Ci-dessous, lettre-ouverte de Jacques Vecker à Philippe Bilger, magistrat honoraire, qui déplorait sur un plateau de télé que les peines de prison ne soient plus exécutées faute de place dans les établissements pénitentiaires de leur république. Il y propose des solutions inspirées d’un certain passé, mais qui ne plairont sans doute pas non plus à Dupond-Moretti, le catastrophique ministre « de l’antiracisme » du gouvernement Macron-Castex, particulièrement chargé de la défense des droits des égorgeurs, du bien-être des détenus et surtout de la lutte contre « l’estrême-drouaaaate en Franssse ».
Une solutions « satanique »
Cher Philippe Bilger,
Citant Xavier Bertrand dans une chronique récente sur la politique pénale vous abordâtes un domaine on ne peut plus sérieux : les peines ne sont plus exécutées en raison du manque de place dans les prisons. La prison n’est certes pas le meilleur moyen de faire face à la délinquance et à la criminalité mais la société ne peut tolérer une anarchie progressive. La loi doit s’appliquer sans faiblesse dès que le juge, en son âme et conscience, a pris sa décision, dans le strict respect de l’état de droit.
Il y a mieux que la prison : le camp d’internement et de réinsertion dans lequel le prisonnier est pris en main par une équipe pénitentiaire pédagogue gérant son programme quotidien. Il n’est pas laissé à lui-même et doit s’investir dans de multiples activités. Les travaux forcés ne se limitent pas à casser des cailloux !
On a dit pis que pendre des camps de concentration nationaux-socialistes. Par certains aspects ils étaient exemplaires. Tout d’abord ils étaient souvent édifiés par les condamnés eux-mêmes sous la direction de professionnels. Occupés durant toute la journée, réinsérés en quelque sorte dans la vie normale, guidés par des formateurs les préparant, une fois libérés à l’issue de leur peine, à un retour dans la liberté et à une vie de citoyen responsable.. Il est remarquable que des détenus communistes sont ressortis gagnés à la cause nationale-socialiste. Avant la situation créée par l’économie de guerre et les cruelles nécessités qu’elle imposait, le camp de Dachau comportait entre autres un grand domaine agricole voué aux plantes médicinales et comestibles géré par des spécialistes. Le règlement disciplinaire était rigoureux mais la vie du citoyen privé de liberté obéissait à des règles alimentaires, sanitaires et morales bien précises.
Un déporté ayant séjourné à Auschwitz et dont la parole ne peut être mise en doute, le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, rapporte entre autres qu’il fut opéré dans l’hôpital du camp où fut prévu pour lui une convalescence dans de bonnes conditions, avec des draps blancs et une nourriture améliorée. Cela à quelques jours de l’arrivée de l’ennemi ! Il ajoute même que, à l’approche de l’armée rouge, il furent invités par les SS, son père et lui, ainsi que les affaiblis, à choisir de partir avec leurs gardiens vers l’Ouest ou d’attendre les libérateurs Russes. Que croyez-vous qu’ils arriva ? Ils partirent avec les SS et se retrouvèrent en vie à Buchenwald… après de dures épreuves certes car la guerre n’est jamais une partie de plaisir.
La situation apocalyptique des derniers temps en Allemagne a entraîné bien des désastres mais aussi longtemps que cela fut possible un règlement strict fut appliqué. Il prévoyait la ration alimentaire due à chaque prisonnier qui n’était certes pas dorloté mais non exempt de droits dans le cadre d’une sanction entraînée par de graves infractions. Ainsi pour résoudre la crise que traverse la France, un tel camp d’internement soustrayant les résidents à l’oisiveté pourrait être la meilleure solution permettant d’absorber la surpopulation carcérale avec la meilleure chance de réinsertion. Discipline certes mais dignité sauvegardée.
Sinon que faire sauf à laisser libres dans la nature des éléments ayant choisi de se dresser contre l’Etat et de porter tort à leurs semblables, à encourager « l’ensauvagement », pour reprendre le terme utilisé par le ministre de l’intérieur, responsable de la paix sociale ?
Avec mes meilleurs sentiments,
Jacques Vecker, St Paul la Coste, 15 Juin 2021