Le camp du bien
1ere partie : Son leadership, 3 décennies d’accomplissement, la loi du plus fort
Dans tous les conflits qui ont agité l’histoire, il y a toujours eu un camp du bien et un camp du mal absolu. C’est du moins ce qui ressort des grandes déclarations politiques et de la marteau- thérapie médiatique que l’on peut observer dans les camps qui s’opposent. En fin de conflit, l’histoire est écrite par le vainqueur. Celui ci traduit souvent ses adversaires devant un tribunal en charge de condamner et de faire exécuter les chefs du camp des perdants. Les camps du bien et du mal sont alors parfaitement identifiés au regard de l’histoire.
La guerre en Ukraine n’échappe pas à cette règle universelle. Si l’on en croit les politiques et les médias occidentaux s’exprimant en parfaite connivence, le camp du bien serait le notre : USA- UE-OTAN-G7, le camp du mal serait le camp qui s’oppose au notre, quel qu’il puisse être.
En ce qui me concerne, le gavage politico-médiatique s’appuyant sur des narratifs douteux est loin de me suffire pour me faire une opinion sur le camp qui serait celui du bien. Je préfère me référer aux accomplissements de ce camp sur quelques décennies et vérifier que ce camp est dirigé par des gens recommandables avant de me prononcer.
C’est cette analyse menée depuis l’effondrement de l’Union soviétique, que je vous propose de partager avec moi, ci après.
Le présumé camp du bien est aujourd’hui dirigé par une élite aux pratiques politiques et morales pour le moins douteuses
Aucun de mes lecteurs ne contestera que le présumé « camp du bien » est aujourd’hui dirigé par les États Unis d’Amérique. La gouvernance du « camp du bien » est donc aujourd’hui assurée par une petite élite états-unienne qu’il nous appartient d’évaluer.
En trois vidéos très courtes, faisons donc connaissances avec des spécimens très caractéristiques du leadership du «camp du bien»: le notre.
1 – Lors d’une conférence à San Francisco en 2007, donc bien avant Maïdan et la crise qui s’en est suivie, le général US Wesley Clark, ancien commandant en Chef de l’OTAN, nous présente en cinq minutes les « gentils néoconservateurs » états-uniens et leur « Projet pour un Nouveau Siècle d’hégémonie américaine ». Ce projet est un projet très agressif qui annonce des changements de régime, des guerres, du chaos dans plusieurs pays, pour les placer dans l’orbite états-unienne. Le côté russophobe du projet ne peut échapper à un auditeur de bonne foi, alors même que la Russie n’était pas en état de poser le moindre problème à l’époque. (vidéo de 5 mn)
C’est ça le leadership du camp du bien ?
2 – En 22 secondes, Madeleine Albright, une gentille néoconservatrice US, Secrétaire d’État états-unienne à l’époque, assume la mort de 500 000 enfants irakiens sur une télévision américaine en disant : «c’était un choix difficile mais ça en valait la peine». S’apercevant avec le recul qu’elle venait de dire une énormité, elle s’en est excusé quelques heures plus tard, mais sa véritable nature s’était exprimée sans honte et sans complexe devant la caméra …. (Vidéo 22 sec)
Il faut rappeler aux non initiés que, lors de la première guerre du Golfe en 1991, guerre conduite avec l’aval de l’ONU, mais déjà sous prétexte mensonger, avéré aujourd’hui, (l’affaire des couveuses du Koweït), les forces américano-britanniques avait largué de l’uranium appauvri sur l’Irak, entraînant la mort de dizaine de milliers d’irakiens soumis à l’embargo sur les médicaments. (1)
C’est ça le leadership du camp du bien ?
Certes, Madeleine Albright est allé rejoindre en enfer son maître Lucifer et n’est donc plus en mesure de nuire à l’humanité, mais sa fille spirituelle, la gentille néoconservatrice Victoria Nulland, rendue célèbre par son cri du cœur « Fuck the EU », et par son magnifique coup d’état de Maïdan de 2014 en Ukraine, pour seulement 5 milliards de dollars, est montée en grade pour la remplacer aux Affaires étrangères US.
C’est ça le leadership du camp du bien ?
3 – Le 15 avril 2019, le Secrétaire d’État US Mike Pompéo fait une déclaration surprenante devant les étudiants de l’université H&M du « J’ai été directeur de la CIA et nous avons menti, triché, volé. C’était comme si nous avions eu des stages entiers de formation pour apprendre à le faire. Ceci nous rappelle la gloire de l’expérience américaine ». (2)
C’est ça le leadership du camp du bien ? Très à l’aise et décomplexé , en tout cas ….
On pourrait multiplier les exemples tant la perversité politique et morale de la petite élite néoconservatrice états-unienne qui détient la réalité du pouvoir aux USA et qui, par conséquent, dirige le camp du bien « US-UE-OTAN-G7 », n’a aucune limite.
Mais jetons maintenant un coup d’œil rapide aux principales réalisations du «camp du bien» sur les trois dernières décennies.
Depuis l’effondrement de l’ex-Union Soviétique, les principales réalisations du présumé « Camp du Bien » ont été calamiteuses et sanglantes pour la planète.
Nous nous limiterons à cinq épisodes dont le lecteur devrait se souvenir.
