Un peu de gauloiserie ne nuit pas à la santé mentale.
Bonjour !
Il ne faut pas bouder les petits plaisirs de la vie : victime du mauvais œil, Castaner, éliminé, a perdu la main. « À la bonne heure ! » diraient certains, « à l’éborgneur ! » diraient les autres. Blanquer est retourné à Ibiza, Laetitia Avia va devoir se remettre à sa diète taxivore pour survivre et plusieurs ministres ou anciens ministres ont été battus. Comme la nature a horreur du vide et que le réservoir à conneries médiatique doit constamment être alimenté pour distraire les foules, bienvenue à Sandrine Rousseau ou au mousticophile shampooiné Aymeric Caron. Deux femmes de ménage ne seront pas de trop dans ce contexte, la très pâle Lisette Pollet, élue RN de la Drôme, dont personne ne parle (allez savoir pourquoi) et la très pétulante Rachel Kéké dont je ne veux pas me moquer d’autant qu’elle a eu, par le passé, des sympathies pour ledit RN sur Facebook et que les gens pas trop sectaires, à la France Insoumise, méritent d’être préservés comme une espèce protégée. Mais comment résister, quand on aime jouer avec les mots, à la tentation de dire que Kéké est un peu coco sur les bords, qu’après avoir récuré le caca des chiottes et bien qu’un peu cucul par moment, elle va nous faire coucou depuis les bancs de l’assemblée où, à une voyelle près, elle aurait pu faire résonner deux fois la question interdite dans l’hémicycle tout en évoquant l’organe principal de réflexion d’un Darmanin ou d’un autre ministre, violeur sans les mains, lui (avec désormais une troisième plaignante déclarée) tous deux largement réélus, hélas, tout comme Olivier Véran.
Mais passons à l’analyse sérieuse de la tempête dans un verre d’eau qui secoue la sphère politico-médiatique, façon Benjamin Griveaux éliminant la dernière goutte dans une vespasienne avec une pensée compatissante pour Damien Abad. Pendant que Mélenchon mettait en place l’HERPES (« Hétéroclite Ensemble Résiduel » me semblant plus pertinent que « Nouvelle Union »), avec un Zemmour dans le nez à défaut d’un petit blanc sec, Narine Le Pen, refusait, elle, toute alliance. Mieux, son CDD d’épouvantail électoral ayant été renouvelé jusqu’en 2027, elle partait tranquillement en vacances deux semaines observer, probablement, des accouplements de chats hétéronormés dans le Metaverse. Mélenchon a vendu, lui, du rêve et de l’espoir aux scieurs de branche sur laquelle ils sont assis qui le suivent, à la fois dupes et nupes alors que l’adipeuse « a dit peu » sinon qu’il était légitime que le président élu, lequel, coïncidence, a la main sur l’épée de Damoclès judiciaire qui pend au-dessus de sa tête peroxydée, ait une majorité. Dans ces circonstances, 89 députés, non pas grâce, mais en dépit du boulet Marine, première étonnée de ce résultat (preuve qu’il ne s’agit pas là d’un coup de génie politique), c’est inespéré, laissant accroire à certains que se trémousser sur des airs de Dalida fonctionne un peu comme la danse de la pluie, une pluie de députés dans ce cas-là. Devant de tels scores que « Le Pen Hisse en élections », Marine 2027, on y croit !
