Petite réponse de Laurent Ozon à un article de Xavier Eman paru sur Breizh-Info, titré : Guerre en Ukraine. Mais pourquoi donc des hommes meurent-ils pour leur pays ?
Notre devoir est de comprendre
Un homme meurt sur un champ de bataille. Meurt-il pour son pays ? Pour sa famille ? Pour l’idée qu’il se fait de ce qui est digne ? Mourait-il s’il savait pour quoi il meurt ? Mourait-il s’il savait ce que sa mort changera ou produira ? Voudrait-il mourir s’il avait le choix ? A-t-il le choix ? Peut-il dire qu’il ne veut pas mourir ? Qui décide de son choix ? C’est en effet une vieille, très vieille litanie de questions que se posent les Européens depuis bien avant les boucheries industrielles de la « Grande Guerre ».
Des hommes meurent de part et d’autre en Ukraine. Ils sont engagés dans un vortex de mobilisation sous stress vital qui leur retire la possibilité d’un choix individuel. Dans les collectifs sociaux modernes, c’est l’État qui décide de la guerre, de qui est l’ennemi, de qui va mourir ou de qui va pouvoir se mettre à l’abri à Tel-Aviv ou à Varsovie. Et l’État n’est pas le peuple.
Dans la guerre, le vortex de mobilisation et de coopération fait taire toute distance, toute individualisation du choix, toute liberté et vous ne décidez pas de quoi, par qui et pour quoi vous mourrez. C’est un sacrifice plus ou moins consenti.
Cela ne mérite ni l’opprobre ni le mépris. Mais lorsque l’on a (temporairement ?) la chance de ne pas se retrouver dans le vortex ou dans le hachoir, quel est notre devoir ? S’y précipiter ? Je ne crois pas. Célébrer le courage des combattants ? Laissons cela aux familles et à la propagande. Nous qui vivons dans des pays européens et voyons nos frères à l’Est s’entretuer, quel est notre devoir ? Pas le-leur, le nôtre !?
Je vais vous le dire : notre devoir est de comprendre qui décide de cette guerre, pour qu’elle raison cette guerre se produit, d’anticiper quel en sera le résultat et de pouvoir le dire haut et fort.
Le dire et d’en tirer les conséquences, tant que nous avons cette liberté que les « hommes qui meurent pour leur pays » n’ont plus.
Déclarer « on ne sait pas pourquoi on meurt à la guerre et quel sera le résultat de ce sacrifice mais c’est ainsi et c’est la vie », c’est seulement célébrer l’abattoir.
Quand la guerre nous prend, ce n’est plus une option. Quand on n’y est pas encore, c’est se comporter en citoyen, en être libre, en politique, en homme, que de chercher à comprendre, à aider ceux qui veulent vivre et qui veulent que les rapports de forces entre Européens puissent se résoudre par la diplomatie plutôt que par la mort et la destruction.
Laurent Ozon
Désolé, mais cette opposition entre le « diplomatie intelligente » et la « force brutale » de même que cet appel au devoir citoyen c’est du pure gauchisme « bonne conscience » et « individualisme ».
1 – la diplomatie n’a en général rien de pacifique, elle a pour but de nouer des alliances, souvent des alliances d’encerclement, en tout cas toujours pour faire évoluer le rapport de force en sa faveur avant la confrontation directe: le temps de la diplomatie, c’était Minsk, une pure arnaque de l’Otan visant à gagner du temps (et non à éviter la guerre), je ne crois d’ailleurs pas que la Russie était dupe, elle aussi avait besoin de se mettre en position de force.
2 – On n’est pas citoyen d’un pays, on fait partie d’un peuple, notion qui transcende l’individu, c’est-à-dire sans laquelle il ne serait pas un individu: on n’est pas citoyen russe, on est Russe et on se bat pour la Russie quand la Russie le demande.
3 – Les Ukrainiens se trompent, ils sont fascinés par le modèle Occidental, mais ils vont perdre la guerre et retrouver la raison, la raison Slave: c’est ce que je leur souhaite à eux et aux Russes et à nous.