1 – En avril 1989, l’affaire du faux charnier de Timisoara sert de catalyseur à la révolution roumaine. Un narratif mensonger, relayé pendant 6 semaines par la meute médiatique occidentale, parvient à faire tomber le dernier régime communiste en Europe de l’Est. Les médias s’excusent ensuite de « leur erreur », mais le coup est gagnant. Ce type de narratif mensonger visant à emporter la décision va devenir la règle dans l’espace médiatique occidental.
L’action concertée et « en meute » de ces médias mainstream va être facilitée, désormais, par une concentration toujours plus grande aux mains de quelques milliardaires d’obédience néoconservatrice et mondialiste. Ceux qui contrôlent l’opinion par la manipulation et l’émotion finissent donc par contrôler le monde. (vidéo 2 mn) (3)
Bien sûr, cette révolution n’a pas été terrible pour ce qui est des pertes en vies humaines ( seulement 1 100 morts et 3 300 blessés) mais ce qui est calamiteux, c’est cette évolution de l’espace médiatique occidental vers toujours plus de mensonges, de manipulations, de concentration au main d’un petit nombre, dans le but de prendre et garder le contrôle des populations en leur faisant gober n’importe quoi.
C’est une triste évolution qui a plus que jamais le vent en poupe dans le camp du bien à la grande satisfaction des hommes politiques au pouvoir.
2 – La première guerre d’Irak de 1990-1991, sous le prétexte mensonger des « couveuses du Koweït », conçu et mis en œuvre par la CIA, et sous le prétexte réel de l’invasion du Koweït.
Le 25 juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l’ambassadrice américaine à Bagdad, April Glaspie. Duplicité ou non, celle-ci, bien au fait de ce qui se prépare (« nous constatons que vous avez amassé des troupes nombreuses à la frontière »), lui laisse entendre que les USA n’interviendraient pas dans un conflit opposant deux pays arabes. Saddam Hussein interprète les propos de l’ambassadrice US comme un feu vert. S’est-il fait rouler dans la farine par son allié américain qui l’avait instrumentalisé pour faire la guerre à l’Iran de 1980 à 1988 ? En tout cas, c’est bien la CIA qui a concocté le faux prétexte des couveuses…
Comme pour Timisoara, les médias occidentaux ont relayé le faux prétexte et menti en meute pour obtenir le déclenchement de cette guerre.
La vérité a fini par se savoir, après que ces mensonges aient atteint leurs buts, à savoir le vote d’une résolution à l’ONU et l’entrée en guerre du « camp du bien » qui avait trompé l’opinion. (4)
Si l’on ajoute les morts survenues lors des opérations militaires, un peu plus de 100 000, et les morts indirects, liés aux suites de la guerre et aux conséquences de l’utilisation de l’uranium appauvri et des embargos sur les médicaments, le bilan oscille entre 500 000 et 1 million de morts, selon les sources. (5)
Cet uranium appauvri, arme « sale » utilisée sans modération et sans véritable nécessité par les anglo-saxons sur les populations irakiennes ont eu des conséquences de long terme sur ces populations, mais aussi un effet boomerang sur les soldats non avertis de la coalition du camp du bien.
Outre l’uranium appauvri, les sanctions économiques et les embargos, y compris sur les médicaments, sont devenues des armes de guerre privilégiées du camp du bien, parce qu’ils tuent beaucoup plus que n’importe quel bombardement, et dans la discrétion, car les pertes sont étalées dans la durée, bien après les opérations militaires.
Encore une belle réalisation à l’actif du camp du bien, fondée sur la duplicité et le mensonge.
3 – Le démembrement de l’Ex Yougoslavie
Les tenants et les aboutissants de cette affaire qui va durer 9 ans, sont très mal connus de ceux qui se prétendent experts du sujet et qui réécrivent l’histoire à la gloire du « camp du bien ».
Le 5 novembre 1990, alors que les pays de l’est sont en situation de quasi faillite, le Congrès US adopte une loi sur l’octroi de moyens financiers à l’étranger (Foreign Operations Appropriations Law 101-513) décidant que tout soutien financier à la Yougoslavie serait suspendu dans les 6 mois, sans possibilité d’emprunt ou de crédit.
Cette procédure délibérée était évidemment dangereuse au point que, déjà le 27 novembre 1990, le New York Time citait un rapport de la CIA prédisant, avec justesse, qu’une guerre civile sanglante éclaterait en Yougoslavie.
C’est cette loi et la pression économique et financière US qui ont constitué la source de la division en ex- Yougoslavie, de la guerre civile et du démembrement du pays qui s’en sont suivis et qui se sont conclus par le bombardement de Belgrade par l’OTAN, sans accord de l’ONU, au printemps 1999.
Le véritable bilan humain de ce démembrement de l’ex Yougoslavie, magistralement planifié et réalisé par le chef de meute US du «camp du bien», varie, selon les sources et ce que l’on compte. Il est de 200 000 à 250 000 morts.
Avant 1990 : une république fédérale non alignée sous contrôle du « camp du bien » :
250 000 morts plus tard :
Après 1999 : une mosaïque de petits états de 23,5 millions d’habitants
Enseignements à tirer de ce magnifique cas d’école :
- L’Arme économique et financière a été la première utilisée en 1990 et s’est avérée décisive dans l’exécution du plan de démembrement. « Nous avons provoqué l’effondrement de l’économie… »
- Le plan n’a pu être mené à son terme qu’en obtenant la soumission de la Serbie récalcitrante par 78 jours de bombardement au printemps 1999, selon la stratégie des cinq cercles, en insistant sur les infrastructures Ces bombardements ont été justifiés par un prétexte mensonger : le faux massacre de Racak. Ils n’avaient pas l’aval de l’ONU, mais l’OTAN cherchait déjà à se substituer à l’ONU en se comportant en shérif de la planète. L’écrasante supériorité aérienne otanienne et sa crainte d’engager le combat au sol, sur le théâtre kosovar, doivent être notées dans cette affaire. (6)
- Le choix du bon moment par le camp du bien pour appliquer ce plan de démembrement, c’est à dire le moment où la Russie et la Chine, trop faibles, ne pouvaient réagir (décennie 1990-1999).
