C’est un marché poussiéreux et grouillant du Proche-Orient : le sable vous prend à la gorge et dans l’air flotte une lourde odeur d’épices. On entend l’appel strident des vendeurs et le brouhaha animé des marchandages autour des étals. Puis la sérénité des lieux est rompue par un vacarme, un grand fracas, suivi de cris affolés. En un instant le marché est plongé dans le chaos : les gens fuient pour se mettre à l’abri ou au contraire, courent voir ce qui s’est passé. Un drame vient de se jouer en plein centre du marché : le magistrat de la ville gît mort dans le sable et plusieurs passants sont à terre, saignant abondamment.
Jaillissant du bruit confus de la bousculade, de partout fusent des appels au secours angoissés. Et ce cliquetis caractéristique qu’on entend approcher, c’est la soldatesque qui de son pas pesant se hâte. Mais les coupables se sont déjà évanouis dans la foule, ils ressemblent à tout le monde. Comment les forces de l’ordre pourraient-elles les rattraper maintenant?
C’est trop tard et pourtant tout le monde sait qui a fait le coup: des fanatiques qui veulent renverser l’État en semant le chaos et la mort au nom de leur Dieu, le seul, le vrai.
Pour beaucoup, la scène ci-dessus évoquera immanquablement le Proche-Orient d’aujourd’hui, on pensera sûrement à la Tunisie, au Yémen, au Liban ou au Pakistan.
Et pourtant, la scène décrite s’est produite des siècles avant la naissance de Mahomet et se situe peu après la mort de Jésus. C’était la première « guerre contre le terrorisme », mais il ne s’agissait pas de l’Occident contre les islamistes, mais de l’Empire romain aux prises avec des fondamentalistes juifs. Ce sont ces Juifs qui, dans une large mesure, sont à l’origine de notre conception moderne du terrorisme, et ce sont ces Juifs – comme le fait remarquer à juste titre un auteur contemporain – (1) qui démontrent clairement que si le fondamentalisme islamique peut verser dans le terrorisme, ce n’est que comme une dérivée du judaïsme, une dérivée à la limite du plagiat.
Ces terroristes juifs (une appellation qui n’est même pas contestée) (2) n’étaient autres que les fameux « Sicaires » (littéralement « homme au poignard »), ils menaient une guerre de religion qui avait trois objectifs. Le premier était de forcer l’Empire romain à quitter la Judée. Le deuxième était d’éliminer les Juifs qui collaboraient avec Rome en opprimant leurs propres concitoyens. Le troisième était de purifier la société juive par l’observance stricte des préceptes du judaïsme.
Apparus vers 50 après J.-C les Sicaires sont une branche extrémiste dissidente des Zélotes, sachant qu’en français, Zélote est devenu zélote par antonomase et signifie : « personne animée d’un zèle fanatique ». Les Sicaires seraient donc, pire que les Zélotes, l’équivalent antique des « kamikazes ». Ce sont les « ḥašišiywn », la secte musulmane qui a donné en français « assassin », qui sont les épigones des zélotes et non l’inverse. (3)
Les Sicaires – tout comme les takfiristes d’aujourd’hui – étaient l’archétype des terroristes privilégiant les cibles faciles telles que les civils ou à la rigueur les « collabos » de l’Empire romain. Josephus – lui-même associé à des groupes juifs radicaux anti-romains avant qu’il ne se rende au futur empereur Vespasien – raconte l’un de ces incidents comme suit:
Une fois les campagnes nettoyées, [de la guérilla religieuse intégriste – K.R.] un autre type de bandits apparut à Jérusalem, connus sous le nom de «Sicarii». Ces hommes perpétraient leurs nombreux forfaits en plein jour et en pleine ville. Leur stratagème favori consistait à se mêler aux foules des fêtes en dissimulant sous leurs vêtements de petits poignards. Une fois leurs victimes tombées à terre, les assassins se fondaient dans l’agitation de la foule en émoi en criant plus fort qu’elle à l’assassin et disparaissaient sans être soupçonnés. Le premier à être égorgé par eux fut [en 56] le grand-prêtre Jonathan, de nombreuses autres victimes suivront au fil des jours. Plus terrible encore que les crimes eux-mêmes, c’est la peur qu’ils suscitaient: comme à la guerre, on redoutait la mort à chaque instant. On scrutait la foule à distance, on se méfiait même des amis qui vous approchaient; cependant, ni la vigilance ni les précautions n’étaient de taille devant la soudaineté de l’attaque et l’habileté des conspirateurs à s’enfuir sans être démasqués.’(4)