Pas sûr que les Ukrainiens perdent la guerre, au contraire l’armée russe est en train d’être détruite comme jamais depuis la seconde guerre mondiale, sans l’aide du « prêt-bail » américain cette fois, les destructions visuelles de matériel confirmées par des organisations comme Oryx le montrent bien, le rapport des pertes matérielles étant de 3,25/1. Par ailleurs les Ukrainiens sont un peuple qui a bien plus d’agentivité que les Russes aujourd’hui où tout est soumis à la volonté d’un seul homme, comme les anciennes nations captives du Bloc de l’Est, les Ukrainien savent très bien ce que l’occupation ou la domination russe apporte, c-à-d rien de bon à part les pires formes de dégradation humaine et sociale, ainsi que le cancer généralisé de la corruption.
Non, cette guerre détruit complètement le mythe de la Russie grande puissance et révèle enfin ce qu’elle est: une puissance moyenne en déclin de laquelle se détournent tous ses ancien satellites, Bélarus compris, forcé à la coopération par le contingent russe qui s’y trouve.
Enfin, pour ce qui est de:
« engagés dans un vortex de mobilisation sous stress vital qui leur retire la possibilité d’un choix individuel » la Russie n’était aucunement menacée par l’Ukraine, rien de vital là-dedans, elle n’a pas voulu renoncer à contrôler son ancien dominion dont elle n’a jamais accepté l’indépendance en 1991, votée massivement y compris dans les régions russophones, russophones, pas russes, pour s’en convaincre voir la carte du recensement ethnique en Ukraine en 2001 par districts. Par contre pour l’Ukraine le stress est bien vital, face à un ennemi en haut lieu parlent ouvertement de reprendre la « russification » stoppée en 1991.
On n’en peut des idiots anonymes qui ne comprennent rien aux articles auxquels ils répondent mais ouvrent leur bouche a tout bout de champ.
En effet on se demande si le prolixe monsieur X a lu l’article subtile de Laurent Ozon ou s’il a fait du monsieur X.
Lorsque j’étais, à 13 ans, Enfant de Troupe à l’Ecole Militaire des Andelys, la première chose que l’on nous apprenait était celle-ci :
« Quand notre patrie, c’est à dire le pays créé et défendu au fil des siècles par nos pères, est attaquée,
nous n’avons pas d’autre devoir que de rejoindre le cortège éternel de ceux qui ont offert leur vie pour assurer la continuité de la grande famille nationale. Il existe des circonstances où on ne peut que répondre « Présent ». Des circonstances où commencer à réfléchir, c’est cesser d’être un homme ! »
Cela, c’est ce que je pensais à 13 ans, et je le pense toujours.
Mais, entre temps, il y a eu la trahison gaulliste livrant à l’étranger les départements d’un pays créé de toutes pièces par la France à partir du néant : l’Algérie Française.
Et j’ai compris qu’il y avait au moins une autre question à se poser, et qui valait de réfléchir : « OU EST L’ENNEMI ET QUI EST-IL ? NE S’EST-IL PAS INTRODUIT A LA TETE DE MON PAYS ET POUR QUI NOUS ENVOIE-T-IL EN GUERRE ? »
Une question qui, si le peuple avait eu les moyens de se la poser, aurait évité des guerres civiles
Européennes entre France et Allemagne en 1914 et 1940…
Une question que nous devons nous poser aujourd’hui, en France, concernant ceux qui organisent, depuis la tête de l’Etat, notre génocide par remplacement…
Et une question que devraient se poser nos malheureux frères Ukrainiens : Pour qui nous battons-nous ? Qui est Zelenski ? Qui sont ces étrangers qui ont massivement acheté nos terres à blé et dont nous assurons la défense ?
La guerre ? C’est une lâcheté de tenter d’y échapper et même de la différer. Mais c’est le plus souvent, à notre époque, une guerre impitoyable à mener contre l’ennemi de l’intérieur !
De Gaulle disait avoir voulu rétablir la monarchie; et qu’il avait hésité entres les Orléans et les Bonaparte !Puis, finalement il a écarté les Bonaparte sous prétexte que lorsque ces derniers quittaient le pouvoir, la France se trouvait toujours plus petite ! Humm ! et avec la perte de l’Algérie,
voulue par le général, la France ne se retrouvait-elle pas plus petite qu’avant De Gaulle ?
PS – je ne revois jamais mes commentaires ! Sont-ce vos modérateurs qui les jettent à la poubelle ? merci de m’éclairer !