Cette opération de démembrement a provoqué une prise de conscience par la Russie et la Chine, humiliées par le bombardement de Belgrade, de ce qui pouvait leur arriver un jour. Ils ont donc tissé des alliances : OCS (2001) et BRICS (2008) qui s’avèrent très efficaces aujourd’hui en soutien de la Russie.
Par ailleurs, Poutine qui a suivi ces affaires au plus haut niveau depuis 1999 a très vite compris que ce qui était arrivé à l’ex-Yougoslavie, serait appliqué un jour à la Russie. Pendant plus de vingt ans, il a préparé son pays à une confrontation qu’il savait inéluctable alors même que le « camp du bien » autoproclamé, arrogant, dominateur et trop sûr de lui même, désarmait à tout va et que son chef de meute US étendait son contrôle vers l’Est, avançant ses fusées et ses bases militaires vers les frontières russes.
Plan de démembrement de la Russie par le « CAMP DU BIEN »
Avant démembrement : une Fédération riche en ressources de toute nature mais difficile à contrôler par le « camp du bien » et surtout empêchant de dominer le monde.
Quelques centaines de milliers ou de millions de morts plus tard (dans les deux camps)
Après démembrement : nouvelle configuration projetée des territoires russes, une mosaïque d’États plus petits, moins peuplés et plus faciles à contrôler, à exploiter et à soumettre par le camp du bien
4 – La 2e guerre d’Irak (mars 2003- décembre 2011)
Nous ne nous étendrons pas sur la 2ème guerre d’Irak fondée, elle aussi, sur un prétexte mensonger: les armes de destruction massive de Saddam Hussein qui n’existaient pas.
Chacun se souvient de la comédie jouée par Colin Powell devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, mentant éhontément à la face du monde entier avec sa poudre de Perlin Pimpin.
De 2003 à 2011, de 150 000 à 1 millions de victimes directes ou indirectes de cette 2ème guerre d’Irak ont été décomptées, selon les sources, dont 75% à 80% de civils. (7)
Le chef de meute US du camp du bien a mis en œuvre les nouvelles méthodes plus discrète pour tuer, indirectement bien sûr, la population civile de l’adversaire afin de contraindre le chef du camp opposé à se soumettre.
Exemples ?
– Les bombardements en application de la théorie des cinq cercles qui visent, entre autres, les infrastructures nécessaires à la survie des populations. C’est une théorie inventée aux USA, moralement discutable, et dont les états-uniens admettent mal qu’elle puisse être appliquée par d’autres qu’eux mêmes sur les théâtres de conflit. Cette stratégie avait déjà été utilisée dans les bombardements contre la Serbie. (8)
– Les sanctions économiques et les embargos, y compris sur les médicaments, qui deviennent des armes de guerre parce qu’ils tuent beaucoup plus que n’importe quel bombardement, et dans la discrétion, puisque les pertes sont étalées dans la durée, bien après les opérations militaires.
C’est encore là une réalisation du « camp du bien », sans aval de l’ONU, sur la base d’un mensonge, à laquelle pour une fois, la France, l’Allemagne et le Canada avaient refusé de s’associer, ce qui étaient tout à leur honneur. A l’époque, certains pays de l’OTAN avaient encore un peu d’honneur et de souveraineté.
5 – La guerre syrienne (2011-2023 ….)
Déclenchée en mars 2011 selon des techniques désormais éprouvées, cette xième révolution colorée, elle aussi concoctée par les néoconservateurs états-uniens, selon les propos même de l’ancien commandant en chef de l’OTAN, le général US Westley Clark (vidéo présentée en début d’analyse), a été conduite, comme les deux guerres d’Irak, au profit d’Israël dont des soutiens très influents dirigent les politiques étrangères états-unienne et européenne. Bilan provisoire : 500 000 morts à ce jour.
On pourrait ajouter aux exemples qui précèdent l’Afghanistan, le Yémen, la Libye, autant d’états souverains agressés par le camp du bien et/ou ses alliés au seul prétexte que leurs dirigeants et leur politique ne servaient pas les intérêts du camp du bien.
On pourrait ajouter aussi, au cours des trois dernières décennies, les innombrables ingérences US dans les affaires intérieures de dizaines de pays (tentatives de révolutions colorées, ingérences électorales, pressions économiques, visant à contraindre tel ou tel État à se soumettre aux volontés d’un État devenu voyou, car dirigé par un État profond de type mafieux qui fait la pluie et le beau temps dans les élections états-uniennes, mais aussi européennes.
Au delà de ces diverses réalisations souvent sanglantes du camp du bien, il faut bien se pencher sur les méthodes utilisées par ce camp du bien US-OTAN-UE-G7 et par les moyens dont il dispose.
Pour le camp du bien, la fin justifie les moyens. La légalité internationale importe peu. C’est la loi du plus fort et « les règles » qu’il fixe unilatéralement qui doivent s’appliquer.
