Toujours en retard d’une guerre ou, en l’occurrence, d’un changement de pouvoir aux Etats-Unis, l’extrême-droite française tente de sauver la face en vantant les mesures radicales prises par la nouvelle administration Trump ; c’est le choix fait in extremis par Marion Maréchal en étant présente à l’investiture du nouveau Président américain ; elle tente de sauver les meubles face au Président du RN, Jordan Bardella, qui a stupidement moqué les figures politiques françaises qui ont fait le voyage à Washington.
Las, cette « extrême-droite » n’est plus crédible : en voulant se « dédiaboliser », c’est-à-dire en renonçant à ses fondamentaux et à ses convictions, elle a donné trop de gages à l’idéologie « woke » qui régissait l’ancienne administration américaine qui n’a plus sa place aux Etats-Unis. Mais qui sévit toujours en France et en Europe (celle de Bruxelles) pour le plus grand bonheur de Trump qui verrait d’un mauvais œil une nouvelle Europe se réveiller et redevenir une concurrente pour l’Amérique qu’il espère great again.
Ce n’est donc pas L’Amérique américaine de Trump qui servira de modèle à une éventuelle Europe dont Trump ne veut pas mais, comme si l’ancien deepstate de Biden avait choisi de se réfugier en Europe, c’est sur les bases décadentes de ce dernier que va se restructurer la nouvelle élite européenne où l’extrême-droite prendra vraisemblablement une position dominante.
L’Europe identitaire des peuples, des menhirs et des cathédrales, de l’honneur et des combats, c’était celle d’hier et ce n’est pas encore celle de demain.
Chauve qui peut !
« Je suis revenu d’entre les chauves » a récemment déclaré au Parisien l’ancien Premier ministre Edouard Philippe qui, souffrant d’alopécie, a vu soudain, ô miracle, ses cheveux repousser.
Il est surtout revenu d’entre les morts… politiques grâce à Marion Maréchal qui a ressuscité l’un des personnages les plus falots de la vie politique française.
Elle a en effet émis l’hypothèse que, dans une (très) large coalition de la « droite », il serait envisageable « qu’on puisse un jour travailler avec des gens comme Edouard Philippe ou une partie des macronistes de centre-droit[1] » (RMC les Grandes Gueules, 23 janvier 2025)
Il faut dire que « l’Etat profond » français n’a pas cessé de soutenir le Young world leader Edouard Philippe (promotion 2011) après son départ de Matignon le 3 juillet 2020.
Il va alors créer en 2021 un parti nommé Horizons qui se situera à « droite » de la majorité présidentielle pour annoncer, en 2024, qu’il sera candidat à la Présidence en 2027.
Ce que j’appelle « l’Etat profond » français est essentiellement constitué par les classes politique, médiatique et oligarchique (la dernière, représentée par la petite caste des milliardaires français, possédant la deuxième qui, elle-même, influence la première).
Cette expression, « Etat profond », en traduction française mot à mot, a une signification plutôt approximative.
En anglais, ou plutôt en américain, « deep state », elle désigne habituellement les forces occultes (qui me paraît une traduction plus judicieuse), qui gouvernaient l’Amérique avant la prise de pouvoir de Trump et qui sont en passe d’être éradiquées tout au moins aux Etats-Unis.
Quelle mouche a piqué Marion Maréchal ?
Les observateurs, comme on dit, ne s’attendaient pas à une telle prise de position de la belle et fringante députée européenne, surtout quelques jours après le décès de son mythique grand-père qui voit, une fois de plus et, cette fois post-mortem, son combat trahi au sein de sa propre famille. On appréciera à sa juste valeur la remarque ironique -mais cinglante – de Campagnol tvl : « La petite fille de l’éborgné fricote avec l’éborgneur », l’éborgneur désignant Edouard Philippe dans sa gestion féroce de la révolte des Gilets jaunes.