Ironie à part, de même que ce n’est pas l’essence qui monte, mais l’euro qui s’effondre, le RN n’a pas fait exploser le plafond de verre, il est juste passé dessous, personne n’ayant peur d’un loup sans dents, sans griffes et sans testicules qui a adhéré, de surcroît, sans restriction, aux valeurs délétères du ténia républicain lequel essaie de se faire passer pour la France et qui, lui aussi, se complaît dans les sous-produits de l’intestin grêle, voire du gros colon, n’en déplaise aux indigénistes. Face à un HERPES agressif qui a agité l’escroquerie épouvantesque d’un Mélenchon premier ministre, focalisant l’attention des médias et des caméras, la mollesse et la nullité de la femme à chats ont été perçues comme rassurantes, en comparaison, pour la minorité des 46% de détenteurs de carte d’identité française, inscrits sur les listes, qui votent encore. Plus encore, Marine peut remercier, celui qui, pour avoir vu Brigitte en petite tenue, voire carrément sans, n’a plus peur de rien en ce bas monde et est allé, courageusement, faire la bise à Zelinsky à Kiev. Macron n’a, en effet, absolument rien fait d’autre depuis sa réélection alors que l’inflation a explosé, entre les deux tours, façon prothèse mammaire à portée de main de Jean-Jacques Bourdin, couplée avec des pénuries qui commencent à se voir dans les rayons des supermarchés (notamment le beurre et l’huile juste au moment où les matières lubrifiantes nous seraient le plus nécessaires), situation sur laquelle sa responsabilité devient écrasante, même aux yeux des plus naïfs. Dans ces circonstances, seulement 89 sièges, il n’y a pas forcément de quoi pavoiser.
C’est bon pour les finances de la boutique familiale, certes, mais ce n’est pas ça qui va sauver la France. Pire, cela va donner l’illusion que la tactique du rognage de testicules retournés en moule républicaine pour rentrer dans le moule républicain, est payante alors même que la situation se dégrade à la vitesse du cours du bitcoin (je vous avais prévenu) et que, à un certain point, le réel faisant son retour inévitable dans l’équation, le loup édenté transgenre, s’il ne s’est pas totalement décrédibilisé d’ici là, non content de bloquer la route à une véritable force de changement, apparaîtra comme une option peu séduisante pour des gens confrontés au double problème d’un frigo vide et de fractures ethnico-culturelles que les situations de pénuries rendront de plus en plus violentes. Violences qui ne se limiteront pas aux prises d’assaut de ces derniers jours de piscines et autres centres nautiques par des hordes de « jeunes » supposés, sauf à être raciste, être physiologiquement indiscernables du Berrichon moyen.
Par ailleurs, fini le terrorisme du pauvre à l’opinel (autre signe de l’effondrement économique). Qui aurait pu imaginer que les armes supposées avoir été envoyées par l’Europe et les USA en Ukraine seraient déjà disponibles sur le darknet à prix d’ami ? (les soldes commencent ce mercredi)? 30 000 dollars seulement le lance-missile, soit un sixième du montant puisé dans les poches du contribuable pour l’acheter. Il n’y a pas encore, hélas, au catalogue, nos canons Caesar, derniers fleurons de la technologie française dont notre armée a été dépouillée d’un bon quart, parce que les droits de l’homme. Ces canons (au moins deux selon les rumeurs) ont plutôt été récupérés (intacts et avec leur mode d’emploi) par les Russes lesquels doivent probablement remercier Macron pour le transfert technologique.
Tout ça, une nouvelle fois, aux frais d’un contribuable qui, lui, n’a même plus les moyens d’acheter ne serait-ce que du carburant, mais qu’il se rassure, l’Union européenne a trouvé la parade à la hausse des prix de l’essence, puisque, dès 2035, la vente de voitures autre que 100% électrique sera interdite. Comment personne n’y avait-il pensé avant ? Bien sûr, analogie du pain et de la brioche, le gilet jaune qui n’aura pas les moyens de se payer de l’électrique pourra se rabattre sur les quelques exceptions prévues, notamment les petites séries comme les Lamborghini. Sinon, les moteurs thermiques restent également autorisés pour les jets privés et les Yachts.