Pour imposer leurs « règles » au monde entier, les USA, chef du « camp du bien » se servent d’abord de deux armes redoutablement efficaces : le dollar et l’extraterritorialité autoproclamée de leur droit qui lui est attaché. Ils n’hésitent pas à sanctionner leurs adversaires mais aussi leurs alliés qui n’appliqueraient pas strictement les «règles» qu’ils sont seuls à pouvoir fixer. Certaines banques françaises, par exemple, ont dû payer des amendes de plusieurs milliards de dollars au Trésor US pour avoir osé contourner des sanctions économiques US contre l’Iran et plusieurs autres pays placés sous embargo. (9)
Les USA et leurs alliés du camp du bien n’hésitent pas non plus à faire main basse sur les avoirs de leurs adversaires lorsque ceux ci (Iran, Afghanistan, Russie..) ont eu la malencontreuse idée d’en déposer dans les banques US ou dans celles des États membres de l’OTAN. « Nous avons menti, triché, volé... »
Les USA n’hésitent pas non plus à s’emparer des fleurons industriels de leurs alliés les plus serviles en allant jusqu’à emprisonner en quartier de haute sécurité, sous des prétextes fallacieux, des cadres de ces entreprises pour faire chanter la direction ( Affaire Alsthom, Frédéric Pierucci). Ils vont jusqu’à corrompre les hommes politiques et les chefs d’entreprises (MaKron) pour arriver à leurs fins.
Ils vont même jusqu’à torpiller les contrats commerciaux internationaux de leurs alliés les plus fidèles pour les reprendre à leur compte et les attribuer à leurs entreprises. (Contrat de 35 milliards de $ pour les avions ravitailleurs de l’US Air Force, gagné par Airbus en 2008 et réattribué à Boeing ; contrat de 56 milliards de dollars pour les sous marins australiens annulé en Septembre 2021 pour être réattribué aux entreprises US).
Ils entretiennent un système d’écoutes téléphoniques de la NSA, révélé par Snowden pour espionner les dirigeants des grands pays alliés, découvrir leurs faiblesses, voire leurs turpitudes, établir des dossiers sur eux et les faire chanter autant que de besoin pour mieux les soumettre, et cela, sans même que les intéressés ne s’en offusquent. C’est même le contraire. Plus les dirigeants de l’UE se font tromper, cocufier, sodomiser par ceux des USA, plus ils semblent se satisfaire de la situation.
C’est tout cela qui fait l’excellence de la relation partenariale et de la cohésion au sein du « camp du bien ».
Hyperpuissance confite dans son égocentrisme, les États-Unis, chef de meute du camp du bien, usent et abusent de leur force et de leurs monopoles. En français, on appelle cela « abus de position dominante ». Pour un Américain moyen, peu habitué aux termes juridiques même les plus simples, cela se traduit par : « Pourquoi se gêner ?»
C’est ainsi qu’ils restent l’un des rares pays au monde à ne pas avoir signé et surtout ratifié la convention d’Ottawa de 1997 sur l’interdiction des mines antipersonnel.
Ils violent encore aujourd’hui la Convention de Genève de 1992 sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction qu’ils ont pourtant signé et ratifié en 1997, en autorisant l’allié ukrainien, signataire de la convention, d’utiliser ce type d’armes sur le front du Donbass.
Ils violent la Convention sur l’interdiction des armes biologiques qu’ils ont signé en 1975. Et, pour le faire plus discrètement, ils délocalisent leurs laboratoires dans des pays alliés peu regardant sur la question (Ukraine) (10), tout en conservant quelques laboratoire de recherche ultra-secrets sur leur territoire : (Fort Detricks). (11)
Pour couronner le tout, les USA, chef incontesté du camp du bien, sont le seul pays au monde à ne pas avoir ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. (13)
C’est sans doute cela la beauté et la grandeur du modèle néoconservateur et mondialiste, auquel la gouvernance de l’UE adhère désormais sans réserve, voire avec enthousiasme.
C’est ça le chef de meute US auxquels nos gouvernants ont librement (?) choisi de se rallier et qu’il nous faudrait suivre dans sa croisade russophobe en Ukraine, pour garder au camp du bien l’hégémonie mondiale .
Mais on est encore loin d’être au bout de l’analyse de ce camp du bien qui sait aller beaucoup plus loin dans l’horreur tout en donnant des leçons de morale et de bonne gouvernance au reste de la planète.
Il y a bien sûr les actions inacceptables de tortures, d’assassinat et d’humiliation sur les prisonniers de guerre irakiens incarcérés à Abu Graib ou à Guantanamo, le tout perpétré par de gentils GI’s états-uniens qui, sans honte et sans complexe ont diffusé les images de leurs forfaits sur face book et sur le net à l’attention du monde entier. Le net ayant été « nettoyé » de la plupart des vidéos les plus sordides pouvant porter atteinte à l’honneur du « camp du bien », il n’en reste plus que quelques unes, moins horribles. (12)
On aurait pu imaginer qu’il s’agissait là de bavures qui seraient sévèrement sanctionnées par le Camp du bien? Eh bien non! Une des principales tortionnaires US Lynndie England, un patronyme évocateur et fièrement porté, sera condamnée à 3 ans de prison, mais n’en fera qu’un seul. Elle a pourtant exécuté elle même quelques prisonniers et s’est faite photographiée devant les cadavres. Pas cher payés les crimes de guerre perpétrés par l’US Army… Il est vrai que dans l’article paru dans The Gray Zone, le journaliste d’investigation US Seymour M. Hersh, prix Pulitzer, a révélé l’existence de « Copper Green », un programme de torture utilisé en Afghanistan, puis en Irak et approuvé par le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld lui-même. (un gentil néoconservateur mondialiste, cité par le général Clarck dans la première vidéo).
