Pendant que certains libéraux sous influence s’efforcent de persuader le grand public qu’il n’existe pas d’Etat profond ou de pouvoir occulte, un pouvoir occulte bien réel, changeant de stratégie, a décidé en 2020 d’entrer en scène, au vu et au su de l’opinion mondiale.
Klaus Schwab, fondateur et président du Forum Economique Mondial (World Economic Forum – WEF), de concert avec le Prince Charles, a proclamé la Grande Réinitialisation (Great Reset), lors du sommet de Davos de mai 2020, qui n’est ni plus, ni moins que la restructuration, sur de nouvelles bases, des règles de fonctionnement de la planète.
Selon eux, le capitalisme dans sa forme actuelle ne contribue pas au bien-être de l’humanité, ce qui fait que nous avons besoin d’un nouveau capitalisme, capable de défendre l’environnement et de réduire les inégalités sociales.
Le Great Reset est censé, à l’ère postpandémique, établir un nouvel ordre mondial, garantissant la cohésion politique, idéologique et économique d’un monde exempt d’Etats-nations. Ce qui, de prime abord, transpire de leurs déclarations, c’est que les plans de Schwab et de sa bande nous ramènent en force au communisme mondial rêvé par Marx et Engels, sous la férule d’une sorte de gouvernance mondiale transnationale.
Un communisme que l’on ose plus nommer « dictature du prolétariat », tant il est vrai qu’il est difficile de qualifier de « prolétaires » les membres de cette élite mondiale « bigarrée » représentée par Rothschild d’un côté et Bill Gates de l’autre… En revanche, à condition de remplacer« prolétaire » par « élitaire », en conservant « dictature », on est déjà plus proche de la réalité.
Le pouvoir occulte a donc décidé d’annoncer la couleur, devenant ainsi pouvoir visible. Tout ce qui était jusqu’à présent qualifié de délire paranoïaque par les coryphées de la presse de grand chemin chargée de nous rééduquer à l’emploi d’un langage politiquement correct, tout cela est désormais visible au premier plan, lisible et écoutable dans la formulation de ces messieurs eux-mêmes, de ces très grands hommes animés par de très grandes ambitions.
Les coryphées, bien entendu, continueront à nous expliquer que les propos de Schwab et de sa bande sont l’émanation du summum de la bonne volonté philanthropique, mais le simple fait que lesdits coryphées sont tous matériellement liés au réseau de la Grande Réinitialisation devrait suffire à convaincre quiconque de n’accorder aucune attention à leurs mantras.
On fera bien mieux de se concentrer sur la signification véritable des réflexions de Klaus Schwab – telles qu’il les poursuit inlassablement dans des entretiens publics où il s’épanche sur ce nouvel ordre mondial « transhumain » qu’il nous fixe comme objectif.
Concentrons d’emblée sur un point qui ne fait plus aucun doute : l’élite mondiale s’est fixée comme objectif primordial la disparition des nations et des Etats-nations, et la création d’une gouvernance mondiale régentant un système omnipotent visant tous les aspects de l’existence, et dans le cadre duquel – selon elle – il deviendra possible de régler, ou du moins de gérer, les grands défis mondiaux comme les inégalités sociales, le changement climatique, la croissance non-soutenable, les migrations, etc..
Cela fait bien sûr longtemps que l’élite mondiale s’y prépare : des personnalités saillantes en parlent depuis des décennies. L’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger, dont Klaus Schwab a d’ailleurs suivi les conférences il y a cinquante ans à Harvard, dès les années 1970-80, expliquait qu’après la mondialisation des marchés, il faudrait aussi mondialiser la politique.
Ancien conseiller principal à la sécurité nationale, Brzezinski parlait lui aussi de la fin des Etats souverains, tandis que David Rockefeller évoquait la nécessité d’un gouvernement mondial pendant que Bush senior, dans un discours de 1990, proclamait déjà l’avènement du Nouvel Ordre Mondial. Tels sont donc les sources de ces « théories de la conspiration » qu’il serait inconvenant de prendre au sérieux.
