Alexandre Hinger est un des responsables du Parti de la France et notamment animateur de diverses émissions vidéo (dont Le Bistrot du PdF, Faf & Curious…). Il a déclaré sa candidature à l’élection législative partielle qui se tiendra en mai dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire (Chalon/Montceau). Alexandre Hinger a répondu à quelques questions pour Jeune Nation et nous lui adressons tout nos encouragements et vœux de succès.
Jeune Nation : En premier lieu : quel fut votre parcours politique vous menant au Parti de la France ?
Alexandre Hinger : Je me suis engagé en politique dès 2017 car je souhaitais attendre ma majorité avant d’attaquer ce domaine qui m’a toujours passionné. J’ai rejoint naturellement le Front national puisque c’était le parti de Jean-Marie Le Pen qui m’a fait aimer la politique à travers ce que j’ai pu découvrir de lui sur internet. Mais à cette époque je n’avais pas encore pris conscience que c’était un parti de gauche, on peut donc dire avec beaucoup d’ironie et d’humour que j’ai commencé la politique à gauche. Étant étudiant en parallèle, j’étais responsable de la Cocarde Étudiante en Bourgogne et j’exerçais en tant qu’élu en UFR sciences humaines pour combattre le proto-wokisme à la fac de Dijon.
Ayant pris conscience avec le temps que le Front National était malheureusement devenu de gauche, étant dégoûté également par certaines pratiques internes au parti, j’ai décidé de m’en aller. Je pensais alors arrêter la politique mais un événement a chamboulé mes projets : la candidature d’Éric Zemmour.
La candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle m’a en effet donné envie de reprendre la politique car je sentais un engouement certain pour la droite radicale et donc un espoir pour une France sauvable. Je n’ai pas rejoint Reconquête cela dit car beaucoup de cadres de Reconquête étaient des anciens cadres du Rassemblement national et de LR. Puis j’entends parler en mars 2022 d’une conférence de soutien à la candidature Éric Zemmour organisée par le Parti de la France de Thomas Joly. Je me rends donc à Paris, je discute avec Thomas Joly, et je lui propose de le rejoindre. Voilà donc comment je me suis retrouvé au Parti de la France, parti qui correspond à tout ce que je recherche sur le plan politique tant en terme de fond qu’en terme de forme.
JN : Au sein du mouvement Le Parti de la France, vous animez ses différentes émissions sur internet. D’où vient cette inspiration pour innover dans de nouveaux formats et qu’est-ce que cela apporte au Parti de la France ?
AH : Au Parti de la France, la cellule Communication est une équipe. Ainsi, chaque membre peut effectivement se laisser guider par ses inspirations pour proposer des formats, mon travail quant à moi va surtout être la possibilité de mettre en forme les propositions que je peux recevoir ou imaginer pour un résultat qui correspond à l’attente et aux besoins du Parti de la France pour communiquer d’une manière à la fois moderne et efficace pour soutenir nos idées au mieux. On peut constater en effet un gain de notoriété notamment sur Internet et une image qui correspond à ce que nous voulons être : la droite décomplexée.
JN : Vous avez récemment entamé une chronique spécifique sur Donald Trump. Quel est son but ? Votre avis et celui du Parti de la France sur Donald Trump et sa présidence ?
AH : Une chronique mensuelle dédiée à Donald Trump est en effet disponible sur la chaîne. Au Parti de la France, nous soutenons Donald Trump et nous aimerions l’équivalent d’un Trump français qui pouvait se retrouver en la personne de Jean-Marie Le Pen qui nous a hélas
quittés récemment. Les États-Unis sont malgré tout la première puissance mondiale et puisqu’il se passe énormément de choses en ce moment, j’ai considéré qu’il y avait matière à parler de Donald Trump tous les mois pour commenter son mandat.
JN : Le Parti de la France soutient ouvertement Reconquête, notamment aux dernières élections européennes et législatives anticipées. Il critique par ailleurs assez durement le Rassemblement national. Quel est votre avis sur Reconquête et le Rassemblement national ?
AH : Je pense que nous pouvons constater aujourd’hui que le Parti de la France s’est fortement détaché de Reconquête. Malheureusement, le parti Reconquête est devenu comme le Rassemblement National, une droite molle et fade, bien loin du discours d’Éric Zemmour concernant par exemple le ministère de la remigration qui semble abandonné. Éric Zemmour pouvait être le Trump français dont la France a besoin mais Éric Zemmour a laissé la gestion de son parti à Sarah Knafo, ce qui est à mon sens une terrible erreur.