Comme on le voit, de nos jours, à part les explosifs, pas grand-chose de nouveau sous le soleil du désert. (5)
Les Sicaires ne s’attaquaient pas aux légions romaines, une seule fois ils ont tenté de s’opposer aux représailles de Félix (le procurateur romain), lors d’une bataille rangée en plein désert contre une modeste force romaine. Il leur en a cuit et ils n’ont jamais renouvelé l’expérience. (6)
Cependant, comme la garnison romaine de Judée, stationnée à Césarée, était plus symbolique qu’autre chose – le gros des forces étant massées dans le nord de la Syrie – et que les Romains comptaient sur les milices locales pour maintenir la paix romaine, il n’était pas difficile d’éviter une confrontation frontale avec la légion. (7)
Pour créer un climat politique qui leur soit favorable, les Sicaires – comme certains islamistes incendiant des Codes civils en France* ou même, au contraire, comme certains contempteurs de l’islam jetant au bûcher des Corans** – n’hésitaient pas à se livrer à des actes démagogiques comme de brûler les registres des dettes au Temple de Jérusalem (8) ou de mettre le feu aux somptueuses demeures des grands prêtres juifs. (9)
Une fois qu’ils s’étaient attiré les bonnes grâces du petit peuple – qu’il s’agisse, chez les convertis d’une réelle ferveur religieuse ou simplement de préoccupations bassement matérielles déguisées en ferveur religieuse – (10) les Sicaires, dirigés par un certain Menahem qui, selon le récit de Josèphe, n’était qu’un tyran égocentrique couvert de parures et qui se considérait rien moins que comme le futur maître du monde, (11) réussissaient à se faufiler dans la forteresse bâtie par Hérode à Massada et à y massacrer la garnison romaine dans son sommeil. (12)
Les Sicaires ont alors eux-mêmes pris leurs quartiers dans la forteresse, leur garnison comptant plusieurs centaines de combattants et leurs familles. (13) Comme l’indique Goodman (14), il s’agissait pour l’essentiel de membres en fuite après leur coup d’État manqué contre les Zélotes et les Galiléens [partisan du gourou Judas de Galilée] à Jérusalem (qui étaient eux-mêmes issus de scissions d’un groupe primaire de fondamentalistes juifs d’origine). (15)
Compte tenu de la réputation de Massada comme superforteresse, construite à dessein pour servir de refuge aux soldats d’Hérode en cas de soulèvement, les Sicaires devaient s’estimer invincibles (de surcroît, avec la bénédiction de Yahvé) (16) et ne pas craindre d’affronter ni les Romains ni les factions juives rivales. Naturellement, on connaît la suite de l’histoire, cette (première) révolte juive a été écrasée par les Romains et, en dépit des odes sionistes à son sujet, la durée de la résistance s’explique simplement par le temps qu’il a fallu pour envoyer de nouvelles forces dans la région (celles qui se trouvaient en Syrie étant nécessaires pour tenir à l’œil l’Empire parthe) et par le fait que les Romains n’avaient pas affaire à une seule révolte, mais à plusieurs en même temps. (17)
En réalité, durant la majeure partie du siège, les Romains se sont contenté de ne laisser autour de Massada que l’effectif suffisant pour bloquer les Sicaires et entamer la construction d’un imposant rempart pour ceinturer la forteresse. Le reste de leurs troupes disponibles était employé à écraser les colonies juives alentour qui soutenaient la rébellion. Ce n’est qu’au cours des deux ou trois derniers mois que les Romains sont revenus en force à Massada, qu’ils réduisirent en quelques jours malgré la résistance frénétique (bien que totalement inefficace) des Sicaires. (18)
Un groupe important de Sicaires subsistait encore à Alexandrie, mais ses membres ont rapidement dû prendre la fuite dans le désert (19), Massada avait définitivement brisé la colonne vertébrale des terroristes: comme la secte avait eu l’extrême obligeance de concentrer la plupart de ses combattants en un seul endroit où ils pouvaient être cernés et exterminés à loisir, elle en a été remercié en conséquence par les Romains.
Auréolé de légende, Massada devrait plutôt figurer en bonne place dans l’histoire militaire des plus belles bourdes stratégiques. (20)
Karl Radl
Traduction : Francis Goumain
Source : Jews: The First Terrorists (renegadetribune.com)
N.D.L.R. : On se demande si l’acronyme du Mossad n’a pas été construit de sorte à évoquer Massada ?
