Armand Bernardini, qui travaille alors à un «Précis d’onomastique judaïque», dont il a publié quelques extraits dans L’Ethnie Française d’avril et de septembre 1941, fait paraître dans Le Matin un article sur les patronymes des gaullistes de Londres.
De Gaulle, par exemple, avec ses deux «L», comme Gallia, la France, est considéré par d’aucuns comme le sauveur du pays, comme Clovis ou Charlemagne, mais son patronyme, absent de l’Armorial de France, est des plus suspects. On trouve bien au début du XVIIe siècle, en Bourgogne, une famille de petits robins du nom de De Gaule (avec un seul «L»), mais elle n’est même pas mentionnée dans les registres de la grande révision de 1696. L’ouvrage de Paul Chapuy, consacré à l’origine des noms patronymiques français, ne fait état d’aucun nom même approchant. Les ouvrages de toponymie ne mentionnent aucune bourgade ou village dont un de Gaulle eût pu être seigneur ou manant.
L’auteur a donc de bonnes raisons de poser en principe que ce «nom prédestiné» est a priori suspect d’être un nom forgé. Or il se trouve qu’en hébreu, Degol signifie, comme verbe, « se glorifier » ou « s’exalter », et comme substantif, « l’étendard ». Quand on sait que de nombreux noms hébreux transcrits phonétiquement donnent des formes confuses avec des patronymes français, on peut se demander si l’homme-drapeau de la «France libre» ne brandit pas ataviquement l’étendard de Judas Macchabée.
L’entourage du général félon est truffé de juifs, tels Henry Bernstein ou André Maurois, mais aussi de juifs masqués, comme Jules Romains dont le patronyme provençal, « Farigoule », pourrait être aussi d’origine rabbinique et provenir des verbes hébreux qui signifient « celui qui explique et qui révèle ». Georges Bernanos, lui, promène un nom de type bien hébraïque, qui signifie « le fils de la fleur ». Et que dire de Joseph-Elie Bois, au double prénom si judaïque, et dont le nom, enrichi d’un simple tréma, serait une forme très directe du nom biblique Booz (si souvent écrit Boas)? Quant à Geneviève Tabouis, née Lequesne, elle tient de son mari un nom de consonance éminemment sémitique qui veut dire « boucher » en hébreu et pourrait s’appliquer à l’abatteur rituel : «on s’enjuive comme on peut».
Bernardini, toutefois, ne pourrait se montrer affirmatif qu’en recourant à la méthode de l’enquête généalogique. Pour cela, «il faudra bien en venir un jour à la constitution de ces archives des familles françaises qui, seules, permettront de vérifier sûrement et rapidement les ascendances d’un chacun. Un tel inventaire a été mené à bien en Allemagne où le Sippenamt rend d’inappréciables services. Il devra être entrepris dans tous les pays où l’on voudra résoudre véritablement la question juive».
Source : le Savoisien | Bernardini Armand – Les systèmes de formation des noms judéophores – The Savoisien (the-savoisien.com)
Le général aurait-il dîné avec le diable, même avec une longue cuiller?
« Degol », là, au moins, on ne fait pas le voyage pour rien, on rit gaule
quand on pense à ceux qui pinaillent sur le « d » ou le « D » de de Gaulle ….
Que la forme phonétique « Degol » signifie quelque chose en hébreu n’aurait en soi rien d’extraordinaire, si une telle forme avait signifié café ou dentifrice, il n’y aurait rien eu à en tirer, par contre, étendard, et glorification, des termes si gaulliens, là, il y a de quoi tiquer et ça mérite d’être signalé, d’autant que l’entourage hébraïque de de Gaulle est largement attesté, sur ce point, si Bernardini pèche, c’est par défaut et non par excès il n’avait pas encore vu Debré et Rueff.
Pour autant, la thèse ici n’est bien entendu pas que de Gaulle lui-même serait un membre de l’une ou l’autre des douze tribus.
Certains ici devraient se rendre compte qu’il ne sert à rien d’écrire si on n’a rien à dire et que les errements en boucles infinies sur des points de méthode en espérant tomber par hasard sur une bonne conclusion digne d’intérêt sont parfaitement futiles et n’impressionnent rigoureusement personne.
Le relai de cet article est affligeant et nous fait passer pour les pires crétins qui existent, on peut penser que l’on donne créance à ces billevesées. Sa seule utilité est de nous instruire à l’époque déjà sous Vichy de l’existence d’imposteurs incultes, fielleux et plein de jactance ne répugnant pas à protester des pires inepties pour se faire remarquer et pas. C’est vrai qu’on est pas déçu… Farigoule est de l’ancien occitan, c’est simplement un nom de voisinage qui signifie « qui habite à côté d’un champ de thym »; Bois, c’est le bois, en rajoutant un tréma, un voyelle, des syllabes à tous les patronymes que l’on veut réputer étrangers, on n’a pas fini. Le plus grossier est cependant De Gaulle. J’avais rédigé l’année dernière à cette époque un gros courrier des lecteurs dans l’édition de Noël de Rivarol où je m’efforçais au moins dans les limites du vraisemblable à expliquer l’étymologie de ce patronyme. Cette explication vaut ce qu’elle vaut, mais elle semble beaucoup plus honnête déjà que les élucubrations de ce fumiste. C’était pour répondre à une erreur commise par l’ami Robert Spieler dans sa Chronique. Je le dis et je le répète, on va crever des conspis qui racontent n’importe quoi et nous font passer pour des abrutis consommés, les conspis sont une providence pour le Système, qui veut nous voir reclus dans un ghetto. C’est pour cette raison que beaucoup fraternisent avec Zemmour, ils n’en peuvent plus de cette outrecuidance, de ces affirmations gratuites et sottes assénées avec une morgue insupportable.
