Notons pour une fois de bonnes et récentes initiatives de La Poste : ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Dans la série « Les grandes figures de l’Histoire de France », la Poste vient d’émettre un bloc de deux timbres (1,90 € chacun) consacré à l’empereur Charlemagne. Charlemagne, souverain réformateur, est à l’origine de la « renaissance carolingienne ». Soucieux d’orthodoxie religieuse et de culture, il protège les arts et les lettres.
Le timbre de gauche représente le 1er couronnement de Charlemagne, roi des Francs, à Noyon, en 768. Le timbre de droite montre Charlemagne dans une scène d’école.
Il a favorisé l’enseignement en multipliant les écoles épiscopales et monastiques, afin de mieux former le clergé et les laïcs. Le timbre illustre les symboles des enseignements des 2 cycles : trivium (langue) et quadrivium (sciences).
Dans le registre architectural et historique, la Poste a émis un bloc de 2 timbres (0,76 € et 1,25 €) consacré à la basilique de Saint-Denis.
La basilique cathédrale de Saint-Denis, conçue par l’abbé Suger au XIIe siècle et achevée au XIIIe siècle, puis restaurée par Viollet-Leduc au XIXe siècle, est à la fois église paroissiale, siège épiscopal et lieu culturel majeur. Elle est le premier chef-d’œuvre monumental de l’art gothique, avec ses vitraux des XIIe et XIXe siècles, sa nécropole royale et sa collection unique en Europe de plus de 70 gisants et tombeaux sculptés. Elle est la nécropole des rois de France depuis les Robertiens et Capétiens directs, et plusieurs rois mérovingiens et carolingiens avaient choisi avant eux d’y reposer. Les timbres représentent un détail du vitrail « l’arbre de Jessé » (Le deuxième roi dans l’Arbre de Jessé XIIe s.) et un couple de gisant (Robert II le Pieux et son épouse Constance d’Arles).
Enfin, dans le domaine du spirituel, un bloc de 4 timbres (0,95 € chacun) vient clôturer la série consacrée aux Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La série sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui a vu le jour en 2012 prendra fin cette année avec quatre villes du sud-ouest de la France. Étape sur la via Turonensis, la citadelle de Blaye, due à Vauban, défendait autrefois l’estuaire de la Gironde. Étape sur la via Podiensis, la ville d’Aire-sur-l’Adour vénère sainte Quitterie, patronne de la Gascogne, dont l’antique sarcophage est conservé dans l’église éponyme, figurant sur le timbre. C’est le portail du XIIe siècle de l’église Sainte-Marie d’Oloron qui est représenté sur le timbre de la via Tolosona. Enfin, à Saint-Jean-Pied-de-Port, où se rejoignent trois des quatre autres voies, la porte Notre-Dame, qui rattache l’église Sainte-Elalie sur la Nive, illustre le dernier timbre.
Pourvu que ça dure !