Un article du Times of Israel s’émeut de ce que le Pape François vient d’inaugurer au Vatican une crèche avec l’enfant Jésus sur un keffieh « palestinien ». Peut-être le moment de rappeler quelques vérités sensibles.
1 – La Palestine, terre chrétienne autrefois
On a tendance à l’oublier – et on a surtout tendance à nous le faire oublier – avant la sionisation du pays, la Palestine comptait environ 45 % de chrétiens.
Essentiellement des chrétiens dits orientaux ; coptes (au sud), assyriens, syriaques (au nord) et maronites (surtout au sud Liban) arméniens un peu partout (le second plus grand quartier de la Jérusalem historique) et l’énorme quantité de chrétiens dits orthodoxes rattachés au patriarcat de Constantinople après le schisme de 1054…
2 – Le sionisme et ses affidés vident la région de ses chrétiens
Il ne reste aujourd’hui plus que 50 000 chrétiens à l’intérieur de l’Israël moderne, on ne peut s’empêcher d’y voir une relation de cause à effet.
Mais la même chose vaut pour toute la région, et, souvent, Israël est derrière en soutien.
3 – Utilisation des Islamistes
On sait qu’au beau temps de Daech, les blessés, le cas échéant, étaient transportés et soignés dans les hôpitaux israéliens.
Sur le net, on retrouve très facilement un rapport de l’ONU du 8 juin 2017 faisant allusion à une coopération encore plus poussée : Rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement pour la période allant du 2 mars au 16 mai 2017
Par exemple:
Par rapport à la période antérieure, on note une nette augmentation des contacts entre les soldats des Forces de défense israéliennes et des personnes venant du secteur bravo, y compris la petite localité de Beit Jinn sur le flanc du mont Hermon. Au cours de la période considérée, la FNUOD a observé, entre les Forces de défense israéliennes et des inconnus, 16 contacts intervenus à quatre occasions en février, trois en mars, huit en avril et une fois en mai. Ces contacts suivent un schéma identique et interviennent dans le même voisinage sur le mont Hermon, à proximité d’une position des Forces de défense israéliennes. Des inconnus, armés et non armés, accompagnés de mules se sont approchés de la position des Forces de défense israéliennes, les membres du personnel des Forces de défense israéliennes sont allés à leur rencontre puis le contact s’est établi. Dans certains cas, on a observé des mouvements de personnel et l’acheminement de fournitures dans les deux directions. À toutes ces occasions, les inconnus et les mules sont retournés dans le secteur bravo. Le personnel de la FNUOD a observé, le 28 mars et le 8 mai, un mouvement de personnes non identifiées non armées avec des mules ne portant pas de charges.
Et cet article en fait un très intéressant compte rendu. :Selon un rapport des Nations unies, Israël soutient les groupes jihadistes en Syrie (Investig’action).
« Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a récemment exprimé ses préoccupations au sujet des contacts entre les soldats de l’armée israélienne et les combattants de différents groupes djihadistes dans le sud de la Syrie (province de Deraa) et dans les hauteurs du Golan. »
4 – Utilisation des Kurdes
Les Kurdes ont toujours été la plaie du Moyen-Orient cherchant depuis qu’ils avaient massacré les chrétiens (Nestoriens essentiellement à l’époque) la reconnaissance d’un état kurde dit « Kurdistan », revendication qu’ils ont remis à l’honneur en 1920. Des Nomades comme les autres peuples des plateaux d’Anatolie qui ont toujours été des « idiots utiles ».
Ils ont été utilisés par les Mongols, puis, devenus musulmans au IXe siècle, contre les chrétiens nestoriens, puis par les Turcs Ottomans pour asseoir leur empire face aux « Arabes », puis par les Turcs lors de l’éclatement de l’Empire ottoman, par les sunnites de Perse contre le monde chiite, etc…
Le « Kurdistan » est à cheval sur quatre pays principalement à cheval sur la Turquie et l’Iran. Le site institutkurde.org explique bien l’évolution historique.
Très vite le monde sioniste a compris l’intérêt pour eux de certains de ces trublions : les combattants impénitents et hyper-violents, tueurs et extrémistes !
Massivement regroupés en Turquie dès les années cinquante dans le PKK (parti communiste kurde) ils se sont fait du terrorisme une spécialité. Les attentats du PKK ont ensanglanté la Turquie pendant cinquante ans (de quoi faire passer Daech et Al-Qaïda pour des enfants de chœur). Ils sont toujours présents dans la mouvance terroriste.
Ils restent aujourd’hui les meilleurs auxiliaires des Israéliens face aux Turcs, aux Syriens et aux Iraniens… Mais ils ont appris à se méfier des sionistes (depuis une douzaine d’années) qui les trimbalent à leur botte avec la perspective jamais concrétisée d’un état kurde.
Leurs premiers ennemis restent partout les chrétiens …
5 – Utilisation des Turcs
Un rappel utile sur l’attitude, sinon le rôle des sionistes dans le génocide arménien :
« Theodor Herzl, le fondateur du sionisme moderne, proposa d’abord d’acheter la Palestine en proposant de payer les dettes de l’Empire ottoman. Lorsque cette offre fut rejetée, il accepta ensuite de diriger la presse sioniste pour soutenir le massacre des Arméniens. »
Une chose est sûre, ces djihadistes et ces Kurdes n’attaquent jamais Israël, la Turquie non plus d’ailleurs et on comprend pourquoi ; Israël, comme par hasard, n’a pas reconnu le génocide arménien.
Morale de cette affaire de crèche
L’épilogue en forme de morale de cette affaire vient de tomber, et oh surprise, la crèche aurait « disparu » de la salle d’exposition vaticane : Le Vatican retire l’enfant Jésus avec un foulard palestinien de la crèche qui avait suscité les critiques de la part de la communauté juive d’Italie.