Car, dans l’exercice que s’est imposé Marion Maréchal, il faut maîtriser l’art du grand écart, ou celui de la schizophrénie (dans ce dernier cas, il ne s’agit pas d’une maladie psychiatrique, mais de la faculté de se dédoubler avec élégance, en n’y laissant rien paraître) pour, en même temps, comme dirait l’autre, pratiquer le discours souverainiste, si ce n’est nationaliste, constitué de l’annonce de mesures fermes et de bon sens qu’attendent les Français qui ont apporté leurs voix à « l’extrême-droite » et, d’un autre côté, prôner un rapprochement avec des politicards de métier (la « droite ») dont elle sait pertinemment qu’ils n’ont pas la moindre conviction, sinon celle de leur durée pantouflarde et rémunératrice au sein du Système et qu’ils se contentent de gesticulations verbales pour faire croire qu’ils vont prendre, enfin !, des décisions.
L’affaire Retailleau-Némésis
La récente affaire Retailleau-Némésis est symptomatique, voire caricaturale, de ce comportement.
Selon Sud-Ouest-AFP du 24 janvier 2025, « mardi, lors d’une conférence sur la sécurité intérieure, Bruno Retailleau a voulu « féliciter » Alice Cordier, présidente et fondatrice du collectif Némésis présente dans la salle, qui lui avait demandé la dissolution de La Jeune Garde antifasciste, un mouvement d’extrême gauche. « Bravo pour votre combat. Vous savez que j’en suis très proche », a déclaré le ministre… »
Mais le ministre de l’Intérieur a rapidement fait marche arrière en répondant à la journaliste Sonia Mabrouk : « J’ai vu, après, que c’était une association qui avait des positions très radicales, qui avait très brutalement d’ailleurs, par exemple, attaqué Valérie Pécresse, et je ne me sens pas du tout proche de cette association en tant que telle. »
Marion Maréchal a accordé à Benjamin Duhamel un entretien sur BFMTV le 23 janvier 2025 [1].
Le journaliste lui demandait, après avoir souligné que la députée RN Laure Lavalette avait dit de Bruno Retailleau qu’il « pourrait être le porte-parole du RN », ce qu’elle pensait du ministre de l’Intérieur qui félicitait la présidente du groupe Némésis, en précisant toutefois que ses proches avaient souligné que Retailleau « ne semblait pas tout à fait savoir ce qu’était le collectif Némésis ».
Marion Maréchal, qui avait anticipé, en toute connaissance de cause, ce qui allait se passer avait répondu qu’elle approuvait totalement les paroles de Retailleau sur Némésis avec, toutefois, un bémol « Je ne suis pas dans la tête de Bruno Retailleau, j’espère qu’il n’y aura pas de rétropédalage » prouvant ainsi qu’elle n’était pas dupe du comportement de cette droite dont elle souhaite rassembler les diverses composantes.
Le refus d’être soi-même et de défendre ses convictions
C’est l’art du mensonge et de l’illusion, une attitude qui peut payer à court terme, qui peut donner le change, artificiellement et superficiellement, mais qui ne tient pas sur la longue durée, ni confrontée à la vérité et aux exigences morales et spirituelles qui se font jour à nouveau contre le délitement de notre cadre de vie et la décadence de nos élites.
Le double discours, mais surtout la double attitude de Marion Maréchal, comme celle de sa tante Marine Le Pen ou du président du RN, Jordan Bardella, n’a pas de quoi nous surprendre ; c’est une constante depuis l’éviction de Jean-Marie Le Pen de son propre parti, le Front national, par sa fille en manque de respectabilité « républicaine » et, surtout, depuis le premier débat présidentiel Marine Le Pen-Emmanuel Macron où l’on a vu Marine le Pen refuser de donner ses propres arguments pour contrer les attaques de Macron, et bis repetitam avec le deuxième débat des présidentielles pour la deuxième investiture de Macron à la présidentielle. Nous avons régulièrement traité de ces curieux comportements qui s’apparentent à de véritables forfaitures dans nos colonnes depuis de nombreuses années.