C’est ça le camp du bien qui donne des leçons de morale et de gouvernance au monde entier et qui hurle souvent au crime de guerre, dans des inversions accusatoires de plus en plus délirantes ?
Assez tordu pour institutionnaliser la torture, assez stupide pour se vanter sur internet et se faire prendre les doigts dans la confiture. C’est ça aussi le camp du bien.
Il est vrai que jusque là, les autorités militaires états-uniennes faisaient plutôt dans la discrétion en délocalisant la torture (comme leurs laboratoires biologiques) dans des pays peu regardants, parmi lesquels des pays de l’OTAN (Pologne, Roumanie, Lituanie) et en envoyant leurs bourreaux « opérer » sur place. (14)
Nous avons déjà évoqué les sanctions économiques et les embargos qui peuvent être, sur la durée, beaucoup plus meurtriers que les bombardements pour les populations civiles les plus fragiles et notamment les enfants et les vieillards. C’est le cas notamment de l’embargo US sur les médicaments toujours en vigueur pour la Syrie, alors même que cette population civile vient de connaître un tremblement de terre ayant occasionné des pertes importantes et de nombreux blessés. Chacun peut voir dans ce jusqu’au boutisme enragé, stupide et contre-productif du « camp du bien », le niveau de ses qualités humaines et morales, et comprendre pourquoi ce camp du bien suscite le dégoût, le rejet et la haine sur la majeure partie de la planète.
Depuis 1990, l’appel du chef de meute US du camp du bien à des Sociétés Militaires Privées (SMP) a explosé sur tous les théâtres d’opération. Ce système n’a rien à voir avec le mercenariat dans lequel les individus sont recrutés directement par les États. Dans les SMP, ils signent des contrats avec des sociétés ayant un statut juridique et celles ci traitent avec les États. (15)
La simple observation des faits montre, par exemple, que les USA ont signé quelques 3 000 contrats avec des SMP entre 1994 et 2004. La plus tristement célèbre de ces nombreuses Sociétés Militaires Privées opérant pour le camp du bien est la Société US Black Water, fondée en 1997, et connue pour ses innombrables exactions et massacres commis en Afghanistan et en Irak. Mais bien sûr, l’impunité est totale, comme pour les militaires des Armées du « camp du bien ». (16)
Ce système des SMP est particulièrement efficace et limite les risques politiques de l’État qui l’utilise. Bien sûr le camp du bien voudrait en garder l’exclusivité et a tendance à considérer comme une « organisation terroriste » toute SMP qui ferait concurrence à celles du Camp du bien.
On notera avec intérêt que Wagner, la première SMP russe, n’a été fondée que le 1er mai 2014, peut être en réaction au coup d’État de Maïdan, mené par le « camp du bien », dans lequel certaines SMP états-uniennes avaient joué, dans l’ombre, les premiers rôles. Fondée 17 ans après les Black Waters, Wagner a donc 17 ans de retard sur Black Waters pour ce qui pourrait être présenté comme des exactions, par les narratifs toujours présumés « honnêtes » des médias du camp du bien, hélas trop souvent pris les doigts dans la confiture du mensonge.
Ce que chacun doit comprendre, c’est que les USA et leurs alliés du camp du bien ne supportent pas que Wagner, une jeune société militaire privée russe, de moins de neuf ans d’existence, puisse se distinguer par une efficacité et une éthique militaires bien supérieures à n’importe quelle SMP du camp du bien, y compris Black Water, de 17 ans son aînée. C’est la raison pour laquelle ils dénoncent cette concurrence qu’ils jugent déloyale.
Il est donc hilarant de voir les USA classer Wagner en organisation terroriste, alors que la SMP US Black Water est vraiment une organisation terroriste depuis 26 ans, tout en bénéficiant de l’immunité liée à son travail au profit du camp du bien. On est dans le traditionnel deux poids-deux mesures. Rien de bien surprenant de la part du camp du bien.
La première partie de cette « apologie » du camp du bien, que certains n’hésiteront pas à qualifier de réquisitoire, étant déjà lourde à porter et très longue, il est bon d’y mettre un terme par l’intéressante question des exécutions extrajudiciaires.
En 2014, peu après le coup d’état de Maïdan et l’annexion de la Crimée par la Russie qui s’en est suivie, un conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien (Anton Guerachenko) sous influence des grands services de renseignements du camp du bien (CIA, Mossad, MI6) crée une plate forme collaborative en ligne pour établir la liste des personnes à éliminer physiquement parce qu’elles s’opposent aux intérêts de l’Ukraine, mais surtout au projet néoconservateur et mondialiste qui passe par le démembrement de la Russie.
