Depuis plusieurs semaines, le juge Marc Trévidic, malgré ses positions clairement antinationales, est devenu la coqueluche d’une partie des « patriotes » prêts à se goberger de toutes les fausses oppositions suscitées par le système et destinées à le maintenir en vie. Plusieurs tueurs de l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya) sont passés entre ses mains sans qu’il ne fasse rien. C’est vrai pour Samy Amimour, l’un des tueurs du Bataclan, comme pour Charaf el-Mouadan [Charaffe el-Mouadan], dont la mort a été annoncée par l’armée américaine.
Deux islamistes liés aux attentats de Paris tués en Syrie
Le commandement central américain a revendiqué la mort de deux cadres de l’État islamique, dont un à papiers français, lors de frappes aériennes et de drones de la coalition à direction américaine. Ils sont liés aux attaques de Paris et Saint-Denis selon la même surce.
Charaf el-Mouadan, un individu à papiers français, en relation avec Abdelhamid Abaaoud, a été tué le 24 décembre en Syrie. Surveillé et connu, il avait réussi à rejoindre la Syrie en 2013. Il préparait activement d’autres attaques selon les services de renseignements de Washington.
Deux jours plus tard, c’est Abdoul Kader Hakim qui a été tué à Mossoul (Irak) ; il s’agirait d’un responsable des opérations extérieures du groupe terroriste.
Ils sont présentés comme des cadres de l’ÉI ; les États-Unis revendiquent la mort de dix dirigeants de l’ÉI ces derniers mois, affirmant « frapper la tête du serpent ».
« Toute organisation qui voit sa direction moyenne et supérieure dégradée va perdre une partie de sa synergie. […] Nous n’avons pas coupé la tête encore, et [le serpent] a encore des crochets »,
a précisé le colonel Steve Warren.
Il ne s’agit vraisemblablement que de cadres de faible importance.
Charaf, fils de la République exemplaire
Charaf el-Mouadan, Marocain naturalisé ‘français’ à l’âge de trois ans, a été élevé au sein d’une famille de huit enfants. Né à Bondy le 15 octobre 1989, relativement bon élève, il obtint un bac S puis un BTS en informatique. Après avoir échoué à devenir footballeur professionnel en Allemagne, il revint à Drancy où il ouvrit une entreprise de dépannage en informatique et de surveillance en 2010 – en 2013, il créa une autre entreprise, Shake Place.
Rallié à l’islamisme, il y entraîna notamment Samir Bouabout et Samy Amimour. Particulièrement déterminés, ils prirent des cours de tirs à l’Association nationale de tir de la police (ANTP), organisme ne dépendant pas du ministère de l’Intérieur, mais dont la plupart des membres sont issus des rangs de la police.
Les trois individus participent à des collectes pour les terroristes avant de décider eux-mêmes de partir. Charaf el-Mouadan fait un prêt de 20 000 euros pour acheter du matériel paramilitaire : sacs à dos, tentes, scies pliantes, etc., et financer leur voyage. Les trois individus sont arrêtés le 16 octobre 2012, alors qu’ils s’apprêtent à rejoindre un groupe armé à l’étranger, au Yémen ou en Afghanistan.
Soumis à un inutile contrôle judiciaire
Malgré l’extrême gravité des faits, fidèle aux principes marxistes de la justice d’occupation privilégiant les criminels, particulièrement étrangers, aux Français, le juge Marc Trévidic, après l’avoir entendu, laissa Charaf el-Mouadan en liberté, comme ses deux complices. Il les aurait crus quand ils ont affirmé avoir renoncé à leur projet.
Le juge présenté comme le meilleur de l’antiterrorisme pense judicieux de ne les soumettre qu’à un faible contrôle judiciaire. Sans aucune surprise – sauf peut-être pour l’agent de Christiane Taubira –, les trois mis en examen pour associations de malfaiteurs terroristes violeront rapidement leur « obligation » judiciaire. Charaf el-Mouadan quitte la France pour la Syrie en août 2013 sans le moindre problème. Samy Amimour et Samir Bouabout le suivent.
À la même époque, en cet été 2013, les services de leur République, sur ordre de Manuel Valls, déploient de très importants moyens contre les nationalistes : l’Œuvre française est « dissoute » (sic) en juillet, comme les Jeunesses nationalistes (JN). Leurs dirigeants, notamment Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, font l’objet d’une surveillance étroite dans les mois qui suivent, leurs comptes sont examinés au centime près, leurs conversations sont écoutées. Les Français qui veulent sauver le pays sont traqués, les islamistes qui veulent le détruire sont aidés, sciemment ou non, par « l’éternellement lié à Israël » Valls.
Un quatrième individu accompagne alors Charaf el-Mouadan, Samir Bouabout et Samy Amimour : Omar Ismaël Mostefaï. Il participera ce dernier à l’attaque du Bataclan. Lui non plus ne fut pas surveillé : ni à son départ, ni à son retour. Ils ont pu ainsi, vraisemblablement sous la direction de Charaf el-Mouadan, qui se faisait aussi appeler Aba Souleymane, planifier avec Abdelhamid Abaaoud les attaques du 13 novembre.