Ce double discours a cependant permis au RN de rassembler les voix de près de 11 millions de Français ainsi grugés, et souvent contents de l’être, et ces voix constituent désormais un réservoir à disposition de qui saura habilement les utiliser puisqu’il semble que le légitime détenteur de ce pactole, le RN, ne sait pas quoi en faire et, en tout cas, n’en fait rien, sauf à profiter pour ses députés des ors de la République car il y a longtemps que Macron aurait pu être dégagé par une motion de censure.
Rappelons enfin que le discours de l’actuelle « extrême-droite » essentiellement représentée par le RN et, à un degré moindre, par Reconquête, s’appuie presque exclusivement sur la dénonciation de l’immigration incontrôlée et de l’insécurité qui en découle, et il ne s’agit plus alors que de vœux pieux ou, encore une fois, de gesticulation verbale car les Etats européens n’ont aucune possibilité d’agir dans ce domaine en restant affiliés à l’Union européenne qui dicte avec de plus en plus d’intransigeance ses lois à l’ensemble des pays adhérents et, particulièrement en ce qui concerne la gestion idéologique de l’immigration qui va à l’encontre des intérêts des pays membres à qui l’Union européenne impose des frontières-passoires et l’impossibilité juridique d’expulser ses clandestins.
Pour toutes les autres questions de société, « l’extrême-droite » ne se distingue en rien de la droite molle, voire de la gauche, sur des sujets aussi importants et scandaleux que la pseudo pandémie, les pseudo vaccins dont on commence à constater les effets létaux, la guerre de l’OTAN contre la Russie sous faux drapeau ukrainien, les énormes sommes d’argent supposées alimenter cette guerre grâce à nos impôts mais dépensées en pure perte puisque destinées à un gouvernement ukrainien corrompu qui les détourne, la blague du réchauffement climatique et toutes les contraintes absurdes qui en découlent comme la discrimination sociale par la vignette crit’air, (qui en parle ? qui la dénonce ?), la désindustrialisation de la France par la mise en place d’une dictature pseudo écologiste (nos fabricants automobiles acculés à la faillite, les ventes à l’encan de nos perles technologiques…), l’avortement constitutionnel, l’extension des théories du genre dans nos écoles primaires… et il y aurait des dizaines d’autres récriminations à formuler si « l’extrême-droite » française avait encore la moindre conscience politique et la moindre attention pour le peuple dont elle a su s’attirer les voix.
Tous ces importants problèmes qui nous pourrissent quotidiennement la vie sont justement ceux que l’administration Trump a pris en compte dès le premier jour de son arrivée aux affaires par la signature de centaines de décrets qui vont abolir toutes ces incongruités que le deep state américain avait mis en place sous la présidence de la marionnette sénile, Joe Biden.
Marion Maréchal n’a que peu de légitimité à invoquer les mesures radicales effectivement prises par le président Trump alors que la plupart de ces mêmes scandales n’ont pas été dénoncés, ne serait-ce qu’en paroles, ni par elle ni par sa tante lorsqu’il en était temps, alors que certaines questions de société ou de politique prônées par le macronisme, la gauche et l’U.E. ont même été appuyées par l’une et l’autre, et aussi par le président du RN Bardella, tout simplement pour faire plaisir au Système et à la bien-pensance en vertu de la fameuse « dédiabolisation », et pour donner des gages de soumission sans même qu’on le leur demande.
Les Young leaders
Revenons à notre mouton, Edouard Philippe, dont les sondages truqués annoncent régulièrement la victoire aux lointaines élections de 2027 alors que le personnage est totalement ignoré et oublié par l’ensemble des Français, mais c’est un Young leader, et c’est pour cette raison qu’il est poussé dans cette voie par ses mandants oligarques.
Qui sont ces Young leaders ? Il s’agit des alumni, mot latin qui signifie élèves, issus d’un programme mis en place par une école créée en 1981, un organisme privé d’obédience américaine, la French-American Foundation.
