Illustration de cette main mise par l’exemple de Karen Donfried, secrétaire d’État américaine adjointe pour les affaires européennes et eurasiennes qui a entamé, du 25 au 29 avril, une tournée dans les Balkans, accompagnée d’une délégation de sénateurs américains.
Depuis lundi elle est en République autoproclamée du Kosovo pour y remercier Pristina de son accueil et de ses dons en faveur des réfugiés d’Afghanistan et d’Ukraine. Mais aussi pour discuter du renforcement « des réformes démocratiques », de l’intégration de la province du Kosovo – détachée par les armes de sa mère patrie la Serbie – aux institutions européennes et euro-atlantiques et pour préparer les Kosovars à un dialogue avec la Serbie selon les directives américaines.
Mardi elle se rendra en Serbie pour encourager les autorités à « renforcer la stabilité régionale » et accroître « la diversification des ressources énergétiques », c’est-à-dire en langage clair enjoindre les Serbes à rentrer dans le rang des vassaux des États-Unis en se joignant aux sanctions contre la Fédération de Russie et en abandonnant le gaz russe.
Le 27 avril, en Bosnie-Herzégovine, elle discutera avec des membres du présidium bosniaque des réformes en vue d’une plus grande prospérité et surtout du futur statut de candidat à l’adhésion à l’UERSS.
Le 28 avril en Macédoine du Nord, Karen Donfried rencontrera les dirigeants du gouvernement pour les encourager à poursuivre une coopération étroite avec l’OTAN. Le même jour elle ira remercier l’Albanie pour son engagement en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine « face à l’agression russe ».
Et enfin, le 29 avril, la Secrétaire d’État adjointe ira au Monténégro, où elle renouvèlera le soutien des États-Unis et la nécessité d’accélérer les discussions de son adhésion à l’UERSS. Elle rappellera aussi les devoirs que confère au Montenegro son adhésion à l’OTAN nécessitant de démontrer toujours plus son engagement, l’introduction de sanctions contre la Russie et la fermeture de son espace aérien aux avions russes ne suffisant sans doute pas…
Qui dirige à Bruxelles ? Washington !