En fait ce projet est 100 % états-uniens et liste quelques 289 000 personnes dans le monde entier. C’est ce qui ressort de l’article très documenté de Bellincioni Berti du 4 Septembre 2022. (17)
L’originalité de ce projet de nature terroriste, puisqu’il a pour objet de répandre la terreur chez tous ceux qui s’opposeraient aux narratifs du camp du bien sur l’Ukraine, c’est qu’il est ouvertement soutenu par les USA, mais aussi par un silence, évidemment complice, des dirigeants actuels de l’UE qui laissent faire. Ainsi, des universitaires, des journalistes, des anciens militaires ou diplomates, des élus, sont menacés de mort parce qu’ils refusent ouvertement de se soumettre aux diktats des néocons mondialistes. Peu importe qu’ils soient eux même citoyens du camp du bien.
Certaines exécutions ont été déjà effectuées pour l’exemple, dont celle de Daria Douguine, assassinée le 20 août 2022 en Russie.
Cela montre, s’il en était encore besoin, la véritable nature des pays membres du camp du bien, dont le discours des politiques n’est plus en adéquation avec leurs actes depuis l’effondrement de l’Union Soviétique en 1990 et l’émergence dans les hautes sphères du pouvoir états-uniens d’une engeance néoconservatrice et mondialiste qui a largement essaimé dans les gouvernances des grands pays européens.
Inutile d’évoquer, pour alourdir le bilan, l’instrumentalisation du terrorisme de Daesh et d’Al Quaida, par le camp du bien, dans le seul but de faire tomber Bachar el Assad, chef d’État laïque et reconnu aux Nations Unies qui a pour seul défaut de déplaire à Israël, l’un des champions influents du camp du bien. (18)
Inutile d’évoquer non plus l’exécution illégale et provocatrice du général iranien Soleimani par les États-Unis qui ne reculent devant rien pour semer le chaos et la mort sur la planète. (19)
Quels cris d’orfraie n’aurions nous pas entendus dans les médias du «camp du bien» si l’un de nos généraux avait été exécuté de la sorte par un drone iranien ?
Et oui, c’est tout cela le camp du bien…
Arrivé à ce stade de l’analyse, il est bon de faire une pose pour digérer cette première avalanche de rappels d’informations et de faits indéniables qui sera suivie d’une 2e vague, puis de l’analyse du « camp du mal » : celui qui s’oppose au notre.
En conclusion provisoire, je peux simplement constater que je ne me reconnais pas dans ce camp du bien, tel qu’il apparaît jusqu’à présent. Je ne comprends pas par quelle perversion éthique, morale et intellectuelle certains de mes frères d’armes ont pu offrir leur allégeance inconditionnelle à un camp du bien dont les dirigeants ont autant menti, triché, volé, tué, torturé, violé les lois internationales, nuit aux intérêts de notre pays, pour les seuls intérêts de leur chef de meute US, un chef de meute qui n’a que faire de la légalité internationale et pour lequel les règles qu’il a lui même fixées doivent s’imposer à tous.
(…)
Tout est là : « Chacun devra, à un moment ou à un autre, choisir son camp dans cette guerre à mort ». Ce camp ne sera pas nécessairement le camp que des gouvernants de rencontre mal élus, appuyés par les médias, ont choisi pour nous.
(À suivre)
Dominique Delawarde,
le 13 février 2023.
Notes :
(1) https://www.courrierinternational.com/article/2003/03/06/les-enfants-meurent-par-milliers
(2) https://www.france-irak-actualite.com/2020/04/mike-pompeo-et-l-arme-du-mensonge.html
(4) https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=Les+couveuses+du+Koweit
(5) https://www.courrierinternational.com/article/2003/03/06/les-enfants-meurent-par-milliers
(6) https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/HALIMI/59723
(7) https://www.lepoint.fr/monde/les-500-000-morts-de-la-guerre-en-irak-18-10-2013-1745327_24.php
(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_cinq_cercles
(9) http://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/amende-de-la-bnp/
(10) https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/03/09/des-laboratoires-biologiques- finances-par-les-etats-unis-existent-bel-et-bien-en-ukraine/
(12) https://www.nouvelobs.com/photo/20160825.OBS6879/torture-humiliations-les-photos-qui-ont-revele-l-horreur-d-abou-ghraib.html
(15) https://www.dw.com/fr/wagner-blackwater-societes-militaires-privees-smp-mode-d-emploi/a-60704920
(16) https://www.liberation.fr/planete/2007/10/08/en-irak-blackwater-accuse-de-massacre-delibere_12437/
(17) https://www.profession-gendarme.com/wp-content/uploads/2022/09/Lorsque-les-services-ame%CC%81ricains-ciblent-leurs-propres-ressortissants.pdf
(18) https://mondafrique.com/fafa-nest-quune-une-girouette-face-aux-djihadistes-dal-nosra/
(19) https://www.rts.ch/info/monde/11455273-lexecution-du-general-soleimani-etait-illegale-selon- une-experte-de-lonu.html
Durant la Seconde Guerre mondiale, certains Français ont combattu sous l’uniforme russe, anglais, américain, allemand, parfois aussi sans uniforme, et, pendant quelques semaines, sous l’uniforme français, mais tous, ils étaient persuadés de combattre pour la France.
Curieux manège de ces généraux 2S en France.
Ils sont tenus au devoir de réserve, on peut donc partir du principe que lorsqu’ils parlent, c’est pour faire passer des messages.
Ici, DD semble nous dire que la France va bientôt entrer en guerre avec la Russie et nous avertir que si on est pour les Russes, on n’est pas patriote.
D’où mon précédent post: je suis pour la Russie, par pur patriotisme, et même, par pur nationalisme.
Cher « Monsieur X »…
Vous ne savez pas lire ou quoi ?