Et que penser de Wikipédia qui donne cette définition de sicaire : sicaire est un « terme littéraire ou historique pour désigner un tueur à gages. Il a également désigné les activistes juifs opposés aux Romains, les Sicaires, dans l’Israël antique. »
* Active de 2010 à sa dissolution en 2012, Forsane Alizza (ou « Les Cavaliers de la fierté ») avait notamment brûlé un Code civil en réaction à l’interpellation d’une femme en niqab à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ou soutenu Lies Hebbadj, l’épicier polygame de Nantes, région où résidait également le fondateur du groupe, Mohammed Achamlane. Ce dernier etait surnommé Cortex ou Abou Hamza, une référence directe à Abou Hamza el Masry célèbre prédicateur londonien, connu pour son crochet et ses appels au Jihad. Condamné à 9 ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, il a été libéré le 15 janvier 2020.
** En janvier 2023, Rasmus Paludan, leader danois d’extrême droite, avait brûlé un exemplaire du Coran devant l’ambassade de Turquie à Stockholm. L’homme avait déclaré son intention de manifestation incendiaire et avait obtenu l’autorisation des autorités suédoises.
Réferences :
(1) Max Boot, 2013, ‘Invisible Armies: An Epic History of Guerrilla Warfare from Ancient Times to the Present’, 1st Edition, Liveright: New York, pp. 208-209
(2) Cf. Richard Horsley, 1979, ‘The Sicarii: Ancient Jewish Terrorists’, Journal of Religion, Vol. 59, pp. 435-458
(3) Peter Schaefer, 1995, ‘The History of the Jews in Antiquity’, 1st Edition, Routledge: New York, p. 73
(4) Joseph. Bel. Jud. 2:254
(5) Martin Goodman, 2008, ‘Rome & Jerusalem: The Clash of Ancient Civilizations’, 1st Edition, Penguin: New York, p. 407
(6) W. Oesterley, 1932, ‘A History of Israel’, Vol. 2, 1st Edition, Clarendon Press: Oxford, p. 434
(7) Ibid., p. 435; Martin Goodman, 1997, ‘The Roman World 44 BC – AD 180’, 1st Edition, Routledge: New York, pp. 255-256
(8) Sean Freyne, 2002, ‘The Revolt from a Regional Perspective’, p. 51 in Andrea Berlin, J. Andrew Overman (Eds.), 2002, ‘The First Jewish Revolt: Archaeology, History, and Ideology’, 1st Edition, Routledge: New York
(9) Joseph. Bel. Jud. 2:427
(10) Schaefer, Op. Cit., p. 104
(11) Tessa Rajek, 2002, ‘Jewish Millenarian Expectations’, p.180 in Berlin, Overman, Op. Cit.
(12) Joseph. Bel. Jud. 2:408
(13) Danny Syon, 2002, ‘Gamla: City of Refuge’, p. 150 in Berlin, Overman, Op. Cit.
(14) Goodman, ‘Rome & Jerusalem’, Op. Cit., p. 426
(15) Schaefer, Op. Cit., p. 112
(16) Ibid., pp. 109-112
(17) Goodman, ‘The Roman World’, Op. Cit., pp. 256-257
(18) Goodman, ‘Rome & Jerusalem’, Op. Cit., pp. 456-457; see my article for more detail: https://karlradl14.substack.com/p/the-myth-of-masada
(19) Goodman, ‘Rome & Jerusalem’, Op. Cit., p. 461
(20) Cf. Boot, Op. Cit.
La définition de Sicaire de Wikipédia est volontairement à l’envers:
Elle commence par dire que Sicaire est une sorte de signifiant flottant équivalent à « vilain pas beau méchant » qui hante le littérature et l’histoire et qui se serait malencontreusement – ou plus probablement, de manière malveillante – posé sur des activistes Juifs dont on doit comprendre qu’ils étaient épris de liberté, de justice et de fraternité.
La citation de Flavius Josephus vient remettre les choses en place.
Il invente une métonymie pour désigner expressément ces terroristes au couteau de Jérusalem, lesquels sont donc les référents immédiats, le sens propres de Sicaire.
Par la suite, le mot a pris par analogie un sens figuré plus large.
Flavius Josephus est Juif, et dans d’autres textes, il défend sa communauté contre Manéthon:
https://jeune-nation.com/kultur/culture/exodus-redux-identite-juive-et-faconnage-de-lhistoire
La définition en ordre inversée de Wikipédia a pour but de masquer l’idée que ce sont des Juifs qui sont les premiers terroristes de l’Histoire, ou, pour le dire autrement, que ce sont des Juifs qui ont inventé le terrorisme.
