Définition par la Commission Européenne : « Ensemble de logiciels qui est développé au nom d’une ou plusieurs techniques et approches qui peut, pour un ensemble donné d’objectifs définis par l’homme, générer des résultats tels que contenus, prédictions, recommandations ou décisions influençant les environnements avec lesquels il interagit ».
Si l’on se réfère à cette définition concoctée – n’en doutons pas – avec le souci des synthèses aussi pléthoriques que détaillées caractérisant les besogneux fonctionnaires de l’Union Européenne, la prétendue « Intelligence Artificielle » ne se résume donc ni plus ni moins qu’à quelques progrès dans l’évolution d’une technique dont les objectifs sont définis par une intelligence humaine.
D’autant que l’irruption de ce terme dans l’espace médiatique ne doit pas dissimuler que ce qui est présenté comme une fulgurante avancée virtuelle s’inscrit au contraire dans le droit fil de longues recherches précédant l’émergence de l’informatique, notamment avec la « machine de Turing » qui décryptait déjà les messages de l’armée allemande… il y a de cela 80 ans !
Le terme Intelligence Artificielle ou « IA » se réduit par conséquent à une habileté sémantique à visée commerciale, dans la mesure où ce sont des programmeurs et développeurs aussi humains qu’on peut l’être qui :
- D’une part fournissent, réduisent ou orientent les bases de données disponibles pour les processeurs…
- Et d’autre part passent au crible les questions posées et en orientent ou limitent les réponses…
D’où l’on déduira que, si « l’ensemble des logiciels » évoqué par la Commission Européenne met à profit des progrès technologiques dans le domaine des processeurs traitant désormais des algorithmes inspirés des sciences neuronales, il n’en est pas moins incontestable que ces logiciels restent sous contrôle d’une intelligence n’ayant aucun caractère virtuel ni artificiel : l’intelligence humaine.
NON À L’ARNAQUE SÉMANTIQUE !
Le 1er aout 2024, entrait en vigueur le règlement Européen concernant l’Intelligence Artificielle. Il avait été précédé en France, en 2022, d’un rapport du Conseil d’Etat : « intelligence artificielle et action publique ».
Alors, soyons sérieux ! Pourquoi les autorités tant Européennes que Nationales se réuniraient-elles pour légiférer sur cette prétendue « intelligence » si elles ne se savaient pas capables de limiter à leur gré l’utilisation de ce qui n’est tout simplement qu’un outil informatique parfaitement sous contrôle ?
Et c’est ici qu’un minimum d’intelligence conduit à s’étonner que tant de naïfs sacrifient leur libre arbitre sur l’autel de ladite « Intelligence Artificielle », cédant à la facilité de la considérer comme la source de leur savoir et même de la manière dont ils l’exposent !
Comment ne comprennent-ils pas que ce qui n’est en dernière analyse qu’un vecteur médiatique de grande amplitude totalement sous contrôle ne peut être, en toute logique, autre chose qu’un vecteur totalitaire de contrôle de l’opinion ?
En témoignent, précisément, les principales obligations définies dans le rapport du Conseil d’Etat cité plus haut :
- Primauté humaine…
- Equité…
- Non-discrimination…
- Soutenabilité environnementale…
Autant d’éléments limitant l’espace de savoir, de communication et donc de liberté dans les limites déjà trop connues du politiquement correct, plus que jamais obligatoire.
D’où un conseil à nos lecteurs : quitte à vous investir davantage dans vos propres recherches et à rédiger plus laborieusement, ne sacrifiez pas votre libre arbitre sur l’autel de la facilité.
Ne vous fiez qu’à une intelligence : la vôtre !