Comment pouvez-vous faire dire au texte qui précède exactement le contraire de ce qu’il dit ?
A savoir :
– » Je ne me reconnais pas dans ce camp du bien »…
– » Ce camp ne sera pas nécessairement le camp que des gouvernements de rencontre, mal élus, appuyés par les médias, ont choisi pour nous »…
C’est pourtant clairement exprimé… non ?
Le camp choisi par Macron ne sera pas nécessairement celui du Général Delawarde et de nombreux autres militaires lorsqu’il faudra faire un choix !
Certes, aujourd’hui comme naguère, une méprisable majorité d’officiers ne sont que des Francs-Maçons prêts à toutes les compromissions pour aller à la mangeoire, faire carrière et multiplier les primes, les galons et les breloques.
Mails il existe quelques exceptions d’élite, tel, par exemple, ce Colonel parachutiste Français chargé de capturer les membres du gouvernement Serbe lors de la guerre de Bosnie, et qui a préféré donner sa démission, mettant fin, pour l’Honneur, à une brillante carrière.
Il n’est pas crédible, c’est un général otanien.
Dans ce qu’il dit, il n’y a rien de nouveau, rien qui mette en danger le narratif officiel.
C’est une fausse posture critique destinée à faire croire que chez nous, les généraux ont le droit de s’opposer, d’émettre des critiques etc. sous entendu, contrairement à la Russie, raison pour laquelle nous devrions être derrière notre gouvernement et combattre la Russie.
Que ce général sache qu’en Russie aussi il y a des polémiques, autrement plus grave, en ce moment, le chef du groupe Wagner accuse le gouvernement de lui avoir coupé l’approvisionnement en munition et d’entraver le recrutement de « marines » russes qui en ont marre de l’immobilisme manifeste de l’armée russe et qui veulent intégrer une troupe qui se bat et qui avance: il dit quelque chose d’analogue DD?
Pour répondre à votre question sur « comment il est possible de dire le contraire de ce qui est affiché », c’est simple, il suffit d’avoir des notions de communication pragmatique dans un cadre situationnel, et là, on se rend compte que le message réellement agissant est souvent diamétralement opposé au message verbal affiché.
Le jour où ce général donnera un renseignement utile ou une grille d’analyse originale ou une prévision qui se vérifie, on le prendra au sérieux: sachez par exemple qu’en octobre 2022 il avait »prévu » une offensive d’hiver des Russes, non seulement ce n’était pas une prévision originale au moment où elle a été faite, c’est ce qui se disait à l’époque, mais en plus elle est fausse.
Cela dit, ce général Otanien est donc en train de nous dire que la France va s’engager encore davantage dans le conflit, mais c’est logique, la France, je vous le rappelle, fait partie de l’Otan depuis toujours, et si elle décidait d’en sortir au milieu du premier conflit un peu sérieux, ce serait parfaitement honteux, du jamais vu dans notre histoire, c’est avant qu’il fallait sortir de l’Otan, pendant que ce général était aux affaires par exemple, mais curieusement, à ce moment là, on ne l’a pas entendu.
« Pas de sang, pas de salut », c’est marqué dans leurs livres et ils nous ont contaminé avec ça:
« ceci est mon corps, ceci est mon sang ».
https://www.theoccidentalobserver.net/2023/02/19/the-jewish-blood-obsession/
Dans le combat pour donner corps aux vérités interdites, l’apport inestimable du Général Delawarde aura été finalement DE SUPPRIMER UN POINT D’INTEROGATION, le point d’interrogation faisant suite à « QUI ».
Et cela lors d’une séquence télévisuelle qui devrait figurer en première place de la vidéothèque de tout nationaliste.
« Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer » ALFRED STROM (écrivain américain).
L’élite americaine est vétérotestamentaire depuis les origines(sectes protestantes).
Ce sont les relectures et interprétations permanentes de l’ancien testament dans le monde blancs qui sont responsables de toutes les hérésies et catastrophes historiques.
Profitez en pour en parler à vos amis catholiques de plus en plus versés dans l’ancien testament… depuis Vatican 2
Les blancs qui sont versés dans l’ancien testament se prennent tous pour la dernière tribu perdue d’Israel avec une obligation messianique genre « Le front de la Foi » .
Beaucoup trop de tradi dans nos rangs adhèrent sans réserve à ce front de la foi!!!!!
Entre un mondialisme à l’endroit et un mondialisme à l’envers le choix est vite fait!
Bravo: mille fois bravo pour cet article !
Monsieur « X »…
C’est vraiment pratique se se cacher derrière un pseudo… On peut donner des leçons sans avoir à faire état d’un vécu justifiant un minimum de crédibilité… On peut même expliquer à un journaliste, qui vous a sans doute attendu pour les acquérir, « les notions de communication pragmatiques » dont vous disposez certainement…
Mais il se trouve que mon modeste « pragmatisme » de journaliste d’investigation n’est vraiment pas au niveau du vôtre : Quand je lis noir sur blanc qu’un général accuse ses confrères soumis au « Camp du bien », tel que défini par l’OTAN, de « PERVERSION ETHIQUE ET MORALE », je pense, quant à moi et à l’inverse de vous, qu’il lui faut un indéniable courage ; mais aussi que c’est précisément parce qu’il critique l’OTAN de l’intérieur qu’il est particulièrement crédible.
De plus, dans le combat des idées comme dans la guerre sur le terrain, il est parfois des actions d’une grande portée et de grandes conséquences qui justifient à elles seules toute une carrière et le respect d’un public averti.