Il y a une petite erreur dans les références, le passage de Flavius, c’est le point quotté 254 du livre II, par le 264.
https://lexundria.com/j_bj/2.250-2.270/wst
ou
https://www.academia.edu/76575662/Villains_Called_Sicarii_A_Commonplace_for_Rhetorical_Vituperation_in_the_Texts_of_Flavius_Josephus
(il s’agit de traductions anglaises, impossible de remettre la main sur le passage en latin, si quelqu’un trouve …)
D’abord en français, on appelle l’historien des guerres juives de la fin du premier siècle après notre ère Flavius Josèphe, non Flavius Josephus, Flavius, etc.
Il a écrit en grec et non en latin, tout l’est de l’Empire romain était hellénophone, du moins les élites et les gens éduqués ayant eu accès à la παιδεία écrivaient au moins dans cette langue. Par exemple, le Nouveau Testament n’a pas été écrit en latin, mais dans le grec hellénistique de l’époque parlé par des Orientaux.
Quant à la définition de sicaire (il est inutile et superflu d’employer des termes appartenant à la linguistique ici comme « signifiant » et « référent », en outre il s’agirait ici plus de signifié que de signifiant; c’est comme une fois où vous avez employé un vocabulaire heideggerien abstrus n’ayant absolument rien à voir avec le sujet de l’article), d’après le dictionnaire étymologique de la langue latine d’Alfred Ernout et d’Antoine Meillet, il est vraisemblablement d’origine thrace, c’est un poignard (sica). Ce dernier était l’arme nationale de ce peuple, considérée à Rome comme l’arme des brigands et des assassins. De là par un processus métonymique où la partie désigne le tout, il a donné en latin sicarius, « assassin, meurtrier » et en français « sicaire » où le signification est toutefois moins étendue qu’en latin, le sicaire désigne en français uniquement un spadassin.
Mais historiquement en effet, le sicaire a aussi désigné dans l’Antiquité hébraïque un nationaliste zélote qui pratiquait le terrorisme.
Je suis d’accord pour « signifié » plus que « signifiant », seulement, c’est l’expression « signifiant flottant » qui est passée dans la littérature, pas l’expression « signifié flottant ».
Et merci pour l’info, il fallait chercher le passage en grec, et j’ai trouvé:
https://el.wikisource.org/wiki/%CE%99%CE%BF%CF%85%CE%B4%CE%B1%CF%8A%CE%BA%CF%8C%CF%82_%CE%A0%CF%8C%CE%BB%CE%B5%CE%BC%CE%BF%CF%82/%CE%92%CE%B9%CE%B2%CE%BB%CE%AF%CE%BF_%CE%92
[254] Καθαρθείσης δὲ τῆς χώρας ἕτερον εἶδος λῃστῶν ἐν Ἱεροσολύμοις ἐπεφύετο, οἱ καλούμενοι σικάριοι, μεθ’ ἡμέραν καὶ ἐν μέσῃ τῇ πόλει φονεύοντες ἀνθρώπους, [255] μάλιστα [δὲ] ἐν ταῖς ἑορταῖς μισγόμενοι τῷ πλήθει καὶ ταῖς ἐσθῆσιν ὑποκρύπτοντες μικρὰ ξιφίδια, τούτοις ἔνυττον τοὺς διαφόρους, ἔπειτα πεσόντων μέρος ἐγίνοντο τῶν ἐπαγανακτούντων οἱ πεφονευκότες, διὸ καὶ παντάπασιν ὑπὸ ἀξιοπιστίας ἦσαν ἀνεύρετοι. [256] πρῶτος μὲν οὖν ὑπ’ αὐτῶν Ἰωνάθης ὁ ἀρχιερεὺς ἀποσφάττεται, μετὰ δ’ αὐτὸν καθ’ ἡμέραν ἀνῃροῦντο πολλοί: καὶ τῶν συμφορῶν ὁ φόβος ἦν χαλεπώτερος, ἑκάστου καθάπερ ἐν πολέμῳ καθ’ ὥραν τὸν θάνατον προσδεχομένου. [257] προεσκοποῦντο δὲ πόῤῥωθεν τοὺς διαφόρους, καὶ οὐδὲ τοῖς φίλοις προσιοῦσιν πίστις ἦν, ἐν μέσαις δὲ ταῖς ὑπονοίαις καὶ ταῖς φυλακαῖς ἀνῃροῦντο: τοσοῦτον τῶν ἐπιβουλευόντων τὸ τάχος ἦν καὶ τοῦ λαθεῖν ἡ τέχνη.
