[Texte publié dans la seconde version papier de Jeune nation à la fin des années 1990]
« Le règne de l’argent est le règne de l’étranger ; il est aussi le règne du ventre. La première chose que nous avons à dire c’est que la valeur d’un homme ne se compte pas en dollars, ni la puissance d’une nation en chiffre d’exportations. Au-dessus de l’argent, nous mettrons l’homme, au-dessus du succès la propreté ; et au-dessus du chiffre des ventes nous mettrons la discipline et l’énergie. »
Maurice Bardèche, Lettre à un sénateur d’Amérique.
Le communisme a jeté l’éponge, il a perdu par abandon. Le capitalisme reste là, bien campé sur le ring. Il est surpris, il cherche encore cet adversaire sur lequel il s’est si souvent appuyé. Il est vainqueur mais il se sent seul sous la lumière crue des projecteurs, il est inquiet, car il sait que le public aura désormais tout le temps pour observer son vrai visage…
Le fléau des temps modernes
En effet si, durant des décennies, l’affrontement a empêché de distinguer les responsabilités de l’un et l’autre des adversaires, l’effondrement du communisme aujourd’hui a le grand mérite de clarifier une situation longtemps embrouillée à dessein et de mettre en pleine lumière le capitalisme, fléau des temps modernes. Certains qui furent les supporters de ce champion seront stupéfaits en découvrant son vrai visage, d’autres persisteront dans leur aveuglement, beaucoup se poseront des questions. Mais nous, nationalistes, depuis longtemps prévenus contre cet adversaire, nous nous contenterons de remanier notre dispositif dans l’attente des prochains assauts. En effet nous n’avons jamais été abusés par le capitalisme, car nous avons toujours été conscients de la nocivité de ce système.
Les gains iniques
Drumont, notre maître, fut le premier à discerner aussi bien les méfaits du libéralisme économique sur notre nation paralysée par la démocratie. Il fustigea « la puissance capitaliste concentrée dans un petit nombre de mains qui gouverne à son gré toute la vie économique des peuples, asservit le travail et se repaît de gains iniques acquis sans labeur » ; il condamna énergiquement ce système « qui avait mis ceux qui n’avaient rien à la merci de ceux qui avaient quelque chose ».
Le grand Barrés qui se présenta à la députation sous l’étiquette de « socialiste nationaliste » avait déjà compris l’urgente nécessité qu’il y avait à défendre « la base même de la nation, la classe la plus nombreuse et la plus pauvre ».
Maurras, lui-même, dénonça « l’oppression ou l’exploitation capitaliste première en date » et cet apôtre de la souveraineté de l’État contre les féodalités n’hésita pas à affirmer « qu’un socialisme libéré de l’élément démocratique et cosmopolite peut aller au nationalisme comme un gant à une belle main ».
Une opposition totale
Il y a donc bien longtemps que nous avons compris qu’il ne pouvait y avoir de compromis avec le capitalisme, principal désagrégateur des nations. Aujourd’hui ce système semble triomphant, il s’est débarrassé d’un adversaire redouté, cette victoire lui donne encore plus d’appétit et il s’apprête déjà à la curée, persuadé que le monde entier lui appartient désormais. Face à cette situation nouvelle, notre tâche n’a pas varié, elle réside dans une opposition totale à ce système néfaste. Notre détermination doit être d’autant plus farouche que nous savons que le temps presse et que nous sommes le seul rempart face à cette entreprise d’asservissement du monde. Les forces semblent inégales mais nous sommes sereins car notre cause, celle de la nation, est la seule légitime et nous sommes convaincus que nous représenterons bientôt pour tout ce peuple de France trahi, spolié et humilié, l’unique et ultime espoir.
Laurent Rolland.
Haut les coeurs!
Demain à Paris afin d’honorer Jeanne D’Arc.
En ce jour du premier forum européen,que vive l’Europe des nations,que vive la race blanche!
Qui vive?
FRANCE!