Concernant le Rassemblement National, ce parti n’incarne rien de droite. Je suis moi-même surpris de ce niveau de reniement impressionnant, le Rassemblement National alors en position de force s’amuse à inaugurer des mosquées, à applaudir l’entrée dans la constitution de la loi sur l’avortement, à dire que le mariage pour tous est un acquis sur lequel personne ne doit revenir, que la Grand Remplacement n’existe pas et que la peine de mort est barbare. Le Rassemblement National ne doit son score qu’à l’ignorance de son électorat, la population française vote RN en pensant voter pour le programme du PdF.
JN : Quel est votre regard sur la récente condamnation d’inéligibilité de Marine Le Pen du Rassemblement national anciennement Front national, qui signe en quelque sorte sa mort politique ?
AH : Tout d’abord je pense qu’il était impossible pour Marine Le Pen de ne pas se faire condamner, il n’y a eu aucun effort pour respecter la loi. Cependant, nous pouvons nous interroger sur la légitimité de cette loi, est-ce que celle-ci ne va pas à l’encontre de l’exercice démocratique concernant la liberté de faire ce que l’on souhaite de nos assistants parlementaires ? De plus, nous pouvons probablement nous interroger également sur le pouvoir des juges, l’État de droit permet donc de décider arbitrairement qui peut ou qui ne peut pas se présenter devant les Français pour accéder à une fonction d’élu. Éric Zemmour a justement écrit un livre sur ce sujet précis en 1997 qui s’appelle “la Dictature des Juges”.
JN : Le 7 janvier 2025 dernier, Jean-Marie Le Pen, un des fondateurs du Front national, nous quittait. Quel regard portez-vous sur sa personne ?
AH : Jean-Marie Le Pen est décédé le 7 janvier dernier, au-delà de la tristesse évidente que j’ai pu ressentir comme tout bon nationaliste, je suis très satisfait de l’avoir côtoyé, d’avoir été son ami. Son âge canonique (96 ans) faisait que son existence récente sur Terre était déjà une forme de bonus. Peu d’hommes vivent aussi longtemps, et j’ai eu cette chance de faire partie des rares personnes nées autour les années 2000 à avoir pu le côtoyer d’aussi près. Il est la raison de mon engagement politique, l’origine de toutes mes opinions idéologiques, et je pense qu’il a pu me transmettre sa flamme, sa volonté, et que je dois utiliser cette flamme pour apporter la lumière que mérite la France, France qui plonge dans l’obscurantisme et les ténèbres.
JN : Et quelle importance a-t-il pour le Parti de la France ?
AH : Jean-Marie Le Pen était présent à de très nombreux événements organisés par le Parti de la France. Jean-Marie Le Pen est même la raison de notre existence, puisque notre parti a été créé suite à la lucidité dont certains cadres du Front national ont pu faire preuve au sujet de Marine Le Pen. Ainsi, nous sommes non seulement les héritiers légitimes de Jean-Marie Le Pen, et lui-même en avait parfaitement conscience.
JN : Pour être quelque peu dans l’esprit de « Faf and Curious », quelques questions dans le style de ce format. Quelle est l’émission de télévision de la deuxième partie du XXe siècle dont vous auriez aimé être l’animateur ?
AH : Je n’étais effectivement pas né à cette époque et je n’ai jamais réellement regardé la télévision, je suis un enfant d’internet, mais si je dois répondre à cette question alors je répondrai “Le Jeu de la Vérité” et je poserai la question à par exemple François Mitterrand, “qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez reçu la francisque de la part du Maréchal Pétain ?” Il est vrai, je me serais davantage vu comme animateur d’une émission de radio plutôt qu’animateur d’une émission télévisuelle.
JN : Une émission avec Sandrine Rousseau serait-elle possible et intéressante selon vous ?
AH : Évidemment non, bien que son propos sur l’euthanasie des clandestins était intéressant, je ne pense pas qu’une émission avec Sandrine Rousseau puisse apporter quoi que ce soit au camp national.
JN : Un combat de boxe entre Raphaël Arnault (de son vrai nom « de Archenault ») et Thomas Joly. Selon votre regard sportif, qui l’emporte ?
AH : Thomas Joly serait évidemment le vainqueur du combat, il pratique la boxe depuis tout jeune et est aujourd’hui professeur dans un club. Raphaël Arnault, comme les autres députés LFI, serait d’ailleurs en sueur si un membre du PdF se retrouvait élu à l’Assemblée Nationale.
JN : : Avec quelle figure du camp national auriez-vous aimé avoir un entretien ?
AH : Si on ne se limite pas qu’aux personnes encore vivantes, pourquoi pas Pierre Sidos ?
JN : Récemment, vous avez été candidat suppléant pour les élections législatives anticipées aux côtés de Pierre-Nicolas Nups ?
AH : Oui, l’année dernière et nous avons fait 10% !
