Maurice Gaït est né en 1909 à Marseille.
Élève de l’École normale supérieure, en 1928, il y est le condisciple de Maurice Bardèche, de Robert Brasillach, de Thierry Maulnier, de Jean Nocher et de René Château. Il en sort agrégé de philosophie.
Il collabore à La Flèche de Gaston Bergery qui, en été 1940, est membre du Comité d’organisation chargé de définir les bases d’un Parti national unique. Bergery rédige une partie du message radiodiffusé du maréchal le 11 octobre 1940 où ce dernier propose aux Français d’adhérer à un ordre nouveau et à une collaboration réciproque avec l’Allemagne.
Il rédige aussi, avec Emmanuel Berl, « l’appel aux travailleurs » du maréchal Pétain.
A partir de 1941, il est directeur de l’École nationale des cadres civiques, puis, en 1942 et 1943, il est directeur du cabinet d’Abel Bonnard, ministre de l’éducation nationale, et enfin commissaire général à la Jeunesse à partir de 1944.
Il est une des rares personnes à avoir le courage de rester auprès de Pierre Laval jusqu’à la dernière heure avant son départ pour l’Allemagne le 17 Août 1944.
Après la Seconde Guerre Mondiale, n’ayant pas fait le choix des vainqueurs, il est incarcéré et poursuivi pour son implication dans l’État Français mais il bénéficie finalement d’un non-lieu le 18 novembre 1947.
Il publie en 1948, aux éditions des Gazettes Le manifeste des inégaux sous le pseudonyme de Fabricius Dupont.
Après avoir dirigé La Fronde, il se joint à l’équipe de l’hebdomadaire Rivarol fondé en janvier 1951 par René Malliavin. En 1958, il prit clairement position contre le retour aux affaires de l’imposteur de Gaulle.
Il compte parmi les rédacteurs du journal qui lui imprimèrent une orientation très européenne (Rivarol fit notamment campagne pour la ratification du traité de Communauté Européenne de Défense) qui lui fut longtemps spécifique parmi les publications de ce secteur de l’opinion. En 1970, Rivarol adopta le sous-titre d’« hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne ».
Après Pierre Dominique, Maurice Gaït en est le rédacteur en chef et l’éditorialiste à partir de 1973 jusqu’à sa mort.
Au cours des derniers mois de sa vie, Maurice Gaït et son journal qu’il aimait décrire comme un organe de « la droite prolétarienne » furent poursuivis à l’instigation de Mme Edmonde Charles-Roux, épouse du maire de la cité phocéenne, qui s’était considérée diffamée. Un de ses derniers articles était consacré à la tempête politico-médiatique provoqué par le refus d’un élu local UDF de Sartrouville (Yvelines), Laurent Wetzel, de se conformer à la version imposée par le parti communiste du rôle du déporté Marcel Paul pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il s’intitulait : « Démaquiller l’Histoire ? Chiche ! »
Il décède le 10 novembre 1983.