Cette école est le lien qui existe entre des personnages aussi disparates que François Hollande, Leonardo Di Caprio, Elon Musk, Nicolas Dupont-Aignan, Thomas Pesquet, Hillary Clinton, Valérie Pécresse, Charlize Théron, Emmanuel Macron, Marlène Schiappa, Christine Ockrent…
Difficile de leur trouver des points communs et de déterminer une méthode de sélection ; le fait est que beaucoup d’entre eux se sont bien intégrés dans le Système jusqu’à en devenir des piliers et d’autres s’en sont éloignés et ont réussi différemment.
Le Monde diplomatique de novembre 2016, sous la signature de Jean-Michel Quatrepoint, nous indique le but de cette entreprise :
« Depuis 1981, cette fondation privée organise des séminaires de deux ans où une douzaine de jeunes Français côtoient les élites américaines de la même classe d’âge. Officiellement, l’objectif est de favoriser le dialogue franco-américain. En réalité, il s’agit de bien faire comprendre aux futurs décideurs français — entrepreneurs, responsables politiques, journalistes — les bienfaits de la mondialisation à l’anglo-saxonne. Certes, on constatera ultérieurement que, ici ou là, l’opération de séduction a échoué (avec M. Nicolas Dupont-Aignan, par exemple). Mais, dans l’ensemble, ces jeunes gens effectueront une brillante carrière au sein des structures de pouvoir et dans les affaires. Des personnalités qui ne feront pas dans l’antiaméricanisme…
Ce programme est révélateur de la stratégie d’influence des États-Unis. Celle-ci s’exerce de manière encore plus spectaculaire à travers le pantouflage des élites, notamment européennes, dans de grandes entreprises américaines. »
Est-ce une structure qui va perdurer avec l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump ?
Voilà qui me paraît fort vraisemblable parce que cela ne peut que faire perdurer l’influence américaine en Europe ou, pour être plus précis, la soumission de cette dernière aux diktats américains.
L’extrême-droite européenne : une cible idéale pour Trump et Musk
La doctrine de Trump et de Musk consiste à protéger l’Amérique et les Américains des dérives décadentes qui ont empoisonné son pays à l’intérieur et, à l’extérieur, de maintenir coûte que coûte la prépondérance du dollar et l’hégémonie financière, industrielle et économique des USA, l’une et l’autre mises en danger par la création des Brics.
Dans un article fort intéressant paru dans Euro-synergies intitulé « Cher Monsieur Musk, nous n’avons pas besoin que vous nous disiez comment rendre l’Europe formidable [2] », l’auteur, Lorenzo Maria Pacini, démonte l’entreprise de séduction menée par Elon Musk afin de rallier à la cause américaine les extrêmes-droites européennes qui sont l’élément faible de la classe politique européenne, puisqu’elles sont novices en politique, pour la plupart sincères dans leur démarche, quelque peu naïves donc, puisque leurs idées n’ont jamais réussi à les porter au pouvoir jusqu’à une période très récente ; elles sont, d’autre part, prêtes à composer avec toutes les forces qui leur permettront d’accéder à ce pouvoir qu’elles briguent depuis tant d’années.
C’est donc principalement dans cette frange de l’offre politique que les Américains vont tenter de raffermir leur contrôle sur cette Union européenne qu’ils ont créée, ne l’oublions pas, après-guerre le 9 mai 1950, tel que nous l’annoncions dans notre article du 4 mars 2023 : L’Ukraine, berceau et tombeau des Européens [3] ? :
« Cette Amérique sera tout aussi présente après la guerre pour créer un organisme à sa botte qui s’appellera l’Union Européenne. L’un des fondateurs de cette structure sera Jean Monnet, agent de la CIA selon Marie-France Garaud, Philippe de Villiers, François Asselineau et bien d’autres, tandis que d’autres fondateurs de cette institution comme Robert Schuman et le belge Paul-Henri Spaak tiendront le rôle de simples exécutants au service des États-Unis. »
C’est donc dans cette même perspective que Lorenzo Maria Pacini écrit pertinemment :
« La campagne de restructuration de l’élite politique européenne a littéralement commencé, avec le même spoil system qui est déjà utilisé depuis un certain temps aux États-Unis et qui se poursuivra bientôt, avec Trump au pouvoir à toutes fins utiles, à un rythme soutenu.