Au lecteur d’en juger:
R. Spieler nous signale une faute qu’aucun journaliste n’a entrevue: elle concerne le patronyme « de Gaulle » et sa particule qui n’en est pas une. Notre talentueux chroniqueur a raison sur ce point, mais il erre quand il proteste que c’est la traduction de la préposition flamande « van ».
Pour bien comprendre l’imposture du nom prétendument à consonance noble « de Gaulle », il faut avoir quelques notions de néerlandais, d’ancien français et bien connaître l’histoire de nos vieilles Flandres. Le mythomane De Gaulle est un Lillois originaire de Flandre romane. Comme c’est une région-frontière au confluent des civilisations romane et germanique, picarde d’un côté, flamande de l’autre (Lille-Roubaix-Tourcoing, Douai et Orchies appartiennent cependant à la partie romane ou picarde de la Flandre), le voisinage multiséculaire des deux communautés linguistiques a donc inéluctablement engendré de multiples échanges, qu’ils soient économiques ou intellectuels, ainsi que des migrations de part et d’autre de la frontière linguistique, qui se situe à 20 km au nord de Lille et à 10 km de Tourcoing. Beaucoup de Belges néerlandophones se sont installés dans le nord au XIXe siècle, berceau de la Révolution industrielle en France, pour travailler dans les industries textiles ou dans les mines. Il suffit pour s’en apercevoir de prendre connaissance du nombre important de patronymes d’origine flamande inscrits sur les deux beaux monuments aux morts de Tourcoing et de Roubaix rendant hommage aux soldats de 14-18 morts au champ d’honneur. On peut constater cependant qu’aucun de ces patronymes n’a été francisé. On oublie en revanche que la Flandre et pratiquement tous les anciens Etats néerlandophones de la Belgique et des Pays-Bas actuels ont fait partie de la Bourgogne médiévale de la deuxième maison de Valois au XVe siècle. Philippe le Hardi a commencé à bâtir l’édifice par son heureux mariage avec la fille du comte de Flandre, son fils Jean sans Peur a poursuivi l’ouvrage; Philippe le Bon et Charles le Téméraire l’achèveront en rattachant pratiquement tous les Etats du Bénélux actuels à la Bourgogne. De Dijon à Amsterdam, on avait un même Etat. Beaucoup de néerlandophones des Etats thiois nouvellement annexés se sont mis au service de la maison de Bourgogne et certains se sont installés en France. Parmi eux, il devait y avoir des De Wael ou des De Walle. Les origines de la famille paternelle De Gaulle résident vraisemblablement ici. « De Gaulle » est selon toute vraisemblance un patronyme mal francisé d’origine néerlandaise, flamande ou brabançonne procédant de « De Wael » ou « De Walle ». Ce nom de famille aurait dû donner en roman d’oïl ou moyen français du XVe siècle le nom d’origine « le Galou », « Legal », « Le Gal », littéralement le Gaulois, Le Celte. Le « De » est l’article défini épicène néerlandais correspondant à notre article défini « le » ou « la ». Wael ou Walle vient d’une vielle racine germanique désignant les étrangers, souvent les populations romanes de l’ouest, Celtes romanisés : *wal. Pensons aux Welche en haut allemand (c’est un peu péjoratif en allemand, c’est ainsi que les germanophones des régions frontalières désignent encore les francophones aujourd’hui, par exemple les Suisses allemands leurs compatriotes romands, romanches et tessinois et le Tyrol italien de langue italienne; le Trentin proprement dit est souvent désigné par les Tyroliens germanophones du Südtirol, du Tyrol du sud ou « Haut-Adige » par le choronyme Welchtirol ), au Waal (wallon en flamand) en bas allemand ou néerlandais, ce qui a donné l’ethnique «Wallon » et le Pays de Galle (Bretons autochtones acculés dans cette partie de la Grande-Bretagne après les invasions anglo-saxonnes du Ve siècle) en Grande Bretagne se dit en anglais Wales. Si je fais remonter l’origine du patronyme « De Gaulle » au XVe, c’est que même si les lois de l’évolution phonétique du français à partir du latin impliquant la transformation en gallo-roman et en roman (c’est pareil en espagnol et en italien) du « w » germanique initial en « gu » (francique *waidanjan > gagner; fr. *winkjan > guigner; fr. *wrakjo > garçon; fr. *wardjan > garder; *werpjan > dé-guerpir, etc.) ne jouaient plus à l’époque, elles devaient jouer par analogie pour s’adapter aux coutumes articulatoires des locuteurs francophones autochtones. Au XIXe siècle, cette dernière ne jouait en revanche aucun rôle. C’est pourquoi les Flamands De Wael émigrés en France au XIXe siècle ont gardé leur patronyme intact. Le déterminant défini néerlandais « de » accusant en revanche des similitudes avec la préposition « de », n’a pas été senti comme étranger.