Il ressort des déclarations de Klaus Schwab telles qu’on peut les lire dans son livre intitulé The Great Reset, cosigné avec Thierry Malleret et publié en juillet 2020 que, par « gouvernance mondiale », il faut comprendre une sorte de système complexe d’un type nouveau, puisant sa légitimité dans le constat selon lequel isolément, ni la société civile, ni le marché, ni les gouvernements, ne sont capables de prendre en charge nos besoins et nos inquiétudes.
Voilà pourquoi, selon eux, la meilleure solution est que les entreprises et les gouvernements « communiquent entre eux de façon interactive ». De mon point de vue, la seule interprétation possible de ce jargon, c’est que les figures de proue d’un marché mondialisé doivent, pas à pas, retirer aux Etats-nations les « lourdes responsabilités » des gouvernements pour les assumer à leur place.
Par la suite, et pour peu que l’on veuille bien jeter un coup d’œil sur le directoire de ce WEF présidé par un Klaus Schwab âgé de 83 ans, on y verra représentées les entreprises les plus riches du monde et les plus influents des milliardaires en dollars : les PDG de Blackrock et de Blackstone, le directeur du groupe d’investissement Carlyle David Rubinstein, l’homme le plus riche de Chine Jack Ma, mais aussi – détail non-négligeable – les dirigeants de l’ONU, du FMI et de la BCE.
Il est donc hors de doute que le Forum Economique Mondial représente une plaque tournante idéologique doté d’une grande influence dans le réseau de l’élite mondiale.
Celle-ci collabore aussi très étroitement avec d’autres organisations chevronnées, comme le Council of Foreign Relations (CFR) ou le groupe Bilderberg.
Ce que je cherche à faire comprendre par-là, c’est que le projet titanesque de la Grande Réinitialisation n’est pas que le dada personnel de Klaus Schwab et de ses associés mais qu’il est la conséquence d’un processus qui vient de loin.
C’est la vitrine où l’on montre ce qu’il y a de plus présentable pour analyser les réactions des « masses » confrontées à des changements et donc à des inquiétudes normales, afin d’obtenir le plus large consentement possible.
Mais revenons à cette gouvernance post-nationale et transnationale. Leurs projets et leurs déclarations montrent bien qu’ils réfléchissent effectivement dans les termes d’un ordre politique mondial complexe, né de la fusion des gouvernements traditionnels et des protagonistes du marché mondial, flanquée de quelques acteurs médiatisés de la société civile.
Les lignes de démarcation institutionnelles et fonctionnelles séparant jusqu’ici ces divers pôles seraient appelées à se diluer, donnant naissance à une sorte de guidage unifié, de pouvoir unique – bien entendu dans l’intérêt des objectifs de « l’humanisme », du bien-être, de la santé et de la paix dans le monde.
Pour peu qu’on essaie de s’en faire une image plus précise, ce que, pour ma part, je vois aussitôt, c’est que ces titans ont décidé de remplacer la démocratie par une gouvernance technocratique au détriment de la gouvernance démocratique basée sur les politiciens élus, afin de subordonner une transparence déjà factice à une « expertise » totalement incompréhensible pour le commun des mortels. Enfin, on notera que Klaus Schwab, sur le site <Project Syndicate> (qui, par un pur hasard, appartient à George Soros) insiste sur l’idée que la mise en œuvre de la Grande Réinitialisation ne doit pas se référer à une nouvelle idéologie, mais se mettra en place de manière pragmatique « en vue de construire un monde plus résilient, plus solidaire et plus durable ». Dans mon interprétation, cela signifie qu’ils n’estiment pas avoir besoin d’une autre idéologie que le bon vieux néolibéralisme, mais juste d’une variante socialo-communiste (ou plus exactement : néo-communiste), afin d’aboutir à la création d’un libéralisme communiste.