Comme l’a noté l’analyste italien Matt Martini, le soutien à l’AfD, à Meloni, à Le Pen, voire à Farage, visera probablement à renforcer le bloc militaire euro-atlantique et israélien, mais sans aucune possibilité de croissance pour l’Europe, qui devra être définitivement désindustrialisée en faveur de la réindustrialisation des États-Unis, selon toute vraisemblance.
L’idée serait de consolider un bloc euro-atlantique, au moins temporairement, avec des Etats-Unis renforcés et dotés d’une plus grande profondeur stratégique (idéalement après l’annexion du Canada et du Groenland s’ils y parviennent), avec une Europe, réduite à un tampon militaire et économique pour contenir la Russie. La même chose sera recherchée dans le Pacifique en direction de la Chine.
Incapables d’éviter l’urgence multipolaire, les États-Unis chercheront à ériger de hautes clôtures en se retranchant dans leurs propres zones d’influence ».
C’est donc en toute logique que Marion Maréchal suggère un rapprochement avec Edouard Philippe que les Américains du deepstate de l’époque Biden avaient choisi pour succéder à Macron.
C’est aussi en toute logique que Marion Maréchal prend pour modèle Giorgia Meloni qui s’insère elle aussi dans cette restructuration de l’élite européenne soumise à l’Amérique, d’une part parce que le mari de la députée française est, lui aussi, député européen dans le groupe de Giorgia Meloni, Frères d’Italie, et, d’autre part, parce que cette dernière est pleinement en accord avec les options pro-européennes et pro-guerre de Marion Maréchal, ou vice-versa, et aussi parce qu’elle proche d’Elon Musk et d’Ursula von der Leyen.
Dans France-Soir, Xavier Azalbert, dans un article titré : Giorgia Meloni : un peuple averti en vaut deux, daté du 11 août 2023, écrit ceci qui va dans le sens du présent article et de ses références :
« Allons droit au but. Giorgia Meloni est un cheval de Troie. Volontairement ou involontairement, peu importe, elle permet la continuité d’une politique par d’autres moyens que la conviction et le respect de la parole électorale donnée. (…) Présentée comme une féroce adversaire à l’Union européenne, présentée à tort ou à raison comme responsable de tous les maux de l’Italie, la voilà désormais dans ses déclarations pro-UE, pro-Euro et pro-Otan. Un virage à 180°, à la vitesse d’une Maserati, qui a déjà été pris lors de plusieurs déplacements et rencontres internationales.
(…) Hé oui ! Cela se vérifie à chaque fois : l’engouement unanime des médias mainstream pour un ou une candidat(e) qui semble sortir des clous ou être le garant d’un renouveau se révèle systématiquement être le Cheval de Troie d’une politique pro-européenne et atlantiste. Les promesses n’engagent évidemment que ceux qui y croient mais, diable ! Jusqu’à quand?
Mais quid aujourd’hui des millions d’Italiens qui, eux, n’ont pas vu venir l’affaire et n’ont pas su reconnaître un authentique produit du système ? Que vont devenir leurs espoirs déçus devant tant d’hypocrisie ? »
Nous pouvons en dire autant des personnalités de l’extrême-droite française, hélas, et nous l’avons dit, qui vont nous concocter, avec leur homologues européens, une Europe au rabais sous la férule américaine.
Pierre-Emile Blairon
Source : Terre & Peuple
Notes :
[1] A partir de 20’ : https://www.bfmtv.com/replay-emissions/tout-le-monde-veut-savoir/marion-marechal-invitee-de-bfmtv-23-01_VN-202501230933.html [2] http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/01/25/cher-monsieur-musk-nous-n-avons-pas-besoin-que-vous-nous-dis-6532532.html [3] https://nice-provence.info/2023/03/04/ukraine-berceau-tombeau-europeens/
Pas d’accord avec votre analyse, par trop simpliste, puisque réduisant le problème à une rivalité Europe/Amérique !
