La photo de la rencontre d’Hitler avec Pétain nous est fréquemment servie, en fait chaque fois qu’on s’avise de critiquer la démocratie multiculturelle.
Mais tandis que cette photo est restée sans lendemain, il y a par contre une autre photo qu’on préfère oublier mais qui, elle, est à la base de tout l’après-guerre Gaullo-communiste en France : c’est celle de la rencontre entre De Gaulle et Staline début décembre 1944 à Moscou.
Pour De Gaulle et sa délégation, ce n’était pas un petit périple, en novembre 44 on ne pouvait pas se rendre directement de Paris à Moscou, il fallait faire un long détour par l’Iran et … Stalingrad : au total six jours de voyage, départ de Paris le 27 novembre arrivée le 2 décembre à Moscou.
On n’entreprend pas un tel voyage sans raison, surtout quand la France est en pleine situation insurrectionnelle : « pourvu que les Français n’en profitent pas pour faire la révolution » dira le Général.
Il s’agissait soi-disant de signer un pacte d’assistance mutuelle entre la France et la Russie en cas d’agression allemande. Mais ce motif officiel est tellement loufoque, que non seulement il ne vaut pas la peine qu’on le discute, mais il est même clairement une invitation à chercher le – ou les – vrais motifs.
On peut penser en premier lieu à la doctrine classique du Général : garder la France à distance des deux blocs. Mais ça ne tient pas du tout, non seulement une telle préoccupation n’avait alors aucun caractère d’urgence, mais en plus, il faut se demander : quelle légitimité pouvait avoir le gouvernement provisoire de la France – même dirigé par De Gaulle – pour engager ainsi la politique étrangère de la France ? Le problème a d’ailleurs été soulevé par la partie russe : est-ce qu’on peut signer un pacte avec un gouvernement provisoire. Ce à quoi De Gaulle a répondu que les Russes venaient de conclure un pacte avec la Tchécoslovaquie, également conduite par un gouvernement provisoire.
Reste donc la politique intérieure. Quelle est la situation intérieure de la France ? C’est l’épuration par les maquis communistes, la menace imminente de la prise de pouvoir par eux.
Là, le but du voyage devient clair comme de l’eau de roche : demander à Staline de tenir ses chiens en laisse. À quel prix ? Nous ne le savons pas exactement, nous savons simplement qu’il y a eu l’élimination de toute la droite française, les nationalisations et qu’aujourd’hui nous vivons dans une quasi-dictature de gauche.
Nous savons pourquoi il y a autant de voies publiques « Stalingrad » : Vitry, Malakoff, Champigny, Choisy-le-Roi, Thiais, Ivry, Nantes, Colombes, Argenteuil, Bagnolet, Villejuif, Saint-Denis, Palaiseau, Bagneux, Achères, Montreuil, Houilles, Ermont, Nanterre, Sartrouville, Drancy, Arcueil, Meudon, Bordeaux, Igny, Suresnes, Saint-Maur, Puteaux, Aubervilliers, Annecy, Hyères, Roanne, Le Blanc Mesnils, Mitry-Mory, Nemours, Montpellier, Nancy, Marseille, Nice, Grenoble, Rennes, Toulouse, Mulhouse, Lyon, Saint-Etienne du Rouvray, Dijon, le Havre, Paris… au total plus de cent lieux toponymiques en France. Combien dans les autres pays ?
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport …. AVEC STALINE