L’INSTANT TELEVISUEL QUI A VU UN GENERAL ACCUSER NOMMEMENT « UNE CERTAINE COMMUNAUTE » ET AVEC UNE TELLE VEHEMENCE QU’ON LUI A FAIT QUITTER LE PLATEAU, EST UN EXEMPLE UNIQUE !
D’où un sens particulier attribué depuis au terme « QUI », qui a été repris par la suite en maintes occasions.
Mais en termes de « message agissant » – comme vous dites si bien – vous avez sans doute fait mieux ?
Pour tout vous dire, cher et courageux monsieur « X », je constate qu’à ses risques et sans dissimuler son identité, ce général est allé, dans la dénonciation de nos adversaires, plus loin que vous n’irez jamais, MEME EN DISSIMULANT VOTRE NOM.
Certes, votre attitude de censeur intransigeant condamnant les uns ou les autres, bien planqué derrière un pseudo, n’est pas unique, loin s’en faut.
Pour ma part, alors que tout devrait être tenté pour rassembler les compétences et les bonnes volontés, dans le combat que nous menons et dans la situation d’urgence que nous connaissons, je pense que les inquisiteurs au petit pied jetant l’anathème sur tous ceux qui ne répondent pas à leurs critères et divisant ainsi les uns et les autres sont objectivement des nuisibles.
Remarquons au passage…..qu’ils attendent tous la retraite militaire pour jouer les rebelles…bon soldat jamais puni…
J’allais le dire, je n’éprouve qu’aversion et mépris pour tous ces généraux à la retraite qui singent désormais les rebelles en flétrissant l’institution où ils ont fait carrière. Je vous exhorte à lire absolument l’ excellente entrevue de Rémy Daillet parue dans l’édition de Rivarol du 2 juin 2021. Rémy Daillet est certes aussi ultra-conspi et pas toujours crédible, mais il n’est pas dépourvu d’esprit, d’intelligence et de vision, c’est vraiment un homme charmant. Il faut aussi lui rendre justice, d’aucuns dans nos milieux, pour protéger leur boutique vraisemblablement, l’ont qualifié un peu hâtivement et ignominieusement d’infiltré, alors qu’il est aujourd’hui derrière les barreaux en proie à une violente répression. Pour revenir à cet entretien, à la question de Jérôme Bourbon où celui-ci s’interroge sur les finalités de la fameuse tribune des généraux parue dans Valeurs Actuelles en avril 2021 s’il me souvient bien (tempête dans un verre d’eau ou possibilité d’un putsch), Daillet dans une réponse assassine et persifleuse dit que nous n’avons rien à espérer de ces généraux, restés républicains et ayant servi le système, ils ont besoin de leur retraite. Ce n’est pas de cet horizon-là que nous devons attendre un espoir selon lui. Il indique par exemple que sur 5000 généraux, il n’y en a pas 5 qui pensent, ce qui ne les empêche pas d’arguer de leur carrière tout en protestant avoir « prouvé ceci », « prouvé cela », alors que pas un n’a connu l’épreuve du feu et que le plus humble des ouvriers-couvreurs a été dans sa vie plus héroïque qu’eux [tous les généraux] tous réunis. Ce qui n’est pas sot du tout, rendons grâce à Daillet d’une telle réflexion. Il poursuit en disant qu’il y a plus de blessés et d’invalides chez les couvreurs que chez les généraux. Il remarque à raison que certains [généraux] sont capables de tenir le verbe haut, quand ils ont fricoté toute leur vie avec la lie politicarde du pays, qui a ses préférences pour le transgenrisme et les hommes efféminés.
Absolument grandiose dis-je et roboratif!
Qu’on me pardonne de me référer un court instant à un hebdomadaire dans lequel j’ai sévi pendant quelques années.
Mais, si je m’en référais aux jeux de mots qui faisaient sourire naguère les lecteurs de « Minute », tout en permettant de faire passer certaines vérités, je dirais que David Veysseyre, qui semble pourtant par ailleurs un homme cultivé, attribue du « grandiose et roboratif » à ce qui révèle plutôt un Q.I. de robot hâtif.
Tant il est évident – sauf pour monsieur Veysseyre – que, si on ne meurt plus en première ligne lorsqu’on est général, encore faut-il avoir survécu pendant 1/4 de siècle d’une carrière dangereuse et mouvementée pour atteindre ce grade !
Ce qui n’est évidemment pas le cas des plombiers zingueurs qui n’ont nul adversaire à dézinguer dans l’exercice de leur profession…
Et, pour ce qui est de l’intelligence, j’ai eu l’occasion d’échanger longuement avec des généraux dont les facultés n’analyse dépassaient de loin celles de nombre de politiques auxquels j’ai été confronté.
Facultés d’analyse ne se cantonnant pas au cadre militaire, telles celles de Marcel Bigeard, estimant qu’il était plus urgent de communiquer sur la démographie que sur certaines guerres et qui tirait, longtemps avant d’autres, les conséquences de la dénatalité : » La guerre des maternités, voilà sur quoi vous devez insister ; car c’est, lorsqu’on perd cette guerre, l’ultime défaite dont un pays ne se relève pas »
De plus, poussons la logique de monsieur Veysseyre à son terme : Si ne pas monter à l’assaut sous les balles doit être considéré comme une tare pour un officier, cela signifie-t-il qu’il faut se priver d’officiers entre deux guerres ?