Le Grevisse dont les rédacteurs sont des Wallons (Grevisse lui-même et aujourd’hui son gendre André Goosse), dans sa 14e édition de 2007 p. 104 déplore que le de néerlandais qui est un article soit confondu avec la préposition française « de ». C’est pourquoi, disent-ils, le « de » des patronymes néerlandais devrait recevoir une majuscule. Les patronymes d’origine néerlandaise ou flamande doivent donc s’écrire avec un « d » majuscule pour ne pas les confondre avec les particules nobiliaires. De Clerck (Leclerc) ne s’orthographie donc pas de Klerck, De Witt (Leblanc) de Witt, De Wever (Letisserand) de Wever, etc. Charles De Gaulle doit donc s’écrire ainsi à l’instar du grand écrivain belge Charles De Coster, auteur d’une adaptation très réussie de l’oeuvre immortelle d’Ulenspiegel. Attention donc aux impostures, il est vrai que De Gaulle n’en est pas à une imposture près et son patronyme n’est en aucun cas un patronyme noble, c’est ce qu’on appelle en anthroponymie un nom de provenance, ici un nom d’origine, plus exactement un nom néerlandais d’origine (en français, les noms d’origine sont par exemple Picard, Flamin, Lenormand, Darras, Dartois, Tioulouse, Bordeaux, Sauvagnat, Lallemand, etc.) qui correspondrait à Legal en français. Il y en a beaucoup en Bretagne, c’est ainsi que les Bretons originaires de la Bretagne romane, de Rennes ou Nantes par exemple, étaient appelés dans la Basse-Bretagne celtique dite bretonnante. Legal en breton équivaut à « Le Français », celui qui parle le dialecte de langue d’oïl de la Bretagne romane ou Haute Bretagne.
Monsieur Veysseyre, votre article est passionnant.
J’avais loué à la bibliothéque de ma ville un ouvrage sur les comparaisons phonétiques lors de la formations des noms français et allemands à l’époque de Clovis.
j’ai perdu le nom de l’ouvrage et je ne peux plus me rendre à la bibliothèque … de toute
façons ces ouvrages ont été relégués aux archives.
et les Van quelquechose, majuscule ou pas?
Merci et je vous souhaite une bonne année de Liberté.
Soyez bien remerciée chère Madame pour votre message, il m’a un peu raffermi, je constate tout de même qu’il reste des gens raisonnables et humbles qui se contentent d’explications vraisemblables et non sensationnelles. Le complotisme connaît actuellement une fortune immense dans nos milieux, car ces derniers se sont pas épargnés non plus par l’effondrement intellectuel et l’inculture générale en cours. Des thèses qui n’auraient pas dépassé des petits cénacles il y a 30 ou 40 ans trouvent aujourd’hui créance chez beaucoup de personnes et brochant sur le tout sont professées avec un aplomb consommé, voire une certaine morgue et agressivité. Vous rajoutez les facilités d’internet, le chancre se répand comme sur une flaque d’essence à laquelle on aurait mis le feu. Le cas « Jean-Michel Trogneux » récemment en témoigne. Quant on ruine des thèses aussi ineptes et saugrenues, on attente sans soute au magistère de quidams qui se prennent pour des grands savants, on en ressent sans doute quelque dépit. J’ai lu cependant l’autre article d’Armand Bernadini mis en ligne par F. Goumain, il n’est pas sot du tout, il est très intéressant et même scientifique. Le problème est que Bernardini pratique ensuite la philosophie du soupçon à tous les gens qui ne lui agréent pas et tente de trouver des origines juives à leur patronyme. La démarche ne me semble pas très probe et saine. On pouvait attaquer la lie réfugiée à Londres et tous leurs suppôts résistants ici sur pléthore d’autres motifs. Si on lit bien l’article, on peut d’ailleurs apprendre que Benedetti peut être un nom de famille d’origine juive, traduction de Baruch. S’il me souvient bien, un article de JSS news avait essayé il y a quelques années d’impatroniser la même thèse. Avec une telle méthode, on a tous des noms juifs, c’est donc n’importe quoi.
Pour répondre à votre question, le « van » néerlandais s’écrit toujours avec une majuscule en français.
Je vous souhaite également une très bonne année.
Heureusement qu’il existe des Veysseyre pour dénoncer le degré de crétinerie de certains articles. Les thèses les plus défendables peuvent devenir indéfendables lorsqu’elles ont été polluées par la sottise pontifiante de certains ! Merci monsieur Veysseyre de prendre ainsi le risque de vous faire des ennemis parmi les demeurés qui pullulent.
J’ai la faiblesse de préférer Emmanuel BERL et Francis LALANNE (MANZOR) à des français de souche ancienne comme François MITTERRAND ou Jacques CHIRAC. Suis je dans l’erreur ?