Qui peut nier qu’il y a longtemps que les observateurs réalistes du jeu politique mondial ont compris que, depuis 1945, l’humanité est confrontée à l’affrontement entre nationalisme identitaire et mondialisme indifférencié » ?
Un affrontement qui est tout aussi intense aux USA qu’en Europe ; Trump et Musk se heurtant au même système « A tuer les peuples » – comme disait Guillaume Faye – qui confronte nos peuples à l’immigration et la dénatalité.
D’où une question récemment suggérée sur ce même site : Ne peut-on pas plutôt se demander si le nouveau président US n’est pas notre allié (de circonstance) dans un même combat contre les « deep states » mondialistes génocidaires américains autant qu’européens ?
Avec, en arrière plan, le même adversaire : la haute finance apatride constituant ces « deep states » ?
Jared kushner le gendre de trump c est le representant des fonds de pension us par exellence…donc du pouvoir reel!
Mais d ou vient donc la puissance americaine dans le monde si ce n est des sommes delirantes que ces memes fonds de pensions qui influences tous les grands groupes avec leurs participations dans ces memes entreprises…
L etat profond c est tout simplement les vrais proprietaires de ces memes fonds de pension et leurs representants.
Trump et sa famille appartiennent a l etat profond.
Il est juste la pour sauver la peau d un empire declinant face a l asie.
De meme que poutine appartient a l ancien systeme sovietique et fut mis en place par l etat profond local pour sauver l empire sovietique du demembrement total.
Oubliez tous l homme providentiel ou le messie sortez du poison papiste… regardez les faits en face.
Vous europeens n avez pas voulu du duc de bourgogne, puis de charles quint, puis de napoleon et encore de hitler. Des gens qui avaient une vision europeennne malgre leurs defauts certes. Resultat a la peripherie de l Europe trois puissances extra-europeennes se sont constituees pour nous mettre en piece:
1/Thalassocraties anglo-saxonnes.
2/ bloc asiatique avec russie comme male alpha et chinois en embuscade.
3/ bloc musulmans avec turcs en sous main.
Vous en etes tous encore a rever dans le milieu national de calamite comme francois premier qui a donne toulon aux barbaresque pour empecher l unite de l europe et bien cela se paye a la fin.
L histoire ne repasse pas les plats!
Cher Alex….
Vous êtes intelligent, mais avez tendance à avoir très vite des certitudes dépourvues de nuances.
Le journalisme m’a appris, et la vie m’a confirmé, qu’il est hasardeux de croire détenir la vérité, mais qu’on peut faire en sorte de l’approcher au plus près, ce qui n’est déjà pas si mal.
La première condition pour se donner une chance de cerner au plus près cette vérité consistant à savoir dire « je ne sais pas » ou du moins pas encore… Ce qui permet de se poser des questions qu’apparemment, vous ne vous posez pas.
Dans le cas de Donald Trump, il y a un élément qui me pousse à m’interroger : la balle qui lui a traversé l’oreille droite, le tireur n’ayant été abattu qu’après avoir tiré, alors que les agents de « sécurité » étaient à quelques dizaines de mètres…
Ce qui évoque les méthodes – donc la signature – de certains « services »…
Mais ce qui tend en conséquence à prouver que Trump gène des gens très puissants… lesquels ?
Je me garde donc d’avoir des certitudes en ce qui le concerne…
Quant à Musk, son parcours et sa personnalité absolument atypiques me conduisent aussi à m’interroger… Venant de lui, tout et son contraire ne sont-ils pas envisageables ?
Je crois donc que rien n’est écrit et que toutes les éventualités sont envisageables… certaines incertitudes nous étant même plutôt favorables.
Comment dire, je suis faussement calme, je temporise, dissimule, me mets en retrait. Je suis capable de prendre lourd sans broncher en apparence CAR J AI LA RANCUNE TENACE…Mais en cas de coup dur je joue tapis car si je sens qu on va me le mettre profond je prefere frapper tres fort le premier quitte a me faire massacrer. Foutu pour foutu je joue le tout pour le tout a l image d hernan cortez qui un 21 avril brula ses vaisseaux…Ceci est mon cote obscur parfaitement assume.