Mais revenons aux élections. Entre un HERPES dont l’union n’a pas tenu 24 heures, une fois les postes obtenus, et un RN qui a renoncé à tout, la seule difficulté véritable, tant pour Macron que pour ses pseudos oppositions, sera de faire bosser leur armée d’alimentaires auxquels on avait fait miroiter un petit boulot peinard et bien-payé avec présence facultative. En effet, les hémicycles vides et les votes en catimini à deux heures du matin ça va devenir compliqué, ce qui compte, désormais, avec le rapport de forces actuel, étant moins le nombre de députés élus que celui de députés présents lors des votes au risque de perdre toute crédibilité. Le Guinness piaffe déjà, attendant impatiemment la première goutte de transpiration jamais versée dans l’hémicycle hors panne de climatisation.
Il est donc clair que, sous réserve de limiter les députés fantômes, sous peine de voir ses projets avorter (ce qui la fout mal quand on s’appelle renaissance), Macron n’a pas plus besoin de majorité absolue que Brigitte (dont on attend toujours les photos d’adolescence ou de jeune maman) de tampons hygiéniques. S’il le voulait, il pourrait compter sur le soutien sans failles de l’HERPES dès qu’il s’agira de plus d’immigration et de wokisme et s’appuyer sur ce qui reste de LR pour tout ce qui touche à davantage de casse sociale. Mais il devrait procéder un coup à droite, un coup à gauche, le « en même temps » n’étant plus possible dans cette configuration, pas plus que les cacas nerveux de style monarchique. Il va donc, dans un premier temps, essayer de racler le fond de la fosse septique et voir s’il trouve suffisamment de traîtres pour parvenir à la majorité absolue. Manque de chance, le principal réservoir de cette engeance, les LR, estimant avoir plus à gagner en négociant au coup par coup, a décliné (mais ça peut toujours changer) toute offre de pacte de gouvernement.
En cas d’échec, son ego risquant d’avoir des problèmes avec la notion de compromis, et les lenteurs qui en découlent menaçant de l’empêcher de respecter le calendrier qui lui est imposé par ceux qui l’ont mis en place pour procéder à la destruction du Pays à marche forcée, tout en continuant, dans l’intervalle, à nous ruiner par ses positions à l’international et à œuvrer en direction de la troisième guerre mondiale, il pourrait simplement laisser s’aggraver, un temps, la situation politique et, sous prétexte de blocage et d’ingouvernabilité, prononcer une dissolution, façon bandes de vidéosurveillance au stade de France, dès que le vernis de la NUPES, laquelle ne peut pas refaire le coup de l’union deux fois, sera totalement dissipé et que le Rassemblement National aura déçu ses électeurs, ce qui ne saurait tarder.
Il minimiserait les risques, dès lors (faute d’adversaire crédible) d’aggraver encore sa défaite, comme ce serait le cas, s’il dissolvait aujourd’hui, chose qui serait légalement possible (contrairement à ce que j’entends dire ici et là), le délai d’un an à respecter s’appliquant uniquement entre deux dissolutions. Une autre difficulté majeure reste que face à cette épée de Damoclès dissolvante, un certain nombre de députés, peu désireux de se retrouver, dans cette hypothèse, fort dépourvus, face à leurs électeurs, quand la bise sera venue, pourraient être tentés de montrer leurs muscles et de faire semblant de défendre la veuve et l’orphelin, voire d’avoir une conscience, ce qui pourrait lui compliquer la tâche dans son jonglage droite-gauche.
Cette situation inédite, qui risque de ne pas durer longtemps, fait que si LFI proposait le RIC et que le RN soutenait (dans l’autre sens, ça ne marcherait pas pour cause de sectarisme imbécile), à condition de profiter du momentum et de le faire tout de suite, les chances de réussir seraient non nulles, d’autant que, quel meilleur moment pour refiler la patate chaude au peuple, que quand tout le système se casse la gueule, de sorte qu’on puisse ensuite lui mettre sur le dos la responsabilité de la catastrophe. Il n’en demeure pas moins que, perdus pour perdus, si cette opportunité n’est pas saisie, d’aucuns pourront mesurer la longueur réelle de l’objet contondant introduit dans leur fondement par ceux qui prétendent les défendre.
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Source : La mite dans la caverne
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