doit être exploité en tant que ressource. Mais la chose la plus importante à faire – qu’importe que cela semble cruel – est d’exterminer une certaine catégorie de gens. »
Conclusions dépassant le sujet : USA-OTAN
Comment fabriquer une légende : un exemple concernant la disparition récente de Madeleine Albright
Elle s’était distinguée par une affirmation réfléchie, montrant une absence totale de compassion, en déclarant que « malgré la mort de 500.000 enfants irakiens l’embargo du pays était justifié« .
Les journaux : NYT, WP, le Nouvelobs, Le Monde, le Times of Israel, Haaretz etc. ont fait des déclaration élogieuses du personnage, sans jamais mentionner cette ignoble déclaration. Quelques exemples : « défenseure infatigable de la démocratie, des droits humains, de la cause des femmes (mais certainement pas de celle des enfants), championne de la démocratie, une force en faveur de la liberté, une alliée d’Israël et de la communauté juive, féministe. Pour Hillary Clinton (NYT) : Tant de personnes dans le monde sont en vie (à l’exclusion des irakiens), et vivent dans de meilleures conditions grâce à elle. (Hillary est la charmante dame qui venant d’apprendre l’assassinat dans des conditions horribles de Kadhafi, avait parodié Jules César en déclarant hilare « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort« ). David Ignatius, du WP, compare M. Albright à Poutine qui est « lui si petit, si pale, si froid à en être presque reptilien » et ajoute que M. Albright a été une championne pour les bombardements du Kosovo et de l’Irak. »
Limites de la méthode E. Bernays, une remarque
Parmi mes connaissances et au cours de multiples discussions, j’ai remarqué que les antivax de la pandémie du covid et les sceptiques de la seule responsabilité russe de la guerre en Ukraine, étaient très souvent les mêmes personnes. Il y a apparemment une corrélation (on ne peux pas parler de causalité à ce niveau) entre ces contestataires (le mot complotiste est vide de sens) et une réaction de rejet à une version officielle, proche de la propagande et imposée à coup de marteaux.
Il existe une partie de la population qui semblerait donc peu sensible à l’efficacité de la Fabrique du Consentement théorisée par E. Bernays. Malheureusement, dans une démocratie on compte les voix, on ne les pèse pas. Le point commun dans ces deux affaires, très distinctes, étant une campagne médiatique féroce et répétitive consistant à mettre au ban, à déshumaniser voire à condamner ceux qui s’obstinent à refuser un vaccin où à tomber dans la russophobie. C’est un travail pour des psychologues. Nombreux sont ceux qui obéissent toujours à l’autorité, les autres gardent leur esprit critique et font acte de discernement. Ils conservent leur libre arbitre et écoutent la voix de leur conscience. Une version moderne de Créon et Antigone.
Revenant au sujet de l’OTAN
Il y a deux siècles, le 2 décembre 1823, le président des États-Unis J. Monroe avait énoncé dans son message annuel au Congrès un ensemble de principes de politique étrangère. Cette doctrine Monroe voulait préserver le continent Nord-américain et l’Amérique latine contre de nouvelles interventions colonisatrices européennes. De fait, les USA se donnaient ainsi le droit d’intervenir dans toute nation susceptible de menacer leurs intérêts. Cette doctrine est à la base de l’OTAN. Le prétexte pour de nouvelles sanctions, avec le contrôle assuré des Médias et la mise à l’écart ou en prison des récalcitrants sera toujours trouvé ou simplement inventé, quelle que soit la situation en Ukraine ou ailleurs. L’objectif sera toujours le même, étouffer le développement de la Russie ou des pays qui s’opposent à l’Empire. Il est temps de sortir de l’OTAN.
Jean Claude Manifacier, 9 avril 2022
Du même auteur :
Les sophistes, marionnettistes de l’Occident : État Profond et Médias (I)
Les sophistes, marionnettistes de l’Occident : État Profond et Médias (II)
Les sophistes, marionnettistes de l’Occident : État Profond et Médias (III)
Les sophistes, marionnettistes de l’Occident : État Profond et Médias (IV)
Le pouvoir médiatique dans la responsabilité de la Première Guerre mondiale
Bravo à Jean-Claude Manifacier pour cet article détaillé sur les « guerres de l’OTAN » dans lesquelles, bien sûr, sont impliqués les USA, sous l’influence pernicieuse des sionistes.
L’on peut constater aujourd’hui, combien la position de Vladimir Poutine rappelle, bien qu’il s’en défende, celle d’Adolf Hitler, au tout début de la 2ème guerre mondiale. Calomnié, dénigré, ostracisé, est désormais reconnue, grâce à d’honnêtes historiens et aux archives, la patience mêlée de sagesse, dont a fait preuve le chancelier allemand, afin de préserver la paix. Ce qu’il fit par la suite, ressemble étrangement à l’attitude dont fait montre, actuellement Poutine, poussé dans ses derniers retranchements par un adversaire sans foi ni loi.
Puissent les dieux et la Providence accompagner ses pas…