Fethallah et Mohammed Ryad Boumader : agression ultra violente sur policière
Le procès de deux frères, arrêtés après l’agression samedi d’une policière de la BAC de Marseille, a été renvoyé au 24 avril, les deux prévenus ayant demandé aujourd’hui un délai pour préparer leur défense.
Fethallah et Mohammed Ryad Boumader, 29 et 34 ans, doivent répondre de « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 8 jours », sur une personne dépositaire de l’autorité publique.
Samedi au petit matin, trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) avaient repéré leur voiture à la conduite erratique, qui entrait dans les ronds-points. Lorsqu’ils sont parvenus à arrêter le véhicule, une policière de 36 ans, ayant le grade de brigadier, a été rouée de coups de pieds et de poings. Les policiers ont utilisé lacrymogène et Flash-Ball pour interpeller les deux frères, en état d’ivresse.
La victime, souffrant de trois fractures au visage, avait l’œil tuméfié, encore impossible à ouvrir, lorsqu’elle s’est présentée devant le tribunal lundi. Elle s’est vu prescrire 15 jours d’ITT.
Les deux frères retourneront derrière les barreaux, le tribunal ayant prononcé dans l’attente de leur jugement un mandat de dépôt, assorti d’une demande d’expertise psychiatrique sur le cadet.
Celui-ci, sans domicile fixe, est connu de la police sous une quinzaine de noms. Il a expliqué lors de l’enquête avoir été hospitalisé une dizaine d’années en psychiatrie. Son casier judiciaire comporte une douzaine de condamnations pour des petits délits. Il a affirmé avoir été victime de violences policières.
L’avocat de l’aîné a expliqué que ce dernier avait dit aux policiers que son frère était dangereux et instable, dès le début de l’interpellation. Un troisième homme, qui avait également été placé en garde à vue, a été relâché sans poursuites.
Procès en appel de Yoni Palmier, le tueur de l’Essonne, s’est ouvert aujourd’hui
Deux ans après, les familles de victimes vont à nouveau croiser le regard du « tueur de l’Essonne ». Yoni Palmier, 38 ans, était resté prostré durant la majeure partie de son procès en première instance où il avait été condamné à la peine maximale : prison à perpétuité avec 22 ans de période de sûreté et rétention de sûreté. Ses explications sont attendues lors du procès en appel qui débute ce mardi à Paris et pour lequel il est accusé de quatre assassinats commis entre novembre 2011 et avril 2012.
Une véritable psychose a touché le département durant dix jours, entre le quatrième meurtre et l’interpellation de Yoni Palmier, le 14 avril 2012. « On était trois semaines après l’affaire Mohamed Merah, à la différence près qu’on avait l’impression que les victimes étaient prises au hasard », rappelle un commissaire en charge du dispositif de sécurité à l’époque. Le seul indice est une Suzuki GSXR, aperçue sur les scènes de crime, dont la photo est diffusée partout. « Les gens se cachaient lorsqu’ils croisaient une moto. On recevait des appels quotidiens d’habitants apeurés », reprend le policier.
La centaine de policiers venue en renfort effectue un porte-à-porte auprès de tous les propriétaires de motos de la banlieue sud de Paris et identifie un suspect. Il s’agit de Yoni Palmier qui a immatriculé son véhicule sous une fausse identité.
Au bout de deux jours de garde à vue, il conduit les enquêteurs dans un box à Draveil où l’arme qui a servi aux quatre meurtres est saisie. Sur ce pistolet, de l’ADN de Yoni Palmier, mais aussi de la dernière victime est retrouvé.
Le fil des expéditions est retracé. Yoni Palmier possédait un box dans le parking de la résidence de la rue Pasteur à Juvisy-sur-Orge où les deux premières victimes ont été tuées. Devant la place 96, Nathalie Davids, laborantine de 35 ans, a été abattue de 7 balles, le 27 novembre 2011. Pour ce meurtre, Michel Courtois, 51 ans, petit ami de la victime, a été placé en détention provisoire en décembre 2011, il ne sera innocenté que deux ans et demi plus tard…
Évasion de Redoine Faïd : 12 et 14 ans de réclusion requis au tribunal
Douze et quatorze ans de réclusion ont été requis pour sa spectaculaire évasion de la prison de Sequedin en 2013. Trois à sept ans ont été requis contre ses quatre complices présumés.
A l’énoncé des réquisitions, Redoine Faïd, 44 ans, a vigoureusement secoué la tête en guise de mécontentement. Lundi, ce sont 12 et 14 ans de réclusion criminelle qui ont requis devant les assises du Nord contre le médiatique braqueur pour son évasion de la prison de Sequedin (Nord), en avril 2013. Trois à sept ans ont été requis contre ses quatre complices présumés.
Le 13 avril 2013, Redoine Faïd s’était évadé en moins d’une demi-heure, prenant quatre surveillants de prison en otages, utilisés ensuite comme boucliers humains, et faisant exploser cinq portes au plastic avant d’être récupéré en voiture par un complice. «Dans son récit, Redoine Faïd a dit ‘J’ai bréché la porte’ avec un explosif, mais il a aussi ébréché des personnes, des surveillants qui disent aujourd’hui ‘On est toujours vivants, mais quelque chose s’est cassé’, a dénoncé l’avocat général, Éric Bedos.
Son réquisitoire intervient au sixième jour d’un procès qui a vu Redoine Faïd assumer son «appel de la liberté», tout en motivant son évasion par le désir de revoir son père mourant et le sentiment d’injustice de devoir être jugé pour un crime qu’il n’avait pas commis. «Je suis convaincu que si on se déclare innocent dans une procédure, on s’en défend dans les règles et la loi. En tout cas, on ne violente pas des personnels qui ne font que leur travail», a poursuivi Éric Bedos.
L’avocat général a aussi fustigé la défense de Redoine Faïd, qui clame avoir, pour son évasion, profité d’une «opportunité» en récupérant du matériel prévu par un autre détenu : «Quand on connaît sa méticulosité dans les autres faits, on peut difficilement imaginer qu’il puisse aussi peu préparer son évasion.» Il a également décrit les «souffrances» des témoins directs de la fuite du détenu: «Essayez d’imaginer ce que ça peut être, le fracas de chacune des explosions, un coup de feu rapidement tiré au début de l’évasion dans une pièce fermée, d’être à genoux, les mains jointes, tenus par le col, de sentir l’arme à proximité!»
Redoine Faïd, était détenu à Sequedin pour un projet de braquage qui s’est soldé par le meurtre de la policière municipale Aurélie Fouquet à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Marne) en 2010, pour lequel il sera condamné à 18 ans de réclusion en 2016.
Le verdict devrait être rendu cette semaine.
Trois fuyards Moldaves se blessent lors d’une course-poursuite
Ils ont fui pour échapper à la police. Et finalement, ils ont eu un accident et se sont retrouvés en garde à vue. Trois hommes de nationalité moldave n’ont pas été inspirés dimanche soir à Villeneuve-Saint-Georges. Ils circulaient au volant de leur voiture au niveau de l’avenue Léo-Lagrange quand une patrouille de police a remarqué que le véhicule était signalé volé. La course-poursuite s’est terminée au niveau des jardins familiaux. Les trois hommes ont été légèrement blessés.