États-Unis : Dylan Roof condamné à mort. On n’entend pas les demandes de grâce…
Sans surprise, Dylann Roof, l’auteur de la tuerie d’une église épiscopale de la communauté noire à Charleston, en Caroline du Sud, le 17 juin 2015, a été condamné à la mort. Impassible, le jeune homme de 22 ans, a écouté l’énoncé du verdict, mardi 10 janvier, sans avoir exprimé à aucun moment le moindre regret sur son acte.
L’issue de ce procès était d’autant moins surprenante que Dylan Roof a tenu à assumer jusqu’au bout son acte. Il n’a invoqué aucune incapacité psychologique, qui aurait pu constituer des circonstances atténuantes. Il n’a fait appel à aucun témoin, qui aurait pu prendre sa défense. Il n’a présenté aucun élément susceptible de plaider sa cause. Il avait même fini par assurer seul sa défense, préférant se passer des services des avocats qui lui avaient été assignés.
Dylan Roof avait ouvert le feu dans une église de la communauté noire de Caroline du Sud en 2015, tuant neuf personnes. Quelques heures après son arrestation, le 18 juin 2015, Dylan Roof avait déclaré aux policiers qu’il voulait par son geste déclencher « une guerre entre les races ». « Je dois le faire. Vous violez nos femmes et vous vous emparez de notre pays. Vous devez partir », avait-il lancé en rechargeant son calibre .45. Il avait ainsi tiré 70 coups de feu.
Accusé de trente-trois chefs d’inculpation, dont dix-huit passibles de la peine de mort, il avait été déclaré coupable le mois dernier. Mardi, lorsque le procureur, Jay Richardson, a requis la peine capitale à son encontre, Dylan Roof s’est contenté de dire : « J’ai estimé que je devais le faire, et j’estime toujours qu’il fallait que je le fasse. »
Verra-t-on maintenant le ballet des pleureuses et autres militants de l’abolition du « châtiment inhumain suprême », qui se déclenche habituellement aux États-Unis et dans le monde entier après toute condamnation d’un « innocent Noir victime des préjugés racistes de la justice et de la société américaine » ?