JN : Qui est Pierre-Nicolas Nups ?
AH : Le secrétaire général du Parti de la France qui est également juriste.
JN : Quel est le bilan de cette campagne et quelle leçon tirer du score réalisé ?
AH : Nous avons réalisé un score de 10 %, ceci est extrêmement encourageant, nous avons prouvé que les Français veulent une droite radicale, et notre affiche “Donnons l’avenir aux enfants blancs” a eu le succès que méritent nos idées. Nous avons toutes les cartes en main pour continuer le combat et espérer des résultats, la synergie des nationalistes est nécessaire pour espérer sauver notre relation.
JN : Ce même Pierre-Nicolas Nups est en procès avec le site Antifa La Horde pour diffamation ?
AH : Absolument, il serait préférable d’en parler directement avec lui mais le procès semble bien parti, je n’en sais pas plus.
JN : Quelle est votre expérience avec le milieu antifa ?
AH : Ils me reconnaissent régulièrement, je n’ai jamais eu de bagarre à proprement parler mais des insultes, des bousculades, des crachats, ce genre de choses. ils écrivaient régulièrement mon nom sur les murs de l’université où j’allais. Sur la chaîne “Le Soleil Se Lève” de Lucien Lachance, j’avais raconté l’histoire d’un antifa qui m’avait jeté une bonbonne de gaz explosive, il y avait même la vidéo de cette attaque. Il semblerait que je fasse bien mon travail, sinon je n’aurais pas toutes ces altercations.
JN : Vous avez récemment déclaré votre candidature pour une élection législative anticipée qui survient après l’annulation de l’élection d’un membre du RN. Quelles sont les causes de cette annulation ?
AH : Absolument, en tant que délégué régional du Parti de la France pour la Bourgogne, il me paraissait naturel de participer à ces élections. Ces élections ont été annulées à cause d’un écart de voix jugé trop faible pour que l’élection puisse être considérée comme valable au regard des potentielles irrégularités qui l’entouraient.
JN : À cette élection, votre candidat suppléant est Iannis Moriaud. Qui est-il ?
AH : Mon suppléant est Iannis Moriaud. Il est un membre du bureau politique du parti de la France. De plus, il est né à Mâcon et vit en Saône-et-Loire, je l’ai choisi comme suppléant car au-delà de ses qualités politiques évidentes, il est le meilleur remplaçant que je pouvais avoir, pour être député de cette circonscription.
JN : Si vous êtes élu, quelles seront vos priorités au sein de l’Assemblée nationale ?
AH : Tout d’abord j’aimerais réveiller des sujets qui ne sont plus abordés alors qu’ils devraient l’être, la peine de mort qui doit être absolument remise, j’en ai d’ailleurs fait une émission avec Yvan Benedetti sur la chaîne du Parti de la France, le sujet de l’avortement qui ne doit pas être abandonné, poser de nouvelles thématiques sur la table qui sont nécessaires à la survie de la nation comme par exemple la remigration. En clair, porter toutes nos idées, hélas injustement mises souvent de côté, pour les faire briller à l’Assemblée.
JN : Vous avez reçu le soutien du site internet « Democratie Participative ». Quel regard a le Parti de la France envers les militants radicaux, notamment ceux qui se concentrent sur la question raciale ?
AH : Que ce soit Democratie Participative, Riposte laïque, Les Nationalistes, Rivarol, n’importe quelle autre structure de la mouvance nationale, il ne faut jamais rejeter un soutien. Par conséquent, j’invite les militants même les plus radicaux à s’exprimer comme ils l’entendent au sujet de ma candidature, on n’est pas chez les bolcheviks ici !
JN : Quel conseil donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer dans la vidéo au service de nos idées, mais qui hésitent par peur des conséquences sociales et du manque d’expérience ?
AH : Lancez-vous ! N’attendez-pas, nous sommes à une époque où le matériel est à un prix accessible, où la censure se calme un petit peu, et où il est possible de trouver un public à force d’acharnement et de rigueur. D’ailleurs, n’hésitez surtout pas à me contacter si vous êtes des personnes sérieuses, qui ont des projets, et qui ont besoin de conseils. Je me ferai un plaisir de mettre mon expérience au service de la créativité sur Internet.
JN : Pour finir, quel message souhaiteriez-vous transmettre aux lecteurs de Jeune Nation ?
AH : Merci chers lecteurs de Jeune Nation pour m’avoir lu, nous sommes ensemble au sein de la même nation, ensemble dans les mêmes combats et c’est ensemble que nous pouvons espérer sauver la France ! Nous pouvons y arriver, et même, nous le devons.
Entrevue réalisée par Jacques Pierrot pour Jeune Nation