Le 22 juillet 1879, en Afrique du Sud, 139 Anglais sont restés alignés, ont tiré, et rechargé pendant 12 heures contre les vagues d’assaut de 4 000 Zoulous. La tension vécue par les défenseurs devant un rapport de force aussi écrasant est encore palpable dans les notes du lieutenant John Chard lues à la reine Victoria. Cette bataille s’inscrit dans la campagne d’invasion du Zoulouland décidée par les Britanniques en Afrique du Sud dans le cadre de leur expansion coloniale, elle intervient après la défaite initiale des Anglais à la bataille d’Isandhlwana.
La lecture pourra agréablement être complétée par l’écoute de la marche Edward Elgar :
Préparatifs
Vers la fin de la bataille d’Isandhlwana, plusieurs régiments zoulous dirigés par le frère de Cetshawayo, le prince KaMpande, rejoignent la rivière Buffalo pour empêcher l’arrivée de renforts. Le prince décide par la suite de capturer la base anglaise de Rorke’s Drift. Ses troupes, toutes unités confondues, compte environ 4 500 soldats.
La garnison de Rorke’s Drift est principalement composée de deux unités :
- la compagnie B du 2d Bataillon, 24e régiment, comprenant 112 soldats réguliers, sous les ordres du lieutenant Gonville Bromhead ;
- le 2d bataillon du 3e contingent d’Infanterie du Natal, comprenant plusieurs centaines d’hommes.
Sont également présents le lieutenant John Chard des Ingénieurs Royaux, avec son détachement d’ingénieurs ainsi qu’une trentaine de soldats blessés.
Des fortifications sont dressées à partir de tentes et de boîtes à biscuit afin de sécuriser davantage le site. Tandis que l’entrepôt et l’église sont reliés par des murs de fortune, les murs de l’hôpital sont ouverts afin de constituer des meurtrières. Un fossé est également creusé.
Vers 16 h 20, des coups de feu sont entendus depuis les collines. Des éclaireurs anglais annoncent la venue des forces zouloues et partent, suivis du contingent d’infanterie du Natal. Face au départ d’une partie conséquente de leurs forces, les Britanniques revoient leurs fortifications à la baisse avec une réduction de la taille du périmètre.
Première attaque
À 16 h 30, une troupe de 600 Zoulous lance une attaque par le sud. Cependant, la ligne de feu anglaise les oblige à contourner les fortifications et à attaquer la barricade nord. Interceptées par les tireurs britanniques, les forces zouloues se replient dans les environs.
La majorité des forces zoulous arrivent par la suite par l’ouest et le nord-ouest. Ils ouvrent le feu sur les troupes britanniques, mais avec un manque d’entraînement ; contrairement à leurs homologues européens, les Zoulous disposent de fusils plus anciens et sont mal formés à leur utilisation. Toutefois, la plupart des 17 victimes anglaises meurent de blessures dues à des tirs plutôt qu’à des lances.
La principale zone d’affrontement est le mur nord. Les Zoulous utilisent leurs lances courtes pour attaquer les colons sur les barricades. Bien que les lignes de tirs anglaises soient dévastatrices, leur efficacité au corps à corps est moindre. Les Zoulous agrippent les fusils pour les arracher des mains des Britanniques, voire les entraîner de l’autre côté de la muraille. Sur les 17 morts anglaises de l’offensive, 5 d’entre elles se situent sur le mur nord.
La bataille de l’hôpital
À 18 h, le lieutenant John Chard abandonne le mur nord pour rejoindre un mur plus défendable, placé au milieu de la cour. Ce faisant, il abandonne deux pièces de l’hôpital donnant sur l’extérieur. Le bâtiment est toujours défendu par des soldats blessés et les hospitalisés qui n’ont pas été déplacé au préalable. Les meurtrières leur permettent de tenir les Zoulous à distance tant que ceux-ci ne sont pas nombreux.
Très vite, les Zoulous retournent les meurtrières contre les défenseurs : ils arrachent les fusils par les canons et, si une meurtrière est libre, s’en servent pour tirer dans la pièce. Le départ des troupes de John Chard ainsi qu’un début d’incendie rendent le bâtiment intenable. Le lieutenant John Williams détruit alors les murs entre chaque pièce pour permettre l’évacuation des soldats et des blessés. Finalement, 9 des 11 blessés ainsi que l’intégralité des soldats valides encore vivants atteignent la barricade de la cour.
Dernier carré de l’entrepôt
Les combats se concentrent alors sur le mur de la cour, pendant que les soldats assemblent un dernier carré au niveau de l’entrepôt. Ce sont les derniers affrontements au corps-à-corps de l’engagement. Environ 350 corps zoulous sont décomptés sur la barricade .
À minuit, les troupes se replient sur l’entrepôt. Malgré le manque de munitions, les tirs anglais restent dévastateurs : l’incendie de l’hôpital éclaire la zone et empêche toute approche discrète de la part des Zoulous. Peu à peu, les assauts baissent en intensité pour se réduire à des escarmouches à distance. À quatre heures du matin, le assaillants se replient vers les montagnes.
À sept heures du matin, une force zouloue apparaît à nouveau, mais sans attaquer ; une colonne de troupes anglaises, avec Lord Chelmsford à sa tête, se dirige vers Rorke’s Drift.
La bataille de Rorke’s Drift est une victoire anglaise, ses 139 soldats ne comptabilisant que 17 morts et 10 blessés contre approximativement 500 morts dans le camp zoulou.
Source : Daily Mail et Wikipedia
On ramène le pied libre au niveau du pied d’appui, on marque un temps d’arrêt suspendu, puis on termine la course du pied libre vers l’avant, il devient alors le pied d’appui à son tour. Fusil tenu à deux mains, vertical droit devant soi. See?
Il me semble que la bataille ne s’est pas poursuivie la nuit surtout parce que les Zoulous, malgré leur camouflage nocturne naturel, n’aimaient pas se battre et mourir de nuit
La question n’est pas de savoir s’il s’agit du plus grand exploit de l’histoire militaire occidentale depuis les Thermopyles, mais de reconnaître une configuration très actuelle, ici et maintenant.