Bref chose serieuse….
Pour ce qui est du « qui » a voulu enfler Trump c est assez simple a savoir: Il suffit de regarder les adresses reelles des circuits financiers qui finance tous ses opposants les plus actifs.
QUI PERD LE POUVOIR ET A DEPENSE DU TEMPS ET DE L ARGENT SANS COMPTER PENDANT 6 ANS CONTRE LUI?
Qui est Musk …et bien j en sais rien.
Nous avons finalement les mêmes réponses et les mêmes incertitudes.
Sauf que dans mon cas, inculpé à l’époque de nombre d’assassinats politiques, je leur ai fait payer « cher » à l’époque de l’OAS… Puis d’une autre manière en tant que journaliste à « Minute »…
Mais le temps est passé… Je suis dans ma 85ème année et mon dernier « coup » à l’adversaire est un livre de militant pour des militants : « DESINTOX », afin de les armer contre les méthodes de sidération mentale caractérisant le « viol des foules » au nom du politiquement correct…
Mais je rejoins Ploncard d’Assac qui, dans une récente intervention sur ce même site, posait la question : « Mais où est l’engagement et le courage des militants d’aujourd’hui ? »
J’ai connu, quant-à-moi, une époque où nos désaccords politiques se soldaient par 130 morts au combat dans notre camp, et des centaines parmi nos ennemis…
Je crois de plus en plus que le déficit de la droite nationale se situe… au niveau des testicules !
M. Le Perlier,
Votre jeunesse de ton soutient des propos vraiment pertinents. Bravo.
Alex,
C’est vrai qu’on peut avoir la rage, être excédé… et votre analyse des trois ennemis de l’Europe me paraît très juste.
Concernant l' »extrême-droite », elle a toujours eu quatre guerres de retard, je le crains.
Hier à genou devant saint Poutine, un kagébiste qui a fait trente ans d’occupation en Allemagne démocratique et prolonge le « Parti russe » d’Andropov (i. e. le chauvinisme moscovite doublé d’une solide oligarchie) ; maintenant Trumpogyre, lorgnant vers le syndic de faillite des USA, ce complexe militaro-financier qui pèse encore lourd.
Ou bien, isolée dans des théories qui ne déboucheront sur rien. Que de belles constructions on fait dans les milieux de « droite(s) nationale(s) », ou à leurs marges ! Souvenons-nous : la « multipolarité », qui est un lot de consolation pour les évincés du nouveau mondialisme ; l’axe « Paris-Berlin-Moscou » qui supposait que chacun des termes ait les mêmes intérêts ; etc.
Je ne vois pas trop ce qu’on peut attendre de la France, ni de qui que ce soit. Le plus grave, c’est que la masse des électeurs ex-FN et RN ne sont pas organisés sur le terrain, à la différence de l' »extrême-gauche » dans toutes ses variantes. Où sont les réseaux de base ? les cellules militantes ? les soutiens logistiques discrets ? Dans la situation actuelle c’est la seule organisation efficace possible.
Il y aurait trop à dire…
Monsieur Henriot…
Vous rejoignez notre ami Alex – dont vous soulignez avec raison la justesse des analyses ! – en concluant avec un pessimisme que j’aurais tendance à minimiser.
En effet, à l’époque de l’OAS, bien qu’étant des milliers à la fois impitoyables et prêts à tous les sacrifices, nous avons perdu… Pourquoi ?
Parce que nous n’avions pas compris qu’on ne peut s’imposer à un peuple qui ne comprend pas les raisons de votre combat et refuse de s’associer à vos objectifs !
Or, il se trouve que cette adhésion de l’opinion qui nous a tellement manqué au début des années 1960 rejoint nos objectifs essentiels d’aujourd’hui. Motivation et objectifs qui, d’ailleurs, n’ont guère varié : écarter cette même menace d’une submersion/subversion tiers-mondiste et particulièrement musulmane en France…. qui menaçait naguère nos départements français d’Algérie.
