Depuis début 2021, l’Azerbaïdjan d’Ilham Aliyev, pays musulmans de plus de 10 millions d’habitants, a repris ses assauts meurtriers contre l’Arménie chrétienne, peuplée de 3 millions d’habitants. Le conflit oppose les deux pays qui étaient jusqu’en 1991 des républiques socialistes d’Union soviétique, pour le contrôle du territoire de l’Artsakh (ou encore Haut-Karabagh ou Nagorny Karabakh), peuplé d’environ 140 000 chrétiens arméniens. Et plus encore, l’Azerbaïdjan revendique une partie du territoire arménien hors Artsakh.
Pendant la période soviétique, l’Artsakh formait un oblast autonome du Haut-Karabagh (4 388 km2), majoritairement peuplée d’Arméniens (95 %) mais subordonnée à la république socialiste soviétique d’Azerbaïdjan dans laquelle elle était enclavée. Encore une belle réussite du génie malfaisant du bolchevisme consistant à dessiner de pseudo-frontières en mélangeant sur les territoires des peuples non-homogènes afin d’éviter toute émergence de velléités sécessionnistes centrifuge mettant en danger « l’unité » soviétique (comme en Ukraine, en Yougoslavie, en Macédoine…)
Dans ce conflit, l’Azerbaïdjan est toujours soutenu par la Turquie mais également par l’État juif. Malgré les affrontements meurtriers, allié de l’Azerbaïdjan face à l’Arménie, Israël entend consolider son partenariat avec l’ex-république soviétique voisine de l’Iran.
Cette alliance contre-nature ne date pas d’hier. Israël s’est en effet de tout temps positionné en faveur de l’Azerbaïdjan qui est un pays majoritairement chiite aux frontières de l’Iran et qui partage des relations étroites avec la Turquie. L’Etat hébreu et l’Azerbaïdjan ont établi des relations diplomatiques dès avril 1992, moins d’un an après la naissance de cette ancienne république soviétique. Par ailleurs, Israël n’a jamais reconnu le génocide arménien. Tiens donc…
Lors du premier conflit opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan entre 1988 et 1994, Israël avait fourni des lance-missiles sol-air Stinger à Bakou. En visite en 2012 dans la capitale azérie, Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie israélienne de l’époque, avait qualifié la relation avec l’Azerbaïdjan de « plus importante pour Israël que [celle existant] avec la France ». Plus récemment, lors du conflit dit de 44 jours en Artsakh en octobre et novembre 2020, Bakou a pu compter sur l’aide non négligeable de l’Etat hébreu. L’Azerbaïdjan avait utilisé des armes à sous-munitions de fabrication israélienne, notamment des roquettes de type LAR-160, dont des débris ont été retrouvés dans la région contestée.
Au-delà de l’aide turque dans ce conflit par l’intermédiaire des drones Bayraktar TB2, Bakou avait à sa disposition le fleuron de l’industrie israélienne. Les « Harop », ces drones kamikazes israéliens capables d’exploser sur leurs cibles avec une bonne précision, auraient joué un rôle décisif dans le conflit. Ces armes redoutables sont produites par l’entreprise publique Israël Aerospace Industries (IAI), qui fournit également à Bakou des missiles de type Lora d’une portée de 430 kilomètres. L’Azerbaïdjan avait déjà passé commande en 2018. En 2016, le pays avait également signé un contrat de près de 5 milliards de dollars avec des entreprises israéliennes d’armements. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), entre 2016 et 2020 Israël représentait 69% des principales importations d’armes de l’Azerbaïdjan. Un chiffre à la hausse.
Cette relation ne serait pas sans intérêt non plus pour l’État juif. Outre ce commerce rentable, l’Azerbaïdjan est le principal fournisseur en pétrole de l’Etat hébreu. Il couvre environ 40% de ses besoins en hydrocarbures, via l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, selon la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques. Néanmoins, avec le récent rapprochement entre Israël et les monarchies du Golfe, cette dépendance à l’or noir azéri pourrait diminuer dans le temps.
Or, c’est surtout la position géographique de Bakou qui intéresse les dirigeants israéliens. L’Azerbaïdjan partage en effet 611 kilomètres de frontières communes avec l’Iran, l’ennemi juré de l’Etat hébreu. Le territoire azéri servirait également de base arrière pour le Mossad, qui disposerait de plusieurs stations de surveillance. D’ailleurs, Téhéran a de maintes fois averti Bakou que l’Iran « ne tolérera pas la présence du régime sioniste [Israël] près de ses frontières ».
De surcroît, la République islamique s’inquiète de l’influence que pourrait avoir Bakou sur sa propre minorité azéri qui représente près d’un quart de la population iranienne. Régulièrement, cette communauté fait part de son irrédentisme. Un danger que Téhéran prend très au sérieux. Aujourd’hui, l’Iran s’inquiète grandement des retombées territoriales en cas de reprise du conflit. Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a déclaré le 14 septembre que la frontière entre l’Iran et l’Arménie doit être préservée « sans aucun changement », la qualifiant de « route de liaison historique ». Une position qui laisse entrevoir l’importance stratégique de la région, et de l’Azerbaïdjan comme tête de pont israélienne dans le Caucase.
Alors que l’Arménie a récemment acheté des armes à l’Inde, l’Azerbaïdjan continue de son côté à entretenir des relations fortes sur le plan militaire avec Israël. Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a d’ailleurs achevé le 3 octobre une visite officielle inopinée en Azerbaïdjan, où il a rencontré son homologue azéri ainsi que le président Ilham Aliyev. A cette occasion, le ministre a tenu à « souligner l’importance de maintenir des relations stratégiques entre l’Etat d’Israël et la République d’Azerbaïdjan » et de « réfléchir aux changements qui ont eu lieu dans la région du Moyen-Orient après la signature de l’Accord d’Abraham ».
Mais ce déplacement d’un dirigeant de l’Etat hébreu est tout sauf anodin : il survient dans un contexte marqué par la reprise des hostilités, une nouvelle confrontation qui selon un dernier bilan a fait au moins 286 morts.
Et les vidéos qui ont surgi sur les réseaux sociaux montrant des soldats azeris massacrant à l’arme automatique des soldats arméniens capturés, désarmés et levant les mains, n’ont pas l’air d’avoir retenu l’attention du ministre israélien.
Ni même l’attention des médiats et de la communauté internationale occidentale, bien occupées à traquer des crimes de guerre ailleurs…
Dès qu’un état chrétien (ou de culture chrétienne) est en cause, on peut être sûr qu’Israël se dressera contre lui… C’est une constante depuis la création de l’état hébreu.
Il n’y a que les évangéliques, « chrétiens sionistes hystériques » qui ne veulent pas le voir…
Rappelons en outre qu’Israël a fait des pieds et des mains pour empêcher la reconnaissance internationale du génocide arménien…
Et pourquoi à votre avis l’état Israélien empêche la reconnaissance internationale du génocide Arménien ? Et pourquoi la Turquie refuse de porter le chapeau du génocide Arménien comme les allemands ont refusé de porter le chapeau pour Cathyn ? Qui ont été les pires criminels du XX eme siècle ? Désolée mais ce ne sont pas ceux que l’on croit et qu’on accuse pour cacher ce qu’on ne saurait voir!
Israël n’a jamais reconnu le génocide arménien….
Ce vrai génocide a réellement eu lieu, lui.
Vivement que Poutine ouvre les archives soviétiques de la IIe guerre mondiale afin qu’on fasse enfin taire les bouches menteuses (Merci Mr Hugo) et rétablir la VÉRITÉ.