Ce sont des profils qui inquiètent les enquêteurs de l’antiterrorisme. Alors que 15 femmes et une trentaine d’enfants ont encore été reconduits en France mardi depuis le camp de Roj (Syrie), les services indiquent avoir désormais affaire à des femmes endurcies, dont certaines ont joué un rôle actif au sein de l’organisation takfiriste État Islamique !
Les juges et policiers tirent la sonnette d’alarme
Les enquêteurs et magistrats de l’antiterrorisme ont dressé un profil préoccupant des « revenantes » qui, selon eux, « demeurent profondément ancrées dans leur radicalité terroriste et islamiste », comme ils le soulignent anonymement dans les colonnes du Figaro.
D’après ces professionnels, « celles qui rentrent le font parce qu’elles ne voient pas comment continuer leur combat sur zone. » Surtout, ils soulignent une évolution dans les profils des femmes rapatriées. Il ne s’agirait plus de femmes perdues qui ont été « radicalisées » sur Internet vulnérables et rentrées volontairement par leurs propres moyens, mais de combattantes hostiles. !
Les enquêteurs et magistrats de l’antiterrorisme font d’état d’une évolution des profils, au sens où ils font face désormais à « de hauts profils » de l’État islamique, soit des « épouses d’hommes ayant eu des responsabilités au sein de l’organisation terroriste. Ils soulignent également que ces femmes auraient «contribué activement à forger» l’organisation. Certaines étant même décrites comme des «pionnières ».
Ce sont des combattantes militaires ou idéologiques
Ces femmes auraient également eu parfois un rôle d’endoctrinement, de recrutement, de maintien de l’ordre et auraient manié les armes :
« On ne compte plus les dossiers où figurent ces combattantes posant avec des kalachnikovs et des bébés dans les bras. »
Certaines auraient même commis des actes de torture sur leurs esclaves domestiques.
D’après les enquêteurs et magistrats, certaines revenantes auraient en outre participé à l’éducation des « lionceaux du califat », ces enfants de takfiristes dont les parents sont morts ou emprisonnés.
Outre les femmes, certains des enfants inquiètent eux aussi les autorités. Jusqu’ici, les enfants en bas-âge étaient la priorité pour la France. Ils étaient trop jeunes, selon les évaluation française (qui restent à confirmer, mais le réel s’en chargera) pour être profondément imprégnés de l’idéologie mortifère de l’État Islamique. Mais, le temps passant, les mineurs rapatriés sont désormais des adolescents ou des pré-adolescents. Parmi ceux de la dernière vague, trois ont plus de 13 ans.
Ces mineurs ont baigné dans l’idéologie takfiriste dans des camps, ce qui les a exposés à la violence depuis les premiers jours de leur vie. La crainte est que certains soient déjà entraînés au combat. Pour l’instant, un seul a été judiciarisé au pénal…
Leur prise en charge en France relève du pétard mouillé
Concernant la dernière vague de retour, quatre femmes rentrées mardi dernier ont été mises en examen vendredi à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. L’une d’entre elles l’a aussi été pour financement du terrorisme et celles qui avaient emmené leurs enfants dans la zone irako-syrienne l’ont également été pour soustraction d’un parent à ses obligations légales. Elles ont toutes été placées en détention provisoire.
Sept autres femmes, qui étaient visées par un mandat d’arrêt, avaient déjà été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste et pour certaines soustractions d’un parent à ses obligations légales et incarcérées.
Des incriminations et placements en détention provisoire qui ne dureront qu’un temps. Les délits ou crimes d’association de malfaiteurs – même en relation avec une entreprise terroriste – ne permettent pas de mettre la société française à l’abri pendant plus de quelques années voire quelques mois.
Macron, Darmanin et Dupond-Moretti seront responsables des futurs « Bataclan », « Charlie-Hebdo » et autres « Saint-Etienne de Rouvray » en France quand ces bombes à retardement ne manqueront pas de dégoupiller ou d’être activées…
La justice, c’est de livrer ces militantes, ayant volontairement quitté la France pour participer à l’œuvre de destruction et de mort de l’État islamique, à l’État syrien légitime de Bachar al-Assad. Les premières victimes de ces takfiristes ont été les Syriens et leur État, c’est à la justice syrienne de passer.