Notre allié principal ? Les musulmans eux-mêmes dont les exactions, viols et meurtres font basculer, chaque jour davantage, l’opinion de notre côté !
Qui plus est, alors que l’opinion mondiale était contre nous à l’époque, c’est l’ensemble des Européens qui prend aujourd’hui conscience de cette menace de submersion allogène… y compris les Européens des Etats-Unis, dont ce fut une motivation pour l’élection de Donald Trump !
Je pense donc que, pour nous, l’horizon est beaucoup plus ouvert qu’il ne l’a jamais été…
Messieurs,
Suite à l’excellent article de Phil Brocq sur l' »Etat Profond » que j’ai remis en ligne, une chose me saute aux yeux; le passage suivant de son texte: » Le terme « mafia mondialisée » peut sembler excessif, mais il est nécessaire de comprendre que ces groupes agissent souvent selon une logique qui est calquée sur celle d’une organisation criminelle. On parle là de manipulation, d’extorsion, de chantage, de meurtres, de racket… Et avec une structure comportant des parrains, des capos, des hommes de mains et des assassins, à l’instar de la ‘NDrangheta calabraise, beaucoup plus discrète que la fameuse Cosa Nostra sicilienne ou que la Camorra napolitaine. Car la véritable spécificité de la ‘NDrangheta est que c’est à la naissance qu’on devient ‘Ndranghetiste, contrairement à la Camorra ou à Cosa Nostra. »
Pour éclaircir ma remarque, j’en reviens au livre de Vladimir Volkov « Le Montage » où il explique l' »Art Royal » des élites pour gouverner et notamment ce qu’il appelle les trois archétypes qui sont: le levier (par exemple le quatrième pouvoir: la mainmise sur les média), le Triangle et le « fil de fer tordu ».
Retenons le « fil de fer tordu ». Il s’agit en fait de créer deux camps antagonistes et de les opposer, en opérant une torsion pour provoquer la cassure. Aprés la chute de l’URSS, les USA n’avaient plus d’adversaires, c’était la « Fin de l’Histoire et le dernier homme » de Francis Fukuyama, mais dans la tête des néo-cons (anciens trotkystes), il fallait que l’Hégémon puisse garder ad vitam aeternam sa pleine puissance et pour cela il fallait tuer dans l’œuf tout retour au nationalisme. Zbigniew Brzezinski publiera le « Grand Echiquier », politique d’endiguement de la Fédération de Russie pour la dépecer et la fragmenter en une quinzaine états.
A votre avis, qui a permis la création du monde multipolaire, c’est à dire l’activation du troisième archétype, le fil de fer tordu; est-ce la caste non coptée une espèce de ‘Ndranghetista » mais de naissance évoquée plus haut par Phil Brocq?
En effet, cette Engeance avait besoin d’une autre extrémité qu’il fallait opposer au monde unipolaire, ce sera le monde « multipolaire » dont l’idéologie est un copié-collé de la Constitution dogmatique du Concile de Vatican II.
En effet, comment expliquer cette information capitale que peu de gens savent: Avec la complicité de la FED, l’or de l’Allemagne est parti en Chine : Selon William kaye, gestionnaire du Hedge fund à Hong-Kong, la Fed ainsi que la Bundesbank, n’ont plus d’or dans leurs coffres, Kaye, qui a travaillé chez Goldman Sachs, il ya 25 ans, parle également du véritable montant des réserves détenues par la Banque populaire de Chine (PBOC): Source-Contrepoints, le nivellement par le haut, 22/07/2013.
Onze ans et demi plus tard le DOGE d’Elon Musk désire faire un inventaire des réserves d’or de Fort Knox, refus des autorités… affaire à suivre (La Morgan gère les nôtres, il y a du souci à se faire)
« Constitution dogmatique du Concile de Vatican II », celle de » Nostra aetate » : « Du lien spirituel et de l’estime mutuelle entre chrétiens et juifs »
Puissiez-vous avoir raison !