–> CQFD, la métonymie avec Sicaire a bien été inventée à l’origine par Flavius pour désigner les terroristes Juifs, et non pas « également pour désigner les terroristes Juifs » (et bien entendu, ce n’est pas Flavius qui a inventé le nom du poignard lui-même, il s’en est simplement servi pour sa métonymie).
–> Voici une définition correcte, c’est-à-dire dans le bon ordre, d’abord « A », puis « B »
https://www.cnrtl.fr/definition/sicaire
A. − HIST. Dans l’Antiquité hébraïque, nationaliste zélote qui pratiquait le terrorisme. Les « zélotes » ou « sicaires », assassins pieux, qui s’imposaient pour tâche de tuer quiconque manquait devant eux à la Loi, commençaient à paraître (Renan, Vie Jésus, 1863, p. 61).
B. − Vx ou littér. Tueur à gages. Soudoyer des sicaires. Je suis proscrit, traqué par les sicaires de la réaction; me refuserez-vous un asile? (Sandeau, Sacs, 1851, p. 61).Le 28 avril 1192 (…) dans les ruelles étroites du vieux Tyr, il fut rejoint par deux sicaires (…). Ils lui tendirent un placet qu’il accueillit sans méfiance. Tandis qu’il le lisait, l’un d’eux lui plongea un poignard dans le flanc (Grousset, Croisades, 1939, p. 284).
A propos de Karl Radl, j’ai trouvé cette présentation :
« Karl Radl est le pseudonyme internet d’un auteur anglais, chercheur universitaire et étudiant perpétuel, titulaire de divers diplômes en commerce et en histoire moderne, qui a publié plusieurs articles et un ou deux livres. Son blog s’appelle Semitic Controversies. »
La source originale de l’article, sur le blog de Karl Radl, semble être : https://karlradl14.substack.com/p/jews-the-first-terrorists
Le texte est instructif, et demanderait à être approfondi. Merci à Francis Goumain de l’avoir signalé à l’attention des lecteurs de Jeune Nation. La traduction présentée est cependant amputée de ses derniers paragraphes, qui se concluaient par l’assertion suivante, en traduction française :
« Ainsi, nous pouvons constater que le Musulman qui se lance dans le djihad et dont nous entendons tant parler aujourd’hui n’est qu’une version moderne du terroriste religieux originel : le Sicaire juif. »
Cette conclusion a été éludée ici, mais un ajout a été fait dans le texte, où le passage entre tirets :
« – like the Islamists of today – » (comme les Islamistes d’aujourd’hui)
a été transformé en :
« – comme certains islamistes incendiant des Codes civils en France* ou même, au contraire, comme certains contempteurs de l’islam jetant au bûcher des Corans** – »
Au-delà de l’éclairage historique apporté par l’article sur les Sicaires, c’est bien dans les possibles analogies avec les événements contemporains que réside son principal intérêt, avec la question cruciale :
Les actes des terroristes musulmans d’aujourd’hui sont-ils une émanation intrinsèque de la pensée islamique, ou le fruit d’une manipulation de leurs ennemis ?
Cette question pourrait faire l’objet d’un livre, tant elle est vaste, et tant sont nombreux les exemples concrets à étudier pour y répondre avec pertinence. Pour ne parler que de l’exemple cité par la rédaction, Forsane Alizza (« Les Cavaliers de la fierté ») m’apparaît comme une grossière création de services spécialisés, qui a néanmoins pu attirer quelques gogos musulmans, dont la naïveté et la crédulité n’enlevaient rien à leur potentiel danger pour la société.
Quand il est ici question de « Joseph » il s’agit évidemment de Flavius Josèphe…
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QUI retrouve t on dans tous les coup tordus? Qui donc? Toujours les mêmes.
Pas mal non plus celle-là:
Judas Iscariot
Son nom pourrait être la forme sémitisée de l’épithète latine sicarius, en considérant que le « i » a été placé devant le surnom pour lui donner une forme sémitique. En latin, le mot sicarius signifie le « porteur de dague ». Dans la Peshitta, version araméenne des évangiles, il est appelé Judas sikariot, « Sicaire » étant probablement un nom péjoratif pour désigner les Juifs révoltés contre le pouvoir romain comme les zélotes, les Galiléens et autres « brigands » ou « bandits » (lestai en grec).