Après la fusion du libéralisme d’en haut et du communisme d’en bas, tout ce qui restera à faire, c’est la gestion des problèmes sociaux et des crises technologico-écologiques, c’est-à-dire un pragmatisme que l’on pourrait aussi considérer comme un réchauffé de cette thèse de la « fin de l’Histoire » qui avait fait la renommée – aujourd’hui un peu ternie – d’un certain Francis Fukuyama.
Selon Marx, l’idée du communisme était que les problèmes du monde seraient un jour résolus, après quoi chacun recevrait selon ses besoins, et s’adonnerait à la chasse et à la pêche, ou s’activerait, si cela lui chante, dans la critique de la critique. Tous égaux et tous heureux…
Parmi les objectifs de l’élite mondiale tels que les formule Klaus Schwab, un enjeu fondamental récurent voudrait que l’homme se transforme afin qu’il puisse s’adapter à l’ère de la numérisation, de la robotisation et de l’IA (Intelligence Artificielle).
Dès 2016, Klaus Schwab écrivait dans son essai consacré à « La quatrième révolution industrielle », que les techniques mises au point par les nouveaux géants de la technologie permettront aux gouvernements de s’ingérer dans notre sphère privée, de connaître nos pensées les plus intimes afin de mieux les influencer, avec pour objectif de modifier notre comportement. Il n’y aurait ainsi plus de frontière entre la vie privée et le domaine public. « Les moyens de communication d’aujourd’hui, des ordinateurs portables aux casques de réalité virtuelle, deviendront presque certainement implantables dans notre corps et notre cerveau. »
Et ce même Klaus Schwab d’en conclure : « Ce à quoi conduit la quatrième révolution industrielle, c’est la fusion de nos identités physique, numérique et biologique. »
Voici enfin un véritable adepte de la conspiration. Mais non, Klaus Schwab n’est pas un conspirationniste, c’est un conspirateur. Réfléchissez un instant, libéraux ! Mais afin de montrer sans plus laisser de place au doute que l’objectif est bien le Meilleur des Mondes (néocommunistes), je vais citer les slogans que l’on a entendu dans un spot publicitaire spécialement commandé par le Forum Economique Mondial – ou, du moins, quelques perles extraites de ces slogans.
L’avenir radieux de 2030 : « Bonjour ! Je ne possède rien, je n’ai pas de vie privée, et la vie n’a jamais été aussi belle ! » ; « Tu ne posséderas rien et tu seras plus heureux ! » ; « Tout ce dont tu as besoin, tu le loueras. Et des drones te le livreront » ; « Des millions d’hommes migreront à cause des changements climatiques. » ; « Nous devrons mieux accueillir et mieux intégrer les réfugiés. » Et ainsi de suite…
Ces titans veulent notre bien. Voilà pourquoi nous avons les meilleures raisons du monde de les craindre. Nous devons en être conscient.
Tamas Fricz
Source : magyarnemzet.hu via Le Courrier du Continent (n°627, Avril 2021). Achat et abonnement : Sentinelle du Continent ou Éditions de Cassandra, Case postale 141, CH-3960 SIERRE (SUISSE).
Dénoncer, chez l’adversaire, trop d’éléments différents et complexes n’est pas de la bonne communication. Ce n’est pas motivant pour la majorité des lecteurs. Ce qu’il faut, c’est réduire nos accusations à ce qui nous menace plus particulièrement en tant qu’Européens.
C’est la conclusion qui manque au trop long texte que vous nous proposez.
Posséder ou ne pas posséder… Vie privée ou pas de vie privée… Sont des choix réversibles.
Mais ce qui est irréversible… la catastrophe sans lendemain… sans retour possible… est tout ce qui touche à la génétique.
Et c’est donc cela que nous devons dénoncer : le génocide programmé des peuples européens.
– Qu’il s’agisse de faux vaccins qui sont en réalité des thérapies géniques dont on ignore les effets sur le long terme…
– Qu’il s’agisse – surtout ! – du déferlement migratoire organisé et de son corollaire, le métissage obligatoire…
L’aboutissement qui nous menace est le même : Génocide !